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Par Nono666 le 17 Novembre 2016 à 04:10
FESTIVAL DE VOUZIERS
Vouziers - Salle des Fêtes
29 octobre 2016
Choix cornélien en ce 29 Octobre 2016, Vouziers ou Douai ? Douai ou Vouziers ? Ce sera finalement direction les Ardennes que nous prendront la route... et nous n'allons pas le regretter ! Fort d'une longévité qui force le respect, combien de festivals peuvent-ils se vanter d'avoir dépassé la barre des trente ans d’existence ? Très peu, il me semble ! C'est pourtant bel et bien le cas du FESTIVAL DE VOUZIERS qui, au fil des années, semble, comme un grand cru, se bonifier avec le temps... D'une programmation exclusivement française à ses débuts, le FESTIVAL DE VOUZIERS a, au fil des éditions, intégré à ses affiches quelques formations internationales, enrichissant encore un peu plus ce festival déjà excellent. Cette année, ce sont ni plus, ni moins que GRAVE DIGGER, ROCK GODDESS (déjà présent l'année dernière) et BONFIRE, accompagnés de THE BYMZ, LONEWOLF et DIRTY ACTION, qui ont répondu à l'invitation de William Voluer et de son équipe. MANIGANCE, initialement prévu, et bien que présent sur place, ne pourra malheureusement pas jouer, la faute à un Didier Delsaux victime d'une extinction de voix...
En ouverture, les locaux de THE BYMZ, que nous avions pu découvrir lors de la Convention Rock'n'Metal de Fismes en 2015, jouent leur rôle de chauffeur de salle à la perfection et nous balancent un bon Hard Rock à situer dans la lignée d'un WHITESNAKE. Emmenés par un très bon chanteur, les Ardennais démontrent une belle aisance, tant scènique que musicale, délivrant des compos fort sympathiques qui ne manquent pas de faire mouche auprès d'un public qui, visiblement, apprécie ce set exécuté avec une certaine maitrise.Place ensuite à LONEWOLF et à son gros Heavy à l'Allemande... Nos loups solitaires, loins de l'être aujourd'hui, sont supporté par une horde de fans qui n'ont pas hésité à faire le déplacement depuis Grenoble pour assister à ce set qui, disons le tout net, va envoyer du lourd ! Le nouveau guitariste, Michael Hellström, est parfaitement intégré et assure le boulot avec une grande facilité. Les « LONEWOLF, LONEWOLF, LONEWOLF ! » fusent durant tout le concert, l'enthousiasme du public est impressionnant, tout acquis à la cause de notre gang de loups, avide de nous asséner un set puissant et fédérateur.
La grande force de LONEWOLF est incontestablement de proposer des titres aux allures d'hymnes qui ne demandent qu'à être repris par un public déchaîné, ce qui se vérifiera à de nombreuses reprises... "Viktoria", dédié à la fille de Jens Börner, et l'imparable "Made In Hell", repris en chœur par l'assistance, viendront clôturer cette prestation d'une efficacité redoutable. LONEWOLF est venu, a vu, a vaincu !
Setlist : Intro / Hordes Of The Night / Wolfsblut / Warrior Priest / Demon's Fire / The Fourth And Final Horsemen / When The Angels Fall / S.P.Q.R. / Viktoria / Made In Hell / OutroAlors que les techniciens s'affairent au changement de plateau, les membres de MANIGANCE arrivent sur scène pour nous annoncer qu'ils sont dans l'obligation d'annuler leur participation car les Palois se retrouvent sans voix, Didier Delsaux étant aphone... Grosse déception donc pour les fans qui ont fait le déplacement, mais ce sont là des choses qui peuvent arriver ! Cette déception sera vite oubliée par la prestation de DIRTY ACTION, groupe comptant dans ses rangs trois membres d'ATTENTAT ROCK. Le groupe pratique un Hard Rock très mélodique, à tendance Glam, terriblement accrocheur et énergique. Des titres comme "Bad Boys #1" ou "Hell Is Without You" sont à ce titre très représentatifs du pouvoir d'attraction du groupe, se révélant être de véritables hits en puissance qui ne demandent qu'à être repris à gorges déployées par un public avide de belles mélodies imparables.
Tommy Karlson se révèle être un frontman extraordinaire, doté d'une très bonne présence scénique. Nous aurons également droit à une reprise du "Longing For Love" de PINK ROSE, ancien groupe de Fabrice Fourgeaud, Pierre Bremond et Thierry Gaulme qui nous auront offert aujourd'hui une bien belle prestation d'un Hard Rock relativement entrainant et fort bien exécuté.
Setlist : Welcome To The Electric Circus / Bad Boys #1 / Rock This Place / Listen To The Radio / Longing For Love (Pink Rose Cover) / Hell Is Without You / Sexy Lady / I Wanna Be Loved / I'll Die Here / Porn Revenge / Work Hard / Just A Rock'n'Roll Band
On continue avec le Hard Rock mélodique de BONFIRE, remplaçant de GIRLSCHOOL, initialement prévu à l'affiche de ce 26ème FESTIVAL DE VOUZIERS mais qui a finalement préféré se joindre à la tournée de SAXON, sans doute plus lucrative, que de venir nous honorer de sa présence aujourd'hui, mais qu'à cela ne tienne, nous ne perdrons pas au change.Les Allemands, qui fêtent leur trente ans de carrière, vont nous délivrer un set fort bien exécuté, faisant en grande partie la part belle aux premiers albums que sont Don't Touch The Light (1986) et Fire Works (1987) mais également à son répertoire plus récent issu de Glörious (2015).
Toujours emmené par Hans Ziller, guitariste d'origine, BONFIRE a su trouver en la personne d'Alexx Stahl, un excellent chanteur, en plus de Frank Pané, guitariste émérite arrivé en 2015, faisant de cette formation actuelle une formation relativement performante et convaincante. Du très bon boulot de la part de ces Allemands, bien trop rares en France.
Setlist : Strike Back / Never Mind / Don't Touch The Light / Hard One Me / Under Blue Skies / Remember / Sword And Stone / Give It A Try / Nothing At All / American Nights / Can't Break Away / S.D.I. / Sweet Obsession / Ready 4 Reaction / You Make Me Feel / Champion
Reformé depuis quelques années, ROCK GODDESS revient à Vouziers un an après sa prestation remarquée, et que dire si ce n'est que nos Anglaises semblent déchainées, en particulier Jody Turner qui vocalement fait preuve d'un mordant incroyable, soutenue par une section rythmique, constituée de Tracey Lamb (basse) et Julie Turner (batterie), parfaitement en place. Nous aurons droit à un nouveau titre intitulé "Back Off", plutôt prometteur, qui laisse augurer du meilleur pour un éventuel futur album... Quoi qu'il en soit, le groupe des sœurs Turner a délivré ce soir un très bon set qui a, une nouvelle fois, conquis le public présent.
Le temps passant très vite, il est déjà temps d'accueillir la tête d'affiche de ce 26ème FESTIVAL DE VOUZIERS, je veux bien sûr parler de GRAVE DIGGER, combo culte du Teutonic Heavy Metal. Et là que dire ? Le groupe va littéralement atomiser Vouziers, une baffe monumentale, sans doute un des plus grands concerts auquel il m'ait été donné d'assister (j'en suis encore retourné en écrivant ces mots).Nos fossoyeurs vont tout dévaster sur leur passage, soutenus qu'ils sont par un public surexcité qui n'arrête pas de scander des « GRAVE DIGGER ! GRAVE DIGGER ! GRAVE DIGGER ! »... Et c'est porté par cette ambiance de folie que GRAVE DIGGER va nous délivrer un set absolument magistral où vont s'enchaîner bon nombre de « classiques » mais également quelques extraits de Return Of The Reaper, dernier album en date paru en 2014.
Loin de s'assagir avec les années, nos Teutons font preuve d'une énergie incroyable, Chris Boltendahl est visiblement en grande forme vocale, son timbre si particulier ne manquant à aucun moment de puissance, aura enthousiasmé l'assistance, tout comme Axel Ritt, guitariste à l'immense talent, qui exécute riffs tranchants et soli d'une précision remarquable, vivant littéralement son art au plus profond de son être. Aucune faiblesse, aucun temps mort, je n'aurai qu'un mot pour qualifier ce set : E-N-O-R-M-E ! Et je crois, sans trop me tromper, que je n'ai pas été le seul à le penser...
Setlist : Intro / Headbanging Man / Dark Of The Sun / Witch Hunter / Wedding Day / Ballad Of A Hangman / Season Of The Witch / Hammer Of The Scots / Tattooed Rider / Highland Farewell / Knights Of The Cross / Excalibur / Rebellion (The Clans Are Marching) / Encore : The Round Table / Fire In Your Eyes / Heavy Metal Breakdown
Voilà donc une vingt-sixième édition particulièrement réussie, que ce soit en terme de programmation ou de fréquentation, le FESTIVAL DE VOUZIERS affichant sold out pour la deuxième année consécutive, et ce malgré la concurrence du Heavy Metal Fest de Douai qui proposait lui aussi une affiche des plus prestigieuse en terme de Heavy Metal made in France. Un grand merci à William Voluer et à toute son équipe pour ce grand moment de pur plaisir métallique... On a déjà hâte d'être à l'année prochaine...
Report & Photos : Nono666
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Par Nono666 le 2 Novembre 2016 à 03:25
UGLY KID JOE + DALLAS FRASCA
Reims - La Cartonnerie
13 Octobre 2016
1992, les boutons d’acné ont envahi mon visage lorsque je tombe par hasard sur un album, America’s Least Wanted, un album qui va changer ma vie et mon rapport à la musique. Alors que le split est annoncé, je me réjouis ensuite des sorties de MEDICATION, que Whitfield CRANE monte avec Logan MADER (ex-MACHINE HEAD), une aventure avortée devant la réaction du public pas plus passionnée que pour le dernier album d’UGLY KID JOE, Motel California. Mais en 2010, les Californiens reviennent sur le devant de la scène avec Stairway To Hell, un EP qui a pour objectif de juger la réception du public, et si sur disque, c’est un succès d’estime (qui va tout même pousser le groupe à rééditer le EP), sur scène, et notamment sur les festivals d’Europe, les mauvais garçons sont accueillis avec un enthousiasme qui va rebooster le groupe.
Ce soir, les enfants terribles d’UGLY KID JOE remettent les pieds en France, à Reims, et si La Cartonnerie annonce qu’il ne reste plus que quelques places de libre dans la matinée du concert, en arrivant sur place on se rend compte que le groupe évoluera dans la petite salle pouvant contenir 400 personnes et là où on pouvait s’attendre à une déception générale, car on parle d’un groupe qui a vendu des millions d’albums à travers le monde, une arrivée en rock star US, on va avoir droit à un show exceptionnel. Déroulé des faits et chronique d’une soirée magnifique.
Mais avant la tête d’affiche, ce sont les Australiens de DALLAS FRASCA qui ouvrent les hostilités avec un Hard Rock largement teinté de blues et de soul, un peu comme THE BELLRAYS même si la voix de l’Australienne est tout de même plus rauque, elle vise là plus un mélange de Doro PESCH et BLONDIE, alliant force et sensualité. Alors Dallas Frasca, la chanteuse, tient également la guitare sur certains titres et le groupe se présente sous forme de trio, sans bassiste et avec Jeff CURRAN à la guitare, que Dallas présentera comme Jean François, et Josh EALES à la batterie, que Dallas présentera comme « Petite Nouille ». Difficile d’imaginer pouvoir choper une ou deux groupies après ces présentations qui provoquent l’hilarité dans la salle. Par contre, musicalement, le groupe ne rigole pas du tout, on ressent largement les influences d’un AC/DC, la présence scénique du trio est impeccable et Dallas FRASCA fera même asseoir l’assistance alors qu’elle se mêle au public. Un vrai show Rock’n’roll qui met parfaitement en bouche et on comprend tout à fait pourquoi Whitfield CRANE, le chanteur d’UGLY KID JOE, n’a pas hésité à collaborer avec les Australiens pour leur reprise du "Papa Was A Rolling Stone" de THE TEMPTATIONS sur leur dernier album. Le nouvel EP du groupe, Dirt Buzz, est représenté par le titre "Wasting Time" et le groupe piochera ensuite dans sa discographie passée comme "Better With You" ou "All My Love", des titres immédiats parfait pour se mettre le public dans la poche, et dans de parfaites conditions pour l’arrivée d’UGLY KID JOE.
Après le traditionnel changement de plateau, les Américains déboulent sur scène avec le titre "Intro" issu de l’excellent Menace To Sobriety avant de mettre les pendules à l’heure de suite avec "Neighbor", un classique issu du fameux America’s Least Wanted (1992) qui déclenche de suite la réaction d’un public qui n’en demandait pas tant. Ce début de show permet de constater que le groupe évolue avec deux membres live, à la guitare où c’est Sonny MAYO qui remplace Dave FORTMAN, très occupé en production, et à la batterie où c’est l’incroyable Zac MORRIS qui remplace Shannon LARKIN, très occupé avec GODSMACK. Ce Zac MORRIS joue en slip derrière son kit de batterie et vu la performance du gaillard, on comprend de suite pourquoi, il tape fort le bougre et ne s’économise pas. Ensuite, ce début de show peut laisser planer un doute sur la détermination de Whitfield CRANE, une présence nonchalante mais qui va très vite s’estomper tant le charisme du chanteur l’emporte et va saisir l’assistance au fil des minutes.
En effet, la setlist se déroule comme prévu, "Dialogue", seul extrait ce soir de Motel California, "Jesus Rode A Harley Davidson", "C.U.S.T." et "Panhandlin’ Price" (et son Hey you Mr Trump prémonitoire) absolument dantesque et le groupe se plonge dans les nouveaux morceaux avec "She’s Already Gone", "No One Survives" et "Devil’s Paradise", issus pour ces deux derniers du EP Stairway To Hell, tout comme "I’m Alright" qui déboulera derrière un "Cats In The Cradle" très bien repris par le public. Et c’est peut-être la réaction du public sur "She’s Already Gone" ou "I’m Alright" qui a pu rassurer le chanteur et le reste du groupe car la suite du concert va voir les regards complices du chanteur avec son batteur, ses guitaristes et son bassiste se multiplier. Et après un "Goddamn Devil" terrible, Whitfield CRANE va voir chacun des membres pour leur soumettre une idée, le regard amuseur, et c’est "Under The Bottom" extrait du dernier album qui est balancé, le chanteur le présentant comme son morceau préféré de cet album et surtout c’est là le premier écart par rapport à la setlist initiale et le lancement d’une fin de show magique. "So Damn Cool" reprend le fil avant un "Ace Of Spades" de MOTÖRHEAD survitaminé, on sait que le groupe était proche de Lemmy et du reste du groupe puisque Phil CAMPBELL apparait sur plusieurs titres de Uglier Than They Used Ta Be.
Le chanteur se rend alors compte que la setlist est totalement chamboulée et qu’ils ont oublié de sortir de scène pour les rappels, pas de problème, Whitfield CRANE demande au public de faire comme s’ils étaient sortis, les membres se figent, la lumière s’éteint et après 30 secondes d’applaudissements nourris, revoilà les bad boys pour 2 ou 3 titres, cela dépend du public. Et bien "V.I.P." et "Clover", non prévu à l’origine non plus d’ailleurs, sont joués et là le chanteur se lance dans un concours de voix aigüe avec les guitaristes et le bassiste, la compétition est remportée par Sonny MAYO qui aura le droit à pousser la chansonnette tout comme Klaus EICHSTADT en aura le droit. Et si ce dernier balance "Mr. Recordman" comme sur beaucoup de dates de la tournée d’ailleurs, Sonny opte pour "Take On Me" de A-HA après s’être essayé à la Country sans grand succès. UGLY KID JOE s’amuse et offre une image excellente de l’ambiance qui règne dans ce groupe qui pourrait être rongé par l’amertume tant la descente a du être difficile quand on sait le succès qu’ils ont connu. Enfin, "Everything About You" sera joué pour clore ce show, après des faux départs initiés par Whitfield CRANE a de nombreuses reprises durant le show, un peu pour signifier « si vous êtes venu uniquement pour ce titre… il va falloir être patient »...
Le groupe n’a donc rien perdu de son humour potache mais surtout rien perdu de ses qualités musicales et de showmen. Si on pouvait douter des intentions du groupe avec ce retour aux affaires, voilà une réponse qui a le mérite d’être claire, si ça ne vous va pas, passez votre chemin. C’est easy listening, c’est joyeux, c’est bon enfant, mais c’est terriblement bien fait, bénéfique et sans aucune prétention et posture de star, un groupe à (re)découvrir de toute urgence ! Quelle soirée, même si le lendemain après une courte nuit, mon corps me rappelle violemment que les années passent et comme disait le grand philosophe Thierry ROLAND (ndlr on a la culture qu’on mérite) « après avoir vu ça, on peut mourir tranquille… enfin le plus tard possible ! »
Setlist : Intro / Neighbor / Dialogue / Jesus Rode A Harley / C.U.S.T. / Panhandlin' Prince / She's Already Gone / No One Survives / Devil's Paradise / Cat's In The Cradle / I'm Alright / Milkman's Son / Goddamn Devil / Under The Bottom / So Damn Cool / Ace Of Spades (Motörhead cover) / V.I.P. / Clover / Mr. Recordman / Take On Me (A-ha cover) / Everything About You
Report : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 6 Septembre 2016 à 02:22
FESTIVAL PLEIN AIR
Béthancourt En Vaux (02)
27/08/2016
Petit bourg de l'Aisne de 450 âmes, Béthancourt en Vaux est désormais connu pour accueillir le dernier samedi d'Août, et ce depuis maintenant 8 ans, le FESTIVAL PLEIN AIR, réunissant à chacune de ses éditions quelques groupes locaux et une tête d'affiche qui, depuis maintenant 2 éditions, fait place à un groupe d'envergure comme ce fut notamment le cas l'année dernière avec la venue de l'irlandais PAT MCMANUS, et cette année les Suissesses de BACK:N:BLACK, un bien beau programme pour tout amateur de Rock qui se respecte...
Pour ouvrir les hostilités, HEADSWAY, groupe originaire de St-Quentin, va nous proposer un set sympa qui donne dans une Pop Rock gentillette où se côtoient reprises (Nancy Sinatra, Nirvana, Nena...) et compos personnelles. Le groupe, qui a pour particularité de posséder une chanteuse/accordéoniste, se montre plutôt statique sur scène, rien de très marquant à l'horizon mais un concert néanmoins plaisant, parfait pour démarrer ce festival devant un public encore assez clairsemé à l'heure de l'apéro.PLEASURE prend la suite et, visiblement, il n'est pas venu faire de la figuration. Le groupe va nous délivrer un set bien pêchu, pratiquant un Rock musclé qui donne une sévère envie de bouger. Le groupe, heureux d'être là, occupe bien la scène et fait preuve d'une bonne énergie, on sent une grosse envie chez les Saint-Quentinois qui vont déployer une fougue et un dynamisme contagieux. Une bonne découverte que l'on reverra avec plaisir si l'occasion se présente !
Autre groupe local, THORGEN va ensuite nous entrainer dans son univers Hard'n'Heavy aux relents folk. Comme à leur habitude, les Laonnois vont assurer un très bon set, il faut dire que le groupe n'est pas né de la dernière pluie et est bien rodé à l'exercice de la scène, et c'est toujours avec un certain plaisir que l'on retrouve les axonais.
Rien à redire, tout est parfaitement maitrisé, alternant morceaux issus du dernier album en date, Messager du Mal, nouveaux titres qui seront sur le prochain album (qui commence sérieusement à se faire attendre !), sans bien sûr oublier l'incontournable "Chemin des Dames", THORGEN nous offre une setlist plutôt équilibrée qui se verra également agrémentée de deux reprises : "Over The Hills And Far Away" de GARY MOORE, et "Breaking The Law" de JUDAS PRIEST qui permettra au public de donner de la voix en reprenant en chœur son mythique refrain.
Une nouvelle fois, les Picards se sont montrés particulièrement convaincants, faisant passer un excellent moment à un public de plus en plus nombreux devant la scène.
Setlist : Ange ou Démon / Le Retour / Aurelia / Espoir / Absence / Au Nom des Morts / Over The Hills And Far Away (Gary Moore Cover) / Un Long Chemin / Breaking The Law (Judas Priest cover) / Chemin Des Dames / La Bête / Resurrection
STRATAGEME, nous les avons vu à maintes reprises, mais ce soir, c'est en quelque sorte une re-découverte car nous n'avions pas encore eu l'occasion de recroiser la route du groupe depuis le départ du chanteur Alex Puiseux, désormais remplacé par Boban Milojevik.Ouvrant sur une reprise du "Highway Star" de DEEP PURPLE, les Parisiens vont dérouler un set où s'alternent reprises (DEEP PURPLE, SATRIANI, VAN HALEN, WHITESNAKE) et compos personnelles issues de l'album Highway. Si sur les covers, la voix de Boban passe parfaitement, il manque un petit quelque chose pour totalement convaincre sur les titres de STRATAGEME. Les "Believe", "Gimme Gimme" et autres "Leave Me" et "Highway" ont perdu de cette flamboyance qu'était capable de leur apporter Alex Puiseux, attention, je ne dis pas que Boban est un mauvais chanteur, loin de moi cette idée, mais juste qu'il fait preuve d'un chant un peu moins varié que son prédécesseur, il se montre plus basique, enfin c'est notre impression après ce concert.
L'excellence viendra une nouvelle fois de Philippe Kalfon, fabuleux guitariste qui, ce soir encore, va nous en mettre plein la vue et les oreilles, faisant preuve d'un talent rare, son jeu, gorgé de feeling et d'une fluidité incroyable, en impressionne plus d'un, se montrant éblouissant de maitrise tout au long du set, mais plus encore sur la reprise de SATRIANI, belle démonstration du talent guitaristique du bonhomme.
Au final, nous avons assisté à un très bon concert de STRATAGEME, tout juste nous faudra-t'il un peu de temps pour nous habituer à la nouvelle voix du groupe qui, je le redis, est loin d'être mauvaise mais apporte une nouvelle coloration aux morceaux du groupe, peut-être plus Hard que FM.
Setlist : Highway Star (Deep Purple Cover) / Believe / Never Say Goodbye / Sweet Little Girl / Gimme Gimme / Crying (Joe Satriani Cover) / Panama (Van Halen Cover) / Eruption (Van Halen Cover) / You Really Got Me (The Kinks Cover) / Jump (Van Halen Cover) / Give Me All Your Love (Whitesnake Cover) / Leave Me / Highway
Des tribute bands à AC/DC, on en connait de nombreux (les Français de SCOTTLAND, RIFF RAFF, TNT, BLOODY ROSIE, HIGH VOLTAGE, DIRTY FINGERS, ROSIE NEVER STOPS, les Anglais de LIVE WIRE, les Belges de MACHINE GUN,...) mais des tributes entièrement féminin consacrés au gang des frères Young, on en connait déjà beaucoup moins, je pourrais notamment vous citer LADIES BALLBREAKER, les Allemandes de BLACK/ROSIE, mais après je dois bien avouer que je sèche ! Dans cette catégorie, il faut également compter avec « The Girls Who Plays AC/DC », je veux bien sûr vous parler des Suissesses de BACK:N:BLACK, groupe qui s'est invité aujourd'hui, pour notre plus grand plaisir, sur la scène du FESTIVAL PLEIN AIR de Béthancourt en Vaux.Le groupe va, durant environ une heure et demie, passer en revue l'ensemble de la carrière des Australiens, que ce soit la période Bon Scott ou Brian Johnson, nous envoyant fort judicieusement classiques ("Back In Black", "Hell's Bells", "If You Want Blood", "TNT",...) et morceaux plus rares ("Live Wire", "Shake A Leg"), BACK:N:BLACK exécute un set diablement énergique qui, dès les premières notes de "Hell Ain't A Bad Place To Be" en ouverture, va convaincre le public axonais, ces p'tites nanas s'y connaissent comme personne pour enflammer une scène, et ce n'est pas le concert de ce soir qui nous fera dire le contraire ! Un grand moment de pur Rock'n'Roll comme on les aime tant !!!!
Setlist : Hell Ain't A Bad Place To Be / Rock Or Bust / Jailbreak / Rock'n'Roll Damnation / Back In Black / Hell's Bells / Dirty Deeds Done Dirt Cheap / Live Wire / Shake A Leg / High Voltage / If You Want Blood / Shoot To Thrill / Thunderstruck / You Shook Me All Night Long / TNT / Let There Be Rock / Highway To HellVoilà donc une huitième édition du FESTIVAL PLEIN AIR particulièrement réussie, que ce soit au niveau affluence (622 entrées) ou organisation, Richard Michalik (photo ci-dessus) et son équipe ont su, une nouvelle fois, nous concocter une affiche de qualité qui aura su faire vibrer le public présent... Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour l'année prochaine, avec une programmation qui devrait, encore une fois, tenir toutes ses promesses....
Report & Photos : Nono666
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Par Nono666 le 15 Juin 2016 à 23:08
ROCK'N FESTIVAL 5
Chauny - Le Forum
30 Avril 2016
Pour sa cinquième édition le ROCK'N FESTIVAL a vu les choses en grand, conviant notamment les mythiques YARDBIRDS, groupe issu des années 60, mais également le guitariste de MOTÖRHEAD, PHIL CAMPBELL, et les Suisses de CORONER, vétérans du thrash progressif. Un festival, une nouvelle fois, placé sous le signe de la diversité stylistique.
Passé les prestations peu marquantes de SO WAS THE SUN (Pop Rock grungy) et PAPOOZ (Pop mollassonne), on peut enfin rentrer dans le vif du sujet avec l'arrivée sur la scène du Forum des YARDBIRDS. Après plus de cinquante ans de carrière, ce groupe, qui a vu defiler dans ses rangs quelques musiciens des plus réputés comme Eric Clapton, Jeff Beck ou Jimmy Page, va nous démontrer ce soir qu'il n'a rien perdu de son savoir faire en matière de Rock vintage bluesy et efficace.Et même si de la formation d'origine ne subsiste que Jim McCarty (batterie), la prestation des Anglais ne souffrira d'aucune faiblesse, se montrant des plus convaincante. Le groupe passera en revue ses classiques tels "I'm Not Talking", "Train Kept A Rollin'", "The Nazz Are Blue", "Shapes Of Things" ou le mythique "For Your Love" pour le plus grand bonheur d'un public véritablement conquis par la très belle prestation de ces vétérans qui tiennent encore, malgré toutes ces années, une forme éblouissante ! Incontestablement la bonne surprise de la soirée, un peu comme l'avait été en 2013 TEN YEARS AFTER lors de ce même festival ! Les papys du Rock ont décidément de bien beaux restes !
Setlist : Drinking Muddy Water / I'm Not Talking / Heart Full Of Soul / Please Don't Tell Me 'bout The News / Mr. You're A Better Man Than I / My Blind Life / Train Kept A Rollin' / The Nazz Are Blue / Shapes Of Things / Five Long Years / Back Where I Started / Over Under Sideways Down / Smokestack Lightning / For Your Love / Happenings Ten Years Time Ago / Dazed And Confused
Phil Campbell est surtout connu pour être le désormais ex-guitariste de MOTÖRHEAD mais on connait moins son projet sous son propre nom, le PHIL CAMPBELL'S ALL STARR BAND. C'est accompagné de ses trois fils, Todd (guitare), Tyla (basse) et Dane (batterie) que Mister Campbell se produit ce soir, avec, derrière le micro, le chanteur Neil Starr.On découvre alors un groupe sans prétention, proposant des reprises d'artistes qui ont influencés le guitariste (ROLLING STONES, ZZ TOP, IKE & TINA TURNER, BLACK SABBATH, BOWIE,...) mais aussi et surtout des covers de... MOTÖRHEAD.
Mais si ce bon Phil est égal à lui-même, et que musicalement ça tient plutôt bien la route, la sauce a un peu de mal à prendre, la faute principalement à un chanteur peu convaincant manquant d'un réel dynamisme, desservant quelque peu un set qui se révèlera, au final, sympathique mais sans plus !
Setlist : Jumpin' Jack Flash (The Rolling Stones) / Nothing Up My Sleeve (Motörhead) / Deaf Forever (Motörhead) / Sharp Dressed Man (ZZ Top) / Nutbush City Limits (Ike & Tina Turner) / Born To Raise Hell (Motörhead) / Sweet Leaf (Black Sabbath) / Heroes (David Bowie) / R.A.M.O.N.E.S (Motörhead) / Orgasmatron (Motörhead) / Ace Of Spades (Motörhead) / Rosalie (Bob Seger) / Going To Brazil (Motörhead) / Silver Machine (Hawkwind) / Moby Dick / Communication Breakdown (Led Zeppelin)
Véritable évènement ce soir à Chauny, la venue des très rares CORONER qui donnent là leur unique date sur le sol français. Après un début plutôt difficile du à quelques ennuis techniques du côté de Tommy T. Baron (guitare), les Suisses prennent possession de la scène du Forum avec le quelque peu atmosphérique "Golden Cashmere Sleeper" avant de laisser parler toute la puissance qui caractérise la musique du combo Zurichois avec un "Divine Step" fort efficace.Techniquement irréprochable, le groupe est visiblement en grande forme et ne se fait pas prier pour nous asséner un set particulièrement dévastateur et totalement maitrisé, ça joue carré, le groupe enchaîne les incontournables, principalement issus de No More Color (1989), Mental Vortex (1991) et Grin (1993) mais n'en oublie pas pour autant ses premiers albums avec notamment un emprunt à Punishment For Decadence (1988) ("Masked Jackal") et, en rappel, un "Reborn Through Hate" issu de R.I.P (1987)... une setlist de feu qui a permis à CORONER d'atomiser le Forum avec une énergie remarquable !
Setlist : Golden Cashmere Sleeper / Divine Step (Conspectu Mortis) / Serpent Moves / Internal Conflicts / D.O.A. / Son Of Lilith / Semtex Revolution / Tunnel Of Pain / Metamorphosis / Masked Jackal / Grin (Nails Hurt) / Encore: Reborn Through Hate / Die By My Hand
On attend déjà la sixième édition avec une grande impatience, d'autant que la déjantée NINA HAGEN, icône Punk allemande, sera à l'affiche... voilà qui augure déjà d'une programmation des plus alléchante...
Un grand merci à Jean-Michel Fondement pour les accréditations, et à son équipe pour son accueil et sa sympathie.
Report : Nono666 & Xav'
Photos : Nono666
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Par Nono666 le 4 Mai 2016 à 17:45
DELIRIUM FEST XIV
Chalons En Champagne – Le Contrepoint
23 Avril 2016
DEPRAVED / LOCO MUERTE / ABSURDITY / VISCERAL DISSECTION / ADRENALINE / NEGATIVE RITUAL
Pour la deuxième année consécutive DT Prod a opté pour la formule forum - showcases dans l'après-midi, et mini-festival le soir. Malheureusement, les obligations professionnelles nous ont empêché d'assister à ce fameux forum, mais les échos ne sont pas très enthousiastes quant à la fréquentation de l'évènement. Pourtant, des innovations importantes sont apparues depuis l'an dernier, avec notamment un masterclass de batterie animé par Gaël Ferret (MISANTHROPE). Dommage ! Peut-être le public local n'est-il pas encore prêt pour ce genre de manifestations. Le soir venu, cela ne se présente pas non plus sous les meilleures auspices au vu du peu de public présent. Heureusement, la jauge augmentera progressivement jusqu'à afficher près de 90 personnes, un score loin d'être ridicule dans cette petite salle sympathique qu'est le Contrepoint. il faut dire également que les ambitions ont été légèrement revues à la baisse au niveau de l'affiche, exclusivement constituée de groupes français relativement underground. Bon, pour être tout à fait honnête, cette soirée c'est aussi l'occasion de croiser des connaissances, des copains, des têtes connues ou de s'en forger d'autres, la bonne ambiance qui règne au cours de cet évènement ferait pâlir les détracteurs de la scène Metal occupés à faire passer les Hardos pour des abrutis écervelés.
La soirée est lancée par le duo NEGATIVE RITUAL, venu proposer un set Gothic Rock traditionnel. Si le choix parait osé, on ne peut que féliciter DT Prod qui, malgré un public local plutôt friand de brutalité, ne cesse de faire preuve d'ouverture d'esprit, quitte à proposer des choses parfois décalées. Bref, si NEGATIVE RITUAL évolue devant un public épars, l'implication du duo est réelle. Et malgré quelques petites maladresses, le show s'avère convaincant. Le binôme, qui se produit habituellement dans des lieux plus intimistes, ne se démonte pas et même si Dylan (guitare, chœurs, machines) - qui chante fort bien - reste assez en retrait, John (chant, percussions) assure le show et est très expressif dans son chant, n'hésitant pas à communiquer entre les morceaux et à faire passer dans le public un calice contenant une célèbre liqueur assez populaire au sein du public Metal. La mise en son est en outre très correcte et l'aspect froid du style gagne parfaitement la salle. On imagine aisément qu'avec davantage d'expérience, ce groupe sera bien plus percutant en concert, mais il n'aura aucunement démérité ici où il défend son premier EP.La batterie étant déjà montée pour ADRENALINE, le changement de plateau va plutôt vite et la soirée Modern Metal peut donc commencer tranquillement. Le Hardcore Metal du groupe de Compiègne n'a rien de bien original et le groupe va même souffrir de la comparaison avec les grosses machines qui suivront dans la soirée. Pour autant, ADRENALINE ne démérite pas et offre un show plein de conviction avec énergie et ne relâche pas la pression durant toute la durée de son set, bien aidé en cela par Vinz (chant, que les chalonnais connaissent grâce à son passé dans BLASTED avec qui vos serviteurs ont effectué leur premier concert du temps de feu CIRCLE OF HATE, mais je m'égare...), véritablement intenable, tant durant ses passages dans la fosse que dans ses sollicitations adressées au public (la dédicace spéciale du titre "A Deux Doigts Du Bonheur"). Cela ne signifie pas que, derrière lui, les musiciens ne soient pas impliqués, bien au contraire. Evoluant dans une veine Metal Hardcore pouvant évoquer HATESPHERE, voire HATEBREED, voire HAT... - ah ben non, là je suis à court ! - ADRENALINE aura ce soir convaincu de nouveaux adeptes, comme l'ont prouvé les quelques circle pits et autres manifestations de contentement.
Changement d'ambiance avec les Troyens de VISCERAL DISSECTION qui joue son Death Metal depuis 20 ans maintenant mais seulement deux albums dont le dernier, sorti en 2015, Orgy In Autopsy. Le chanteur, Vincent DEPASSE, lance des regards de psychopathe à une foule qui semble apprécier et le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe, sans se prendre la tête, sait faire sonner son Death Metal à la KRISIUN et fait souffler un vent old-school sur Le Contrepoint, un vent agréable à nos oreilles. Quelques plans plus écrasants viennent amener un peu de variation dans ce show, VISCERAL DISSECTION a su se forger une setlist costaud uniquement basée sur le dernier album, le seul petit bémol pour un groupe célébrant ses 20 années de scène. Une des valeurs sûres de la scène locale qui ne ménage pas ses efforts, amateurs de CANNIBAL CORPSE ou KRISIUN, une petite écoute pourrait s'imposer.
Setlist : Intro / Slashers / Feasting On Your Rotten Flesh / Vomitarian / Orgy In Autopsy / Acid Rain / Urge To Kill / Scars Of PerversionsABSURDITY prend possession des lieux et envoie un Deathcore calibré au possible. Si le groupe a semble-t-il le vent en poupe en ce moment, à l'écoute du show de ce soir, on le comprend totalement car si le groupe est dans la tendance actuelle, elle n'oublie pas de sortir un show carré, précis et terriblement efficace. On retrouve dans ce groupe, Erik ESCOFFIER, également guitariste de CRUSHER, et son lot de moshers qui dansent les coudes en avant, une mode détestable que le vieux con que je suis ne comprend toujours pas. Bien entendu, il en faut pour tous les goûts, et loin de nous l'idée de critiquer la qualité de la musique du combo. D'autant que Ricardo, chanteur au look improbable et aux pieds nus se donne sans compter. Mais les samples et poses, en plus de l'absence de bassiste, révèlent un manque de spontanéité gênant. Cela ne semble pas produire le même effet dans la fosse, maintenant plus remplie, qui s'anime copieusement.
Mais c'est LOCO MUERTE qui va mettre tout le monde d'accord ce soir. Son Metal est lui aussi teinté de Hardcore, à tel point que c'est le style qui prédomine dans la musique du quintet appelée Chicano Hardcore. S'exprimant en frangnol, du français avec quelques mots espagnols appris dans le dico juste avant de monter sur scène pour le style mais ce gimmick a le don de rendre le bassiste du groupe, bandana bien vissé sur la tête, assez énervant. Toutefois, la musique de LOCO MUERTE dégage un groove qui nous n'aurons pas vu chez les autres groupes de la soirée, tant ABSURDITY qu'ADRENALINE, ce qui fait que le groupe remporte la timbale de la soirée. Dynamique et bien en place, LOCO MUERTE déclenche les circle-pits et les moshpits les plus réussis de la soirée, peut-être le groupe qu'il aurait fallu mettre en tête d'affiche.
Et oui, car comme d'habitude, le public est plus clairsemé lorsque les vétérans de DEPRAVED montent sur scène même si, fort heureusement, la salle n'est pas vide non plus (ne rigolez pas, on l'a déjà vécu dans cette même salle). Et c'est bien dommage que certains soient partis car ils auraient appris la définition du mot "brutal". Avec de gros relents de Grind, les Nancéens démontrent avec force qu'ils n'ont pas survécu aux modes par hasard, la paire de gratteux est assez étonnante et notamment Gilles PINCET dont la main droite est d'une rapidité incroyable (les activités de célibataire lui sont proscrites) alors que la main gauche fait preuve d'une dextérité qui fait prendre conscience que le groupe ne fait pas que du bourrinage, et on regrette donc un peu le manque de clarté dans le son ce soir. Par contre, aucune ambiguïté concernant la batterie : Franck est toujours aussi impressionnant et s'approprie sans aucun problème la première marche du podium des batteurs du jour. Quant à Kristoff (vocaux), il ne fait pas dans la dentelle non plus, sans pour autant se défaire de son enthousiasme, et les années ne semblent avoir aucune emprise sur lui. DEPRAVED a encore fait preuve de sa force en mettant en avant le dernier album en date Dive Into Psycho Terror (2014), comme ses acolytes de MORTUARY, sur scène, ce groupe est l'assurance d'un show convaincant en mode uppercut. Une sacrée leçon de brutalité, malgré des conditions pas optimales.
Setlist : Human Meat Scraps / Psycho Torments / Bones Pulverized / Broken Life / One Shot / I Am War / Violence Breeds Violence / Between Life n Death / Retaliation In Blood / Mental Illness / The Mask Of Terror / AsylumLe Delirium Fest XIV se clôture donc sur cette prestation énergique, et si voir DEPRAVED sur scène est toujours un plaisir, on ne peut s'empêcher de penser que l'organisation avait revu ses ambitions à la baisse en terme de notoriété de son affiche mais faire venir le public Metal à Chalons est tellement compliqué que l'on ne peut que remercier mille fois Ludovic, Mélanie et toute l'équipe toujours souriante de persévérer et de garder la foi ainsi que pour l'accueil toujours aussi chaleureux.
Report : Morbid S. & Aymerick Painless
Photos : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 4 Avril 2016 à 04:14
CHAULNES METAL FEST
Chaulnes (OCLC)
26 Mars 2016
BEYOND THE HATRED / SPIRIT / PUTRID OFFAL / MERCYLESS / GANG / SUPURATION / DEW SCENTED / LEGION OF THE DAMNED
Cette année, le CHAULNES METAL FEST recentre le festival sur l'unique journée du samedi. Au programme de cette édition 2016, une affiche plutôt axée old school allant du Heavy au Goregrind en passant par le Thrash/Death... Récit d'une journée aux tréfonds des enfers...
Lorsque nous pénétrons dans la salle, BEYOND THE HATRED est déjà sur scène, le groupe était déjà présent lors de la première journée du CHAULNES METAL FEST l'année dernière, les nordistes font donc leur retour dans la Somme pour cette nouvelle édition du CMF, et l'on découvre un groupe assez statique et visiblement mal assuré, sans doute est-ce dù à l'absence d'un de leurs guitaristes... toutefois, musicalement, ça tient plutôt bien la route et le Metalcore teinté de Death Metal de BEYOND THE HATRED ne manque pas de puissance, de quoi, néanmoins ouvrir les hostilités de manière énergique et directe.
Setlist : Addicted / Cold Flesh / Silicone Carnage / Sodom#Gomor / Blood Curse / The Oath / Vivisexion / End Of The Line / Holy Dog Of GodSPIRIT prend ensuite le relais dans un style bien plus proche des aspirations de votre serviteur. Le groupe du Pas de Calais pratiquant un Heavy Metal tout ce qu'il y a de plus classique, maitrisé et exécuté à la perfection. Le nouveau guitariste, Aurelien Pauchet, se montre déjà bien intégré au groupe et remplace fort avantageusement Christophe, parti voguer vers de nouvelles aventures. Si la setlist fait la part belle à l'album Hommes ou Diables, SPIRIT n'en oublie pas pour autant de nous présenter quelques titres issus de son prochain album ("Rouge Sang", "Prophète"), et le moins que l'on puisse dire, c'est que les fans n'ont pas vraiment à s'en faire, on reste dans la lignée de ce que SPIRIT propose actuellement : un Heavy de tradition, melodique et accrocheur. Le groupe terminera son set en invitant les membres de GANG à venir les rejoindre sur scène pour un final sur "Gori" plein de bonne humeur et de convivialité.
Setlist : Le Klan / Rouge Sang / Jérusalem / Chasseur d'Images / Homme ou Diable / Prophète / GoriPied de micro où sont suspendues des perfusions, musiciens vêtus de blouses maculées de sang, voilà qui ne laisse guère de doute quant au style pratiqué par PUTRID OFFAL, groupe nordiste qui s'était fait remarqué au début des années 90 avec quelques démos et autres splits plaçant alors le combo en espoir du Grind/Death purulent. Reformé depuis 2013, ces pionniers du GoreGrind français nous plongent en plein territoire extrême, délivrant un set violent aux relents putrides qui taille dans le gras, pouvant évoquer les vieux CARCASS ou GENERAL SURGERY. Nos bouchers sanguinaires n'ont visiblement pas pris une ride, assénant, à coups de blasts et de growls enragés, une grosse mandale dans les gencives d'un public qui n'en demandait pas tant !
Setlist : Livor Mortis / Garroting Way / Purulent Cold / Mortuary Garland / Organic Excavation / Let There Be Rot / Necrotic Mutilation / Birth Remains / From Plasma to Embalming / Gurgling Prey / Suffering
Les vétérans de MERCYLESS prennent ensuite place sur la scène du CHAULNES METAL FEST avec une idée bien précise en tête, tout défoncer et laisser le public Picard sur les rotules, mission dont ils vont s'acquitter avec une grande aisance, balançant toute leur rage dans un set direct et sans concession. Le Death old school et malsain des Alsaciens ne fait pas de quartiers et dévaste tout sur son passage, MERCYLESS ne laisse entrevoir aucune faiblesse, démontrant que, malgrè les années, nos mulhousiens ont encore de beaux restes ! La vieille garde du Thrash/Death made in France est toujours là, plus solide que jamais, et ce n'est pas ce set foutrement efficace et intense auquel nous avons assisté aujourd'hui qui viendra nous contredire !
Setlist : Intro / Without Christ / God Is Dreaming / Substance Of Purity / Infamy / Eucharistic Adoration / Abject Offerings / A Message For All Those Who Died / Burned At The Stake / Pathetic Divinity / EvilDead (Death cover)Du haut de ses vingt cinq ans de carrière, GANG a foulé les planches d'un grand nombre d'endroits où il est possible de jouer, que ce soit en France ou hors de nos frontières, cotoiant des légendes telles que TOKYO BLADE, BLAZE BAYLEY, TYSONDOG, LOUDNESS et bien d'autres... Les Fismois n'en sont pas à leur première participation au CHAULNES METAL FEST, et une nouvelle fois la formation marnaise va nous faire passer un très bon moment avec son Heavy old school qui, à chaque fois, est comme une grande récréation... GANG, c'est avant tout la sincérité, l'enthousiasme et le plaisir de se retrouver sur une scène et de partager avec le public présent. En vrais passionnés, les Champenois vont une nouvelle fois nous délivrer un set parfaitement maitrisé et toujours aussi efficace, nous transportant au coeur des 80's et de sa fameuse NWOBHM ("All Of The Damned"). Axant principalement sa setlist sur Inject The Venom, son dernier opus en date, le groupe nous offrira également deux nouveaux titres qui devraient atterrir sur le prochain album, ainsi que deux reprises, une de JUDAS PRIEST et une de SAXON. Au final, GANG nous aura exécuté un set énergique, malheureusement desservi par un son loin d'être optimal, un problème malheureusement récurrent à Chaulnes.
Setlist : Intro / Dying World / Chaos For Glory / Another Tomorrow / Riding On The Wind (Judas Priest cover) / Believer/Betrayer / Save Me / All Of The Damned / 747 (Strangers In The Night) (Saxon cover) / The King Became A God / All The Fool AroundAssez rare en live, SUPURATION entre sur scène plongé dans un brouillard de fumée sur fond de lumières rouges, ce qui a pour effet de conférer une ambiance bien particulière au set des nordistes. Comme à son habitude plutôt statique et peu communicatif, le gang des frères Loez n'en exécute pas moins un show remarquable, nous entrainant dans une sorte de voyage hypnotique, projetant son auditoire dans un univers froid et oppressant. Bien plus qu'un simple concert, SUPURATION propose à son public une expérience musicale unique, aussi étrange que fascinante. Une excellente performance à mettre au crédit des valenciennois !
Setlist : The Elevation / Soul's Speculum / 1308.JP.08 / Incubation / Tales From The Crematory / Synergy Awakes / Through The Transparent Partitions / Spherical Inner-Sides / The Accomplishment / Suppurated / 4TX.31B / The CubeAprès une participation en 2009 et 2013, DEW SCENTED revient à Chaulnes pour la troisième fois, bien décidé, une nouvelle fois, à enflammer le public picard à grand renfort de Thrash/Death moderne, une mission qui ne posera guère de problèmes aux Allemands tant ils vont délivrer un set dynamique et puissant. Leif Jensen n'hésite pas à communiquer en français, ce qui est toujours appréciable, conférant ainsi une certaine proximité avec le public. Et même si ce soir DEW SCENTED doit faire face à l'absence de son bassiste, il n'en exécutera pas moins un set particulièrement intense qui maintiendra la pression pendant près d'une heure quinze d'un show finalement fort efficace.
Setlist : Hubris (Intro) / Sworn To Obey / Turn To Ash / Soul Poison / Scars Of Creation / Affect Gravity / Cities Of The Dead / Means To An End / On A Collision Course / Bitter Conflict / Never To Return / Drum Solo / New Found Pain / Storm Within / Ruptured Perpetually / Thrown To The Lions / Acts Of Rage / Radiation Sickness (Repulsion Cover)Quand LEGION OF THE DAMNED investit enfin la scène, la fatigue commence sérieusement à prendre le dessus, ce qui ne nous empêchera nullement d'assister au tabassage en règle asséné par les Néerlandais, et si la bande à Maurice Swinkels exécute son Thrash/Death avec véhémence, on ne pourra que regretter, une nouvelle fois, un son mal géré pour pleinement apprécier la prestation des hollandais à sa juste valeur. Le groupe n'aura, certes, pas démérité tout au long d'un set rageur, mais l'on aura pas eu la claque que l'on était en droit d'attendre de la part d'un groupe du calibre de LEGION OF THE DAMNED... A revoir dans de meilleures conditions !
Une quatorzième édition très axée old school, ce qui n'était pas pour nous déplaire, plaisante et variée, le seul bémol étant ce foutu ingé-son qui visiblement, après les nombreux reproches qui lui ont été faits lors du Chaulnes Metal Fest Contest du 30 Janvier dernier, n'a toujours pas compris qu'il devait enlever ses moufles pour bosser correctement, et un public toujours un peu moins nombreux à chaque édition...
Un grand merci à toute l'équipe du CMF, à Momo et Simon pour les accréditations.
Report : Nono666 & Xav'
Photos : Nono666 sauf SUPURATION : Rachel Dubois
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Par Nono666 le 22 Mars 2016 à 15:16
MACHINE HEAD
Reims - La Cartonnerie
18 Mars 2016
Il y a un mois, j'avais un rendez-vous dans la capitale Champenoise avec un certain Robb Flynn qui me disait venir accompagné de 3 de ses copains, Nono, notre gourou à qui nous sommes totalement dévoués, me dit : "accepte la proposition, ne soit pas fermé aux aventures inattendues qui se présentent à toi". Alors moi je veux bien mais sauf que cet américain nous plante avec l'excuse "je suis malade, je ne pourrais pas me donner à 100% pour vous ce soir"… et attends perso, j'ai encore rien accepté et ne sois pas égoïste, si tu es accompagné, peut-être que les 3 autres peuvent faire l'affaire. Un nouveau rendez-vous est donc pris le 18 mars et je me pointe donc au lieu de rendez-vous avec mon acolyte Morbid S. (après un mois de réflexion, me présenter tout seul contre 4 américains baraqués, essayons de rééquilibrer les débats !). Seulement en arrivant sur le point de rendez-vous, on trouve une longue file d'attente de Metalleux qui patientent dans le froid et le rendez-vous intimiste se transforme dans ma tête en énorme orgie... mon acolyte me regarde avec un énorme sourire complice sur lequel je me dépêche de sortir du véhicule. Chronique d'une soirée mi-figue mi-raisin...
20h30, une partie du public est encore dehors et c'est l'heure à laquelle les concerts commencent généralement à La Cartonnerie, MACHINE HEAD ayant prévu une soirée intimiste avec ses fans, donc sans première partie, le groupe montera sur scène vers 21h00 pour plus de 2 heures de show. La Cartonnerie est sold-out, comme pour la date initialement prévue en février dernier et autant vous dire que le groupe est attendu de pied ferme. "Diary Of A Madman" d'OZZY OSBOURNE est balancé dans le son façade, signe que MACHINE HEAD va monter sur scène, et "Imperium" débarque en ouverture de show, un choix très pertinent, suivi d'un "Beautiful Morning" extrait de l'excellent The Blackening. On constate alors le travail de mise en scène avec un jeu de lumières très étudié, un show ultra rôdé où les interventions de Robb FLYNN sont millimétrées (en tout cas sur le début car sur la fin, l'homme se fait plus bavard), des effets sur la voix avec quelques boucles vocales pour retranscrire la richesse vocale des albums. Toutefois, si le son des guitares et de la voix est très compressé, on ne peut nier que le chanteur à la chorégraphie particulière possède encore un organe bien costaud, car le groupe va ainsi jouer deux heures, certes avec des pauses, on y reviendra, mais balancer un "Halo" en dernier titre, rien que pour ça, chapeau bas messieurs ! Après ces deux titres aux allures de boucherie pour les nuques, voici le premier test, le passage de "Now We Die" en mode live, je ne vous cache pas que la version studio avec ces claviers largement trop présents et niais au possible est une torture pour moi, mais ce soir sur scène, ce titre passe plutôt bien et "Bite The Bullet" qui déboule derrière rallume rapidement la chaudière. Vient ensuite, le premier moment old-school (terme utilisé par Robb pour parler des titres des deux premiers albums) avec "A Nation On Fire" suivi du sautillant "From This Day" extrait de The Burning Red, témoin d'une période où MACHINE HEAD s'était acoquiné avec le mouvement Neo Metal en vogue à l'époque. Reste que ce titre passe également très bien, sa nature directe aide particulièrement à cela. "Ten Ton Hammer" sera la deuxième vieillerie décochée par le groupe, assez bien retranscrite même s'il manque cette ambiance particulière palpable sur la version studio et les versions live précédentes, les américains ont clairement évolué, et tant mieux pour eux, mais il manque cet état d'urgence, cette rage et cette furie que le groupe avait regagné sur The Blackening, préférant se concentrer sur le groove. Et cela va se ressentir sur les "This Is The End", particulièrement bienveillant et calibré, ou "Locust", un poil plus intéressant. Le public est toujours aussi réactif, Robb FLYNN semble avoir des tocs et balance des "circle pits, circle pits" toutes les 5 minutes et l'arrivée de "The Blood, The Sweat, The Tears" va encore faire monter la pression d'un cran avant l'accident... le solo de guitare aussi inutile qu'inintéressant, Phil DEMMEL fait mumuse avec le bouton volume de sa guitare, signe de premières longueurs durant ce show qui va perdre en impact car si le groupe enchaine avec "Darkness Within", ce titre taillé pour la radio et pour emballer les filles à la boum du samedi après-midi et suivi d'un solo batterie de Mc CLAIN. Toutefois, sur l'introduction acoustique de "Darkness Within", Robb FLYNN se fend de ses premiers mots pour la foule et exprime sa joie d'avoir pu reprogrammer ces dates, une petite attention tout de même de la part du frontman suite au report de la date, ça fait toujours son effet dans la fosse. Heureusement, la fin du concert repart un peu avec la dynamique, bien aidé par un "Bulldozzer" extrait de Supercharger, "Killer & Kings" extrait du petit dernier et le classique "Davidian" dont la fin hypnotique est un peu amputée, dommage mais on ne va pas chipoter car le groupe se retire là-dessus. Alors, pas définitivement, bien entendu, les traditionnels rappels déboulent et c'est "Sail Into The Black" qui est chargé de rallumer la flamme, bien suivi de "Now I Lay Thee Down", lui aussi extrait d'un The Blackening décidément à la fête. On reste tout de même surpris par les chorégraphies adoptées par Robb FLYNN derrière son micro, même le brutal "Aesthetics Of Hate" n'échappe pas aux mouvements « yo mon frère » du chanteur, une gestuelle étonnante mais l'homme a toujours été ainsi... De même, les interactions entre les membres du groupe sont très disparates et calculées, il faut dire que le show millimétré et les quelques effets pyrotechniques durant le concert obligent les musiciens à une certaine rigueur. Le groupe reviendra pour un deuxième rappel, "Halo", avant une révérence qui va durer un long moment, jets de médiators et autres objets, prise de photo du groupe devant le public et longues salutations, MACHINE HEAD n'a pas raté sa première venue à Reims en 22 ans de carrière même si finalement un show plus court avec moins de temps morts (solos...) aurait eu plus d'impact, là ceux qui n'avaient jamais vu le groupe (et on était nombreux) ont pu se faire une opinion de ce qu'était le groupe sur scène, reste à travailler l'efficacité car pour ce qui est du show à proprement parlé, le groupe sait se donner sans compter. Une bonne soirée avec un concert avec d'excellents moments et d'autres plus plats...Setlist : Imperium / Beautiful Morning / Now We Die / Bite The Bullet / A Nation On Fire / From This Day / Ten Ton Hammer / This Is The End / Locust / The Blood, The Sweat, The Tears / Guitar Solo / Darkness Within / Drum Solo / Bulldozer / Killers & Kings / Davidian / Sail Into The Black / Now I Lay Thee Down / Aesthetics Of Hate / Game Over / Old / Halo
Report : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 15 Mars 2016 à 03:09
19ème CONVENTION ROCK N’ METAL
Salle des Fêtes de Fismes
6 Mars 2016
Vous le savez, chez Heavy Sound, on est particulièrement friands des manifestations organisées par Underground Investigation, que nous ne manquerions pour rien au monde. A commencer par la traditionnelle convention qui a lieu chaque année le premier dimanche de mars. De plus, quelques nouveautés ont fait leur apparition cette année, comme la présence de groupes étrangers sur une affiche habituellement réservée aux formations d’envergure locale à nationale, ainsi qu’un speaker présentant chaque formation. De bonnes initiatives qui démontrent que le succès n’empêche pas de se remettre en question continuellement afin de ne pas lasser et d’améliorer ce qui peut l’être...
PHIL LIZZY (Marne) hérite de la lourde tâche d’inaugurer la scène, même si on a déjà connu la salle des fêtes plus vide pour le premier set de la journée. Comme le nom de la formation l’indique, ce sont des covers de THIN LIZZY que le sextet s’applique (le mot est bien choisi au vu de l’attitude concentrée des musiciens) à reproduire, avec notamment une chanteuse enthousiaste soutenue par des sonorités de claviers donnent une coloration 80’s à l’ensemble. Le set se clôture sur un "Whiskey In The Jar", popularisé par METALLICA auprès du grand public. Un bon concert de la part de ce groupe encore timide mais en place, qui se fait plaisir tout en faisant plaisir aux fans de ce répertoire culte.Ce sont ensuite d’autres marnais, VEIL OF MIST, qui prennent possession de la scène avec une foule de problèmes techniques qui les poussent à stopper un morceau. Leur batteur abandonne à cette occasion son casque audio (le combo utilise des samples). La voix d’Amandine est quasi inaudible en début de concert et il faut un certain temps à la vocaliste pour se libérer totalement. Dommage car, loin de proposer un énième plagiat de WITHIN TEMPTATION, la formation possède vraisemblablement sa propre identité, plus dark que la moyenne dans ce genre de Metal lyrique. A revoir dans de meilleures conditions… A noter qu’un premier album est sur le point de paraitre.
Venus de Rouen, les metalheads de MELINE déboulent avec enthousiasme. Maitrisant visiblement bien le sujet du live et mené par un chanteur au look rappelant furieusement celui de Lemmy, ce groupe de Heavy / Speed ne fait pas semblant et propose un concert intense. Détail qui fait sourire : un micro placé trop bas oblige l’imposant bassiste à prendre des postures cocasses pour assurer les chœurs. Tout le monde s’en fout mais nous, on aime bien la déconne !
Bien que les organisateurs aient souvent prouvé leur goût pour les affiches variées, les belges de BLACK BLEEDING font un peu figure d’OVNI sur l’affiche du jour, avec leur débauche sonore façon Grind / Punk Rock ! Misant beaucoup sur l’humour (tenue du batteur Balmuzette (sic), speeches entre les morceaux etc.), BLACK BLEEDING n’en délivre pas moins une prestation efficace avec en point d’orgue une reprise assez fidèle (hormis le chant bien entendu) du "We’re Not Gonna Take It" de TWISTED SISTER. Le trio wallon est également à l’origine de la plus belle phrase du jour : « On fait tout : les mariages, les enterrements de vie de jeune fille, les enterrements de jeunes filles... ». Amen !
Représentants le Nord, OVERDRIVERS a en commun avec le groupe précédent l’esprit rock’n’roll, mais il puise bien plus à la source avec de (trop ?) gros clins d’œil à AC/DC, AIRBOURNE, NASHVILLE PUSSY etc. Pas besoin de vous faire un dessin : hard rock speedé, solo de guitare au sein du public, chœurs du bassiste et du guitariste, bougeotte sur scène, tout y est ! Peu original, surtout par les temps qui courent, mais incontestablement efficace !
De par leur passé au sein de différentes formations marnaises, Les membres d’ANAKYLAS sont des habitués de la convention de Fismes. D’ailleurs, le groupe a un nombre considérable de supporters dans la salle, ce qui va l’aider à ne pas faire retomber l’ambiance. Car, avec un set de reprises typées Classic Rock, passer après le succès et l’énergie d’OVERDRIVERS peut s’avérer très compliqué. Heureusement, nous avons encore une fois affaire à des musiciens aguerris qui sont là pour se faire plaisir et ça, le public y est sensible à Fismes ! Ludo reste l’excellent chanteur au registre médium qui ne déçoit jamais et les perles de KING’S X et autres ALTER BRIDGE sont enchainées sans temps mort, avec en point d’orgue une superbe reprise de "Burn" (DEEP PURPLE) pourfendue par un extrait de "Highway Star". Les connaisseurs sont comblés !
GANG est bien sûr lui aussi rodé à la scène de Fismes, et ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va décevoir ses fidèles : setlist « évolutive », décors de scène (drapeaux et backdrop) soignés, et surtout exécution appliquée, tout y est ! L’inédit "Another Tomorrow", rappelle BLACK SABBATH période Dio et confirme son potentiel, et la reprise du jour qu’est "Riding On The Wind" (JUDAS PRIEST) est bonne. Tout juste Bill (chant) semble-t-il devoir plus « forcer » qu’à l’accoutumée pour monter dans les aigües. Mais connaissant l’implication des membres de GANG dans l’organisation de la convention et la somme de travail que cela implique, on ne saurait en vouloir au vocaliste pour cette légère baisse de régime. Le concert se conclut sur l’accrocheur et approprié "All The Fool Around". Quelques mots échangés avec les membres du groupe par la suite révèlent que ceux-ci ne sont pas totalement satisfaits de leur prestation. Et pourtant... Reste le t-shirt porté par le bassiste Philty (quel homme de goût !) aux couleurs d’un groupe formidable qu’il faut ABSOLUMENT écouter, mais je m’égare...
Présenté sur le programme comme Thrash, le style des alsaciens de DOWNRIGHT MALICE est en réalité bien moins facile à définir. Son de guitares typé 90’s, style torturé pouvant évoquer CORONER, présence de deux chanteurs (dont la voix claire de l’un apporte une touche goth), cette formation qui a déjà de la bouteille se plait visiblement à brouiller les pistes. Malheureusement, l’alternance entre chants clair et guttural – qui a depuis été un peu discréditée par plusieurs styles dont les noms portent le suffixe « core » - ainsi qu’une reprise incongrue du "Call Me" de BLONDIE n’aident pas à apprécier cette prestation à sa juste valeur. Du travail bien fait néanmoins...
Nous vous le disions, cette édition nous permet de découvrir en haut de l’affiche deux formations étrangères. La première, STEREO NASTY, nous vient d’Irlande et est justement en pleine tournée européenne avec la tête d’affiche, ARGUS. Le combo, dont tous les membres ont les épaules bardées de pointes, pratique un Heavy Metal très traditionnel et s’attire donc rapidement les faveurs du public. Mais la puissance ici déployée, que ce soit dans le son ou l’interprétation, distingue le quatuor d’un énième combo revival aseptisé et la voix imposante de Mick Mahon finit de convaincre les réfractaires (mais y’en avait-il ?). Ajoutez à cela un répertoire assez accrocheur et vous obtenez un beau succès pour ces irlandais aux cheveux roux (!).
Etonnant de voir quelques t-shirts TROUBLE et ABYSMAL GRIEF à Fismes, capitale du Hard Rock et du Heavy Metal, mais il semble bien qu’une partie du public se fasse une joie d’applaudir une formation à tendance Doom. Bon il ne faut rien exagérer car, ARGUS – groupe US auteur de trois albums et fort d’une dizaine d’années de carrière – pratique un Heavy / Doom épique qui ne dénote aucunement avec les genres affectionnés par ce public. D’entrée de jeu, c’est la claque avec un chanteur à la voix chaude et puissante, dans un registre médium, et une formation charismatique et enthousiaste. Les guitaristes se font plaisir avec moult parties harmonisées qui évoquent forcément le grand MAIDEN. Pour résumer, on pourrait décrire le résultat général comme une version de SOLSTICE moins progressive et dotée d’un chant plus agressif. ARGUS a tout compris en livrant une prestation énergique (le bassiste est intenable et ne cesse ses allers-venues entre l’estrade de batterie et le devant de scène) et puissante, qui dynamise idéalement sa musique. Avec un groupe de ce calibre, il est en revanche un peu dommage que la salle ait commencé à e vider alors qu’il s’agit là de l’unique date française de cette tournée. Pourtant, Underground Investigation propose des horaires tout à fait corrects avec une fin de show peu après 19h. Mais il faut dire qu’une part importante du public a fait le déplacement d’assez loin, et que nous sommes un dimanche soir… Peut-être serait-il bon de palier à ce problème, pourquoi pas en avançant le créneau de la tête d’affiche, puis en clôturant la journée par un groupe de reprises.
Voici donc une convention rondement menée qui aura de nouveau tenu toutes ses promesses, et plus encore grâce à ces nouveautés de bon aloi. C’est peut-être une redite par rapport aux années précédentes, mais tant que cet évènement existera, nous y serons ! Et vu l’affluence très respectable atteinte tout au long de cette belle journée, il n’y a pas de raison que ça change !
Report : Aymerick Painless & Morbid S.
Photos : Nono666
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Par Nono666 le 19 Février 2016 à 16:54
GHOST + DEAD SOUL
Reims – La Cartonnerie
3 Février 2016
Auteur d’un troisième album remarqué et remarquable, Meliora, les Suédois de GHOST se lancent dans une deuxième tournée traversant la France. C’est sur la halte de Reims que nous nous sommes rendus, avec un trio, DEAD SOUL, pour ouvrir les hostilités. Un mot déjà sur l’affluence, la salle est remplie mais on ne se piétine pas, même pour accéder au bar, on n’a même pas à jouer des coudes !
Lorsque l’on arrive, DEAD SOUL vient de commencer son show, œuvrant sous forme de trio alternant la guitare avec les claviers, les Suédois vont remporter un succès d’estime plutôt flatteur. Avec une musique hypnotique et addictive, le chanteur et son duo de guitariste défend son deuxième album The Sheltering Sky, sorti en 2015. Le groupe propose un Blues Rock avec une boite à rythme comme base, des parties de guitares répétitives et hypnotiques et un chant allant de David BOWIE à Ian ASTBURY, si le résultat peut surprendre de premier abord, on se laisse vite capter par cette musique qui peut nous évoquer un soupçon de DEPECHE MODE (le "Burn Forever" de l’album précédent), de KILLING JOKE, de NINE INCH NAILS et le lien avec GHOST est bien plus présent qu’un groupe de Metal traditionnel, un choix de première partie bien senti qui aura su conquérir une partie du public.
DEAD SOUL jouant sans batterie, le changement de plateau est assez rapide et voilà "Miserere mei, Deus" et "Masked Ball", pour la montée sur scène, qui résonnent dans la sono alors que l’encens finit de bruler. Rien qu’au niveau de l’ambiance, GHOST marque déjà sa différence avec la scène Rock/Metal conventionnelle, les Suédois plongent leur public dans un certain état de réception qui va être très bénéfique à l’ambiance de la soirée.C’est "Spirit" qui déboule et là les craintes se réveillent car le chant de Papa Emeritus III ne s’entend pas devant, mais un espion placé en fond de salle (merci Morbid S.) me confirme que c’est également le cas de là où il se trouve, mais rapidement l’ingé-son réagit et on retrouve cette voix si caractéristique, prenant la place qui est la sienne sur album. Enchainé "From The Pinnacle To The Pit", on comprend rapidement que les 6 membres du groupe, fiers du petit dernier, vont très bien le représenter. Il faut avouer que ces morceaux passent très bien sur scène, tant "Cirice" et ses guitares bien mordantes, "Absolution", "Mummy Dust" qui enflamme bien le pit, mais aussi, bien sûr, le nouveau hit single du groupe, le magnifique "He Is" repris par le public, pas de "Majesty" au programme de même que "Deus In Absentia", plus difficile à caser sur scène, mais les deux premiers albums regorgeant de classiques ("Year Zero, "Con Clavi Con Dio", "Per Aspera Ad Inferi", "Zombie Queen" ou "Ritual") difficile de faire mieux.
Si la première partie du show, jusqu’à l’intermède "Devil Church", se veut très intense, très peu de temps morts, Papa Emeritus III est très peu loquace mais très démonstratif, son jeu de scène est presque dans la lignée d’un clown blanc, alors que les Nameless Ghouls font le show en multipliant les poses. Après cet intermède joué par le groupe et non balancé en sample, peut-être que ça donnera des idées à certains fainéants de la scène… Papa Emeritus III apparait en civil (toujours avec le maquillage sur le visage et les gants blancs) et se fait bien plus loquace avec ses discours travaillés et plein d’humour, n’hésitant pas à se moquer gentiment de certains spectateurs statiques, notamment sur l’arrivée sur scène pour les rappels, le chanteur n’hésitera pas à refaire son entrée sous les vivats de la foule, en rajoutant des caisses dans ses mouvements, le tout dans une bonne humeur communicative.
La reprise de "If You Have Ghosts" est jouée ce soir en semi-acoustique avec une lead guitare pour les mélodies principales, titre sur lequel, le chanteur présente les membres du groupe, notamment le batteur et le claviériste, sortis de scène, c’est loufoque mais ça fonctionne, ou encore en présentant le bassiste comme étant le meilleur guitariste du groupe. Mais déjà arrive le temps du dernier titre, qui est toujours "Monstrance Clock" dans les concerts de GHOST et Papa Emeritus III se lance dans une longue explication pour valider ce choix, après nous avoir signifié qu’il était temps de faire le dernier morceau car demain c’est jeudi… c’est vrai pourquoi s’embêter à chercher des excuses… Bref ! Il nous explique longuement (c’est peut-être là un petit bémol de certains, lorsque l’homme se fait loquace, il ne lâche plus le crachoir) qu’il ne faut pas se priver des très bons moments, se lançant dans un monologue expliquant que ce titre est une ode à l’orgasme et alors pourquoi se priver d’un orgasme collectif même si celui-ci est convenu et attendu. Ca se défend et c’est surtout prétexte pour le chanteur pour lui laisser exprimer son humour à froid, un vrai bonheur avec un titre immédiat repris en chœur, laissant place à de chœurs qui sortent le public de l’état dans lequel il était plongé. Ce soir GHOST a confirmé qu’il était un groupe à part, que sa réputation n’était pas usurpée et que sa progression devrait le mener bien vite vers d’autres sphères, peut-être plus mainstream, on ne peut s’empêcher de penser que pour le prochain album, ce seront des Zenith et des Accor Hotel Arena qui seront blindés pour les accueillir.
Setlist : Miserere mei, Deus / Masked Ball / Spirit / From The Pinnacle To The Pit / Stand By Him / Con Clavi Con Dio / Per Aspera ad Inferi / Body And Blood / Devil Church / Cirice / Year Zero / Spöksonat / He Is / Absolution / Mummy Dust / If You Have Ghosts (Roky Erickson cover) / Ghuleh/Zombie Queen / Ritual / Monstrance Clock
La Cartonnerie a décidé de se laisser aller dans sa programmation Rock/Metal avec MACHINE HEAD le 19 février et CONVERGE en avril (date unique en France !), et avec ce genre de soirée, voilà une salle qui va vite devenir un point de rencontre pour les amateurs de cette musique. En attendant, quel show !
Report & Photos : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 19 Février 2016 à 16:39
CHAULNES METAL FEST CONTEST
CHAULNES - OCLC
30 Janvier 2016
Premier rendez-vous de l'année 2016 pour l'équipe d'Heavy Sound qui se rend en ce samedi pluvieux de janvier à Chaulnes pour assister au CHAULNES METAL FEST CONTEST, tremplin destiné à sélectionner le groupe qui ouvrira l'édition 2017 du festival Picard. Au programme, onze groupes qui évoluent dans des univers musicaux allant du Heavy/Thrash au Death en passant par le Black ou le Doom, de quoi satisfaire un large public qui , malheureusement ne s'est pas déplacé en masse...
PROPHECY OF APOCALYPSE (Rouen) a la lourde tâche d'inaugurer la journée et on comprend tout de suite l'ampleur du désastre sonore auquel nous aurons droit sur quasiment toutes les prestations. Le son est brouillon et la taille (ainsi que le vide) de la salle provoquent une résonance difficile à maitriser. Pour autant, le quintet rouennais, doté d'un capital sympathie certain et d'un chanteur capable d'atteindre des notes très aigues, ne se laisse pas abattre et prend plaisir à distiller son Heavy/Thrash devant un public apparemment séduit.OGARYA prend ensuite possession de la scène avec son Death assez brutal relevé de samples. Sanction sonore immédiate pour le quatuor picard, dont le son de batterie triggé ne laisse aucun espace aux autres instruments avec cette fichue résonnance. Après la suppression du trig, l'ensemble se fait plus audible (tout est relatif) et peut terminer son set avec dignité, même si l'on sent le quatuor quelque peu désarçonné.
Se définissant comme simplement "Metal", SPLIT BRAIN (Creil) va quant à lui plutôt bien tirer son épingle du jeu, notamment grâce à un son légèrement plus audible. Le style du groupe, qui rappelle le In Flames de la fin des années 90, fait la part belle à des guitares mélodiques et au chant rageur de Rémi. Mais ce qui différencie SPLIT BRAIN de ses prédécesseur, c'est surtout cette volonté de proposer un spectacle, ses membres se montrant donc plus mobiles et expressifs, quitte à ce que les attitudes de Rémi, toujours lui, paraissent parfois too much. Un effort à saluer !
DUNKELNACHT ayant annulé suite à un problème de transport, c'est ensuite AKSAYA (Orléans) qui se présente sur scène, équipé d'un pied de micro façon sculpture post-apocalyptique et d'un vidéo-projecteur. Ces ingrédients ne vont cependant pas suffire pour permettre au quintet orienté Black/Death de convaincre. Handicapé par de gros problèmes de retours scéniques, le combo est même obligé d'interrompre un morceau et de régler ses comptes avec l'ingé-son ! Abattu, le groupe termine son set sans conviction et sa musique, primaire et hypnotique, en souffre énormément. A revoir dans de meilleures conditions.
PRAETORIA (Paris) n'est quant à lui pas venu faire de la figuration et cela se sent d'entrée de jeu, avec un son tout à fait correct. Il faut dire que le combo Deathcore a pris soin d'emmener sa propre ingé-son, bonne pioche ! La musique du quintet ne fait pas de quartier et le groupe est on ne peut plus en place : de loin la prestation la plus pro de la journée. De plus, malgré un style rouleau-compresseur, les ambiances sont judicieusement alternées, ce qui permet d'éviter de perdre le public en route. Chapeau !
Originaire d'Amiens, les cinq membres d'YRZEN représentent aujourd'hui le Death/Folk symphonique. Les Picards vont délivrer une prestation entraînante et énergique malheureusement désservie par un son encore plutôt approximatif, ce qui n'aide pas forcément à entrer dans un show certes bien exécuté mais un poil brouillon. La formation amiénoise n'en délivre pas moins un set agréable, parsemé de titres mélodiques et catchy.
Changement radical de style avec l'arrivée de FATHER MERRIN qui vient apporter un peu de lourdeur au débât avec son Doom Metal inspiré de CATHEDRAL et BLACK SABBATH. Fort efficace et envoutant, le set de la formation meusiène va plonger la salle dans une atmosphère sombre et pesante. La prestation est parfaitement exécutée, et malgré des conditions peut-être pas des plus optimales, nos Lorrains s'en sortent finalement fort bien !
DAGARA (Paris) est un groupe de scène et il va de nouveau le prouver ce soir en donnant un show de Hardcore/Metal tribal très physique. Les six compères aiment le bordel organisé et ce n'est pas le chant partagé à deux, les percussions et les sauts de toutes parts qui le démentiront. Intense, mais réservé à un public amateur de ce genre aussi peu prisé de nos jours. Une bonne raison de saluer la persévérance du groupe.
Autre groupe au capital sympathie énorme, EROS apporte un petit vent de fraicheur bienvenu avec son Groove Metal plutôt mélodique. Ces jeunes bordelais, "menés" par Sophie (chant - son « Chaulnes, est-ce que vous aimez le sexe ? » est déjà devenu culte !) ne s'économisent pas, pas plus qu'ils ne cachent leur plaisir d'être là, malgré quelques problèmes techniques côté batterie. Jolie découverte !
C'est à THE OATH que revient une autre lourde tâche : celle de clôturer cette longue journée devant un public plus clairsemé. Cela n'entame pas, semble-t-il, la motivation des lyonnais qui balancent leur Black/Death mélodique rehaussé de samples avec conviction, même s'ils sont eux aussi handicapés par un son médiocre. En plus de remercier abondamment le public, l'organisation et les groupes, THE OATH n'a rien lâché ce soir. Bon esprit !
Report : Morbid S. & Nono666
Photos : Nono666
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