ELDRITCH - Tasting The Tears
ELDRITCH - Tasting The Tears
Scarlet Records
Style : Progressive Metal
Origine : Italie
Sortie : 2014
Site Web : www.eldritchweb.com
01. Inside You / 02. Tasting The Tears / 03. Alone Again / 04. Waiting For Something / 05. Seeds Of Love / 06. The Trade / 07. Something Wrong / 08. Don't Listen / 09. Iris / 10. Love From A Stone / 11. Clouds / 12. I Will Remember (Bonus Track - QUEENSYCHE Cover)
Cet album démarre sur les chapeaux de roue avec un "Inside You" qui nous rentre dans la gueule, tout y est : belle mélodie vocale, refrain accrocheur, riffs de guitare pêchus. Bref de quoi s’attendre à une bonne surprise. Et si le titre suivant maintient la barre et l’illusion grâce notamment encore à un riff de guitare très énergique, la suite n’en sera que plus décevante. Les vrais bons magiciens, eux, savent nous tenir en haleine jusqu’à la fin de la représentation. Mais comme souvent avec les réalisations de nos amis Italiens, les titres qui composent l’album sont assez inégaux en qualité, allant du très bon ("Inside You", "Tasting The Tears") au franchement quelconque ("Don’t Listen" ou encore "Love From A Stone"). Et pourtant, les guitaristes nous lâchent quelques bons riffs Thrash comme sur "Something Strong" ou de jolis soli comme celui qui conclut "Alone Again". A mon avis, c’est leur travail ainsi que celui de la section rythmique (la partie basse sur "Clouds") qui sont les plus de l’album. Par contre, le son des claviers n’est pas une grande réussite et cela sur pratiquement la globalité de l’album. Attention ce ne sont pas les parties claviers qui me dérangent, elles sont plutôt bien vues. Non, ce sont les sons que je ne trouve pas bien appropriés. Le mixage également n’est pas le point fort de ce Tasting The Tears. La voix mixée trop en avant bouffe l’espace musical comme sur les couplets de "Something Wrong", pourtant une des chansons les plus marquantes de l’album. Et l’accent anglais du chanteur, même si je ne suis pas un spécialiste, ne me semble pas des meilleurs. J’en voudrais pour preuve le refrain de "Alone Again". La voix manque également de variété. Ses côtés nasillards et chevrotants en deviennent parfois désagréables (les couplets de "Waiting For Something"). Pourtant quelques mélodies et refrains bien accrocheurs jalonnent l’opus ("Alone Again"). C’est vraiment paradoxal, que ce soit sur les 2 titres les plus longs, ceux qui ouvrent l’album, que l’on s’ennuie le moins. Car pour la suite, même si les titres n’excédent pas 5 minutes, on a de temps en temps des impressions d’ennui notamment dû à des sensations de répétition au niveau des mélodies vocales et du manque de variété au niveau du timbre vocal. Encore lui, le pauvre. Vous allez me dire que j’ai une dent contre Terence Holler. En fait pas du tout, je sais reconnaitre ses qualités lorsqu’il nous les démontre comme sur la ballade "Iris" mais je persiste à dire que si sa voix avait été mixée plus en retrait, plus dans la musique, l’album aurait été plus abouti. Celui-ci se termine avec, en bonus track, une cover de QUEENSRYCHE ("I Will Remember") que nous prendront comme un hommage à l’une des influences d’ELDRITCH car elle n’apporte pas grand-chose par rapport à l’original, si ce n’est de nous rappeler que l’élève ne dépassera jamais, ô grand jamais, le maître. En conclusion, cette neuvième réalisation des Transalpins est un peu la continuité de leur oeuvre qui fait d’ELDRITCH un groupe de seconde zone, un album pas désagréable mais également loin d’être génial.
Chronique : Horace Pinker