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Par Nono666 le 13 Septembre 2018 à 04:44
HARD ROCK HELL SLEAZE
O2 Academy - Sheffield
31 Août, 1er & 2 Septembre 2018
Day 1 :
Vendredi soir finale du tremplin. Neuf groupes se succèdent avec un set d'une vingtaine de minutes environ, soit quatre ou cinq titres dont une cover. Le niveau est élevé mais le son aussi, ça gache un peu le plaisir. Il y en a pour tous les goûts : Rap Metal, mélange Hard Rock et musique cajun, sosie de Bryan Adams... Le public est à 50 % féminin, des jeunes et des moins jeunes, des tatoués... And Ze winner is... GIN ANNIE, mais les choses sérieuses commencent bien ce samedi...
Day 2 :
MIDNITE CITY puis THE LAST GREAT DREAMERS délivrent tous deux de très bons shows avant l'arrivée du troisième groupe sur l'affiche : les Belges de WILDHEART. Et là, on monte d'un cran. Apparemment le groupe a bien digéré l'élimination de la Belgique en demie finale de la Coupe du Monde et nous livre une super prestation. Même si les pantalons moule-bites sont de sortie, les musiciens assurent et les compos, bien que classiques, sont excellentes. Un groupe à suivre de près.Setlist WILDHEART : On My Way / Lovehunter / Stanger's Eyes / Get Up / On My Way / Nothing But Trouble / No Love / Stone Cold Fox / Never Let Go / Still Of The Night (Whitesnake cover)
From the USA, voici JETBOY. Nouvellement signés chez Frontiers Music et à l'aube de la sortie d'un nouveau disque, les vétérans US nous foutent une belle baffe. Très pro avec le côté sauvage qui va bien. Ils reviendront sur scène pour le final de L.A. GUNS sur "Rip & Tear". Deux légendes réunies.Setlist JETBOY : Locked In A Cage / Moonlight / Party Time / Evil / Broken Herted / Rock 'n' Roller / Bullfrog Pond / Born To Fly / Heavy Chevy / Beating The Odds / Feel The Shake
Fin de la première journée, si l'on considère que le vendredi soir était un tremplin, avec L.A. GUNS, dont les deux leaders se sont rabibochés, et ces retrouvailles entre-aperçues à Milan l'année dernière, et sur disque, font plaisir à voir et sont remplies de sincérité. Tant mieux pour les deux concerts français à venir. Phil Lewis et Tracii Guns ont même évacué quelques kilos superflus. La première moitié de "Crytal Eyes" sera même interprétée... Un vrai bonheur que ce concert.Setlist L.A. GUNS : The Devil Made Me Do It / Electric Gypsy / No Mercy / Over The Edge / Kiss My Love Goodbye / Sex Action / The Flood's The Fault Of The Rain / Speed / I Wanna Be Your Man / One More Reason / Hellraisers Ball / Malaria / Encore : Crystal Eyes / Never Enough / The Ballad Of Jayne / Rip And Tear
Day 3 :
Une nouvelle journée commence avec THE EROTICS, FALLING RED et SHIRAZ LANE (vu en ouverture de BROTHER FIRETRIBE, et à revoir avec H.E.A.T et ONE DESIRE en décembre à Paris). Désolé pour NEON ANIMAL, premier groupe du jour que nous séchons volontairement.Setlist SHIRAZ LANE : Carnival Days / The Crown / Tidal Wave / Begging For Mercy / War Of Mine / Shot Of Life / Rinkka / Harder To Breathe / Mental Slavery / People Like Us
TOXICROSE prend ensuite le relais. Alors que l'intitulé du festival est Sleaze, le look des quatre suédois fait plutôt penser à du Black ou à du Death. Que nenni, ici c'est à du gros Hard Rock légèrement Heavy que nous avons affaire, et à un chanteur qui apprécie le faux sang et les slips cloutés. Très visuel et pas en reste musicalement.Setlist TOXICROSE : Reckless Society / Killing The Romance / Don't Hide In The Dark / The Fallen Ones / Sinner / Clarity / Set Me Free / We Own The Night / We All Fall Down / Black Bile / Encore : A Song For The Weak / World Of Confusion
La fin approche. Avant dernier à passer sur scène, les Gallois de TIGERTAILZ, ou ce qu'il en reste, car seul Jay Pepper était là aux débuts du groupe. Plusieurs changements de chanteur et c'est finalement Rob Wylde, qui a déjà officié au sein du groupe comme guitariste, puis comme bassiste, qui tient le micro. Prochain job pour lui, roadie ou groupie, comme ça, il aura presque tout fait. Pepsi Tate, le bassiste d'origine n'est pas oublié puisque Rob et Bertie, son remplaçant, portent en sa mémoire un tee shirt à son effigie. Le groupe est particulièrement attendu et répond à nos attentes, prestation très solide avec les incontournables "Livin Without You" et "Love Bomb Baby" en conclusion. Trois spectateurs se verront même offrir le dernier CD du groupe sorti en 2016.
Leur dernier passage en France en première partie de Y&T date un peu et c'est fort dommage.Setlist TIGERTAILZ : Sick Sex / Squeeze Them Dry / Star Attraction / Hollywood Killer / All The Girls / Shoot To Kill / I Can Fight Dirty Too / Love Overload / Noise Level Critical / Heaven / Tear Your Fuckin' Heart Out / Dirty Needles / Livin' Without You / Call Of The Wild / Love Bomb Baby
The end avec les Suédois de BACKYARD BABIES, et là il y a de la demande de la part du public qui se masse devant la scène pour un set ultra énergique de 90 minutes qui va mettre tout le monde d'accord...Setlist BACKYARD BABIES : Made Me Madman / UFO Romeo / Dysfunctional Professional / The Clash / Brand New Hate / Abandon / Highlights / A Song For The Outcast / Heaven 2.9 / Shovin' Rocks / Painkiller / Star War / Bombed (Out Of My Mind) / Encore : Th1rte3n Or Nothing / Nomadic / Minus Celsius / Look At You
Le HARD ROCK HELL SLEAZE, deuxième du nom, s'est donc tenu à la O2 Academy de Sheffield. Cette édition était sold out et cela nous laisse penser qu'entre 2000 et 2500 personnes étaient présentes. La troisième édition est d'ores et déjà annoncée pour le 31 Août et 1er Septembre 2019.
Le premier jour sert de tremplin final pour 9 groupes qui se verront récompensés de promotion de la part de la structure HRH qui a sa radio, son site, un mag, et le meilleur devrait enregistrer un CD. STONE BROKEN qui a récemment joué en France est passé par là. Le festival se joue sur deux scènes, la principale et une beaucoup plus modeste pour les petits groupes. Seul reproche, les concerts sur les deux salles se chevauchent.
Quelques stands de tee shirts, bagues, badges, patch étaient présents... mais pas de CDs à part ceux de certains groupes se produisant.
Enfin HRH propose sur Sheffield et au pays de Galles, plusieurs déclinaisons de son festival : il y a le principal avec SAXON pour cette année, la version Sleaze, une autre Viking, une autre Crown (country, western ...). Quant au public, la gente féminine tient sa place et n hésite pas à mettre tous les atouts de son côté avec un look proche du Los Angeles des 80's.
Report & photos : Jean-Christophe Lasserre
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Par Nono666 le 14 Mai 2018 à 06:15
ANGRA + OPERATION: MINDCRIME + HALCYON WAY + RAVENSCRY
The Rock'n'Roll Shop - Charmes (02)
18 Avril 2018
Première date pour cette toute nouvelle salle qu'est le ROCK'N'ROLL SHOP qui aura déjà fait couler beaucoup d'encre, suite notamment à une ouverture avortée en Novembre dernier et à plusieurs annulations qui en ont découlées, la dernière en date étant celle de THERION qui devait jouer en ce lieu le 4 Avril dernier. Mais n'en déplaise à certaines mauvaises langues, c'est désormais officiel, le ROCK'N'ROLL SHOP et sa fameuse Rock'n'Roll Stage, situé à Charmes, dans l'Aisne, sont maintenant opérationnels et nous promettent déjà quelques belles soirées en perspective... Pour cette première, c'est ni plus ni moins qu'ANGRA et OPERATION: MINDCRIME qui ont répondu présents pour inaugurer ce lieu dédié au Rock et au Metal. Ils sont pour l'occasion accompagnés d'HALCYON WAY et RAVENSCRY.
C'est peu de temps après l'ouverture des portes que les Italiens de RAVENSCRY prennent possession de la scène. Emmené par Giulia Stefani, chanteuse qui, par son timbre, pourra évoquer une certaine Cristina Scabbia (Lacuna Coil), les Milanais vont nous délivrer un Metal assez moderne, mélodique et varié, qui, s'il n'est pas forcément des plus original, n'en est pas moins efficace. Les Transalpins assurent actuellement la promo de leur dernier album The Invisible, et c'est fort logiquement que quatre titres qui en sont issus nous sont proposés ce soir, mais RAVENSCRY n'en délaisse pas moins ses sorties précédentes avec quatres titres de The Attraction Of Opposites (2014) et un emprunt au premier opus One Way Out de 2011, de quoi présenter une vue d'ensemble sur l'univers du groupe au public qui les découvre ce soir.
Dès leur arrivée, les Ricains d'HALCYON WAY vont marquer les esprits avec notamment un guitariste à la coupe iroquoise qui vient chercher le public au cœur de la salle pour leur demander d'approcher de la scène avant que le show ne démarre. Proposant un Heavy/Power d'excellente facture qui lorgne assez souvent vers des passages thrashy qui apportent encore un peu de puissance supplémentaire à l'ensemble, le groupe se montre particulièrement enthousiaste et motivé via une exécution des plus énergique, et si le public n'est pas forcément très conséquent ce soir, le groupe ne s'économise guère et assure comme s'il faisait face à une salle comble, tout cela est plutôt bon esprit et nous fait passer un moment bien sympathique avant l'arrivée d'OPERATION: MINDCRIME et d'ANGRA...
N'ayant jamais vraiment accroché aux albums que Geoff Tate a sorti sous le nom d'OPERATION: MINDCRIME, il est normal que certaines craintes s'emparent de moi au moment de l'arrivée du chanteur sur scène. Craintes qui seront vite dissipées puisque le set est axé autour du mythique album qui a donné son nom à la nouvelle formation de Tate. La prestation de l'ex-chanteur de QUEENSRYCHE est vraiment d'un très bon niveau et, trente ans plus tard, restitue plus qu'honorablement chacun des titres de cet album de référence qui sera joué dans sa quasi intégralité. Nous aurons même droit ce soir à "Suite Sister Mary" qui n'avait pas été joué à Vauréal en Mars dernier. Le morceau est interprété en duo avec Emily Tate, la fille du chanteur, qui reprend ici le rôle autrefois interprété par Pamela Moore. Le public est conquis et n'hésite pas à donner de la voix, reprenant chacun des refrains de ces titres qui sont autant de classiques incontournables.
Setlist : I Remember Now (Queensrÿche cover) / Anarchy-X (Queensrÿche cover) / Revolution Calling (Queensrÿche cover) / Operation: Mindcrime (Queensrÿche cover) / Speak (Queensrÿche cover) / Spreading The Disease (Queensrÿche cover) / The Mission (Queensrÿche cover) / Suite Sister Mary (Queensrÿche cover) / The Needle Lies (Queensrÿche cover) / Breaking The Silence (Queensrÿche cover) / I Don't Believe In Love (Queensrÿche cover) / Eyes Of A Stranger (Queensrÿche cover)Avec pour seul membre d'origine encore présent le valeureux Rafael Bittencourt, ANGRA va nous délivrer un set des plus convaincant qui alterne classiques de la grande époque ("Nothing To Say", "Lullaby For Lucifer", "Carry On"...) et morceaux plus récents ("Newborn Me", "Final Light"). Le nouvel album OMNI sera, quant à lui, représenté par quatre extraits ("Travelers Of Time", "Light Of Transcendence", "Insania" et "Magic Mirror"). L'interprétation est sans faille, que ce soit au niveau du chant de Fabio Lione, qui assure ses parties vocales avec une belle aisance, aussi bien sur les titres issus de l'ère André Matos ou ceux de la période Edu Falaschi, l'Italien s'en sort admirablement bien, tout comme Marcelo Barbosa qui remplace Kiko Loureiro de fort belle manière, ou encore le batteur Bruno Valverde, impressionnant de force et de maitrise derrière ses fûts ! Et cerise sur le gâteau, Monsieur Geoff Tate viendra même rejoindre le groupe sur scène pour une reprise du "Silent Lucidity" de QUEENSRYCHE. Au final, ANGRA a délivré ce soir un excellent concert, nous prouvant, s'il en était besoin, la grande forme actuelle du combo de São Paulo.
Setlist : Nothing To Say / Travelers Of Time / Angels And Demons / Newborn Me / Light Of Transcendence / Acid Rain / Final Light / Insania / Drum Solo / Lisbon / Magic Mirror / Lullaby For Lucifer / Silent Lucidity (Queensrÿche cover - avec Geoff Tate) / Rebirth / Carry On / Nova Era
Au final, cette première date du Rock'n'Roll Shop est une belle réussite, notamment en ce qui concerne les prestations des groupes, dommage qu'il n'y ait pas eu un public un peu plus conséquent, mais les fans présents (environ 120 personnes) ont su mettre l'ambiance et accueillir les groupes comme il se doit... Alors maintenant que cette nouvelle salle est enfin ouverte, vous savez ce qu'il vous reste à faire, soutenir ce lieu et venir en masse lors des prochains événements organisé par ce passionné qu'est Didier Plessiet car quelque chose me dit que de biens belles affiches se profilent à l'horizon...
Report & Photos : Nono666
Un grand merci à Didier Plessiet pour l'accréditation.
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Par Nono666 le 4 Mai 2018 à 13:50
ROCK’N FESTIVAL 2018
Le Forum - Chauny
7 Avril 2018
Comme chaque année depuis maintenant sept ans, le ROCK'N FESTIVAL prend ses quartiers au Forum de Chauny en ce premier samedi d'Avril. Avec une programmation toujours aussi variée permettant à tous d'y trouver son compte, le ROCK'N fédère un public pouvant aller de l'amateur de Pop Rock électro jusqu'au fan de Hard Rock et de Metal, le tout dans une ambiance toujours très conviviale.
WE ARE DARLING et EDGÄR vont jouer leur rôle d'opener comme il se doit et chacun dans leur style. Le premier, originaire de Reims, évolue en formule power trio et délivre, pour faire simple, un style Rock au croisement d'AC/DC et de MUSE, qui, sans être franchement marquant, se révèle plutôt sympathique pour nous mettre dans l'ambiance, et le second, qui nous arrive d'Amiens, pratique une électro Pop s'appuyant sur les machines, rendant sa musique plus proche d'un DAFT PUNK par exemple que véritablement Rock, toutefois le duo use d'harmonies vocales du meilleur effet qui nous entraine dans un univers sonore immersif envoutant qui ne manquera pas de parler aux plus ouverts d'esprit...
On continue toujours dans cette diversité si chère au ROCK'N FESTIVAL avec MORGANE JI qui pratique une musique métissée, sorte de fusion world teintée de Pop, de Rock ou de Funk, nous dévoilant un univers riche et varié. Charismatique et vocalement talentueuse, la chanteuse d'origine réunionnaise, s'accompagne au banjo, soutenue par des musiciens, eux aussi, de grand talent (que dire notamment d'Olivier Carole, extraordinaire bassiste au jeu impressionnant). Belle découverte musicale qui aura su, à n'en point douter, marquer les esprits d'une bonne partie du public.
Il est ensuite temps d'accueillir DEREK FORBES, ex-bassiste de SIMPLE MINDS, groupe dont il a fait partie de 1978 à 1985 avant de rejoindre PROPAGANDA. Accompagné de Nathalie McCool, à la guitare et au thérémine, et Sian Monaghan à la batterie, l’Écossais va nous offrir ce soir une relecture de son ex-groupe avec une setlist presque entièrement basée sur le répertoire de SIMPLE MINDS, seul "P-Machinery" fera ici référence à sa periode PROPAGANDA, avec en point d'orgue incontestable l'incontournable "Don't You (Forget About Me)" qui sera repris en chœur par l'ensemble du public chaunois qui, visiblement, est conquis par celui qui est considéré comme le plus grand bassiste écossais de tous les temps.
Setlist : Waterfront (Simple Minds) / This Fear Of Gods (Simple Minds) / Thirty Frames A Second (Simple Minds) / Factory (Simple Minds) / Today I Died Again (Simple Minds) / P-Machinery (Propaganda) / New Gold Dream (Simple Minds) / Theme From Great Cities (Simple Minds) / Don’t You (Forget About Me) (Simple Minds)
On reste au Royaume-Uni avec SKARLETT RIOT, jeune groupe proposant un Rock/Metal moderne porté par la voix puissante de Chloé Drinkwater aka Skarlett et des guitares plutôt incisives. Nos Anglais donnent ce soir leur premier concert sur le sol français, et c'est à une prestation de fort bonne tenue à laquelle nous allons assister, le set est axé sur le dernier album, Regenerate, paru en Octobre dernier, et le public semble apprécier cette succession de titres efficaces et accrocheurs qui, s'ils ne sont pas forcément de la plus grande originalité, se révèlent néanmoins fort énergiques et exécutés à la perfection, faisant de ce set un moment bien agréable qui aura su ravir tout amateur de sonorités Rock/Metal.
Setlist : Break / The Storm / Empty Inside / Calling / Outcast / Closer / The Wounded / Warrior
Et voici le moment tant attendu de cette septième édition : le concert de Monsieur GLENN HUGHES qui va délivrer un concert tout bonnement énorme ! Rien à redire, aucune faiblesse, l'ex-DEEP PURPLE, puisque c'est le thème de cette nouvelle tournée, affiche une forme éblouissante tant scéniquement que vocalement, GLENN HUGHES va être tout simplement impérial ! Et que dire de cette setlist de folie où nous aurons droit à de belles pépites comme "You Fool No One". Celui que l'on surnomme « The voice of Rock » fait preuve d'une belle énergie et assure un set de tout premier ordre qui fait la part belle aux prouesses vocales du bassiste/chanteur qui nous régale d'une maitrise hallucinante, détrônant clairement Ian Gillan qui, aujourd'hui, se montre bien souvent à la peine sur certains titres du passé là où Glenn Hughes n'a absolument rien perdu et reste d'une justesse incroyable ("Highway Star"). Un concert fantastique de la part d'un artiste au talent immense, clôturé par un "Burn" d'anthologie qui laissera un public aux anges après une prestation en tous points remarquable !
Setlist : Stormbringer / Might Just Take Your Life / Mistreated / You Fool No One / Gettin’ Tighter / Smoke On The Water / Highway Star / Burn
Encore une belle réussite pour le Rock'N Festival qui, année après année, s'impose, auprès des amateurs de Rock au sens large du terme, comme un des festivals à ne surtout pas manquer !Un grand merci à Jean-Michel Fondement pour les accréditations !
Report : Nono666 & Xav'
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Par Nono666 le 24 Avril 2018 à 23:40
CHAULNES METAL FEST
Centre Socio-Culturel - Chaulnes
31 Mars 2018
Pour ouvrir cette nouvelle édition du CHAULNES METAL FEST, une horde de guerriers venue du futur nommée ATRYSTOS. Les Picards ont pris pas mal de retard et vont devoir aller à l'essentiel... Falcon et ses lieutenants sont au taquet et vont nous délivrer un Metal au croisement du Death et du Thrash, nous entrainant sans grand mal dans leur univers Cosplay décalé. L'accueil réservé au groupe est bon et ça commence déjà à remuer sérieusement dans le public, ce qui est à souligner pour un groupe d'ouverture...Setlist : My Nation / I Am A Man / Brutal Love / Master And War / Nazi Zombies / We Are An Army / The Fucking War
Changement d'ambiance avec AZZIARD dont les membres débarquent sur scène corpse paint et capuchon sur la tête. Les Parisiens vont exécuter un Black Metal virulent qui fait planer une ambiance froide et malsaine sur Chaulnes, qui se retrouve d'emblée plongé dans un chaos indescriptible. La setlist est axée sur le récent Metempsychose, troisième album paru en Décembre dernier, et le résultat est pour le moins brutal et dévastateur.
Setlist : Psyche / Unus Mundus / Le Meurtre Du Hero / Le Second Jour / L’enfer / L’anachorete, Dies / Le Sacrifice
Place ensuite à ÖBLIVÏON qui va nous offrir aujourd'hui un set tout bonnement énorme. Auteur d'un excellent premier album qui vient tout juste de sortir, ce groupe composé notamment de trois ex-membres de NIGHTMARE va délivrer ce qui va être pour votre serviteur le concert de cette édition 2018. Chaque titre est exécuté à la perfection, Jo est impérial au chant, comme toujours devrais-je dire, soutenu par d'excellents musiciens, que dire par exemple de Markus Fortunato, impressionnant bassiste dont le talent n'a d'égal que la sympathie dont il fait preuve. Le Heavy/Power Metal des grenoblois est un pur régal qui fait plaisir à entendre... et de plaisir il sera question tout au long de ce set remarquable tant on sent le groupe heureux d'être là et de partager ce moment avec un public particulièrement réceptif.
Setlist : Evil Spell / In The Arms Of The Queen / Shine In My Galaxy / I Thought I Was A King / Race Is On / Bells Of Babylon / Lord Of The Sky (Nightmare Cover) / Dreamers, Believers
On reste ensuite dans la veine Heavy Metal avec EXISTANCE. Le groupe isarien va nous délivrer un bon set qui, malheureusement, sera desservi par un son assez brouillon ne permettant pas d'apprécier pleinement ce Heavy old school pourtant fort bien exécuté, mais qu'à cela ne tienne, Julian Izard et ses acolytes n'en remporteront pas moins un joli succès et nous balanceront des titres foutrement efficaces qui, à l'image d'un "We Are Restless", hymnique en diable, seront repris en chœur par un public qui n'hésite pas à donner de la voix.
Setlist : Heavy Metal Fury / Slaughter / Steel Alive / Dead Or Alive / We Are Restess / Breaking The Rock / Jawbreaker (Judas Priest cover)
Nouveau changement de style avec l'arrivée des cultes CARCARIASS et de leur Death technique. Les Francs-Comtois vont nous délivrer un set de haute volée où la maitrise de ces musiciens de grand talent est réellement impressionnante. La formation Bisontine va réussir à s'attirer les faveurs d'un public de connaisseurs visiblement conquis par cette technicité de tous les instants, faisant encore plus regretter aux fans le fait que le groupe doive faire l'impasse sur deux titres, la faute au retard accumulé depuis le début du fest, en tout cas une belle démonstration de virtuosité de la part de ces musiciens aguéris.Setlist : Sideral Torment / Revenger / Domination / Tragical End / Watery Grave / Mortal Climb
NO RETURN sont un peu comme chez eux à Chaulnes, d'ailleurs le combo était déjà à l'affiche de l'édition 2017, mais apparemment le public ne semble pas s'en lasser, ce qui est bien là le principal, et qui plus est cette année le groupe a un nouvel album à défendre... Avec un line-up qui semble stable depuis quelques temps, NO RETURN fait preuve d'une certaine cohésion et va une nouvelle fois nous asséner une grosse claque, et ce n'est pas les quatre extraits de The Curse Within qui vont venir nous contredire, dès "The Crimson Rider" ça envoie le bois ! Avec une setlist axée sur les travaux les plus récents de NO RETURN couvrant la période allant de Manipulated Mind à The Curse Within, à aucun moment le groupe ne va relâcher la pression, ce qui n'est pas pour déplaire aux fans qui ne demandent qu'à se déchaîner sur ce Thrash/Death d'une puissance imparable.
Setlist : The Crimson Rider / Submission Falls / Memories Turns To Ashes / Inquisitive Hegemony / New Items / Despite Your Heroes / Rising / Serpent’s Curse / Stronger Than Ever
Pour terminer cette édition 2018, on passe encore un cap en matière de brutalité avec les Belges d'ABORTED qui vont balancer à la face du public leur Brutal Death Grind purulent. Et même si le groupe évolue ce soir à quatre (manque le guitariste Mendel), il n'en exécutera pas moins un set particulièrement destructeur et violent. Pogos, circle pit et autres walls of death endiablés se succèdent et laissent l'auditoire sur les rotules. En d'autres termes un final apocalyptique pour une édition qui ne l'aura pas été moins !Setlist : Divine Impediment / Meticulous Invagination / Parasitic Flesh Resection / Necrotic Manifesto / Coffin Upon Coffin / Hecatomb / Expurgation Euphoria / Bit By Bit / The Extirpation Agenda / The Origin Of Disease / Sanguine Verses (...Of Extirpation) / Encore : Bound In Acrimony
Un big merci à Simon pour les accréditations !
Report : Nono666 & Xav'
Photos : Nono666 sauf Aborted : Rachel
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Par Nono666 le 17 Mars 2018 à 05:05
WISHBONE ASH
Le Ziquodrome - Compiègne
16 Mars 2018
C'est au Ziquodrome de Compiègne que démarre la nouvelle tournée française de WISHBONE ASH, une salle que nos Anglais connaissent bien et semblent affectionner puisque le groupe y effectue ce soir son troisième passage, et ce pour le plus grand plaisir du public isarien venu le soutenir dans la cité impériale.
Petit changement par rapport à la dernière fois que nous avions vu le groupe, en 2015, au Rock'N Festival de Chauny, le guitariste Muddy Maninnen a désormais été remplacé par Mark Abrahams, mais qu'à cela ne tienne, la complicité entre les deux guitaristes est très bonne et WISHBONE ASH va, comme à son habitude, nous délivrer une prestation d'une richesse et d'une finesse sans égal. Dès le début du set, on est immédiatement happé dans l'univers flamboyant du combo british, quelque part à la croisée des genres, entre Hard Rock racé et Progressive Rock sophistiqué. Andy Powell va se montrer tout bonnement impérial, tant vocalement que dans ses parties guitare d'une précision incroyable, tout comme ses acolytes qui ne sont pas en reste et exécutent, eux aussi, une partition sans faute. Vous l'aurez donc sans doute compris, nous assisterons ce soir à un concert de haute volée où le Rock classieux des Anglais n'a pas manqué d'émerveiller un public Compiègnois exigeant. Du grand art comme seul WISHBONE ASH sait le pratiquer.
Avec près de cinquante ans de carrière (formation qui remonte à 1969), nos vétérans, qui affichent une forme olympique, nous ont, ce soir encore, durant environ 1h45 de show, délivrés une belle leçon de Classic Rock !
Report & Photos : Nono666Un grand merci à Dominique Bérard de 106db pour l'accréditation !
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Par Nono666 le 17 Janvier 2018 à 03:25
KREATOR + VADER + DAGOBA
Reims - La Cartonnerie
12 Janvier 2018
La soirée s'annonce brutale sur Reims ce soir, KREATOR a décidé d'embarquer dans ses valises les Polonais de VADER en remplacement de DECAPITATED originellement prévu, mais ça, c'était avant l'affaire que vous connaissez tous. Et enfin, nos représentants locaux sont DAGOBA qui complètent l'affiche pour un bon compromis entre jeunesse et légendes old-school !
Arrivé sur place pour le début du show de VADER, faute de pouvoir faire mieux, le Death Metal des Polonais va se révéler implacable, immuable, une machine de guerre à laquelle le public va répondre présent par des mosh-pits, circle-pits et wall of death. Peter ne fatigue pas et enchaine les morceaux sans temps morts, soit pour jouer le plus de morceaux possible, soit pour prendre à la gorge un public qui adhère au côté rentre dedans du Death Metal proposé là. Les Polonais ont bien quelques incartades Thrash Metal qui donnent un coup de boost supplémentaire et qui génèrent aussitôt dans l'assistance une réaction. VADER reçoit un excellent accueil même si la grande salle de La Cartonnerie n'affiche pas complet, ce sera environ 600 personnes sur les 800 de capacité qui auront répondu présent, une petite réussite donc pour cette date.
Alors, les Polonais célèbrent ici les 25 ans de leur album The Ultimate Incantation paru en 1992 et vont donc jouer l'album dans son intégralité, un album qui a été réenregistré et ressorti sous le nom de Dark Age l'année dernière chez Witching Hour Productions, une quarantaine de minutes d'une brutalité qui fonctionne encore 25 ans après. Et c'est bien là ce qui fait de cet album un intemporel. Même si j'avoue ne pas être un grand spécialiste de la carrière de VADER, je prend ce soir une baffe qui fait du bien, un Death Metal rentre dedans, sans fioriture, ça tape dur et direct, pas besoin de réfléchir, juste d'essayer d'éviter les uppercuts car des titres comme "Chaos", "Decapitated Saints" ou "Breath of Centuries" se révèlent dangereux pour les gencives. Alors certes, lorsqu'ils étaient venus dans cette même salle il y a 5 ans, c'était déjà pour faire revivre leur "glorieux" passé avec l'album De Profundis et le EP Sothis, mais on prend volontiers cette nouvelle rasade de vieilleries. Un show brutal, carré, sans concession, Death Metal !
Setlist : Creation / Dark Age / Vicious Circle / The Crucified Ones / The Final Massacre / Testimony / Chaos / One Step To Salvation / Demon's Wind / Decapitated Saints / Breath Of Centuries - Imperial March
Le temps de se remettre de cette prestation, de saluer les quelques têtes que l'on connait, que les Allemands de KREATOR se présentent pour poursuivre la guerre que le pit a déclenché pendant VADER. Le public est déjà plus nombreux, et dès "Phantom Antichrist" on comprend que Mille est chez lui, et comme pour enfoncer le clou, sur "Hail To The Hordes", les écrans en fond de scène projettent des photos de fans prises peu de temps avant le concert, voilà une attention dont les heureux élus se souviendront, une manière surtout de remercier les fans fidèles comme le chanteur le fait dans ce titre. Le show des Allemands est bien plus chorégraphié que celui des polonais et avant d'entamer le terrible "Enemy Of God", Mille Petrozza met le public à contribution en le faisant gueuler pendant de longues minutes. C'est d'ailleurs ce que l'on peut reprocher à cette prestation, l'incitation permanente du chanteur à faire hurler le public, c'est rôdé, c'est répétitif, mais ça fonctionne.
Ce début de show est assez particulier car si KREATOR assume totalement la part de Heavy Metal qu'il a introduit dans son Thrash Metal, et de plus en plus d'ailleurs, on s’aperçoit bien avec ces premiers titres que le fossé avec les débuts du groupe se creuse de plus en plus. Heureusement, "Enemy Of God" interprété en mode "sauvage" vient mettre un grand coup de pied dans ce show qui pouvait laisser présager un déroulement en pilote automatique. Il n'en sera rien et après un "Satan Is Real" issu du dernier album en date, l'enchainement "People Of The Lie" / "Flag Of Hate" fait les premières victimes dans les rangs, la furie envahit la scène, permettant au groupe de balancer un "Phobia" issu du controversé Outcast. La setlist pioche aisément dans les albums récents que sont Enemy Of God, Hordes Of Chaos ou Phantom Antichrist, un choix plutôt équilibré qui montre que les Allemands ne sont clairement pas dans la sur-exploitation de leur passé, ceci s'expliquant aussi par le succès de leurs albums récents, il est certain que ça aide.
Avec "Violent Revolution" d'une efficacité imparable, KREATOR nous amène gentiment vers la fin des 1h30 de show, non sans avoir exécuté un "Totalitarian Terror" mettant en lumière une nouvelle fois Gods Of Violence, le dernier album en date, de même que "Fallen Brother" qui ouvre les rappels. Ce titre, Mille Petrozza le dédicace à "Fast" Eddie Clarke décédé récemment ainsi qu'à tous ceux qui l'ont précédé, et des photos de musiciens disparus s'affichent alors sur les écrans derrière, on reconnait bien entendu Lemmy, Peter Steele, Dimebag Darrell, Prince et donc Eddie Clarke et bien d'autres. Alors si j'accroche pas vraiment aux leads très mélodiques et un poil youpi-Metal du KREATOR le plus récent, il faut admettre qu'en live tout cela fonctionne parfaitement. Mais pour finir en brutalité ce concert dans la capitale Rémoise qui, le chanteur allemand l'a promis, ne sera pas le dernier dans cette ville, ils reviendront, c'est "Betrayer" et "Pleasure To Kill" qui achèvent les derniers survivants, et le public jette toutes ses forces dans cette ultime bataille, un retour dans le passé du groupe qui fait un bien fou. Alors certes, toutes les interventions sont millimétrées, chaque déplacement est pensé à l'avance, rien n'est laissé au hasard, mais quel concert nous avons sous les yeux au final, ce que l'on perd en spontanéité on le gagne en efficacité, alors messieurs, on a bien retenu votre promesse et on avoue que l'on est franchement preneur !
Setlist : Mars Mantra - Phantom Antichrist / Hail To The Hordes / Army Of Storms (intro) / Enemy Of God - Bells / Satan Is Real / Civilization Collapse / People Of The Lie / Flag Of Hate / Phobia / Gods Of Violence / Total Death / From Flood Into Fire / Hordes Of Chaos - The Patriarch / Violent Revolution / Totalitarian Terror / Fallen Brother / Betrayer / Pleasure To Kill - Death Becomes My Light
Report & Photos : Aymerick Painless (Simony)
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Par Nono666 le 9 Décembre 2017 à 15:01
LEZARD'OS METALFEST 2017
Les Fuseaux - Saint-Dizier
11 Novembre 2017
Depuis l'édition 2016, le festival Lezard'Os Metalfest est organisé dans le cadre de l'Eclectic Rock, une période de quelques jours où la mairie de Saint-Dizier et son service culturel organisent des concerts de tous genres sur plusieurs scènes de la ville, une belle initiative qui mènera notamment Olivia Ruiz à se produire en Haute-Marne mais aujourd'hui c'est plutôt la date Metal qui nous intéresse avec les Allemands d'EQUILIBRIUM et des groupes Français comme NO RETURN, EMBRYONIC CELLS, BLEED ou CARBON pour un équilibre entre groupes confirmés et groupes en devenir. On l'a déjà dit et répété, organiser des concerts Metal dans ce coin est toujours une partie de pile ou face, pour ce 11 novembre, la pièce est tombée sur la tranche, pas un flop, loin de là mais pas non plus une forte adhésion d'un public dont une partie non négligeable est venu en curieux. La scène Metal commence à vibrer, il ne manque que l'étincelle pour que l’engouement soit véritablement ancré, alors une forte pensée pour l'association Lezard'Os qui organise ces dates ainsi que les bénévoles qui sont engagés, de notre côté notre soutien vous est acquis !
Après cette introduction sur la forme, voyons maintenant le fond. FALL OF SILENCE monte sur scène à 17h15, le groupe propose un Metal moderne chargé en voix Hardcore / Metalcore pour une performance manquant encore d'assurance. Le groupe fait là ses premiers pas sur une aussi grande scène et on perçoit cette fragilité, section rythmique hésitante, chanteur semblant chercher sa place sur cette grande scène, difficile de se faire une idée donc des capacités de ce groupe qu'il faudra revoir pour se faire une opinion plus précise. On va laisser mijoter comme disait Maïté !
On va très vite monter d'un cran avec CARBON, le groupe, qui officie à 4, présente un Post Metal plutôt bien construit, le bassiste est omniprésent dans le son et pour cause, le bonhomme assure et assume un rôle de lead récurrent qui rend extrêmement bien. Dans la droite lignée d'un CULT OF LUNA, le groupe utilise une voix Post Hardcore sur fond d'un Hardcore Metal ambiancé et particulièrement fin. Les Champenois défendent leur album The Fall Of Humanity et le fait avec conviction. La section rythmique est en place et assure le groove, tantôt posé, tantôt nerveux, alors que la guitare plante une ambiance plus aérienne. Étant donné que le groupe commence à tourner pas mal dans la région, on sera amené à recroiser ces 4 gars qui nous ont montré ce soir un beau visage !
Le groupe suivant nous vient de Paris et ils ont fait des p*tains de kilomètres pour nous comme nous le dira le chanteur pour faire bouger le public en début de show, ce à quoi j'ai envie de répondre que personne ne l'y a obligé mais laissons le plutôt s'exprimer musicalement. C'est donc BLEED qui prend la suite avec un Hardcore Metal, bandana vissé sur la tête de deux des membres, petite valise au sol pour que le chanteur puisse monter dessus, c'est certain on est en terrain balisé qui ne parle malheureusement pas beaucoup à votre serviteur du soir, ce qui est outrageusement appelé Thrash/Death Metal. On reconnaît toutefois que le groupe tient scéniquement la route, l'implication des membres est totale mais voilà, à mes oreilles, tous les titres sont interchangeables et manquent cruellement d'atomes crochus avec ma sensibilité musicale, ce n'est pas un drame mais je vais en profiter pour m’éclipser et discuter un peu avec Yannick qui organise cette soirée avec Lezard'Os pour comprendre un peu comment fonctionne l'organisation de cette soirée en collaboration avec la mairie. L'occasion également de lui glisser de ne pas lâcher l'affaire car ce soir, bon nombre de personnes sont venues juste parce qu'il se passe un truc Metal à Saint Dizier, indépendamment de l'affiche, et en cela c'est encourageant car c'est qu'il y a une demande solide par ici.
EMBRYONIC CELLS nous vient de Troyes, le département à côté, et si le groupe existe depuis 20 ans, je n'avais eu l'occasion de les voir qu'à très peu de reprises, une ou deux fois tout au plus. Et, allez savoir pourquoi, je n'avais pas gardé un souvenir impérissable de ces passages et pourtant ce soir, le show proposé par le quatuor va bien plus me parler.
Le Death Black Metal ambiant du groupe prend ce soir une dimension très épique et si, au premier regard, la tenue de scène jeans/t-shirt des membres du groupe peut désorienter nos habitudes imposant des carcans et des clichés, lorsque l'on s’immerge dans la musique du groupe on apprécie la place des claviers supportant les riffs mélodiques de guitare et un esprit Black Metal loin du guignolesque cirque pour quelque chose de plus terre à terre. Le public réagit très bien et nombreux sont ceux qui semblent être venus pour ce groupe, un bel accueil qui fait plaisir au groupe. Quelques gimmicks au deuxième degré marqueront le rythme de ce concert comme l'appel du dieu Azathoth dont le chanteur fait crier le nom au public durant de longues minutes pendant une rythmique basse/batterie qui reste en place, allant même jusqu'à faire bouger la mâchoire d'un crane en rythme pour un effet aussi hilarant que bien vu. Bon comme le dieu le plus bête de la mythologie ne daigne pas se montrer, EMBRYONIC CELLS va nous conter l'histoire de Conan que le chanteur présentera épée à la main. Les Troyens viennent de nous servir là la vraie belle surprise du festival avec un Black Metal tout droit venu des années 90, où les claviers ne dominaient pas les débats et qu'une part d'ombre était encore présente dans cette musique. Un nouvel album est prévu pour début 2018, on aura l'occasion de recroiser ce groupe et se faire confirmer ce que l'on a vu ce soir.
Place désormais à NO RETURN, une valeur sûre du Metal Français et autant vous l'avouer de suite, si le premier album du groupe a des allures d'incontournable pour moi, l'évolution du groupe m'a beaucoup moins parlé par la suite et le chanteur Mick ne possède pas une voix qui me transporte, que ce soit sa voix "Death" très moderne ou sa voix claire qui me semble plutôt banale pour un groupe de cette trempe, mais passons car sur scène, ça défouraille, c'est en place, même si le son est assez brouillon, trop pour comprendre les subtilités lancées par les 2 guitaristes dont le niveau technique n'est plus à démontrer.
Les Parisiens défendent ce soir leur nouvel album, The Curse Within, et vont nous en envoyer quelques extraits qui s'inscrivent dans la droite lignée de ce que le groupe a pu faire récemment. Le public répond présent et les circle pits commencent à se former dans les rangs. "Despise Your Heroes", que Mick présente comme son titre préféré, ou "Serpent's Curse" représente ce nouvel album alors qu'"Inquisitive Hegemony" nous renvoie vers Inner Madness (2012) et "Paint Your World" vers Fearless Walk To Rise (2015). Après 50 minutes de show, le groupe s'en retourne non sans avoir pris une photo avec le public pour la postérité mais les membres du groupe viendront ensuite à la rencontre de leur public auprès de leur stand et/ou du bar, NO RETURN ayant amené dans ses bagages le nouvel album en avant-première puisque The Curse Within ne devrait être disponible que le 17 novembre. Un groupe très disponible et très pro qui emmène avec lui une bonne partie du public dans son sillage. Confirmation d'un statut loin d'être usurpé !
Groupe de tête d'affiche de cette nouvelle édition du Lezard'Os Metalfest, les Allemands d'EQUILIBRIUM jouissent déjà du soutien de 70% du public avant même la première note, comme quoi l'association ne s'est pas trompée en choisissant ce groupe en point d'orgue de la soirée. Le Metal extrême des Allemands, que l'on pourrait qualifier de Black Metal mais sans la noirceur et la crasse, combine des éléments Folk plutôt celtiques, du Heavy, du Power Metal, et cela réunit les jeunes comme les plus anciens à en voir l'assemblée représentée ce soir. Là aussi, quelques mouvements de foule s'enclenchent régulièrement, toujours avec la bienveillance que le Folk Metal d'EQUILIBRIUM véhicule.
Les hymnes plus joyeux les uns que les autres rappellent un IN EXTREMO qui a la même démarche, une musique parfaite pour le festival, le Drinking Metal est encore un fois ici très calibré, les interventions, les positions sont étudiées, répétées et millimétrées mais le manque de spontanéité est compensé par un aspect carré renvoyé par le groupe, c'est une machine efficace qui opère sous nos yeux. Le regret est que l'ensemble des mélodies est envoyé par des samples, certes une guitare lead appuie quelques fois les mélodies joyeuses mais l'apport d'un claviériste donnerait peut-être moins l'impression d'écouter un disque. Mais, ne nous y trompons pas, les membres du groupe donnent tout ce qu'ils ont, vivent leur Folk Metal avec conviction, Robse donnera rapidement des signes de faiblesse dans sa voix typée Black mais avec l'expérience, il assure tout de même l'essentiel et lorsque l'on se trouve dans l'ambiance, ce petit point de détail passe assez vite. EQUILIBRIUM donne ce soir une bonne vision de sa déjà longue carrière débutée en 2001 avec 3 titres extraits de Sagas, le deuxième album (2008), trois d'Erdentempel, le quatrième album (2014) et pas moins de 7 issus du petit dernier Armageddon publié en 2016 chez Nuclear Blast pour une 1h15 de concert dont 4 rappels. EQUILIBRIUM aura conquis de nouvelles terres dans l'est ce soir, de nouveaux terrains de jeu où le public lui était acquis de toute façon.
Setlist : Intro / Prey / Heimat / Waldschrein / Blut Im Auge / Karawane / Zum Horizont / Born To Be Epic / Der Sturm / Helden / Ubesiegt / Rappels : Rise Again / Freiflug / Heimwärts / Eternal Destination
Comme déjà évoqué plus haut, un grand bravo à Lezard'Os Association de tenir bon la barre de ce navire, aidé notamment par L.A. Events (une organisation de Chalons En Champagne), et aussi à la mairie de Saint-Dizier de laisser la place à la musique Metal pour s'exprimer au sein des festivités Eclectic Rock, on espère bien que pour 2018, l'opération sera renouvelée, en tout cas si tel est le cas, on y sera sans hésitation ! Merci à Yannick et à toute l'équipe pour l'accueil.
Report & Photos : Aymerick Painless (Simony)
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Par Nono666 le 9 Décembre 2017 à 14:35
LYING FIGURES, DSM, SPHAERA, BLUE HOUR GHOSTS
Café Vinyles Vintage, Fains-les-sources
4 Novembre 2017
Ah, un samedi soir de novembre sur la Terre, et plus précisément dans une Meuse pluvieuse, quoi de mieux qu'un petit concert de Melodic Doom Death Metal ? Pour cela, ce sont les Lorrains de LYING FIGURES qui viennent nous entourer de grisaille de circonstance et comme en plus on retrouve avec beaucoup de plaisir les locaux de DSM, déjà vus il y a un mois à quelques kilomètres de là, voilà une soirée qui s'annonce très bonne.
L'affiche de ce soir a beaucoup évolué car outre DSM et LYING FIGURES que je connais déjà, les Lorrains de SPHAERA (Post Djent Metal) et les Italiens de BLUE HOUR GHOSTS (Melodic Power Metal) se sont greffés à la soirée au fur et à mesure. Mais ce soir, c'est également l'occasion de découvrir le Café Vinyles Vintage situé à quelques kilomètres de Bar-Le-Duc, dans la Meuse, le café fait PMU, salle de concert et vente de vinyles également, un concept plutôt cocasse mais pas totalement idiot après tout, la preuve des gens repartiront avec un vinyle à l'issue de la soirée.
Le café offre une très belle salle sur l'arrière du bâtiment, même si les acteurs jouent à même le sol, les conditions sont réunies pour une bonne soirée qui, malheureusement, sera entachée par une qualité de son très aléatoire mais jamais formidable, la personne s'occupant du son ce soir semblant avoir quelques difficultés pour trouver les réglages adéquates, dommage !
C'est BLUE HOUR GHOSTS qui se colle à la difficile épreuve de l'ouverture de la soirée, le public est encore très parsemé et très timide. Le groupe officie avec deux guitares, une basse, une batterie, un chant et un clavier, ce qui, sur cette petite scène, oblige les membres à ne pas trop bouger pour éviter de frapper son voisin accidentellement. Musicalement, le groupe qui donne ce soir son premier concert en France, officie dans un Power Metal mélodique avec des influences modernes très sensibles. Les Italiens vont délivrer 45 minutes environ d'un show sympathique dans un style assez classique mais plutôt bien exécuté, Alessandro Guidi, au chant, semble avoir quelques difficultés avec sa voix un peu fatiguée, mais le bonhomme assure tout de même et réussit à donner le change, l'apprentissage des tournées certainement. L'accueil du groupe aura été poli mais pas totalement froid, les Italiens risquent tout de même d'avoir un souvenir assez particulier de leur premier concert français, on espère les revoir sur notre territoire prochainement pour juger un peu mieux des capacités de ce groupe qui officiait ce soir au Café Vinyles Vintage.
Les Messins de SPHAERA vont énormément mettre de temps à se mettre en place, ce qui va avoir une conséquence fâcheuse sur les deux groupes suivants, obligés de raccourcir leur prestation. La mise en son du groupe semble poser d'énormes problèmes et pourtant ils opèrent sans batteur, c'est donc une boite à rythme qui va donner la cadence sur ce concert où le Djent côtoie un Post Metal très carré où la prestation vocale de Vled Tapas se fait très théâtrale, n'hésitant pas imiter Jonathan Davis de KORN (particulièrement flagrant sur le titre "Half-Life"), une approche différente de ce que l'on a l'habitude de voir, et si je n'accroche pas à l'univers du groupe, ils se démarquent de la masse. Le groupe a notamment pris le parti de ne pas jouer à volume élevé, ce qui manque énormément car, en plus avec les conditions de ce soir, on a du mal à discerner ce qui se passe devant nous, il faudra même que je retire mes protections auditives pour réussir à entendre quelque chose mais c'est un choix auquel je n'adhère pas mais que je peux comprendre. L'attitude positive du groupe semble communicative et l'accueil du public, un peu plus nombreux à cette heure avancée, ne boudera pas le groupe dont la valeur technique est de très haut niveau.
Avec beaucoup de retard donc, les locaux de DSM envahissent les lieux et là trop de problèmes de son pour vraiment profiter du concert de ce groupe de Post Metal mélangeant le Brutal Death, le Post Metal et mêmes quelques influences Post Black Metal rendant l'ambiance bien noire. Pour autant, les conditions ne découragent pas notre quatuor, Renaud martyrise toujours autant son kit de batterie, il lui faudra ramener les cymbales à portée de baguettes régulièrement, Max vit ses paroles, hurlant sur l'ultime titre de ce soir les paroles au milieu du public sans le micro comme étant possédé, un vrai frontman, sans parler de la guitare et de la basse qui assure les ambiances même si nous n'en profiterons pas parfaitement ce soir pour les raisons déjà évoquées. Ce groupe possède une énergie ainsi qu'une force et une maîtrise technique qui peuvent vraiment les emmener vers un niveau plus important. Le groupe ayant pour projet d'enregistrer prochainement leur deuxième album, M&O Office ayant manifesté de l'intérêt pour leur musique, ils sont à un virage important dans leur vie de groupe et ce soir, ils ont montré que malgré les conditions, ils savaient tout de même rendre une copie plus qu'honorable. D'autres dates étant en préparation, on ne manquera pas de vous reparler de ces gars là.Malheureusement avec le retard, une partie du public est parti alors que la tête d'affiche, LYING FIGURES, vient nous présenter son premier album, The Abstract Escape, publié cette année. Mais ceux qui ont eu la bonne idée de rester vont prendre une dose de Death mélodique à tendance Spleen dans la lignée de KATATONIA, OCTOBER TIDE ou NOVEMBERS DOOM par exemple. Comme pour les autres groupes, la mise en son n'aide franchement pas à se projeter dans l'univers du groupe, mais depuis la dernière fois que je les ai vu, Fred, à la basse, amène également un soutien vocal très intéressant au chanteur principal, Thibault, qui assure la voix Death, le chant clair monocorde et le chant posé. Le chanteur assez effacé sur scène, laisse volontiers la place de frontman et de communiquant à Fred qui ne s'en prive pas. On retiendra tout de même la qualité des leads balancés à tour de rôle par Mehdi et Matthieu aux guitares, sans retour, la performance du groupe, qui reste carré, est à souligner, ce qui montre également l'évolution des Nancéens avec une assurance scénique qui leur va plutôt bien. Quelques titres du EP, A World Of My Own ("Nightmare (It Will Come)"), sont également joués mais seulement 5 titres cela fait un peu juste, dommage que le groupe n'ait pas eu la possibilité de s'exprimer plus longtemps. La formule est facile et courante, mais c'est un groupe à revoir pour confirmer ce que l'on a cru apercevoir ce soir.
Bravo à l'association BOYD de tenter de faire bouger le coin et de ne pas hésiter à faire venir des groupes non locaux, à rester entre gens du coin, on va finir consanguin et la scène sera sclérosée, un peu d'ouverture dans ce monde rempli de barrières est toujours une bouffée d'air frais !
Bravo également à l'équipe du Café Vinyles Vintage d'ouvrir ses portes à des concerts Metal, en espérant que ce n'est qu'un au revoir...
Report & photos : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 9 Décembre 2017 à 05:50
FESTIVAL DE VOUZIERS
Salle des Fêtes - Vouziers
28 Octobre 2017
Pour sa vingt-septième édition (chapeau à William et à son équipe pour une telle longévité !), le Festival de Vouziers continue sur la lancée des précédentes éditions, à savoir proposer une affiche quasi exclusivement internationale, avec seulement deux représentants de la scène made in France.
Pour ce crû 2017, c'est GANG, venu en voisin dans les Ardennes, qui a la lourde tâche d'ouvrir le festival, et si par rapport à sa participation au British Steel de Fismes, le groupe a retrouvé son bassiste Philty, il n'en est pas moins une nouvelle fois quelque peu handicapé, Biggy ayant récemment subi une opération à l’œil qui l’empêche de se concentrer totalement sur ses parties, d'ailleurs Aurélien du groupe SPIRIT le remplacera pour les deux derniers morceaux d'un set qui aura néanmoins été des plus probant, nous présentant plusieurs extraits du futur album, All For One, à paraître prochainement, et autant vous dire que ces nouveaux titres, qui s'inscrivent dans la droite lignée, bien old school et teinté NWOBHM, des précédents opus du combo fismois, préfigurent du meilleur pour ce dixième album de nos GANGsters préférés.
Setlist GANG : The Almighty / Devil In Me / Another Tomorrow / Lord Tell Me (Attentat Rock cover) / Save Me / Warchild / All Of The Damned / The King Became A God / All The Fool Around
Ce sont ensuite les palois de MANIGANCE qui investissent la scène pour environ 45/50 minutes d'un set parfaitement maitrisé. Les classiques se succèdent : "Ange ou Démon", "Mourir en Héros", "En Mon Nom" sont autant d'incontournables exécutés à la perfection... comme à leur habitude, tout est carré et très pro, et nous aurons même droit à un nouveau titre, "Machination", qui rend l'attente jusque début Février (date de sortie du futur album) encore plus insoutenable... On a vraiment hâte de pouvoir enfin écouter ce fameux Machine Nation qui devrait à nouveau s'imposer comme une valeur sûre des Béarnais... En tout cas, très bonne prestation pour MANIGANCE qui avait à cœur de convaincre après sa défection forcée de l'an dernier. Mission réussie !
Setlist MANIGANCE : Héritier / Ange ou Démon / Mourir en Héros / Volte-Face / Leader / Machination / En mon Nom / Pur Sang / Larme de l'Univers
Si IRON MASK était attendu par une partie du public, il faut bien se rendre à l'évidence, c'est finalement une grosse déception ! Emmené par Dushan Petrossi, guitariste virtuose considéré comme le Yngwie Malmsteen Belge, le groupe va malheureusement bénéficier aujourd'hui d'un son brouillon qui desservira grandement le set de cette formation pourtant talentueuse. IRON MASK a visiblement bien du mal a trouver ses marques et le Power néo-classique du combo n'aura finalement que peu d'impact sur le public ardennais... Mention bien toutefois au chanteur Diego Valdez, très bon vocalement, qui aura fait de son mieux pour tenter de sauver les meubles, ce qui n'aura pas forcément été chose aisée au vue de cette prestation quelque peu « décousue ».
Setlist IRON MASK : Black As Death / Holy War / Crystal Tears / Rebel Kid / The Rebellion Of Lucifer / Diabolica / Forever In The Dark
Ayant vu TANK il y a quelques années avec ZP Theart au chant, c'est aujourd'hui une sorte de redécouverte pour moi puisque depuis que le chanteur a été embauché par SKID ROW, c'est désormais David Readman (PINK CREAM 69, ALMANAC) qui tient le micro au sein du combo british, et disons le tout de suite, le chanteur assure son rôle avec une belle aisance, se montrant absolument parfait vocalement dans le registre du groupe... Bon ok, y aura toujours des fans de la première heure qui diront que sans Algy Ward ce n'est plus vraiment TANK, mais il faut se rendre à l'évidence, depuis quelques années le groupe a retrouvé une seconde jeunesse et, dans un style Hard Rock/Heavy mélodique, se montre particulièrement convaincant, Valley Of Tears, le dernier opus en date, en est d'ailleurs une preuve flagrante. Et ce soir, nos Anglais vont nous faire une belle démonstration de leur talent, nous proposant une prestation en tous points impeccable qui en aura conquis plus d'un.
Setlist TANK : This Means War / Judgement Day / Eye Of A Hurricane / Honour And Blood / Don't Dream In The Dark / Echoes Of A Distant Battle / Valley Of Tears / War Nation / (He Fell In Love With A) Stormtrooper
Il est maintenant temps pour les Grecs de FIREWIND d'investir la scène et de nous régaler les oreilles de leur Heavy/Power Metal « high quality ». Durant un peu plus d'une heure, Gus G. et ses compères vont passer en revue la quasi intégralité de leur discographie avec, toutefois, une setlist principalement axée sur Immortals, le dernier très bon album de la formation Hellénique sorti en début d'année, représenté par pas moins de cinq titres. Dès "Ode To Leonidas" qui ouvre le set, FIREWIND met le feu, et la réponse du public ne se fait guère attendre, conquis qu'il est par cette prestation dynamique et fort énergique. Gus G. balance des soli de tueur à une vitesse folle, Bob Katsionis gère l'alternance entre claviers et guitare avec une réelle aisance, tandis qu'Henning Basse assure au chant, se montrant tout aussi convaincant sur les titres du dernier opus que sur les morceaux plus anciens qu'il a visiblement su s'approprier à la perfection. Au final, nous aurons eu droit à un set irréprochable, tant techniquement qu'au niveau ambiance, avec un public particulièrement enthousiaste après ce show d'une efficacité redoutable.
Setlist FIREWIND : Ode To Leonidas / We Defy / Head Up High / Few Against Many / World On Fire / The Fire And The Fury / Hands Of Time / Wars Of Ages / Lady Of 1000 Sorrows / Mercenary Man / Tyranny / Falling To Pieces
Initialement prévu à l'affiche de 2016, GIRLSCHOOL avait finalement annulé sa participation suite à l'opportunité qui lui avait été donné de tourner avec SAXON. Et c'est remontées à bloc que nos Anglaises vont enchainer les classiques incontournables qui ne demandent qu'à être repris en chœur ("C'mon Let's Go", "Hit And Run",...), nous assistons là à un set énergique et efficace, garanti 100% pur Rock'n'Roll, qui ne manque pas de faire le bonheur du public ardennais, nos « bad girls » assurent sacrément bien, se dépensant sans compter tout au long des 1h15 d'un show sans aucun temps mort qui se terminera avec l'entêtant "Emergency", titre imparable s'il en est !
Setlist GIRLSCHOOL : Demolition Boys / C'mon Let's Go / The Hunter / Hit And Run / I Spy / Come The Revolution / Take It Like A Band / Never Say Never / Screaming Blue Murder / Future Flash / Kick It Down / Watch Your Step / Yeah Right / Race With The Devil (The Gun Cover) / Emergency
Pour conclure le festival, nous allons avoir droit à un final apocalyptique, avec VENOM INC, qui n'est autre que le VENOM de la période Prime Evil / Temples Of Ice / The Waste Lands, soit un line-up constitué de Tony "Demolition Man" Dolan, Jeff "Mantas" Dunn et Tony "Abaddon" Bray. Le public accueille le trio comme il se doit et c'est parti pour un set d'une puissance incroyable. Ceux qui croyaient avoir à faire à un VENOM de seconde zone en seront pour leur frais tant cette incarnation du combo se montre particulièrement convaincante, sans doute bien plus que le VENOM « officiel » qui s'est grandement essoufflé ces dernières années. Déchaîné comme un beau diable, Demolition Man se révèle être un frontman impressionnant, éructant ses vocaux comme un possédé, et ses compères, Mantas et Abaddon, ne sont pas en reste dans l'exécution d'un set véritablement dévastateur qui fait planer comme une ambiance malsaine sur Vouziers. Outre deux emprunts à cette tuerie qu'est Avé, le récent très bon premier album de VENOM INC, la setlist de ce soir est constituée de classiques de VENOM extraits des deux premiers albums ("Welcome To Hell", "Die Hard", "Black Metal", "Countess Bathory", "Warhead",...) et de Prime Evil, album de 1989 sur lequel officiait déjà cette formation. Ça headbangue, ça pogote, le public est à fond comme galvanisé par ce set détonnant qui nous fait dire qu'au final VENOM INC n'a rien, mais absolument rien, à envier à VENOM. Enorme prestation ce soir
Setlist VENOM INC : Ave Satanas / Welcome To Hell / Die Hard / Live Like An Angel (Die Like A Devil) / Blackened Are The Priests / Carnivorous / Warhead / Don't Burn The Witch / War / Poison / Leave Me In Hell / Black Metal / Countess Bathory // Sons Of Satan / Witching Hour // Bloodlust
Cette année encore, William et son équipe nous ont concocté une affiche particulièrement solide qui a tenue toutes ses promesses. Seule deception, le concert d'IRON MASK qui n'a pas vraiment été à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre, hormis cela, cette journée fut en tous points une réussite... On a déjà hâte d'être à l'année prochaine pour une vingt-huitième édition (déjà sold out) qui sera consacrée à la scène French Metal des 80's avec notamment VULCAIN, ADX, KILLERS, ATTENTAT ROCK ou les récemment reformés TITAN...
Un grand merci à William Voluer pour l'accréditation !
Report : Nono666
Photos : Barn's
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Par Nono666 le 25 Novembre 2017 à 03:45
BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT #6
Salle des Fêtes - Fismes
7 Octobre 2017
Grosse affiche encore cette année pour le BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT qui, comme à l'habitude, réunit quelques légendes de la fameuse NWOBHM comme CLOVEN HOOF, SALEM ou OLIVER DAWSON'S SAXON.
Pour ouvrir cette sixième édition, les locaux de SHOEILAGER qui remplacent au pied levé les Anglais de NEVERWORLD qui, eux-même, étaient sensés remplacer HELL'S ADDICTION (ça va, vous suivez toujours ?) initialement prévu à l'affiche. Pratiquant un Heavy de très bonne facture, les marnais vont s'acquitter de la tache qui leur a été confié de fort belle manière, plongeant d'emblée la salle des fêtes dans une ambiance métallique malgré un public encore bien clairsemé en ce début d'après midi.
Arrivent ensuite les Britanniques de TROYEN, groupe au début de carrière quelque peu éphémère dont la formation remonte à 1981. Après une séparation de plus de trente ans, le groupe de Warrington se reformera finalement en 2014 pour le plus grand plaisir des amateurs de Heavy old school. Quelque peu handicapé aujourd'hui par l'absence de Nick Cookson, c'est donc sous la forme de trio que TROYEN va nous délivrer un set assez sympathique qui fait la part belle à un Hard Rock somme toute très classique qui, au final, peinera à convaincre un public qui ne semble pas encore très concerné...
Il en sera tout autre avec SATAN'S EMPIRE, combo emmené par Derek Lyon, chanteur aux faux airs de Paul Di'Anno, qui va exécuter un set tout bonnement excellent, nous assénant un Heavy diablement efficace qui ne manquera pas de s'attirer les faveurs d'un public visiblement conquis par l'énergie déployée par ces vétérans qui en remontreraient à bien des groupes de p'tits jeunes. Pour ma part, la grosse baffe de cette édition 2017, ni plus, ni moins !
Ce sera ensuite aux instigateurs de ce BRITISH STEEL de fouler la scène, je veux bien sûr parler de GANG. Les Fismois se voient, eux aussi, handicapés par l'absence d'un de leurs membres, Philty (basse) ayant du déclarer forfait pour cause de maladie, c'est donc à quatre que la formation champenoise va nous balancer son Heavy old school fortement influencé par la scène anglaise des 80's. Le groupe est chaleureusement accueilli, soutenu comme il se doit par un public tout acquis à sa cause, un accueil amplement mérité quand on connait un peu ces passionnés qui n'ont de cesse de jouer par pur plaisir, et surtout pour le plaisir d'un public à chaque fois conquis par un enthousiasme de tous les instants.
CLOVEN HOOF fait partie des groupes de cette sixième édition que je ne voulais surtout pas rater, et je ne vais pas être déçu. Nos vétérans Anglais, formés en 1979, ont incontestablement de beaux restes, délivrant un set solide et bien en place. Le groupe de Lee Payne, seul membre d'origine encore présent, exécute un Heavy relativement efficace, les « classiques » sont bien sûr de la partie, tout comme les emprunts au très bon dernier album Who Mourns For The Morning Star? sorti plus tôt cette année, rien à redire, chaque titre fait mouche, prouvant la grande forme actuelle d'un combo qui affiche pas loin de quarante ans... une belle performance qui fait plaisir à voir !
Après une prestation remarquée lors de l'édition 2015, SALEM est de retour à Fismes pour le plus grand plaisir des fidèles du BRITISH STEEL, et une nouvelle fois, il ne va pas falloir bien longtemps au groupe pour convaincre, nous envoyant un Heavy de haute volée, tout en finesse, mélodique et catchy, parfaitement interprété par des musiciens de grand talent, techniquement irréprochables. Une des grandes forces de SALEM est sans doute de proposer un style nuancé, capable de passer d'un Heavy typiquement old school à un Hard quasi FM avec une aisance déconcertante. Autant d'ingrédients qui nous auront fait passer un excellent moment en compagnie de cette formation qui mériterait une reconnaissance bien plus grande.
On quitte ensuite la Grande-Bretagne pour laisser place aux Belges d'OSTROGOTH. Alors si ce groupe nous arrive bien du plat pays, il a totalement sa place sur cette affiche dédiée à la NWOBHM tant la légendaire formation, originaire de Gand, pratique un Heavy inspiré de la scène british des 80's. De la formation originale, seul ne subsiste que le batteur Mario « Grizzly » Pauwels, entouré d'une équipe des plus performante qui, sans dénaturer l'identité du combo gantois, a su apporter un peu de sang frais tout en faisant perdurer la légende. Les classiques sont au rendez-vous et c'est un pur régal que de retrouver ces magnifiques "Queen Of Desire", "Stormbringer" et autres "Full Moon’s Eyes" qui ne manquent pas de rappeler bien des souvenirs aux fans de la première heure, totalement conquis par la prestation sans faille de nos amis Belges.
Quand TYTAN arrive sur scène, on se rend vite compte que le chanteur ne nous est pas totalement inconnu, en effet, on retrouve derrière le micro un certain Tony Coldham, chanteur de THE DEEP, que nous avions pu découvrir l'an passé sur cette même scène. Auteur jusque là d'un unique album sorti en 1985, TYTAN a depuis sorti un nouvel opus intitulé Justice: Served! en Mai dernier. Et si nos Londoniens font partie de ces groupes quelque peu oubliés de la NWOBHM, ils n'en sont pas moins de dignes représentants. De la formation des débuts, il ne reste que le bassiste Kevin Riddles, ce qui n'affecte en rien les capacités du groupe à envoyer du lourd, du très bon Heavy traditionnel exécuté de mains de maitres par des musiciens aguéris. Un set impeccable pour TYTAN qui se révèle être une des bonnes surprises du festival.
Retour d'OLIVER DAWSON'S SAXON, groupe des ex-SAXON Graham Oliver et Steve Dawson, à Fismes après sa venue en 2014 et son annulation en 2015, et là, bienvenue dans la machine à remonter le temps, c'est parti pour un set bourré de « classiques », tous les incontournables issus de la période jusqu'à Innocence Is No Excuse (1985) y passent et l'on se régale des "Strong Arm Of The Law", "Wheels Of Steel" et autres "Denim And Leather" ou "747 (Strangers In The Night)" parfaitement restitués par ces vétérans de la NWOBHM qui assurent encore sacrément bien. Graham Oliver n'a rien perdu de son talent guitaristique, tandis que Steve Dawson reste plus en retrait comme nous avions déjà pu le constater en 2014. Toujours est-il qu'OLIVER DAWSON'S SAXON a, une nouvelle fois, réussit à nous faire voyager, à nous ramener dans un passé que l'on chérit tant, ce passé qui a vu naitre notre style favori, un retour aux sources du Heavy Metal... et rien que pour ça, que tous ces groupes mythiques qui se succèdent année après année sur la scène du BRITISH STEEL en soit remercier !
Un grand merci à Sylvain Cotté et à toute l'équipe d'Underground Investigation !
Report : Nono666
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