• PENDRAGON - Pagney-Derrière-Barine - 27/10/2017

    PENDRAGON + VERITY WHITE
    MASQUERADE 20+1
    Chez Paulette - Pagney-Derrière-Barine
    27 Octobre 2017



    Trois semaines après MARILLION à Nancy, c'est l'un de ses fidèles et plus doués élèves qui vient dans l'Est. Plus confidentiel que ses pères, PENDRAGON n'en reste pas moins une valeur sûre du Progressive Rock à tendance Neo-Prog'. Quatre ans après un premier concert Chez Paulette, les Anglais sont de retour pour fêter les 20 ans de leur album The Masquerade Ouverture sorti en 1996... euh 1996 + 20 = ???

    Oui bon, c'est 21 ans exactement mais la tournée anniversaire a pris tellement d'importance que le groupe a du faire durer le plaisir et on ne va pas l'en blâmer car autant le dire de suite, si en 2013, la tournée de PENDRAGON avait déjà donné lieu à un super concert, celui de ce soir va en dépasser l'impact.

    Mais avant cela, Arpégia, qui fait venir les Anglais pour la deuxième fois dans cette salle donc, a du être très ravi de voir que l'affluence n'avait pas faibli, c'est vrai que la distribution de flyers à un concert de MARILLION, ça peut aider mais visiblement, même du côté Allemand, on a fait le déplacement, là encore, un public inhabituel dans cette salle mais un public de connaisseur c'est certain. C'est que le public de PENDRAGON est fidèle et l'idée de réentendre une majorité de classiques en version live excite considérablement.

    20h30, c'est VERITY WHITE qui monte sur scène, une jeune fille très souriante se présentant comme étant la choriste de PENDRAGON, accompagnée d'un guitariste, un casque vissé sur la tête. Le jeune homme enclenche le PC et c'est parti et là... mais que se passe-t-il ? C'est quoi ce son tout petit de guitare ? Bref, on suppose largement que la configuration ici est due à des nécessités matérielles mais la batterie programmée, passe encore, on en voit souvent, les chœurs, OK également, la basse et certaines parties de claviers et guitare OK, ces nécessités matérielles s'expliquent mais ce son de guitare fait avec un simulateur très pauvre en réalisme, c'est vraiment dommage ! Après, Verity possède une énergie débordante communicatrice pour un Rock très direct pas déplaisant sans non plus mériter que l'on s'y attarde des heures. Si un jour, elle se produit avec un groupe physique et du matériel, on pourra juger sur pièce, là, très difficile de se faire une idée.

     

    PENDRAGON - Pagney-Derrière-Barine - 27/10/2017



    Alors, que le plateau est déjà prêt, les Anglais vont laisser 30 minutes de pause avant de monter sur scène, peut-être pour laisser le bar faire son chiffre, peut importe, le Rock Progressif balancé dans la sono est de très bon goût et le temps passe finalement assez vite.

    21h30, "The Masquerade Ouverture" est lancé, la pièce de 3 minutes ouvrant l'album du même nom déclenche les premiers applaudissements et cris d'un public qui n'attendra pas d'être convaincu pour montrer qu'il est le bienvenu ce soir. C'est logiquement que "As Good As Gold" prend la suite, ainsi que "Paintbox" pour être fidèle à la version studio de cet album. Ce début de concert montre un groupe très content d'être là, très affuté, accompagné de deux choristes dont l'apport va se révéler au fur et à mesure du concert et ce jeune batteur, Jan-Vincent Velazco, apportant un dynamisme à ces titres dont les versions studio possédaient déjà une base solide dans ce domaine. Le gamin derrière les fûts martèle son kit à tel point que sur le début de concert, on entend essentiellement cette rythmique implacable, heureusement tout cela est vite corrigé. Ces deux titres sont des pièces maitresses et supportent largement le poids des années, on est là dans un style Neo-Prog' bien balisé mais tellement bien exécuté et bien écrit, quel plaisir.

     

    PENDRAGON - Pagney-Derrière-Barine - 27/10/2017


    Clive Nolan, aux claviers, a beau connaitre des soucis avec ses retours, son touché et son goût pour les sonorités de ses interventions font mouche à chaque fois et lorsque l'on mêle cela au jeu de guitare pour le moins personnel de Nick Barrett, véritable chef d'orchestre de ce groupe, l'homme possède un touché si personnel, une façon de poser ses notes sur une rythmique allant chercher le décalage qui va vous soulever le cœur. Et puis, il y a sa voix, certes les mélodies les plus aigües ne sont pas balancées avec autant de coffre qu'avant, mais la hauteur est toujours là, même si plus fragile, aucun signe de faiblesse sur 2h15 de concert, oui 2h15 intenses, sans remplissage, un pur moment d'échange avec son public, juste un grand bonheur pour nos yeux ébahis. Le chanteur faisant l'effort de parler français même si pour cela, il prend un petit peu de temps comme il le dit si bien, voilà les éventuels non encore conquis dans la besace du chanteur.

    La suite du concert va alterner les périodes avec ce "A Man Of Nomadic Traits" extrait de Not Of This World publié en 2001, un titre dantesque de plus de 10 minutes où le talent du groupe s'exprime pleinement de nouveau. Et puis il y a ces titres plus Heavy extraits de leur dernier album Men Who Climb Mountains qui permettent de ne pas donner l'impression de répétition, un jeu de lumières plus sombre accompagne ces morceaux comme "Beautiful Soul" ou "Netherworld" joué en ultime rappel, ou la fin de "Masters Of Illusion" dernier titre de The Masquerade Ouverture démontrant que la facette Heavy n'est pas tellement nouvelle chez PENDRAGON. "Faces Of Light", "Nostradamus (Stargazing)" ou "This Green And Pleasant Land" sont des moments tutoyant la magie que le groupe nous offre ce soir avec la délicatesse, la modestie et le talent qu'il a, pas la peine d'en dire plus si ce n'est que si l'univers de PENDRAGON vous est étranger, cet album mis ici à l'honneur sera une excellente porte d'entrée.

     

    PENDRAGON - Pagney-Derrière-Barine - 27/10/2017


    Messieurs, quel concert vous nous avez donné ce soir avec une setlist excellente et une interprétation qui ne l'est pas moins, vous revenez quand vous voulez par chez nous, il y a décidément un public pour le Progressif dans l'est de la France, qu'on le sache ! Et merci à Arpégia pour ces programmations !

    Setlist : The Masquerade Overture / As Good As Gold / Paintbox / A Man Of Nomadic Traits / The Shadow / Masters Of Illusion / King Of Castel / Beautiful Soul / Faces Of Light / Nostradamus (Stargazing) / If I Were The Wind (And You Were The Rain) / This Green And Pleasant Land / Breaking The Spell  / Encore : Indigo / Netherworld

    Une pensée pour Clo et Lolo, deux fans de PENDRAGON qui n'ont pas pu faire le déplacement ce soir, on s'est permis d'en boire une à votre santé !

    Live Report : Aymerick Painless
    Photos : Lionel Thiriat - Numero Six Photography

     

     


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  • MARILLION - Nancy - 06/10/2017

     

    MARILLION
    L'Autre Canal - Nancy
    06 Octobre 2017



    Ils n'étaient pas venus en Lorraine depuis presque 30 ans ! La phrase dominant l'affiche de ce soir est explicite et montre l'étendue de l'attente d'un public Rock Progressif réunit ce soir, à Nancy, dont je faisais moi-même partie. MARILLION c'est pour moi, et avant tout, les années 80, soit la période avec le chanteur Fish, même si le côté très proche de GENESIS lui a sans doute valu quelques railleries, aujourd'hui, les anglais sont des piliers du style avec des albums qui continuent à être inspiré et grandement conseillé aux amateurs du style.

    C'est donc vers l'Autre Canal que je me dirige ce soir avec un fan du groupe à mes côtés, ce sera mon Jean Michel Larqué à moi ce soir, la personne spécialiste chargée de donner son analyse technique de ce qui se passe sous mes yeux. Pas de première partie ce soir, le groupe est prévu à 20h30, on arrive à 20h15 et du monde est encore en train de faire la queue mais le public rentre très vite, l'organisation est vraiment rodée, ce qui permet une montée sur scène à 20h33. Projection de scènes de vie de ce qui semble être les années 30 sur l'écran, Steve Rothery apparaît avec une guitare électro acoustique pour une entrée en matière pleine de grâce et accompagne parfaitement les images de sourires que l'on voit derrière.

    Depuis 1989, et l'arrivée de Steve Hogarth au chant, le groupe a doucement su se muer en un groupe avec une personnalité forte et unique, si on reconnaît la patte du groupe, la musique a gagné en noirceur et cela n'est pas étranger à l'esprit tourmenté de son frontman. Ce soir, Steve assure le show en mimant chacune de ses paroles, les vivant encore et encore comme s'il avait été enfermé dans une boucle sans fin. Mais l'homme n'en oublie pas pour autant de communiquer avec ses musiciens hors pairs, les nombreux clins d’œil avec son guitariste montrent clairement que le groupe est extrêmement heureux ensemble, les petites attentions envers son technicien qui lui apporte et vient rechercher sa guitare, un véritable gentleman, mais aussi avec son bassiste. Et là attention car si tous les musiciens sont des pointures, Pete Trewavas porte en grande partie ce groove unique que possède ce groupe. L'homme assure ses parties de basse avec une facilité déconcertante, quel monstre de technique, de finesse et de feeling, c'était déjà le cas sur album, et sur scène c'est tout aussi vrai.

     

    MARILLION - Nancy - 06/10/2017


    MARILLION enchaîne les morceaux les plus récents, ceux de son dernier album FEAR, sorti en 2016, et on constate également que Mark Kelly, claviériste du groupe, a su faire évoluer le son de ses claviers pour coller avec l'évolution des genres et ne pas rester figé dans une approche so 80's. Voilà ce qui fait la différence entre un groupe kitsch et ces anglais, la capacité à évoluer, se remettre en question et progresser avec son temps tout en gardant une unité stylistique.

    Durant la première heure, le groupe joue l'intégralité de son dernier album FEAR et alterne donc les moments calmes et posés avec des relents de noirceur qui saisissent dans la cage thoracique, certes ce n'est pas violent mais c'est psychologiquement bien orchestré pour vivre avec Steve Hogarth ces montagnes russes émotionnelles. Le jeu de lumière très soigné ce soir accompagne également à la perfection ce qui se joue sur scène et nous montre encore une fois que le groupe ne néglige aucun aspect de son art, tout y est pensé avec goût et classe.

    30 ans donc que le groupe n'est plus venu dans l'est, MARILLION passe régulièrement à Paris mais pas tellement par chez moi, et Steve Hogarth n'oublie pas de le mentionner avec un humour British à souhait, indiquant que lui, à titre personnel, c'est la première fois qu'il vient à Nancy mais que le groupe, lui, était déjà venu pour un concert qui était certainement mieux que celui de ce soir. Là dessus, Steve Rothery éclate de rire et plusieurs interprétations de cette vanne est possible mais personnellement je retiendrais une espèce de modestie, certes jouée, mais très touchante, cette interprétation colle tellement bien au personnage qu'est Steve Hogarth. L'homme possède encore une voix pleine de maîtrise même si elle affiche quelques faiblesses rares, celles-ci participent à l’authenticité et au côté vivant de l'interprétation du chanteur. Le public qui a bien garni la grande salle est sous le charme et la communion entre le groupe et son public est totale.

     

    MARILLION - Nancy - 06/10/2017


    Il est ensuite temps de remonter la carrière du groupe mais attention pas trop loin quand même, MARILLION commence par "Go!" extrait de l'album marillion.com avant d’enchaîner avec "Afraid Of Sunlight" extrait de l'album du même nom. Puis "The Great Escape" de Brave, nous sommes là en 1994, "Easter" de Seasons End en 1989, le premier album avec Steve Hogarth et on s'arrêtera là ! Aucun titre de l'ère Fish ce soir comme régulièrement depuis un moment déjà. Mais il y a tellement d'excellents morceaux joués ce soir qu'il est difficile de leur en tenir rigueur, "Man Of A Thousand Faces" achève en beauté cette setlist. Mais le public n'est pas rassasié et en redemande, il n'en faut pas beaucoup pour que le groupe remonte sur scène et on ajoute "Waiting To Happen" de Holidays In Eden (1990) et "Neverland" de Marbles (2003), la fête est complète, le public aux anges, le groupe extrêmement ravi de l'accueil qui lui a été réservé ce soir.

    Un concert d'une grande classe comme on en voit peu, un son absolument parfait, un jeu de lumière très travaillé, MARILLION a encore imposé sa patte durant ces 2h15 de concert intense et sans remplissage, cette patte unique qui lui permet de rester en vie et très suivi tout en restant bien en marge de l'industrie du disque. Quel concert ! Vous repassez dans l'est quand vous voulez messieurs...

    Setlist : El Dorado: I. Long-Shadowed Sun / El Dorado: II. The Gold / El Dorado: III. Demolished Lives / El Dorado: IV. FEAR / El Dorado: V. The Grandchildren Of Apes / Living In F E A R / The Leavers: I. Wake Up In Music / The Leavers: II. The Remainers / The Leavers: III. Vapour Trails In The Sky / The Leavers: IV. The Jumble Of Days / The Leavers: V. One Tonight / White Paper / The New Kings: I. Fuck Every One And Run / The New Kings: II. Russia's Locked Door / The New Kings : III. A Scary Sky / The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True? / Go! / Afraid Of Sunlight / The Great Escape / Easter / Man Of A Thousand Faces / Waiting To Happen / Neverland

    Live Report : Aymerick Painless
    Photos : Dominique Vassart & Pascal Steuer

     

     


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  • PARADISE LOST - Esch Sur Alzette - 27/09/2017

     

    PARADISE LOST + PALLBEARER + SINISTRO
    Kulturfabrik - Esch-Sur-Alzette (Luxembourg)
    27 Septembre 2017



    Cela faisait un moment que je n'étais pas allé voir PARADISE LOST en concert, la qualité de la prestation scénique n'étant pas toujours au niveau de ce que je trouvais sur disque. Mais voilà en huit années, Nick Holmes est devenu un meilleur chanteur live et il étant grand temps de constater les améliorations en conditions réelles. Étant donné le quadrillage de notre territoire offert par cette tournée, c'est au Luxembourg que je me rend en ce mercredi soir.

    C'est la première fois que je me dirige vers cette salle frontalière et il faut avouer que le cadre qu'elle offre est vraiment bon, espace extérieur avec un bar, une place où chacun peut rester discuter avant d'entrée dans la salle, un bar extérieur avec une restauration également mais devant la carte proposée, je décide de ressortir pour me sustanter. Erreur fatale puisque de retour dans la salle, c'est PALLBEARER qui fait son line check, SINISTRO a déjà joué, les avis des quelques têtes connues rencontrées ce soir là divergent, certains ne sont pas rentrés dedans, d'autres ont trouvé ça génial, la vérité est certainement à mi-chemin. Dommage pour les Portugais mais c'est ainsi.

    PALLBEARER monte donc sur scène, son dernier album en date, Heartless, offrait un condensé d'efficacité pour ce groupe Américain proposant une musique lourde et rampante accompagnée d'un chant mélodique pouvant assez vite lasser les oreilles les moins aguerries. Ce soir, le son est d'une lourdeur absolue, la basse fait trembler la Kulturfabrik et la réaction du public est plutôt bonne. Les titres s'enchainent mais les structures à tiroir me rendent la tâche difficile pour reconnaitre les morceaux et comme en plus le groupe alterne ses setlists, aucun point de repère si ce n'est "Thorn", morceau extrait du dernier album, qui est balancé en clôture de set. Les Américains auront joué une demie-heure mais n'auront peut-être pas séduit autant que ce que je pensais, pourtant le son aura été bon, le chant de Brett Campbell aura été à la hauteur, l'implication du groupe très bonne, le chant du bassiste Joseph D. Roland... euh ben on l'a pas entendu, la faute à un micro capricieux, tout comme les backing vocals de Devin Holt. Bref, c'était la première de la tournée ce soir, toute l'équipe est encore en rôdage, mais PALLBEARER a démontré ce soir qu'il avait franchi un palier sur ses qualités scéniques. Un groupe a revoir en tête d'affiche pour se faire une idée plus précise.

    Et les hommes attendus ce soir sont bien ceux de PARADISE LOST, entre PALLBEARER et les Anglais la salle s'est plutôt bien garnie et si ce n'est pas comble, c'est franchement convenablement rempli, au bas mot 500 pèlerins ce soir. Les maîtres du Metal Gothic se lancent dans leur nouvelle tournée ce soir, des morceaux du dernier album ont déjà été testés sur scène lors des festivals notamment, "Fearless Sky", "Blood And Chaos" ou "The Longest Winter" mais ce soir le groupe va démontrer qu'il est non seulement fier de ce qu'il vient de sortir mais également encore très content des derniers albums depuis 2008 et un certain In Requiem. Waltteri Väyrynen arrive le premier sur scène avant que Aaron Aedy, Stephen Edmonson et... et mais attendez j'ai vu un furet passer là, non ? Ah non c'est la nouvelle coupe de cheveu de Sir Gregor Mackintosh, voilà qui tranche avec le blond décoloré des photos promotionnelles, le guitariste s'est rasé sur les côtés pour avantageusement mettre en valeur une crête désordonnée. Et enfin, le maître de cérémonie Nick Holmes déboule et c'est le direct "Blood And Chaos" qui nous est offert en entrée, le public connait déjà parfaitement ce titre immédiat qui fonctionne excellemment sur lequel on peut déjà constater que Nick Holmes est affuté vocalement, il passe d'une voix à l'autre sans broncher.

    Devant la très bonne réaction du public, le groupe enchaine directement sur "Remembrance", un titre qui ne quitte plus les setlists de PARADISE LOST alors qu'il date tout de même de 1993, un titre que l'on peut considérer comme un classique du coup, de même que "One Second" extrait de l'album du même nom. Un album qui vient de connaitre une seconde jeunesse à travers la réédition 20ème anniversaire remasterisée par Jaime Gomez Arellano et qui doit donc être un peu mis à l'honneur et pourtant seule la classique "Say Just Words" sera ajoutée, pour le reste les anglais nous balancent cinq titres de Medusa, trois de The Plague Within, un de Tragic Idol, de Faith Divides Us, Death Unites Us et In Requiem pour deux d'Icon, de One Second et une seule du classique Draconian Times. Une setlist plutôt osée et surtout très intéressante car les "From The Gallows" et "Gods Of Ancient" passent parfaitement le test de la scène, leur côté moins immédiat permet au concert de ne pas devenir un boulevard des hits et surprend un peu les Metalheads moins au fait de la musique de PARADISE LOST.

    Comme d'habitude, Nick Holmes a joué la carte de l'humour décalé avec un : "on va continuer avec des titres respirant la joie de vivre" avant d'annoncer "No Hope In Sight" ou "on va revenir à des titres du dernier album Medusa car on est là pour ça !". Comme d'habitude Aaron Aedy a perdu quatre cervicales ce soir encore, l'homme n'en finit pas d'headbanguer et de faire des clins d’œil cheloux aux premiers rangs, comme d'habitude Stephen Edmonson a failli devenir borgne 40 fois par les gestes d'Aaron placé à côté de lui, comme d'habitude Greg Mackintosh a été impérial... euh, ben non en fait, le mythe est tombé, l'homme n'est pas infaillible, sur la partie rapide de "No Hope In Sight" il semble y avoir un cafouillage qui rend cette partie très brouillonne et surtout, surtout, Greg a loupé un lead ! Oui vous avez bien lu, le lead en plein milieu de "Praise Lamented Shade" n'est pas joué et l'homme semble même perdu sur son manche (de guitare bande de malins !), cherchant ses notes, Nick Holmes manquant également le début de ses parties de chant aussi par la même occasion. Mais là, encore une fois, c'est la première date de la tournée, et le tout est très vite rattrapé ensuite.

    Ce que l'on retient, c'est que le groupe est déjà en place et qu'il a retenu les erreurs du passé. Fini le temps où les anglais pensaient que Nick Holmes pouvait tout reproduire parfaitement sans en faire souffrir la qualité générale de sa prestation. Le chant est régulièrement doublé par des samples, notamment sa voix posée lorsqu'il growle mais aussi et surtout sa voix posée qui manque un peu de puissance lorsque vous avez deux guitares sept cordes, une basse et une batterie qui mettent la chape de plomb au-dessus de la salle, alors la voix de Nick est doublée par des samples, notamment sur un titre comme "Say Just Words" même si le niveau sonore de ce sample est un peu abusé, tout comme l'ensemble des samples d'ailleurs, les cordes sur "An Eternity Of Lies" dominent trop largement le spectre sonore. Alors c'est peut être parce que cela faisait 8 ans que je n'avais pas vu les anglais sur scène, mais la setlist, le côté un peu moins machine des musiciens, la forme vocale de Nick Holmes et le jeu de Waltteri capable d’insuffler un vent de modernité à PARADISE LOST tout en rendant justice aux vieux titres comme "Shadowkings" ou "Embers Fire" parfaitement balancé ce soir alors que l'on s'attendait à un "True Belief" des familles, a filé une banane à votre serviteur. Je vous laisse imaginer ce que mon acolyte du soir aura pu subir sur le retour alors que je lui avais glissé de la drogue du violeur dans sa bière (ben oui fallait pas dormir mon canard !)

    Après avoir longuement discuté avec quelques connaissances locales que l'on ne voit que trop rarement, il est donc temps de quitter cette salle qui aura laissé une très bonne image à votre serviteur qui y reviendra, c'est certain ! Certains fans de l'est auront jeté leur dévolu sur la date de Sarrebruck le 20 octobre, vous êtes prévenus, c'est une très bonne affiche qui sillonne l'Europe actuellement.

    Setlist : Blood And Chaos / Remembrance / One Second / From The Gallows / Tragic Idol / Praise Lamented Shade / Medusa / Shadowkings / Faith Divides Us, Death Unites Us / Gods Of Ancient / No Hope In Sight / Embers Fire / An Eternity Of Lies / The Longest Winter / Beneath Broken Earth / Say Just Words

    Report : Aymerick Painless

     

     


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  • PAIN OF SALVATION - Pagney Derrière Barine - 23/06/2017

     

    PAIN OF SALVATION + BOTTLE NEXT
    Pagney-Derrière-Barine - Chez Paulette
    23 Juin 2017



    Ce vendredi soir de grande chaleur, Chez Paulette, un Pub Rock qui attire décidément de plus en plus de grands noms, deux formations sont au menu. La première, BOTTLE NEXT, totalement inconnue pour ma part, je me réserve la surprise de la découverte pour le concert, la deuxième, les Suédois de PAIN OF SALVATION qui sont là pour promouvoir leur dernier album In The Passing Light Of Day sorti en janvier dernier chez InsideOut Music.

    Un réflexe désormais, c'est de regarder sur l'évènement Facebook pour voir un peu l'engouement qu'a pu susciter cette affiche, et d'après cet outil, l'affluence ne s'annonce pas des plus grande. Une fois sur place, quelques personnes sont déjà là, un quart d'heure avant l'ouverture de la salle, ce qui nous permet d'accéder au bar, en attendant l'ouverture de la salle en elle-même ! L'âge moyen du public ce soir est plus avancé que d'habitude, l'étiquette Progressive Metal des Suédois aidant certainement à celà, mais cela veut également dire que la jauge Facebook n'est pas fiable. Alors si je ne suis pas un assidu auditeur de PAIN OF SALVATION, je dois avouer que One Hour By The Concrete Lake, Road Salt I et Scarsick, les trois albums que je possède, me suffisent pour avoir ce que j'aime chez ce groupe, le côté Heavy Progressif avec le premier, la simplicité Rock du deuxième et la folie créatrice du troisième, autant de facettes différentes qu'il va être difficile de retrouver ce soir.

    Mais avant cela, c'est donc BOTTLE NEXT qui ouvre les hostilités, le combo vient de Lyon et il a déjà ouvert pour PAIN OF SALVATION dans le sud de la France, à Puget sur Argens le 20 juin dernier. C'est un duo batterie/guitare électro acoustique mais qui va nous prendre à contre-pieds d'autant que sur l'affiche il est noté un style Hard Folk. Résultat, nous avons là une débauche d'énergie incroyable, un batteur ultra talentueux avec des cassures rythmiques qui paraissent être d'une simplicité mais qui demande une maîtrise pointilleuse, et le tout avec une force de frappe percutante. Un côté QUEENS OF THE STONE AGE de l'album Lullabies To Paralyze remonte à la surface mais il y a quelque chose là de tout à fait personnel qui fait qu'il est très difficile de citer des noms pour essayer de situer ce groupe Lyonnais hors normes ! Bad Horses, c'est son album récemment sorti que je vous invite à aller écouter pour ceux qui aiment le Rock qui bute avec un esprit rafraîchissant. Une belle découverte qui sera de nouveau chez Paulette le 30 septembre prochain, et comme ce sont deux showmen incroyables, nul doute que la soirée sera encore très chaude !

     

    PAIN OF SALVATION - Pagney Derrière Barine - 23/06/2017


    Après une rapide pause, 15 minutes, tout juste le temps de se rafraîchir, c'est au tour de PAIN OF SALVATION de prendre la scène d'assaut, et c'est sur le lourd "Full Throttle Tribe" issu du dernier album en date que les cinq musiciens se présentent à nous. Pour célébrer le Midsummer's Eve, des feuillages ont été mis sur les micros de chant, et puisque l'on parle de chant, premier choc pour moi qui voit ce groupe pour la première fois, tous les membres du groupe chantent (ou font des chœurs pour Léo Margarit à la batterie, Daniel Karlsson aux claviers et Gustaf Hielm à la basse) dont Johann Hallgren, de retour dans le groupe depuis le départ de Ragnar Zolberg qui officiait sur le dernier album et qui possédait un chant visiblement extraordinaire. Toutefois, pour supporter Daniel Gildenlöw, Johann n'est pas en reste et envoie une prestation qui lui fait vraiment honneur, sa présence scénique fait également remonter ce brin de folie que l'on connait au groupe.

     

    PAIN OF SALVATION - Pagney Derrière Barine - 23/06/2017


    Le groupe est tout sourire, Daniel, en bon frontman, s'assure de la participation d'un public qui garnit désormais honorablement la salle, et avec "Linoleum" les 250 / 300 personnes présentes montrent leur soutien aux Suédois. Mais ce soir, le groupe opte pour des titres excellents mais qui mettent en avant une facette Progressive qui finit par donner quelques longueurs à ce show, "Beyond The Pale", "Ashes" et "Silent God" forment un ventre mou où la délicatesse si appréciable sur disque calme un peu trop ce public qui ne demande qu'à exploser. "The Physics Of Gridlock", extrait de Road Salt II, se charge de remettre un peu de rythme dans tout cela mais déjà le groupe quitte la scène, non sans être revenu pour l'interprétation du titre "The Passing Light Of Day" que Daniel Gildenlöw annonce comme étant très difficile pour lui d’interpréter sur scène et qu'il dédie à sa femme (lisez les paroles, vous allez comprendre pourquoi cette dédicace). Toujours est-il que le chanteur se met à nu, seul sur scène avec sa guitare tranquillement posée et son chant délicat avant que Daniel Karlsson ne le rejoigne, puis l'ensemble du groupe. De nouveau c'est une facette Progressive Metal qui est mise en avant là mais quel titre pour clôturer ce show qui aura montrer de la maîtrise de la part de ce groupe chevronné.

     

    PAIN OF SALVATION - Pagney Derrière Barine - 23/06/2017


    Alors si je n'ai pas été totalement convaincu par la setlist de ce soir, il faut tout de même reconnaitre que ce groupe possède une présence assez unique, mais surtout qu'étant donné que je ne possède pas, et que je ne suis pas fan non plus, des albums les plus appréciés des fans du groupe, j'imagine que le fan lambda de PAIN OF SALVATION présent ce soir, lui, aura trouvé ce qu'il cherchait.

    Setlist : Full Throttle Tribe / Reasons / Meaningless / Linoleum / A Trace Of Blood / Rope Ends / Beyond The Pale / Ashes / Silent Gold / On A Tuesday / The Physics Of Gridlock / The Passing Light Of Day

    Report & Photos : Aymerick Painless

     

     


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  • UGLY KID JOE - Nancy - 10/06/2017

     

    UGLY KID JOE + SNAP BORDER
    Nancy - Le Hublot
    10 Juin 2017



    Voilà huit mois, je retrouvais ma jeunesse (ou une partie en tout cas) avec le show d'UGLY KID JOE à Reims, alors que les Américains se produiront au Hellfest Open Air, une tournée a donc germé autour, avec un arrêt à Nancy dans la salle Le Hublot, salle que je découvre aujourd'hui.

    C'est un groupe local qui œuvre lorsque l'on pénètre dans la salle, il s'agit de SNAP BORDER, cinq gars qui ont du écouter LINKIN PARK, NICKELBACK ou toute cette scène Américaine du début du siècle en boucle. Alors c'est calibré à mort, aucune surprise mais aussi, aucune fausse note, les gars sont pro, énergiques et ont totalement leur place sur cette affiche. Ils défendent un premier album, Alternative Current Box, publié en 2016. Franck, le grand chanteur dreadlocké, possède une voix et coffre qui impose le respect, même s'il chantait comme une casserole, je ne me dévouerais pas pour lui dire. Quelques passages légèrement rapés assurés par le bassiste, Adam, nous renvoient directement vers LINKIN PARK alors que des titres plus Alternative nous mènent vers NICKELBACK et les titres tels que "Draw Me The Borders", "Ghost", "Mary Sells" ou "On The Road" offrent un excellent aperçu de cet album que les amateurs du style peuvent découvrir sans problème.

    Après un court temps de changement de plateau, un line-check rapide et voici Klaus Eichstadt, guitariste et membre historique du groupe, Cordell Crockett, le bassiste, Zac Morris, à la batterie (et en slip, et vu sa frappe, on le comprend aisément) et surtout, Dave Fortman, guitariste et producteur reconnu, membre historique du groupe, que nous n'avions pas vu il y a 8 mois, sont sur scène pour balancer "Intro" issu de l'album Menace To Sobriety. Le public est chaud, une bonne partie est arrivée juste avant le début du concert des Américains, et même si la salle est loin d'être remplie, on a quand même une centaine de personnes ce soir. "Neighbor" prend la suite, Whitfield Crane déboule sur scène en short, et surtout avec le bras gauche en bandoulière, mais son charisme n'en est pas affecté et la magie opère de nouveau comme il y a huit mois. La setlist offerte ce soir navigue habilement entre America's Least Wanted et Menace To Sobriety avec 13 titres sur les 19 joués ce soir, c'est dire si le groupe est encore fier de ces deux brûlots, et ça tombe bien car c'est bien ce que semble vouloir entendre le public. Les interventions de Whitfield Crane sont encore pleines de second degré et d'humour à froid, comme lorsqu'il demande quel est le nom du groupe de première partie et de les féliciter pour leur musique qui est vraiment excellente, peut-être le meilleur groupe qui ait ouvert pour eux d'après le chanteur avant de finir par un je dis ça de tous les groupes qui déclenche l'hilarité du public. Comme à Reims, il donne à Klaus, son ami d'enfance comme il aime le présenter, son moment de gloire avec l'interprétation de "Mr Recordman" seul sur le devant de la scène pendant que lui fait signe au public en fond de scène de taper des mains avec l'index et et le pouce de son bras libre.

    Par rapport à la setlist de Reims il y a huit mois, pas énormément de changement, là aussi le jeu du chanteur de faire hurler le public le plus fort possible et si le niveau est assez haut, c'est trois titres au lieu de un ! Inutile de vous dire que les trois titres étaient prévus mais quels titres "Ace Of Spades", la reprise survitaminée de MOTÖRHEAD qui colle tellement bien à la peau d'UGLY KID JOE, un attendu "Everything About You" pour conclure le show, provoquant comme à chaque fois l’hystérie du public, mais surtout, un "Funky Fresh Country Club" au beau milieu, un titre issu du premier EP qui est repris à la perfection par ce groupe sur lequel le temps ne semble pas avoir d'emprise, juste phénoménal, je me revois dans ma chambre d'ado avec le livret du EP en train de chanter les paroles de ce titre, c'était il y a plus de vingt ans et pourtant ce soir je me sens jeune (beaucoup moins le lendemain matin où mes cervicales me rappellent à l'ordre !)

     

    UGLY KID JOE - Nancy - 10/06/2017


    UGLY KID JOE sur scène, c'est une énergie incroyable, un feeling hors pair, une complicité entre tous les membres qui fout la banane, oui même pour les plus durs et les plus extrêmes d'entre tous les metalleux, il y a chez ces Américains un talent de composition avec des paroles qui vont au-delà du second degré, et dans cette ambiance club, ce groupe prend vraiment toute sa dimension. Il n'empêche que peu importe la salle où vous pouvez aller les voir, allez-y, c'est juste énorme !

    Quelle soirée, merci Live ! Colmar d'avoir organisé cette date, en espérant que cette soirée ne sera pas la dernière pour moi dans cette salle, les endroits à Nancy étant très fragilement installés. On a encore pu se rendre compte de l'humilité de ces gaillards avec ce Zac Morris, en slip dans la nuit Nancéenne regagnant le bus, une dernière image... euh... troublante !

    Setlist : Intro / Neighbor / Jesus Rode A Harley / C.U.S.T. / Panhandlin' Prince / No One Survives / Devil's Parade / So Damn Cool / Cat's In The Cradle / I'm Alright / Milkman's Son / Goddamn Devil / Dialogue / Tomorrow's World / Mr. Recordman / V.I.P. / Ace Of Spades (Motörhead Cover) / Funky Fresh Country Club / Everything About You

    Report & Photos : Aymerick Painless

     

     


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  • HARD ROCK LEGEND - Fismes - 29/04/2017

     

    HARD ROCK LEGEND
    Fismes - La Spirale
    29 Avril 2017



    Le HARD ROCK LEGEND, initié en 2016 par Underground Investigation, affiche sold out pour sa seconde édition, une belle performance à mettre une nouvelle fois au crédit de la très active association fismoise qui, année après année, a toujours à cœur de nous proposer des rendez-vous tous plus intéressants les uns que les autres. Après BLAZE BAYLEY l'an passé, c'est cette année ULI JON ROTH, l'ancien guitariste de SCORPIONS, qui vient fouler la scène de la Spirale, et ce devant près de 400 personnes enthousiastes qui ont fait le déplacement jusqu'à Fismes pour venir l'applaudir. Sont aussi présents à l'affiche les locaux de GANG, ainsi que les Grecs ANGELO PERLEPES'S MYSTERY.

    Pour ouvrir ce HARD ROCK LEGEND, ce sont donc nos amis de GANG, et accessoirement organisateur de cette soirée, qui investissent la scène de la Spirale. Jouant à domicile, les marnais comptent bon nombre de supporters dans la salle. Sortant d'une angine toute récente, Bill n'est pas forcément au maximum de ses capacités vocales, il va néanmoins s'en sortir très honorablement, parfaitement soutenu par ses acolytes qui vont assurer dans la bonne humeur. Nous assisterons ce soir à un set d'une trentaine de minutes où se côtoient classiques du groupe et nouveaux titres... de quoi mettre le public dans l'ambiance et lancer cette soirée sur les meilleurs rails qui soient, mais connaissant GANG, on avait pas grand doute là-dessus !

    HARD ROCK LEGEND - Fismes - 29/04/2017


    MYSTERY sera ensuite une totale découverte. Emmené par Angelo Perlepes, guitariste virtuose considéré comme le Malmsteen grec, et des musiciens talentueux, le groupe va nous proposer un set qui si stylistiquement parlant n'a rien de vraiment original se révèle plutôt plaisant, nous délivrant un Power Metal tout ce qu'il y a de plus passe partout, le tout agrémenté de parties guitare aux accents néo-classique. Et si le groupe grec est quasi inconnu chez nous, ANGELO PERLEPES'S MYSTERY affiche déjà trente ans d'activité, ce qui, il faut bien le dire, force le respect, montrant une expérience certaine via une exécution irréprochable. Le public semble apprécier, on en veut pour preuve ce rappel qui viendra mettre un point final à 45 minutes d'un set fort bien accueilli par un auditoire visiblement ravi. Une bien sympathique découverte donc pour le public fismois !

    HARD ROCK LEGEND - Fismes - 29/04/2017


    Il est maintenant temps d'accueillir la légende, le maestro, Monsieur ULI JON ROTH. Ce soir, l'ex-SCORPIONS va nous proposer un set basé dans sa presque intégralité sur le répertoire de son ex-groupe, d'ailleurs cette tournée ne s'intitule t-elle pas Tokyo Tapes Revisited Tour... un répertoire auquel Uli va faire honneur, nous offrant une relecture empreinte d'une magie quasi céleste, ce mot étant loin d'être exagéré pour un monstre de la guitare tel qu'Uli Jon Roth. Accompagné d'excellents musiciens, il va enchaîner les classiques, son touché inimitable fait des merveilles, capable de transmettre bien des émotions, le voir ainsi interpréter tous ces titres qui ont contribué à forger la légende est un réel plaisir. Le public est sous le charme et ne manque pas de le faire savoir en acclamant le guitariste comme il se doit après chaque titre. Ce soir, ULI JON ROTH nous a fait vivre un grand, un très grand moment qu'il ne fallait surtout pas rater !

    HARD ROCK LEGEND - Fismes - 29/04/2017


    Un grand merci à toute l'équipe d'Underground Investigation et de la Spirale pour nous avoir permis de vivre ce superbe moment, mais aussi au public qui, en se déplaçant en masse, a lui aussi contribué à la réussite de cet événement... on a déjà hâte d'être à l'année prochaine...

    Report & photos : Nono666

     

     


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  • CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017

     

    CHAULNES METAL FEST
    Chaulnes - OCLC
    15 Avril 2017




    Comme tous les ans, le week-end de Pâques est synonyme de rendez-vous metallique, et ce depuis maintenant quinze ans ! Car oui, le CHAULNES METAL FEST fête cette année ses quinze ans, une édition qui revêt donc un caractère un peu spécial... c'est que ce n'est pas rien quinze ans d'existence pour un festival comme le CMF qui nous a concocté cette année encore une affiche des plus alléchante...

    C'est à PRAETORIA qu'incombe donc d'ouvrir ce cru 2017, et les gagnants du tremplin 2016 vont s'acquitter de cette tâche fort bien malgré un public encore bien clairsemé en ce début de fest. Les Parisiens ne s'encombrent guère de détails et vont nous asséner une bonne dose de Deathcore plutôt bien exécuté, pourtant le public semble avoir un peu de mal à rentrer dans le set du combo francilien qui, loin de démériter, s'en sort plus qu'avec les honneurs.

    Setlist : This World Immersed / The Passenger / Unbreakable / Inhumanity Is Complete / Deliver Us From Their Chains / L’insouciant / Malicious Trap / Praetoria LXXV / Disaster Of Mars

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    On continue dans un registre assez similaire avec HEBOÏDOPHRENIE, groupe qui était déjà présent lors de l'édition 2014, nous les retrouvons aujourd'hui plus affuté que jamais, balançant un Death à tendance Deathcore, vindicatif et agressif, les Bordelais tenteront de provoquer un wall of death sans grand succès, seuls 4 ou 5 téméraires y prendront part... mais le problème avec les groupes de ce style, du moins pour moi qui ne suis pas un grand amateur du genre, c'est qu'on a toujours un peu l'impression d'entendre la même chose, mais après ce n'est qu'une histoire de gout et de ressenti, car il faut bien reconnaitre que le groupe connait son affaire et se montre plutôt convaincant pour peu que l'on ne soit pas trop réfractaire à ce style relativement brutal.

    Setlist : Decay / Morbid Satyriasis / Hipster / Cadaver / Bonnet M / Flush The Meat / Left Half Dead / Beheaded

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    Mais passons à quelque chose de bien plus accessible pour les oreilles de votre serviteur, avec l'arrivée de NOW OR NEVER, groupe réunissant notamment Jo Amore, l'ex chanteur de NIGHTMARE, et Ricky Marx, ex-guitariste de PRETTY MAIDS. Le groupe nous livre une setlist parfaitement équilibrée entre ses deux albums, offrant au public un Heavy Metal mélodique de grande qualité où brille un Jo Amore toujours aussi impressionnant vocalement (Ronnie James Dio n'est jamais bien loin !). Ses compères ne sont pas en reste, notamment Ricky Marx qui, sans en faire trop, délivre des parties guitare tout bonnement somptueuses. On se dit alors qu'avec un tel groupe, le Heavy Metal a encore de beaux jours devant lui...

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    NO RETURN et Chaulnes, c'est une longue histoire, on ne compte plus le nombre de fois où le combo d'Alain Clément a foulé la scène du festival Picard. Nos vétérans du Thrash/Death s'y sentent un peu comme chez eux... Avec NO RETURN, c'est un peu comme revoir un vieux pote que l'on n'aurait pas vu depuis de longs mois et que l'on retrouve avec toujours le même plaisir. Comme à son habitude, le groupe va délivrer un set puissant et énergique dont le point d'orgue sera incontestablement la participation de Moreno Grosso, chanteur de NO RETURN entre 2003 et 2010, sur un "Rising" tellurique qui finira d'enflammer un auditoire déjà bien chaud.

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    Nouvel album, nouveau label, SVART CROWN a semble-t-il franchi une nouvelle étape avec la sortie d'Abreaction, un palier supplémentaire qui devrait mener les Niçois vers une reconnaissance à plus grande échelle. Quoi qu'il en soit, c'est ce soir sur les planches du CHAULNES METAL FEST que nous les retrouvons, et le combo va nous délivrer un set bien rodé, aidé par des lumières du meilleur effet conférant à l'ensemble une ambiance sombre et malsaine qui colle parfaitement au Death menaçant du combo. Et ce ne sont pas les extraits du nouvel album, mention spéciale à "Khimba Rites", qui nous feront dire le contraire, tous s’intégrant parfaitement à la setlist. Mission accomplie donc pour SVART CROWN qui a su emmener le public dans son univers, un univers bien particulier où règne une noirceur ambiante. Un show sans concession, et parfaitement exécuté !

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    LOUDBLAST, tout comme NO RETURN, a ses habitudes à Chaulnes ! Le groupe y joue en effet pour la quatrième fois et, une nouvelle fois, nous n'allons pas être déçus tant les nordistes vont délivrer un set énorme. Alex Lenormand étant absent sur cette tournée, c'est Fred Leclercq de DRAGONFORCE qui tient la basse, et disons-le, il va assurer comme une bête ! D'emblée, "Presumption" va lancer une première partie de set furieuse consacrée à l'album Sublime Dementia, sans doute le disque le plus emblématique du combo lillois, qui sera joué ce soir dans sa presque intégralité. Dans le public, c'est la folie, les fans sont déchainés, les pogos et autres circle-pits vont bon train... La seconde partie du show, toute aussi dévastatrice, verra LOUDBLAST nous balancer, tels des uppercuts, "Disquieting Beliefs", "Malignant Growth", et, en guise de conclusion, le classique ultime qu'est "Cross The Threshold" qui viendra nous achever définitivement. Et respect total à Hervé Coquerel qui a assuré le set tout en étant blessé à la jambe !

    Setlist : Presumption / Wisdom... (Farther On) / Turn The Scale / Subject To Spirit / Fire And Ice / Sublime Dementia / My Last Journey / The Horror Within / Flesh / Disquieting Beliefs / Malignant Growth / Cross The Threshold

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    Après le set infernal délivré par LOUDBLAST, on aurait pu craindre que le public soit un brin fatigué pour accueillir ONSLAUGHT, fort heureusement il n'en sera rien. Sur cette tournée, les Anglais célèbrent les trente ans de leur second album, The Force, qui sera joué ce soir en intégralité pour notre plus grand plaisir. Les Britishs sont visiblement en très grande forme, Nige Rockett se montre des plus incisif, tout comme Sy Keeler, effrayant de maitrise vocale, ONSLAUGHT, qui n'est visiblement pas venu pour faire de la figuration, va nous offrir une véritable leçon de Thrash Metal, délivrant un set d'une puissance redoutable qui en aura laissé plus d'un sur les rotules !

    CHAULNES METAL FEST - Chaulnes - 15/04/2017


    Un grand merci à toute l'équipe du CHAULNES METAL FEST qui, pour ses quinze ans, nous a, une nouvelle fois, proposé une affiche des plus solide capable de combler les attentes des fidèles du festival qui, année après année, ont, eux aussi, conféré à la renommée de ce rendez-vous devenu incontournable pour tout amateur de Metal digne de ce nom... On espère bien en reprendre pour encore au moins quinze ans...


    Report : Nono666 & Xav'
    Photos : Nono666

     

     


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  • ROCK'N FESTIVAL 6 - Chauny - 01/04/2017

     

    ROCK'N FESTIVAL
    Chauny - Le Forum
    01 Avril 2017



    Rendez-vous désormais incontournable, le ROCK'N FESTIVAL a, pour sa sixième édition, visé juste en invitant ni plus ni moins que NINA HAGEN, icône Punk Allemande, et Chris Slade, l'actuel batteur d'AC/DC, qui évolue ici sous le nom de CHRIS SLADE TIMELINE, une affiche des plus alléchante donc, complétée par les Suédois de BLUES PILLS, valeur montante actuelle du Rock 70's, et MANTE, jeune formation française qui commence à faire parler d'elle. Une programmation relativement solide qui aura permis au ROCK'N FESTIVAL d'afficher sold out quelques jours avant la date fatidique, avec pas moins de 900 entrées comptabilisées.

    Découverte totale, MANTE, trio mené par Isïa Marie (chant/guitare - ex-EDEN PILL), pratique une sorte d'Electro Pop Rock qui passe plutôt bien si l'on excepte le fait que ce groupe en devenir, visiblement un peu timide, semble encore chercher quelque peu ses marques... toutefois nos trois jeunes gens se montrent appliqués et font le boulot, nous offrant un moment plutôt sympa, à défaut d'être totalement inoubliable. Prometteur dirons nous !

     

    ROCK'N FESTIVAL 6 - Chauny - 01/04/2017

     

    Il en sera tout autre avec BLUES PILLS, bien rodé à la scène, qui ne manquera pas de marquer les esprits avec son Hard Rock 70's hyper énergique. Les Suédois, emmenés par la charmante Elin Larsson, chanteuse aux pieds nus et à la voix puissante, vont délivrer un set en tous points remarquable, Miss Elin fait son show et il n'y a pas grand chose à redire, tant vocalement que scéniquement, tout est parfaitement en place, soutenue par des musiciens qui assurent grave derrière. BLUES PILLS envoie du lourd, Elin Larsson, de sa voix gorgée de feeling que l'on pourrait rapprocher de Janis Joplin, hypnotise un public comme électrisé par cette musique aux relents psychédéliques et bluesy. Hyper talentueux et en très grande forme, nos Suédois ont visiblement gagné de nouveaux fans ce soir, délivrant un set hyper dynamique, impressionnant de maitrise. Du grand Art !

     

    ROCK'N FESTIVAL 6 - Chauny - 01/04/2017

    Setlist BLUES PILLS : Lady In Gold / Little Boy Preacher / Black Smoke / Highclass Woman / Ain't No Change / Elements And Things / You Gotta Try / Gone So Long / Somebody To Love / Little Sun / Devil Man

     

    Place ensuite à l'icône du Punk allemand, la diva déjantée des années 80, NINA HAGEN, à 62 ans, assure encore sacrément bien, certes on ne retrouve plus vraiment cette folie et cette provoc' qui l'animait durant ses années de gloire, et malgré un look toujours aussi extravagant, l'Allemande s'est un peu assagie, se montrant moins exubérante que par le passé, mais le talent est toujours là, tout comme sa voix, reconnaissable entre mille. C'est assise et accompagnée d'une guitare sèche et de ses musiciens que Nina va nous interpréter la grande majorité de son set, nous entrainant dans son univers ô combien jouissif, chantant tantôt en allemand, tantôt en français ou en anglais, se frottant aussi bien à Piaf ("Je Ne Regrette Rien") qu'aux DOORS ("Alabama Song") avec toujours ce côté décalé qui fait sa personnalité. L'accueil du public est on ne peut plus chaleureux, lui réservant une véritable ovation en fin de show, acclamée qu'elle sera par un auditoire comblé au plus haut point !

     

    ROCK'N FESTIVAL 6 - Chauny - 01/04/2017

     

    Clôturant ce fabuleux festival, CHRIS SLADE TIMELINE, emmené comme son nom l'indique par Chris Slade, cogneur d'AC/DC, va délivrer un set en demie teinte, non que la prestation du batteur et de ses acolytes fut mauvaise, loin de là, mais un léger manque de cohésion se fait sentir, un poil de complicité entre les musiciens aurait sans aucun doute été un plus. S'il est principalement connu pour son appartenance à la AC/DC family, Chris Slade a derrière lui une carrière des plus impressionnante, ayant joué aux côtés des plus grands, que ce soit Tom Jones, David Gilmour, Gary Moore, ASIA..., le chauve va nous offrir un panorama de sa longue carrière, et si la setlist fait la part belle à AC/DC qui se taille ici la part du lion, il nous emmènera également en territoire plus progressif avec quelques emprunts à MANFRED MANN’S EARTH BAND ou PINK FLOYD, le tout fort bien interprété par des musiciens qui connaissent leur affaire et savent ce qu'est le Rock'n'Roll. Et c'est sur un "Highway To Hell" repris en chœur par le public que se terminera le concert du batteur anglais et ce festival des plus réussi.

    Setlist CHRIS SLADE TIMELINE : Dirty Deeds Done Dirt Cheap (AC/DC) / Davy's On The Road Again (Manfred Mann's Earth Band) / High Voltage (AC/DC) / July Morning (Uriah Heep) / You Shook Me All Night Long (AC/DC) / Hells Bells (AC DC) / Parisienne Walkways (Gary Moore) / Confortably Numb (Pink Floyd) / Drum Solo / Riff Raff (AC/DC) / Blinded By The Light (Bruce Springsteen) / Delilah (Tom Jones) / Back In Black (AC/DC) / Thunderstruck (AC/DC) / Encore : Highway To Hell (AC/DC)

     

    ROCK'N FESTIVAL 6 - Chauny - 01/04/2017

     

    Voilà donc une sixième édition rondement menée qui s'impose déjà comme l'une des toutes meilleures du ROCK'N FESTIVAL... Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour l'année prochaine, avec une affiche qui, à n'en point douter, sera encore une fois à la hauteur des attentes.

    Un grand merci à Jean Michel Fondement et à son équipe.


    Report : Nono666 & Xav'
    Photos : Nono666

     


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  • THE TREATMENT + BLACKRAIN - Reims - 06/02/2017

    THE TREATMENT + BLACKRAIN
    Reims - Freaked Studio
    6 Février 2017



    Bon... Rendez-Vous Metal en tout début de semaine in a « One-Horse-Town », référence à l'album de Chrysis en devenir, mais là c'est un autre sujet... C'est pas gagné. Le lundi c'est surtout « envie de pipi », là encore ça n'a rien à voir mais les fans de Jesse Garon comprendront... Bref, public clairsemé, mais pas trop, et BLACKRAIN entre en scène.

    THE TREATMENT + BLACKRAIN - Reims - 06/02/2017

    C'est immédiatement prenant. Les mecs savent y faire. Le chanteur, à la voix (le timbre, pas la tessiture) et au look "Brian Molkoesque", un bassiste habité, et un Hard/Glam vitaminé envoient un parfait « la » à ce qui fera suite.

    THE TREATMENT + BLACKRAIN - Reims - 06/02/2017

    C'est carré, bien joué, avec ce qu'il faut de « dirty old town » (sans doute dû à l'ambiance froide et un poil glauque des docks/entrepôts où ont lieu les hostilités), s'opposant aux supposées paillettes... Rien à dire, les mecs font le job, plus que bien, et on passe un super moment.

    Arrive ensuite THE TREATMENT. Et là... c'est le choc. Le drame... Cinq musicos coiffés-peignés se pointent. Cinq mecs au look « Oxford/Cambridge ». Ah bah oui tiens, ils sont de Cambridge justement, je retire donc Oxford, so sorry guys ! Un boys band... Le premier riff rageur donne le doute quand même. Faut voir... La suite sera... ETONNANTE ! Cinq « ados » fous furieux ! Les quatre (bah oui, le batteur a le cul vissé sur son siège) se croisent, s'entrecroisent, provoquent, haranguent, et nous la font à la « Angus », multiplié par la somme de leur nombre (ça va, vous suivez ?).

    THE TREATMENT + BLACKRAIN - Reims - 06/02/2017

    On se fout de comment c'est joué, si le chanteur vocifère bien ou mal, si le guitariste à dix doigts à chaque main ou pas, c'est juste incroyablement sympathique et efficace ! Les titres s'enchainent, les refrains se clament, l'énergie est omniprésente. Un mélange de riffs rageurs et de chorus entêtants.

    THE TREATMENT + BLACKRAIN - Reims - 06/02/2017

    Je n'ai pas pris une gifle, juste un bain de jouvence. L'impression que nos fils prennent idéalement le relais de leurs pères, sans que l'habit ne fasse obligatoirement le moine. C'était juste un lundi soir in a « One-Horse-Town »... QUEL PIED !

    Report & photos : Pat Rick

     

     


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  • MOONSPELL + DER WEG EINER FREIHEIT + VOLKER - Pagney-Derrière-Barine - 16/12/2016

    MOONSPELL - DER WEG EINER FREIHEIT - VOLKER
    Pagney-Derrière-Barine - Chez Paulette
    16 Décembre 2016



    MOONSPELL célèbre en 2016 les 20 ans de l'album Irreligious qui figure parmi les classiques du groupe mais également de la scène Dark Goth Metal dont les Portugais sont l'une des figures emblématiques. Neuf dates ont donc été calées en France et en Espagne en cette fin d'année pour que le groupe le joue intégralement sur scène, accompagné de quelques titres issus du reste du répertoire, on y reviendra. En ce vendredi 16 décembre, le passé a repris vie sans pour autant la sensation d'avoir un retour dans le passé à proprement parlé.

    Quelques têtes que l'on a pas vraiment l'habitude de voir ici montrent que l'affiche est plutôt exceptionnelle. En effet, si MOONSPELL était passé il y a 5 ans dans le cadre d'un festival sur Nancy, aujourd'hui l'ambiance va être plus intimiste.

    Trois groupes sont à l'affiche ce soir, et ce sont les Français de VOLKER qui ouvrent les hostilités avec un Rock'n'roll assez malsain que l'on pourrait appeler Cold Dark Rock'N'Roll. Composé de membres d'OTARGOS et de Jen NYX, l'ancienne chanteuse de NOEIN, le groupe s'affirme et montre qu'il sait tenir une scène. Il est vrai que l'attitude très affriolante de la chanteuse met en émoi les premiers rangs, la demoiselle sait en jouer avec des poses lascives, des contacts avec les mâles du premier rang et une tenue plutôt aguicheuse. Mes craintes sont justement basées là-dessus, que le discours soit creux et que les Bordelais ne mise que sur la présence de Jen. Alors si on ne peut nier que sa présence est un plus indéniable, il rampe derrière une ambiance malsaine avec des riffs parfois dissonants. Les titres sont directs et fonctionnent bien même si l'alternance vocale est d'un commun, la musique, elle, navigue entre Hard Rock bien burné et Sludge. La salle répond plus que positivement à la prestation de VOLKER qui quitte la scène sur un "Raven" bien écrasant et sur lequel Jen se donne à fond, vide ses dernières cartouches, puisque la tournée se finit ici. Le groupe devrait publier son premier album très prochainement...

    Setlist : Freaky B / Bitch / Obey ! / Black S / Would You / Negative Wave / Raven

    MOONSPELL + DER WEG EINER FREIHEIT + VOLKER - Pagney-Derrière-Barine - 16/12/2016

    La scène se vide, le kit de batterie de VOLKER est enlevé pour laisser place à une scène dépouillée, DER WEG EINER FREIHEIT opère en trio et sans aucun artifice. Quelques personnes sont clairement là pour les Allemands et on va très vite comprendre pourquoi. Je m'étais arrêté au premier album éponyme mais depuis le groupe s'est fendu de deux albums supplémentaires dont le petit dernier, Stellar, sorti en 2015. Première observation, les Allemands jouent à deux guitares et sans basse, dans la plus pure tradition du Black old-school même si cela semble plus être par défaut qu'autre chose puisque Giuliano Barbieri a quitté le groupe cette année. Le parallèle avec DISSECTION est toujours d'actualité avec cette dualité entre moment calme et mélodique et un Black Metal fortement mélancolique où le blast est roi mais surtout où les guitares tissent des mélodies à deux guitares. "Ruhe" issu du premier album ou "Requiem" du dernier envoient du lourd et si des problèmes de micro sur le premier titre gâche ce set ultra carré et puissant, Nikita Kamprad ne se démonte pas et s'époumone littéralement. Les Allemands ont marqué des points auprès d'un public qui commence à bien garnir cette salle désormais.

    MOONSPELL + DER WEG EINER FREIHEIT + VOLKER - Pagney-Derrière-Barine - 16/12/2016

    En effet, si on peut regretter que ce concert n'affiche pas complet, on remarque tout de même que les trois quarts de la salle sont garnis et c'est loin de sonner vide durant la prestation d'un MOONSPELL qui va littéralement mettre le feu après un changement de plateau assez rapide.

    Avec l'introduction lancée, "Perverse... Almost Religious", Fernando Ribeiro annonce la couleur dans un français plutôt bon, ce soir c'est l'album Irreligious qui va être joué entièrement. Explosion d'un public qui semble découvrir la nouvelle, il faut dire que ça n'a pas été très clairement annoncé sur l'affiche, personnellement, c'est en me renseignant sur les précédentes dates que j'ai appris cette nouvelle. Logiquement "Opium" déboule ensuite, le classique du groupe lance le show de manière magistrale et la présence du grand chanteur en impose sérieusement. Idem pour "Awake", "Ruin & Misery" et surtout sur "Raven Claws". L'interprétation est impeccable, Fernando Ribeiro est habité et vit ses paroles pourtant écrites il y a 20 ans déjà. "Mephisto" et "Herr Spiegelmann" referment ce chapitre Irreligious et les Portugais enchainent directement sur des titres de Wolfheart qui entrainent une grosse participation d'un public conquis, mon voisin concédant même qu'il avait la gaule... ne cherchant pas spécialement à vérifier, je change un peu de coin pour "Vampiria" qui prend une dimension exceptionnelle sur scène, le chanteur ayant revêtu une cape, avec un jeu de lumière très rouge pour une ambiance réussie.

    MOONSPELL + DER WEG EINER FREIHEIT + VOLKER - Pagney-Derrière-Barine - 16/12/2016

    MOONSPELL nous rappelle ensuite qu'à ses débuts le Folk avait une place prépondérante dans sa musique et nous envoie "Lua D'Inverno" et "Ataegina" issus du premier album, le public danse et chante, Pedro Paixao se relâche un peu en faisant quelques pas de danse avec Fernando et puis le groupe redevient noir avec un "Alma Mater" annoncé comme le dernier titre du groupe... avant les rappels (c'est le dernier titre pour ce soir... enfin avant les « encore » - lâche Fernando fier de sa phrase). Pourtant, les rappels ne sont pas feints et le public présent ce soir en veut encore, et lorsque le groupe revient sur scène, c'est pour nous jouer quelques titres plus récents dont "Breathe", "Extinct" ou "Night Eternal", et si ces titres sont absolument magnifiques, on remarque tout de même que l'ambiance et le rythme est assez proche, dommage car jusque là, tout était parfait de la part du groupe, mais on ne boude pas notre plaisir pour autant. Heureusement, MOONSPELL ne nous laissera pas repartir sans avoir totalement joué l'album Irreligious et nous envoie un "Full Moon Madness" toujours aussi impeccable. Fernando Ribeiro donne de la voix et vit là encore ce titre aux allures de classique parmi les classiques, le public se lâche également. Après 1h30 de show, les Portugais ne peuvent pas laisser espérer d'autres rappels puisque aussitôt une musique 80's retenti dans la salle et des petits culs à peine majeurs se dandinent dans la salle avec des mâles trop bien coiffés pour penser qu'ils étaient là pour le concert de ce soir. Cependant, le groupe au complet reste un long moment sur le devant de la scène à serrer des pinces, remercier, donner quelques médiators pour une soirée des plus réussies.

    Setlist : Perverse... Almoust Religious / Opium / Awake ! / For A Taste Of Eternity / Ruin & Misery / A Poisoned Gift / Raven Claws / Mephisto / Herr Spiegelmann / Vampiria / Lua d'Inverno / Ataegina / Alma Mater / Breathe (Until We Are No More) / Extinct / Night Eternal / Full Moon Madness

    On aura remarqué que depuis quelques temps le standing de la salle est monté d'un cran, autrefois le point de chute des groupes de Heavy de seconde zone, Chez Paulette est devenue une salle alternative à l'offre des salles de Nancy (située à 15 minutes) qui commencent à se faire rare. Nous sommes déjà venus chez Paulette et nous y reviendrons, c'est certain.

    Merci à Luis et à Miguel Gaspar pour leur accueil et leur disponibilité.

    Report & Photos : Aymerick Painless

     

     


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