HYPERIAL - Industry

HYPERIAL – Industry
Autoproduction
Style : Black/Death Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2012
Site Web : www.hyperial.pl

01. Of Concrete And Ash Age / 02. Rotted Society / 03. Toxic Secretion Of Being / 04. Industry / 05. MMXII – MMXXX / 06. The Eternal Paradise Of The Illusion

Si HYPERIAL existe depuis 2006, ce n’est pas pour autant que ce nom a eu le temps de s’imposer par chez nous et pourtant les Polonais ont déjà publié un premier album, Sceptical Vision en 2010 via PSYCHO RECORDS. Il faut dire que la nature assez commune du discours de ce groupe basé sur un Death Metal ambiancé par des claviers et des samples n’a certainement pas aidé le groupe à s’intégrer dans notre paysage musical pas très enclin à recevoir ce type de Metal dont les Allemands ou les Suisses sont plus friands. Mais voilà que débarque Industry, un EP autoproduit qui, s’il ne révolutionne pas la nature profonde du groupe toujours enclin à pratiquer un Black/Death Metal ambiancé, marque une nette progression dans l’intensité que le groupe injecte à sa musique. Il est vrai que la production particulièrement réussie et bien gonflée de cet Industry aide aussi HYPERIAL a martelé notre esprit mais on sent une volonté de varier le tempo, les lignes de chant et les influences de la part des Polonais qui donne un violent coup de fouet à cette musique habituellement si froide. En effet, la puissance du Black/Death est bien retranscrite sur ces 6 titres et un "Toxic Secretion Of Being" montre vraiment les possibilités de ce combo, un titre plus nuancé avec des variations vocales très réussies, beaucoup d’idées et de riffs, une inspiration plus brutale qui puise autant dans le Black que dans le Death Metal et ce sont les éléments électroniques, plus inspirés également, fini les grandes nappes soporifiques interminables, qui jouent la jonction logique de l’ensemble. Cet EP dévoile donc un groupe bien armé pour tenter sa chance sur notre territoire où un certain DAGOBA pourrait servir de parallèle même si HYPERIAL est beaucoup moins groovy que nos frenchies, on pense également à certains travaux de DANZIG en 2000 dont l’ambiance se trouve ici assez proche. 6 titres prometteurs pour un groupe qui a clairement gagné en qualité d’écriture.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7.5/10