• MACHINE HEAD - Reims - 18/03/2016

    MACHINE HEAD - Reims - 18/03/2016

    MACHINE HEAD
    Reims - La Cartonnerie
    18 Mars 2016



    Il y a un mois, j'avais un rendez-vous dans la capitale Champenoise avec un certain Robb Flynn qui me disait venir accompagné de 3 de ses copains, Nono, notre gourou à qui nous sommes totalement dévoués, me dit : "accepte la proposition, ne soit pas fermé aux aventures inattendues qui se présentent à toi". Alors moi je veux bien mais sauf que cet américain nous plante avec l'excuse "je suis malade, je ne pourrais pas me donner à 100% pour vous ce soir"… et attends perso, j'ai encore rien accepté et ne sois pas égoïste, si tu es accompagné, peut-être que les 3 autres peuvent faire l'affaire. Un nouveau rendez-vous est donc pris le 18 mars et je me pointe donc au lieu de rendez-vous avec mon acolyte Morbid S. (après un mois de réflexion, me présenter tout seul contre 4 américains baraqués, essayons de rééquilibrer les débats !). Seulement en arrivant sur le point de rendez-vous, on trouve une longue file d'attente de Metalleux qui patientent dans le froid et le rendez-vous intimiste se transforme dans ma tête en énorme orgie... mon acolyte me regarde avec un énorme sourire complice sur lequel je me dépêche de sortir du véhicule. Chronique d'une soirée mi-figue mi-raisin...

    20h30, une partie du public est encore dehors et c'est l'heure à laquelle les concerts commencent généralement à La Cartonnerie, MACHINE HEAD ayant prévu une soirée intimiste avec ses fans, donc sans première partie, le groupe montera sur scène vers 21h00 pour plus de 2 heures de show. La Cartonnerie est sold-out, comme pour la date initialement prévue en février dernier et autant vous dire que le groupe est attendu de pied ferme. "Diary Of A Madman" d'OZZY OSBOURNE est balancé dans le son façade, signe que MACHINE HEAD va monter sur scène, et "Imperium" débarque en ouverture de show, un choix très pertinent, suivi d'un "Beautiful Morning" extrait de l'excellent The Blackening. On constate alors le travail de mise en scène avec un jeu de lumières très étudié, un show ultra rôdé où les interventions de Robb FLYNN sont millimétrées (en tout cas sur le début car sur la fin, l'homme se fait plus bavard), des effets sur la voix avec quelques boucles vocales pour retranscrire la richesse vocale des albums. Toutefois, si le son des guitares et de la voix est très compressé, on ne peut nier que le chanteur à la chorégraphie particulière possède encore un organe bien costaud, car le groupe va ainsi jouer deux heures, certes avec des pauses, on y reviendra, mais balancer un "Halo" en dernier titre, rien que pour ça, chapeau bas messieurs ! Après ces deux titres aux allures de boucherie pour les nuques, voici le premier test, le passage de "Now We Die" en mode live, je ne vous cache pas que la version studio avec ces claviers largement trop présents et niais au possible est une torture pour moi, mais ce soir sur scène, ce titre passe plutôt bien et "Bite The Bullet" qui déboule derrière rallume rapidement la chaudière. Vient ensuite, le premier moment old-school (terme utilisé par Robb pour parler des titres des deux premiers albums) avec "A Nation On Fire" suivi du sautillant "From This Day" extrait de The Burning Red, témoin d'une période où MACHINE HEAD s'était acoquiné avec le mouvement Neo Metal en vogue à l'époque. Reste que ce titre passe également très bien, sa nature directe aide particulièrement à cela. "Ten Ton Hammer" sera la deuxième vieillerie décochée par le groupe, assez bien retranscrite même s'il manque cette ambiance particulière palpable sur la version studio et les versions live précédentes, les américains ont clairement évolué, et tant mieux pour eux, mais il manque cet état d'urgence, cette rage et cette furie que le groupe avait regagné sur The Blackening, préférant se concentrer sur le groove. Et cela va se ressentir sur les "This Is The End", particulièrement bienveillant et calibré, ou "Locust", un poil plus intéressant. Le public est toujours aussi réactif, Robb FLYNN semble avoir des tocs et balance des "circle pits, circle pits" toutes les 5 minutes et l'arrivée de "The Blood, The Sweat, The Tears" va encore faire monter la pression d'un cran avant l'accident... le solo de guitare aussi inutile qu'inintéressant, Phil DEMMEL fait mumuse avec le bouton volume de sa guitare, signe de premières longueurs durant ce show qui va perdre en impact car si le groupe enchaine avec "Darkness Within", ce titre taillé pour la radio et pour emballer les filles à la boum du samedi après-midi et suivi d'un solo batterie de Mc CLAIN. Toutefois, sur l'introduction acoustique de "Darkness Within", Robb FLYNN se fend de ses premiers mots pour la foule et exprime sa joie d'avoir pu reprogrammer ces dates, une petite attention tout de même de la part du frontman suite au report de la date, ça fait toujours son effet dans la fosse. Heureusement, la fin du concert repart un peu avec la dynamique, bien aidé par un "Bulldozzer" extrait de Supercharger, "Killer & Kings" extrait du petit dernier et le classique "Davidian" dont la fin hypnotique est un peu amputée, dommage mais on ne va pas chipoter car le groupe se retire là-dessus. Alors, pas définitivement, bien entendu, les traditionnels rappels déboulent et c'est "Sail Into The Black" qui est chargé de rallumer la flamme, bien suivi de "Now I Lay Thee Down", lui aussi extrait d'un The Blackening décidément à la fête. On reste tout de même surpris par les chorégraphies adoptées par Robb FLYNN derrière son micro, même le brutal "Aesthetics Of Hate" n'échappe pas aux mouvements « yo mon frère » du chanteur, une gestuelle étonnante mais l'homme a toujours été ainsi... De même, les interactions entre les membres du groupe sont très disparates et calculées, il faut dire que le show millimétré et les quelques effets pyrotechniques durant le concert obligent les musiciens à une certaine rigueur. Le groupe reviendra pour un deuxième rappel, "Halo", avant une révérence qui va durer un long moment, jets de médiators et autres objets, prise de photo du groupe devant le public et longues salutations, MACHINE HEAD n'a pas raté sa première venue à Reims en 22 ans de carrière même si finalement un show plus court avec moins de temps morts (solos...) aurait eu plus d'impact, là ceux qui n'avaient jamais vu le groupe (et on était nombreux) ont pu se faire une opinion de ce qu'était le groupe sur scène, reste à travailler l'efficacité car pour ce qui est du show à proprement parlé, le groupe sait se donner sans compter. Une bonne soirée avec un concert avec d'excellents moments et d'autres plus plats...

    MACHINE HEAD - Reims - 18/03/2016

    Setlist : Imperium / Beautiful Morning / Now We Die / Bite The Bullet / A Nation On Fire / From This Day / Ten Ton Hammer / This Is The End / Locust / The Blood, The Sweat, The Tears / Guitar Solo / Darkness Within / Drum Solo / Bulldozer / Killers & Kings / Davidian / Sail Into The Black / Now I Lay Thee Down / Aesthetics Of Hate / Game Over / Old / Halo

    Report : Aymerick Painless

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :