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AVATARIUM - The Girl With The Raven Mask

Publié le par Nono666

AVATARIUM - The Girl With The Raven Mask
Nuclear Blast Records
Style : Doom Metal
Origine : Suède
Sortie : 2015
Site Web : www.avatariumofficial.se

AVATARIUM_The Girl With The Raven Mask



01. Girl With The Raven Mask / 02. The January Sea / 03. Pearls And Coffins / 04. Hypnotized / 05. Ghostlight / 06. Run Killer Run / 07. Iron Mule / 08. The Master Thief

Devant les difficultés rencontrées pour tenir la barre du navire CANDLEMASS, le Doom Master Leif EIDLING a trouvé en AVATARIUM une échappatoire qui a en plus une qualité et une fraicheur qu’il peinait à trouver avec son groupe originel. Le premier opus éponyme paru en 2013 dévoilait également une chanteuse à la voix qui ne demandait qu’à prendre encore un peu plus d’assurance et encore aujourd’hui, cet Avatarium tient largement la route et s’écoute encore avec un énorme plaisir rempli de noirceur. On sait depuis que Leif a connu quelques problèmes de santé, l’empêchant de prendre part à des concerts du groupe, remplacé par Anders IWERS (TIAMAT) qui assure la section rythmique avec Lars SKÖLD, batteur chez TIAMAT, autant dire qu’ils se connaissent et qu’AVATARIUM a trouvé là une solution palliative de premier ordre. En attendant, le bassiste, lui, se concentrait sur sa santé et l’écriture de ce deuxième album, The Girl With The Raven Mask, devancé par un premier extrait, la chanson titre extrêmement efficace. En effet, c’est avec ce titre éponyme que cet album s’ouvre et cela pourra surprendre car ce qui suit n’est pas tout à fait dans la même tendance, AVATARIUM se fait beaucoup plus intimiste, on pense très largement à l’esprit de LED ZEPPELIN qui n’hésitait pas à laisser le chant seul avec toute ou partie de la section rythmique, ici aussi, Jennie-Ann prend une place de choix et impose sa voix comme une ligne directrice, à tel point qu’on se dit presque que ce groupe pourrait survivre si jamais Leif décidait de rester dans l’ombre, uniquement attaché à la composition. Avec "The January Sea", les Suédois nous montre une esquisse de ce qu’est finalement cet album, un riff tout à fait traditionnel pour commencer puis Jennie-Ann commence à faire son œuvre, mélancolie, fragilité et noirceur vintage envahissent alors encore un peu plus notre environnement, Carl Westholm, aux claviers, montre également une belle évolution depuis le premier album, le fidèle complice du bassiste, tissent des ambiances et s’intègre bien mieux à l’ensemble. Tout doucement, donc, AVATARIUM nous amène sur le terrain qu’il a choisi pour cet album, une musique intimiste et primaire de prime abord, car en fait, le travail d’arrangement est très pointu, à l’image des couplets de "Pearls And Coffins", un titre qui se dessine un peu comme "The January Sea" mais avec un aspect 70’s encore plus aventureux et où Jennie-Ann appuie encore sur la mélancolie vocale qui lui va si bien. Lors des premières écoutes, on peut rester un peu sur sa faim par le cœur de l’album car "The January Sea", "Pearls And Coffins", "Hypnotized" et "Ghostlight" se ressemblent assez avant que l’on ne s’approprie véritablement cet album et que l’on voit se dessiner cette trame nous amenant jusqu’à ce "Ghostlight" qui reprend un peu de rythme comme "The January Sea" peut en avoir et c’est avec "Run Killer Run" et son riff d’introduction bien plus direct, que la dynamique s’envole de nouveau. On était un peu resté scotché par "Lady In The Lamp", clôturant le premier opus, et bien l’esprit de ce titre transpire tout au long de cet album et notamment sur les titres mentionnés au cœur de cet album. Cela surprend car le Doom Riff Master se transforme ici en ambianceur noir et n’hésite pas à utiliser d’autres options pour la guitare comme ces arpèges posées. Autre point intéressant, le traitement apposé sur les guitares, ce grain bien épais et pouvant paraitre comme mal défini, ce qui n’est pas le cas après une écoute attentive, nous ramène vers l’esprit 70’s sans chercher à y revenir totalement et sur ce point, le parallèle avec l’artwork est très bien vu, car bien entendu qu’on y retrouve un univers vintage mais l’image bénéficie de la technologie actuelle par sa netteté. Alors il est vrai, qu’excepté "Girl With The Raven Mask", les titres sont plutôt longs, dépassant aisément les 5 minutes, l’album demande quelques écoutes pour être appréhendé mais là où le premier album était peut-être un peu trop immédiat et facile à digérer, ce The Girl With The Raven Mask sollicitera bien plus l’esprit de l’auditeur pour, c’est certain, s’inscrire un peu plus facilement dans le temps.

Avec ce deuxième album, AVATARIUM s’impose comme une valeur sure et non comme un projet studio ou un caprice temporaire, mené par une excellente vocaliste qui présente encore une marge de progression certaine dans l’appropriation de l’univers du groupe et un groupe costaud et notamment ce guitariste, Marcus Jidell (ex-EVERGREY) qui a déjà souvent épaulé Leif Eidling dans ses différents projets, un groupe qui semble très uni et montre qu’il n’est pas la volonté de suivre une mode de groupe à chanteuse mais bien la volonté de l’expression d’une facette incompatible avec KRUX et CANDLEMASS sans pour autant en être à des années lumière. Ce dernier s’apprêtant à reprendre un peu du service, on espère que Leif saura se ménager. En attendant, cet album est tout à fait indiqué à ceux qui ont apprécié le premier opus, ceux qui ont aussi apprécié le dernier GHOST peuvent sans mal jeter une oreille à cet opus car si musicalement on n’est pas tout à fait dans la même veine, on ressent un vecteur commun certain.

Chronique : Aymerick Painless

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