SHRIKE - Sieben
Autoproduction
Style : Black Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2014
01. Kreise / 02. Kadaver / 03. Shrike / 04. Die Farben der Sehnsucht / 05. Grimassen
« Le Black Metal ce n'est pas la guerre et ça ne doit pas incarner un outil de propagande. Nous nous éloignons de toute idéologie extrémiste et violente [ …. ] Le Black Metal accroit les sensations, les émotions et les perceptions du monde interne et externe. » Voilà comment les membres de SHRIKE présentent leur musique et leur vision du Black Metal. Raté ! Ils ne voulaient pas que ce soit la guerre ? Pourtant, Sieben est plutôt guerrier, en tous cas au départ. Même violent parfois, au début de l’album ! Alors pour le côté « Peace & Love » on repassera… à la fin ! "Kreise" et "Kadaver" sont très guerrières et envoient ! Ca déboite et c’est belliqueux ! Ces deux morceaux sont excellentissimes ! Le son est celui d’une démo des années 2000, enregistrée et mixée « maison ». Mais ce n’est pas si mal ! De plus, techniquement, les gars savent jouer. "Shrike" (le troisième morceau) est vraiment bizarre. Il part bien, ça balance « rock’n roll », puis ça se calme, c’est plutôt pas mal, ambiant et agressif à la fois, et enfin, c’est très étrange, avec des soli à la « faut arrêter de fumer la moquette les mecs » ! Ha oui, c’est vrai, « le Black Metal accroit les sensations et les perceptions du monde… » ! Il est vrai qu’avec "Von den Farben der Sehnsucht", on comprend bien le côté « Peace & Love », quoique les paroles en allemand, bien mises en avant, ne soient pas ce qu’il y a de plus doux à nos oreilles. On est pourtant dans de l’atmo. Ce morceau est lent, voire Rock, limite PINK FLOYD, entre du psychédélique et du TRELLDOM (c’est pour dire les influences !!!) ! La basse y est aérienne. Puis, l’album se termine sur un morceau à la NARGAROTH, en tous cas au début et à la fin, car au milieu, ça part en jus de chaussette. Bref, je ne sais pas quoi en penser. Il y a du très bon Black Metal, des passages excellents et du « j’ai trop fumé la moquette ». Personnellement, je préfère le « trip » : le Black Metal, c’est la guerre ! Plutôt que ce côté « on sent, on ressent, on vibre, on transcende la musique, le désespoir, la noirceur….bla bla bla. » C’est une question de point de vue.
Chronique : Fanny