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DAGOBA - Post Mortem Nihil Est

Publié le par Nono666

DAGOBA - Post Mortem Nihil Est
Verycords
Style : Industrial Death Metal
Origine : France
Sortie : 2013
Site Web : www.dagobaonline.com

DAGOBA_Post Mortem Nihil Est



01. When Winter... / 02. The Realm Black / 03. I, Reptile / 04. Yes We Die / 05. Kiss Me Kraken / 06. Nevada / 07. The Great Wonder / 08. The Day After The Apocalypse / 09. Son Of A Ghost / 10. Oblivion Is For The Living / 11. By The Sword

Qui n'a pas trépigné en apprenant la sortie du nouveau DAGOBA, dont la pub a été faite et refaite à grand renforts d'interviews, de teasers et d'articles à propos de l'enregistrement de ce nouvel opus aux « States » avec Logan Mader (qui a produit DEVILDRIVER, MACHINE HEAD, GOJIRA ou SOULFLY entre autres) ? Sans doute les déçus de Poseidon ou même de Face The Colossus qui avaient acquis la ferme conviction que DAGOBA était le groupe d'un album. Avec un début aussi percutant qu'avec What Hell Is About, ils avaient le devoir de répondre à quelques attentes, et oui. Alors alors, il dit quoi ce Post Mortem Nihil Est dont le seul artwork suffit à donner envie ? (Comme quoi il suffit parfois d'une mâchoire désarticulée, d'un fond bleu et d'un peu de sang qui gicle pour motiver les foules). C'est du DAGOBA. On pourrait s'en tenir à ça car tout y est : les guitares nerveuses, Costanza à la batterie dont on ne peut que sentir la patte, les samples orchestraux qui donnent de la puissance aux morceaux… Bizarrement, cet album m'a plutôt fait penser à Face The Colossus qu'à son illustre aîné : "Son Of A Ghost" n'aurait pas dépareillé sur ce dernier, ni même "Oblivion Is For The Living", ou alors écoutons l'intro de "By The Sword" et essayons d'imaginer qu'on n'a jamais entendu ça quelque part. Qu'à cela ne tienne, j'avais aimé Face The Colossus, et il faut bien avouer que la production de Post Mortem Nihil Est est d'une qualité exceptionnelle, mais aussi qu'il semble que Shawter ait travaillé sur sa voix pour en extraire une belle diversité de timbres et un chant clair pas dégueulasse. Exemple : "When Winter...". On pourra aussi penser à "The Great Wonder", moins technique, mais dont la mélodie accrocheuse nous fera fredonner à l'unisson dès la deuxième écoute, malgré cette fois quelques dérapages sur le chant, mais le refrain reste très efficace. C'est sur ce même morceau qu'on entendra en intro un sample extrait du film Vol au dessus d'un nid de coucou (une citation célèbre, de Harding), qui sortie de son contexte trouve quand même toute sa place. On déplorera cependant sur "The Great Wonder" un détail que je guette à chaque fois : la réapparition « magique » d'un accent français à couper au couteau qui ne m'avait pas frappé dès le début. Dans tout cet album, on notera une nouvelle manière de travailler avec les samples (exemple le plus criant à mon sens, le morceau de transition "Nevada"). Ils restent très présents sans être envahissants, et ça donne aux morceaux plus de relief au lieu d'une puissance toute artificielle. DAGOBA nous livre ici un album meilleur que le précédent, certes, mais plutôt lisse et qui peine à provoquer quelque chose dans les tripes, là où normalement la musique a son terrain de jeu… On les admirera pour leur capacité à exécuter des morceaux efficaces, mais c'est à double tranchant : un album « radio friendly » (j'exagère à dessein, parce que le jour où on entendra du DAGOBA à la radio, je crois qu'il faudra se méfier, y'aura quelque chose de louche…) est-il un bon album ? Je pense aussi que DAGOBA souffre d'avoir provoqué de grandes attentes, et qu'ils peinent à se monter aussi hauts que leurs fans veulent les voir. Post Mortem Nihil Est reste pourtant un album que les fans apprécieront, ne serait-ce que pour le retour du « son » DAGOBA après trois ans d'absence. Parce que oui, on peut critiquer sur l'originalité, tatillonner sur la technicité, mais peu de groupes peuvent se vanter d'avoir un « son » reconnaissable, et ça, DAGOBA le prouve encore une fois, ils l'ont.

Chronique : Nastassja

Note : 6,5/10

 

DAGOBA_BAND 2013
 
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