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Par Nono666 le 17 Octobre 2013 à 09:58
EVENING OF METAL
SINISTER / THE MONOLITH DEATHCULT / T.A.N.K. / CRUCIFIXION / UNCHAINED / PERSEUS / DELICATE SM
Saint Dizier (52) Salle Aragon - 05 Octobre 2013
Cette année LEZARD’OS a misé sur une affiche moins conséquente mais le résultat de cette initiative est de suite visible, le premier groupe de la soirée ne joue pas devant 2 personnes ! En effet, lorsque l’on arrive, DELICATE SM assène son Brutal Death Metal hautement technique devant un parterre qui semble apprécier. Pourtant, la mise en son est brouillonne et le groupe manque de précision, ce qui ne pardonne pas dans le style pratiqué par le groupe. Le chanteur s’en excuse après chaque titre mais on distingue pourtant de très bonnes choses, P.E. à la guitare fait preuve d’une grande facilité alors que le bassiste, monstrueux de technique a certainement dégouté tout débutant de s’y mettre. Le groupe tournant régulièrement dans l’Est de la France, nous aurons l’occasion de les revoir dans un meilleur jour, c’est certain !
Plus en place, PERSEUS joue sa carte à fond avec un Death Metal certes basique mais plutôt pas mal fait. Voilà qui passe une bonne demi-heure agréable, s’agissant seulement du deuxième concert du groupe, on relèvera la mise en place très au point de ce jeune groupe qui montre déjà une certaine personnalité avec ces quelques relents mélodiques plutôt bien sentis et bien exécutés. Un apéritif plaisant à défaut d’être totalement original, chose que l’on ne leur demande pas encore.
Avec une affiche volontairement brutale, le public déserte beaucoup moins le devant de scène que les éditions précédentes, comme quoi la règle d’une affiche éclectique ne se vérifie pas partout, en tout cas pas ce soir. Alors lorsque les Niçois d’UNCHAINED montent sur scène c’est devant un parterre plutôt bien garni que le groupe s’affaire. Le Thrash Death Metal des Français est bien en place, même si les musiciens sont un brin poseur, on retrouve un groupe qui a beaucoup progressé depuis le EP Russia publié en 2011 alors qu’un nouvel album, le deuxième, est en préparation, d’ailleurs le groupe en dévoilera deux extraits dans la même teneur que ce que le groupe a déjà pu faire. Toutefois, Pierre GASSIN nous montre une facilité à occuper la scène, un groupe avec un comportement très pro qui fait monter la qualité de l’affiche d’un cran. A la fin, du show, après le titre "Unchained" issu du premier album Oncoming Chaos, c’est Yan de l’organisation qui monte sur scène pour indiquer au groupe qu’ils ont le temps d’en faire une de plus. 10 secondes de concertation et UNCHAINED va allumer la première mèche de cette soirée avec la reprise du "Live Wire" de MÖTLEY CRÜE à l’interprétation impeccable, alors certes le groupe a des titres en rabe dans les bras mais la facilité à décocher un titre supplémentaire force tout de même le respect. Un concert qui s’achève sur une note extrêmement positive.
CRUCIFIXION a donc du retard suite à un accident sur la route, heureusement, plus de peur que de mal puisque le groupe finit par monter sur scène après de longues balances. Le groupe semble privilégier la qualité du son à la quantité puisque le concert des Parisiens se retrouvera amputé pour ne pas pénaliser les têtes d’affiches. Toutefois, CRUCIFIXION va réussir à marquer les esprits avec son Black Metal très 90’s dans l’esprit et ses nombreux changements de rythme. On regrettera peut être que les samples soient mis très avant dans la sonorisation et même peut être que certains passages samplés ne soient pas joués mais l’esprit est là, les groupes de Black Metal grimés avec une attitude et son si 90’s se font rares, surtout en live et CRUCIFIXION tient parfaitement sa place sur l’affiche, une bonne surprise pour une grande partie du public. La fin du show se fait un peu plus brutale, ce qui vaut au groupe une réponse immédiate dans les rangs.Comme nous l’avons vu quelques semaines plus tôt, DYSMORPHIC, originellement prévu à l’affiche, a du annuler sa participation suite au départ de son batteur Quentin. C’est T.A.N.K. qui a pris la place au pied levé, un groupe qui va réunir une bonne partie du public. Il faut bien avouer que le Modern Metal ultra calibré et franchement pas original de ce groupe ne réussi pas à m’émouvoir mais il en faut pour tous les goûts et vue la réponse du public, je ne peux que m’incliner. Toutefois, le chant clair régulièrement à côté, tout comme les solos de guitare ne m’aide pas à me faire une autre opinion que celle-ci. A mi-chemin entre SLIPKNOT et THE ARRS, le groupe mise beaucoup sur son apparence et au fond c’est peut être surtout cela qui me chagrine mais bref, passons à autre chose !
Setlist : Intro / The Raven’s Cry / Unleash The Craving / Tank09 / Beautiful Agony / Disturbia / Inhaled / Brother In Arms
En effet, c’est certainement le groupe le plus intéressant de la soirée qui s’apprête à monter sur scène, THE MONOLITH DEATHCULT va nous proposer son Avantgarde Extreme Metal, une étiquette un peu pompeuse mais qui lui va finalement plutôt bien. Après une introduction un peu longue mais particulièrement malsaine, c’est un Metal avec de nombreux effets électroniques qui se présente à nous, sauf que ces parties sont jouées et non samplées et cela fait toute la différence. Avec 3 chanteurs, les Néerlandais martèlent leurs paroles à un public qui finira par déserter un peu les rangs et c’est bien dommage. Si le début du show se veut assez atmosphérique, la fin se fait plus rentre dedans et nous renvoie même vers un certain SAMAEL dans l’esprit avec cette froideur qui ne va peut être pas bien à l’environnement live mais qui vous absorbe complètement si vous adhérer un tant soit peu à la démarche de ce groupe qui mérite grandement que vous vous penchiez sur son cas.
Voilà c’est déjà l’heure de la tête d’affiche, SINISTER, une des figures de la scène Death Européenne s’apprête à monter sur scène et dès le rapide line-check qui devance le show, on sent que quelque chose cloche et cela va se vérifier rapidement lorsque le groupe déboule avec un "Sadistic Intent" extrait de son deuxième album Diabolical Summoning sorti il y a vingt ans tout juste. Les die-hards ont le sourire malgré un son très brouillon et une basse excessivement mise en avant. Le groupe semble sur le recul au moment où est envoyé "Transylvania (City Of The Damned)" avant que le groupe ne reste plongé dans ses albums les plus récents. C’est normalement que SINISTER nous propose 5 titres de The Carnage Ending, le dernier album en date, sur les 9 joués ce soir, mais en plus les Néerlandais y ajoutent 2 titres d’Afterburner paru en 2006 et qui signait le retour du groupe après 3 années de split. Avec une carrière faite de haut et de bas, le groupe s’est vu totalement modifié autour du chanteur Aad KLOOSTERWAARD, qui était batteur du groupe avant le split en 2011 pour déboucher sur un side project appelé ABSURD UNIVERSE et qui se transformera finalement en SINISTER puisque les line-up sont identiques. Le milieu du show manque particulièrement de relief et l’explication me sera donnée après le show en discutant avec les membres qui m’ont expliqué que Toep DUIN, le batteur du groupe, se trouvait très loin en fond de scène et que le groupe n’en a pas l’habitude d’où cette attitude un peu attentiste qui pourrait laisser croire que le groupe est hautain et en roue libre ce soir, Toep confiera même qu’ils ne se sont pas vraiment amusé sur scène à cause de ce manque de repère qui a obligé les guitaristes et le bassiste à être très attentif à ce qui se passait derrière. Il est vrai également que Aad, semblant un peu agacé, assure le minimum en lâchant des thank you thanks aussitôt le titre fini, une attitude qui finit de mettre des distances entre le groupe et son public. Voilà un concert à l’image de la carrière de SINISTER, plein de bonne volonté (ndlr et pour avoir discuté avec les gars après je peux vous dire qu’ils étaient désolés) mais jamais avec toutes les conditions réunies pour enfin accéder au statut qu’ils méritent. C’est après un rappel certes timide mais vraiment désiré que le quintet reprend possession de la scène pour lâcher "Epoch Of Denial", un classique extrait de Cross The Styx, le premier album du groupe et passer sous silence un "Crown Of Thorns" qui aurait pu être joué dans des conditions plus favorables. Ce concert mi-figue mi-raisin laisse beaucoup de regret mais il se pourrait bien que les Néerlandais reviennent nous revoir pour prendre leur revanche, en espérant que cette fois-ci, le groupe pourra enfin défendre son Death Metal carré et efficace.
Setlist : Sadistic Intent / Transylvania (City of the Damned) / The Grey Massacre / Unheavenly Domain / My Casual Enemy / Afterburner / Blood Ecstasy / The Carnage Ending / Epoch Of Denial
LEZARD’OS aura encore réussi son Evening Of Metal, un tour de chauffe bien appétissant avec le grand saut avec le festival LEZARD’OS METAL FEST qui aura lieu sur 3 jours du 8 au 10 mai 2014 dans la marne (info : www.lezardosmetalfest.com) dont certains noms ont déjà été annoncés avec LOUDBLAST et ASPHYX notamment. Un évènement à ne pas rater car vu la détermination de ces bénévoles, si le public répond présent, voilà des rendez—vous qui s’installeront sur la durée pour notre plus grand plaisir, rendez-vous en mai 2014, si vous n’allez pas voter aux communales, c’est que vous serez là-bas, aucune autre excuse ne sera accepté !
Report & photos : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 16 Octobre 2013 à 10:55
BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT 2
Fismes - Salle des Fêtes - 5 Octobre 2013
Après avoir accueilli l'an passé pour sa première édition ni plus ni moins que TOKYO BLADE et TYGERS OF PAN TANG, le BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT 2 a convié cette année HOLOCAUST, les ex-VENOM de M:PIRE OF EVIL et les mythiques GIRLSCHOOL... une affiche qui, encore une fois, envoie du lourd !!!
Comme pour mieux faire le lien avec le HARD ROCK CLASSIC TRIBUTE FEST qui avait lieu les années précédentes à la même époque avant que l'équipe d'UNDERGROUND INVESTIGATION ne mette sur pied ce fameux BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT l'année dernière, l'organisation a invité les Rouennais de SCREAMING FOR JUDAS, un tribute band à... JUDAS PRIEST, mais ça vous vous en seriez douté sans cette précision ! Au programme, la relecture des grands classiques du combo de Rob Halford & co : "Breaking The Law", "Painkiller", "Victim Of Changes".... le tout exécuté à la perfection par un groupe respectueux de ces titres devenus des incontournables du Metal... Eric Pariche assure de fort belle manière, se montrant plutôt à l'aise dans son rôle de Metal God, capable de belles montées dans les aigus... Une façon bien sympathique d'ouvrir ce festival avant tout dédié, comme son nom l'indique, à la scène british dont JUDAS est l'un des pilliers...
La prestation qui va suivre va être la grosse deception de la journée : ROZZ, qui n'avait pas joué depuis un an, effectuait son retour sur la scène de Fismes mais malheureusement il s'agira là d'un retour raté... Les Valenciennois ont apparement des problèmes de retour (notons que c'est le seul groupe de la soirée qui aura ce souci !) et Marcel Ximenes, au demeurant excellent guitariste, devenu depuis chanteur du groupe, a le plus grand mal à gérer les deux rôles en même temps, il faudrait vraiment que ROZZ pense à se trouver un nouveau frontman digne de ce nom car là ça ne fonctionne vraiment pas ! Le groupe jetera finalement l'éponge après seulement 4 ou 5 titres interprétés de façon plus qu'approximative...
Il est maintenant temps pour les organisateurs de prendre un peu de bon temps et de venir s'éclater sur scène... Nos amis de GANG vont à nouveau délivrer un set impeccable, le groupe joue à domicile, tout le monde les connait ici et ça se voit, l'accueil qui leur est réservé est chaleureux. "All The Fool Around" lance les hostilités bientôt suivi du toujours excellent "Believer/Betrayer" avant que les Fismois ne rendent un hommage à Clive Burr avec une reprise du "Total Eclipse" d'IRON MAIDEN, nous aurons droit à une seconde reprise : "War Machine" de KISS dédiée cette fois à Mantas de M:PIRE OF EVIL qui est un énorme fan du combo maquillé, et comme à son habitude, GANG finira son set avec l'incontournable "Heavy Metal Fever"... mais comme il reste un peu de temps, le groupe va nous balancer une autre cover et c'est le "Paranoid" du Sabbat Noir qui nous est livré en guise de conclusion... Les marnais auront aujourd'hui donné un set particulièrement convaincant, si chaque concert est pour le groupe un grand moment de partage avec ses fans, aujourd'hui l'envie d'en découdre était particulièrement forte et GANG a su enflammer le public avant l'arrivée des trois légendes Anglaises.
Setlist : Intro / All The Fool Around / Never Enough / Believer/Betrayer / Total Eclipse (Iron Maiden cover) / Chaos Or Glory / Mr. P / War Machine (Kiss cover) / Heavy Metal Fever / Paranoid (Black Sabbath Cover)
La venue d'HOLOCAUST à Fismes est un réel évenement, ce groupe mythique issu de la fameuse NWOBHM va en effet donner ce soir son tout premier concert sur le sol français (une seconde date aura lieu le lendemain à Paris)... Du line-up original ne reste que l'indéboulonable John Mortimer (Guitare & chant), secondé dorénavant par Mark McGrath à la basse et Scott Wallace à la batterie qui forment une section rythmique efficace et puissante. HOLOCAUST va nous délivrer ce soir un set tout à fait convaincant, nous offrant un panorama de sa longue carrière, piochant aussi bien dans ses classiques ("Death Or Glory", "The Nightcomers", "The Small Hours", titre que METALLICA a aidé à populariser en le reprenant sur le EP Garage Days Re-Revisited de 1987, "Heavy Metal Mania"...) que dans des titres plus confidentiels comme "Iron Will" issu de la démo Friday The 13th de 2001. Le groupe nous offrira également le morceau-titre du dernier EP Expander sorti cette année ainsi qu'un nouveau titre intitulé "Predator" qui devrait trouver sa place sur le futur album d'HOLOCAUST qui est actuellement en cours d'écriture...
Setlist : Expander / Death Or Glory / No Nonsense / Only As Young As You Feel / Love's Power / Predator (nouveau titre) / Smokin' Valves / The Small Hours / Iron Will / The Nightcomers / Heavy Metal ManiaPour ceux qui ne connaissent pas encore M:PIRE OF EVIL, sachez qu'il s'agit du groupe de Jeff Dunn alias Mantas et Tony "Demolition Man" Dolan, tous deux ex-membres de VENOM, complété par JXN (batterie), soit en quelque sorte le VENOM de la periode 1989/1992... Le combo anglais va nous délivrer ce soir un set particulièrement intense et terriblement Heavy où les titres de VENOM ("Welcome To Hell", "Black Metal", "Witching Hour", "Countess Bathory"...) cotoient les titres originaux de M:PIRE OF EVIL ("Metal Messiah", "Wake Up Dead", "Hell To The Holy", "Demone") pour un show que l'on qualifiera, sans trop se tromper, d'apocalyptique... Rendez-vous réussi pour M:PIRE OF EVIL qui a délivré ce soir un set tout simplement E-N-O-R-M-E.
Setlist : Metal Messiah / Die Hard / Wake Up Dead / Don't Burn The Witch / Blackened Are The Priests / Carniverous / Temple Of Ice / Hell To The Holy / Welcome To Hell / Demone / Hellspawn / Creatures Of The Black / Black Metal / Witching Hour / Countess Bathory / Leave Me In Hell / In League With SatanUn an après leur participation remarquée au Raismes Fest 2012, nous retrouvons GIRLSCHOOL en tête d'affiche de cette seconde édition du BRITISH STEEL... Figure emblématique du Hard Rock Anglais des 80's, les écolieres ont marqué de leur empreinte toute une époque et provoqué l'émoi chez bon nombre de hardos mâles (on ne parlait pas encore de métalleux à l'époque !)... GIRLSCHOOL va nous offrir ce soir un set assez semblabe à celui auquel nous avions pu assister l'année dernière dans le nord. La setlist fait une nouvelle fois la part-belle aux deux premiers albums (normal, ce sont des incontournables !) mais n'en oublie pas pour autant les plus récents Believe (2004) et Legacy (2008) qui seront mis à l'honneur avec "Never Say Never", "I Spy" et "Everything's The Same". Les Anglaises ont mis le feu avec un excellent set bien énergique qui a conquis un public tout acquis à sa cause... Ainsi s'achève ce second BRITISH STEEL qui a tenu toute ses promesses.
Setlist : Demolition / C'mon Let's Go / Not For Sale / The Hunter / Hit And Run / I Spy / Never Say Never / Everything's The Same / Screaming Blue Murder / Future Flash / Kick It Down / Watch Your Step / Take It All Away / Yeah Right / Race With The Devil / Emergency
Un big merci à Sylvain et à toute l'équipe d'Underground Investigation pour cette super soirée placée sous le signe d'un Metal / Hard Rock 100% old school... Rendez-vous l'année prochaine...
Report & photos : Nono666
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Par Nono666 le 9 Octobre 2013 à 00:44
REGARDE LES HOMMES TOMBER / LOVE SEX MACHINE / HAST
Lille - Biplan - 28 Septembre 2013
Pour aller à un concert au Biplan, il faut avoir vraiment envie. D'abord, il faut savoir que ça commence invariablement à une heure indue (22h, normalement je dors à cette heure là, après une tisane sous mon plaid. Non, mais bon, sachant que les autres concerts commencent plus tôt... Mais ils ont des contraintes que je peux comprendre), ensuite, alors qu'on a réussi à se bouger, dans un sursaut de motivation, il faut affronter le plafond beaucoup trop bas, et le hall d'entrée faisant office de salle fumeur pour pas embêter la voisine… Mais bon, c'est facile de râler, alors que l'endroit est tout de même très prisé, vu que malgré (encore une fois) un bon nombre de trucs à faire ce soir là sur Lille et ses envrions, les entrées ont affiché complet.
Quitte à commencer à 22h, pourquoi pas commencer en retard… C'est HAST qui ouvre les hostilités. Qualifiés de Black n'roll, ce groupe (sans bassiste) que j'avais déjà vu au Midland, bénéficie cette fois d'une bien meilleure sonorisation et délivre un set énergique et très travaillé. Ils commencent par une intro un peu atmo (oui c'est un mot que j'utilise à toutes les sauces, dès que c'est pas “brutal” ce sera “atmo”, c'est comme ça, merci, bonne nuit) et enchaine sur les chapeaux de roues (intermède philo-débile : les roues ont-elles des chapeaux ? Vous avez une heure). Le deuxième morceau débute par un sample extrait de Fight Club et comme nous sommes dans une cave… Et bien… Vous avez vus Fight Club je vais pas vous faire un dessin, c'est on ne peut plus approprié comme référence, non ? Fumigènes, chanteur survolté... La cave du Biplan est pleine à craquer et le public réagit à la fin du deuxième morceau en demandant plus de son sur la deuxième guitare, on peut dire que ce sont des balances à rebours conviviales. Max de HUMAN JAIL rejoindra le groupe le temps d'un titre. Le moins que l'on puisse dire c'est que le public est réceptif. Le dernier morceau du set sonne un peu "viking" (“le temps des guerriers”, donc bon ...), et le chanteur précise que ce sera le premier morceau de l'album qui sortira bientôt, "reste plus que la pochette à faire" : affaire à suivre donc ! Un set qui m'a surprise par sa longueur pour une première partie mais une bien bonne mise en train quoi qu'il en soit ! Bravo !
Set list : Intro / Unfolding / Projet 4 / Hate Hours / Evangile / Green Back Fire / Projet 8 / Projet 1 / Le Temps des Guerriers
C'est maintenant au tour de LOVE SEX MACHINE, groupe lillois de “Slugecore erotico-sataniste”. Dès les balances la couleur est donnée, et ça relèvera plus du SUNN O))) "rythmé" que d'un "erotico-satanisme" qui fait bien sur le papier (et dans les titres des chansons, mais comment écouter les paroles quand la voix est noyée sous les guitares ultra saturées ?). Les musiciens sont à fond, ça joue fort, ça fait vibrer mes dents, mais le chant n'est pas assez audible. Quelques variations sont toutefois perceptibles, entre cri grave ou aigu. Visiblement, il y a des fans dans le public : il parait que Lille a un public Sludge (entendu dans un concert de Grind avec un public resté très timoré), la preuve en est donnée. Si la salle semble moins remplie qu'au début du concert, le public est plus compact, et si la musique de LOVE SEX MACHINE semble un peu monotone, on peut dire que les amateurs de gros son qui griffe les tympans auront gagné leur soirée, avec un son lourd, puissant, écrasant, qui en met plein la tronche. Bizarrement, fan de ADMIRAL ANGRY, je n'ai été que moyennement convaincue (mais l'album lui, est à écouter), peut être les conditions d'écoute ?
Après une courte pause (mais le set de LOVE SEX MACHINE n'était pas bien long non plus, il faut dire qu'il se fait franchement tard) REGARDE LES HOMMES TOMBER entre sur scène. Le premier morceau est entièrement instrumental. Gare aux épileptiques ! Il fait noir, hormis plein de lumière blanche stroboscopique. Le public est vraiment de plus en plus aglutiné. Les balances ont été faites mais les musiciens demandent plus de retour. Le chant est peu audible, mais le son est massif, puissant, ça mélange Sludge, et Post Hardcore. Résultat de cette addition ? (NB : le son de REGARDE LES HOMMES TOMBER ne se résume pas à ça, c'est bien plus riche, donc plus difficile à définir, et tant mieux !) Le public est totalement conquis. Si la lumière stroboscopique ne permet absolument pas de faire des photos, je trouve l'effet esthétique superbe, et ça colle parfaitement à l'ambiance : on a l'impression d'un story board en noir et blanc qui se déroule à moins de 25 images/seconde. Simple affaire de goûts, on va dire. Le set va crescendo, il avait commencé presque en douceur, mais nous aurons droit à une avalanche d'énergie et de bonne grosse puissance. C'est là que je regrette de les avoir malheureusement loupés au Hellfest, et même si le Biplan n'est pas forcément la salle la plus appropriée pour apprécier pleinement ce concert, la session de rattrapage est faite !
Pour info, voilà ce que ça donnait à peu près, parce que pour être fidèle, il aurait fallu mettre une photo toute noire (et j'en ai) !
Conclusion : même en étant loin de l'état d'enthousiasme normalement provoqué par la perspective d'un concert (heure tardive, retard), il faut avouer que les groupes ont assuré un concert monumental qui a visiblement satisfait le public. Bravo !
Un grand merci à Fat Noise Gigs (Guillaume et Merry) pour l'accréditation, et à Phénix de l'avoir demandée. Merci aussi à l'équipe du Biplan, et bien sûr aux groupes qui ont donné toute sa dimension à cette soirée Post/Sludge.
Report & Photos : Nastassja
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Par Nono666 le 9 Octobre 2013 à 00:26
DIAMOND HEAD / MECHADETH / THE BEST OF METALLICA
Chez Paulette - Pagney Derrière Barine - 27 Septembre 2013
Deuxième venue en un an pour les Anglais de DIAMOND HEAD après un concert au Sonisphere il y a 2 ans, voilà un groupe qui rattrape son retard en termes de présence dans l’est de la France. Dans ce cas là, toujours la même question, le public aura-t-il encore faim de DIAMOND HEAD ? Très vite les derniers doutes s’envolent, si ce n’est pas encore l’affluence des grands soirs, la salle est honnêtement garnie et ce dès THE BEST OF METALLICA, un groupe de reprises des Four Horsemen, vous vous en seriez douté, tout comme l’an passé dans cette même salle. Ce groupe se concentre sur les 4 premiers albums des gars de San Francisco, ce qui signifie que ce sont pour eux là les meilleurs albums du groupe, un avis que bon nombre partage certainement et c’est sans surprise qu’"Ecstasy Of Gold" retenti dans la sono de la salle avant que "The Four Horsemen" nous soit jeté à la face. Tout de suite, le groupe montre une forte présence, une bonne énergie même si l’interprétation manque un peu de vie, un comble étant donné la puissance scénique dégagée par le groupe. En fait, on comprend assez vite que la paire de guitariste n’est pas très à l’aise avec certaines parties et cela s’entend ("Master Of Puppets" et son break central ou "One" dont le chant s’avère compliqué). Toutefois, avec "Creeping Death" et "Blackend" furieusement envoyés, on reste sur une très bonne impression sur les intentions de ce groupe qui aura enchainé 6 titres ne permettant pas vraiment de se reposer pour les musiciens, l’intensité de "For Whom The Bell Tolls" est bien retranscrite là où beaucoup la rende assez plate.
Setlist : The Four Horsemen / For Whom The Bell Tolls / Master Of Puppets / One / Creeping Death / Blackend
Le public semble avoir apprécié ce tour de chauffe et il en sera de même pour MECHADETH, un groupe de reprises de… MEGADETH. Composé de 2 musiciens de KRYZEES, dont le guitariste qui nous régale avec les solos de Marty FRIEDMAN par exemple, impeccablement interprétés, excusez du peu ! Il faut dire que le son est un peu meilleur que pour le groupe précédent, l’équilibre entre les deux guitares étant un peu meilleur. Lorsque le groupe monte sur scène nous apprenons un fait historique passé sous silence jusqu’à aujourd’hui, MEGADETH et METALLICA aurait partagé le même batteur ! C’est ce que l’on pourrait comprendre lorsque l’on aperçoit l’imposante chevelure (non Morbid S, ce n’est pas de la jalousie par rapport à mon crâne dégarni) du batteur de THE BEST OF METALLICA de nouveau derrière les fûts pour ce concert parfaitement maitrisé. D’ailleurs, on relèvera que le jeu de batterie est vraiment différent entre les deux groupes sans parler de la technique des batteurs. "Wake Up Dead", "Hangar 18", "Symphony Of Destruction" ou "Holy Wars", les classiques défilent avec beaucoup de maitrise pour un show sans faille même si l’enchainement entre les morceaux souffrent peut être d’un peu de longueur, mais ce n’est pas bien grave. Bravo messieurs pour cette toute petite heure de Speed Heavy/Thrash Metal.
Setlist : Wake Up Dead / Hangar 18 / Sweating Bullets / My Darkest Hour / Symphony Of Destruction / Holy Wars
Les lumières s’éteignent, une musique d’introduction averti les retardataires encore au bar, DIAMOND HEAD arrive et va très vite mettre le public dans sa poche même si, avouons le, ce n’était pas une mission bien compliqué car dès "Play It Loud" aux bases bien Hard Rock, le public est déjà dressé sur la pédale d’accélérateur, ce qui aura pour effet de booster un groupe qui n’en demandait pas tant. Nick TART semble un peu malade mais se démène plutôt bien considérant le devant de la scène (les retours inclus) comme son espace préféré.Avec une setlist légèrement différente de l’an passé, et ce sans nouvel album, on apprécie l’attention du groupe sachant que des incontournables ne peuvent pas être passés sous silence et dans ce domaine c’est "The Prince" qui déclenche les premiers circle-pits alors que le headbanging faisait déjà rage dans tous les rangs. DIAMOND HEAD joue de façon plus sombre et plus Heavy que l’an passé, où alors c’est le son qui est meilleur, toujours est-il que "Am I Evil ?" fini d’achever un public (et le batteur Karl WILCOX) aux anges mais qui en prendrait bien une dernière quand même et c’est un vrai rappel (et non un simulacre) auquel nous avons droit, l’habituel "Helpless/Lightning The Nations" balancé dans une version particulièrement Heavy presque Thrash qui nous rappelle d’où viennent certaines influences de METALLICA et MEGADETH mis à l’honneur plus tôt. Les éternelles grimaces du bassiste, la proximité de Nick TART qui s’efforce de marmonner quelques mots de français et répétant tout ce que le public lui dit (y compris ‘Toul les boules’ presque classe dans la bouche du chanteur), un bucheron en guise de batteur, voilà un groupe qui sait encore envoyer le bois à un public sachant donner du répondant, bref, une très bonne soirée à mettre l’actif de Raising Hell Music.
Une nouvelle fois DIAMOND HEAD a convaincu et a bien rappelé qu’il n’était pas un groupe vivant à l’ombre des reprises faites par METALLICA même si ces derniers sont inévitables, on attend maintenant un nouvel album pour confirmer la bonne forme actuelle de ce combo peut être un peu trop soft pour les Thrashers et trop brutal pour les Hard Rockers mais c’est aussi là sa force. 1h15 de show, cela peut paraitre court mais étant donné l’intensité de ce dernier on privilégie sans problème la qualité à la quantité.
Setlist : Play It Loud / Feel No Pain / Dead Reckoning / Come Alive / To Heaven From Hell / Heat Of The Night / Shout Out The Lights / It’s Electric / Give It To Me / Sucking My Love / The Prince / Am I Evil ? / Encore : Helpless/Lightning
Report & Photos : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 28 Septembre 2013 à 15:29
ORPHANED LAND + KLONE + THE MARS CHRONICLES
Lille - Splendid - 21 Septembre 2013
Avec moult concerts à voir ce samedi 21 septembre dans la métropole lilloise, c'est non sans crise de FOMO (néologisme : Fear of missing out, la peur de louper un truc quoi) qu'il a fallu choisir. ORPHANED LAND accompagné de KLONE et THE MARS CHRONICLES, une bien belle affiche ma foiQuand on sait qu'à quelques rues de là se produisait OBSZÖN GESCHÖPF, encore quelques rues plus loin se tenait la release party de l'album d'ERRATA, et qu'à Rexpoede, c'était "Le Metal à la Campagne" qui prenait ses quartiers, il y en avait vraiment pour tous les goûts et ce qui est sûr, c'est que la saison des concerts est de retour ! Pour cause de problèmes administratifs, le groupe BILOCATE rejoindra la tournée plus tard, sur les dates allemandes. Avec des doutes sur l'heure à laquelle doit/devait commencer le concert (puisqu'annulation il y a, ainsi que diverses informations fournies avec plus ou mojns d'exactitude par monsieur Internet), c'est plutôt vers 20h que THE MARS CHRONICLES entre sur scène.
THE MARS CHRONICLES, groupe français formé en janvier 2012 (mais déjà en tournée aux côtés de KLONE et ORPHANED LAND, CQFD), a de quoi nous interloquer (vais-je gagner le concours des verbes à quatre syllabes ?) : le nom du groupe vient (obligatoirement, sinon c'est quand même un sacré coup de pas de bol non ?) de Ray Bradbury et ses Martian Chronicles, tous les musiciens sont vétus de blanc, et leurs regards sont... disons... On a la nette impression que leurs yeux sont tout noirs (allez jeter un oeil à leur clip pour le morceau "Constant Show", ça fait vraiment bizarre). Déjà, pour la mise en scène, c'est fait. Le groupe ne s'arrête pas à ça, puisque THE MARS CHRONICLES nous délivre un set énergique et surprenant (toute néophyte que je suis), avec un son puissant ("Abyss") et des ruptures rythmiques à souhaits. C'est très carré, et le chant clair est très bien maîtrisé. Le seul bémol : ça semble un peu répétitif, mais avec un set somme toute assez court, on n'a pas forcément le temps de capter le public. D'ailleurs, les métalleux lillois semblent arriver au compte goutte.
Setlist : Intro live / Constant Show / Abyss / Transcending The Stone / Scars Of Age / Hell Is Born
Le temps de s'humidifier le gosier et de s'administrer la dose réglementaire de nicotine pour être au top de la concentration (autant qu'un élève de CP qui essaye de faire correctement un "W" majuscule), et c'est au tour de KLONE (raison première de ma présence) d'entrer sur la scène du Splendid. Si les retardataires sont enfins arrivés, c'est encore loin d'être salle comble, mais ça n'empêche pas le public d'être enthousiaste. Vus il y a maintenant quelques mois (que le temps passe vite, comme disent les vieux) sur la scène du Triel Open Air, c'est une autre ambiance, un son bien mieux géré, mais un groupe égal à lui même : de leur part, on n'attend rien d'autre qu'un excellent set. Comme pour THE MARS CHRONICLES, la batterie est un peu trop mise en avant. Au fait, j'oubliais (ça fait sérieux ça, c'est clair...) mais KLONE a dû faire appel à deux remplaçants pour cette tournée, donc on retrouve le batteur de THE MARS CHRONICLES derrière les fûts (Morgan Berthet, également batteur de MYRATH et ex-ETHS) et à la basse, c'est Julian Gretz de DWAIL qui assure l'intérim (on s'entr'aide dans la Klonosphère). Si au Triel la mise en scène était inexistante, cette fois les jeux de lumières sont bel et bien là, et très beaux à voir (comme les techniciens du Splendid savent si bien le faire, d'ailleurs) mais avec ou sans de toute manière c'est la musique qui prend le dessus. Un concert sans accros pour KLONE (hormis une basse qui tombe à la fin d'"Into The void", dans l'euphorie peut être ?), qui s'achève sur le duo gagnant "The Dreamer's Hideaway" et "Army Of Me". Encore une fois le set est court, mais il est déjà 21h30 et la salle ferme ses portes à 23h, on fera avec.
Setlist : The Eye Of Needle Pt 2 / Give Up The Rest / Into The Void / All Seeing Eye / Rocket Smoke / The Dreamer's Hideaway / Army Of Me
Petite brève de concert :
Monsieur de la sécurité : "Si vous sortez vous ne pouvez plus re-rentrer..."
Monsieur qui part : "C'est bon, j'ai vu les groupes que je voulais voir."
C'est un concept sympa ça, d'aller voir un concert sans vouloir voir la tête d'affiche.
Je n'avais jamais vu ORPHANED LAND, mais quand on me dit que je vais voir Jésus sur scène, j'ai quand même une certaine impatience, parce que Jésus, c'est quand même pas n'importe quel connard qu'on croise sur la Grand Place tous les jours ! (Excusez-moi, je me reconcentre). J'avais remarqué quelques personnes scotchées à la barrière depuis le début des concerts, à croire que les fans d'ORPHANED LAND sont dépourvus de vessie, heureusement pour eux, car lorsque le set débute, ils sont encore à leur place, et la salle s'est remplie (hormis les déserteurs de têtes d'affiche), sans pour autant être pleine à craquer. De l'avis égoïste d'une personne du public qui aime avoir un peu d'espace pour respirer, j'aurai tendance à dire "tant mieux", mais ce n'est sans doute pas l'avis des groupes et organisateurs. Le week end est chargé (cf début, tout en haut) et il a fallu faire des choix... ORPHANED LAND sur scène, c'est à la fois pour les yeux et les oreilles. Le groupe emblématique du Metal oriental va jouer en grande partie des morceaux de son nouvel album, All Is One, mais ne délaissera pas pour autant la partie antérieure de sa discographie.Avec un Kobi en djellaba, chapelets autour des mains et pieds nus, l'ambiance "world music" était là, et je dois dire que le mélange est bien opéré entre musique orientale et musique Metal (même si certains préfèreront soit tout l'un soit tout l'autre, évidemment). Le chant est terriblement bien exécuté, et les morceaux s'enchaînent avec quelques intermèdes dédiés à l'expression des convictions du groupe. ORPHANED LAND ne commencera donc pas la chanson "Brother" sans que Kobi ait parlé de sa manière de voir l'amitié entre les peuples, qui ne doit pas voir les différences de politique ou de religion interférer. Côté mise en scène, les lumières sont superbes, et des vidéos sont projetées sur l'écran en arrière de la scène. Les samples sont nombreux (bah oui, normal), mais ne parasitent pas la performance du groupe, qui est toujours mise en avant. Une autre séquence émotion (sans raillerie, je précise), lorsqu'au moment de la chanson "Children" Kobi prend la parole pour parler du conflit en Syrie (la chanson est dédiée aux enfants de Syrie) : "People are killed because of bomb and fire, for a stupid war. Even if Israel and Syria are enemies, we are brothers".
Setlist : Through Fire And Water / All Is One / Barakah / The Kiss of Babylon (The Sins) / The Simple Man / Brother / Birth Of The Three (The Unification) / Olat Ha'tamid / Let The Truce Be Known / Sapari / Children / Ocean Land (The Revelation) / El Meod Na'ala / Ya Benaye / In Thy Never - Ending Way / Rappel : The Beloved's Cry / Norra el Norra (Entering The Ark) / Ornaments Of Gold
Du point de vue "non initié", le concert d'ORPHANED LAND relève de la bonne surprise, sur beaucoup d'aspects : la mise en scène, l'engagement des musiciens, la performance (un set très long, mais sans accros), un style difficile à classifier qui a parfois quelques côtés "variété" mais qui détonne tellement avec d'autres franges de la famille "Metal" que c'en est étonnant.
Aucun regret au final ! J'en ai oublié le "FOMO".
Une bien belle manière de marquer la reprise ! Des remerciements tout plein à Bruno, Marion (Klonosphère) et Guillaume (Klone) pour l'accréditation, à l'équipe du Splendid, au public lillois et aux groupes qui ont donné là un très bon concert, et qui augure le meilleur pour le reste de leur tournée conjointe.
Report & Photos : Nastassja
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Par Nono666 le 27 Septembre 2013 à 13:25
RAISMES FEST 2013
Raismes - Chateau de la Princesse d'Aremberg - 14 Septembre 2013
Quinzième édition pour le RAISMES FEST qui année après année nous propose des affiches toujours aussi intéressantes... Le succés remporté l'année dernière pour son retour, après une année noire avec l'annulation de l'édition 2011, a semble-t'il reboosté les troupes... cette équipe de passionnés nous a encore une fois concocté une programmation du tonnerre avec des groupes tels que BUKOWSKI, AUDREY HORNE, la légende du Prog PENDRAGON ou les mythiques Y&T... Récit d'une journée explosive...
Suite à l'annulation des valenciennois d'OUTBREAKER qui devaient ouvrir le festival sur la scène "découvertes", c'est non pas à 11h00 comme prévu initialement mais à 11h30 que démarrent les hostilités. C'est EMERALD plays THIN LIZZY qui, comme son nom l'indique, est un tribute band à THIN LIZZY, qui a la lourde tâche de nous mettre dans l'ambiance de ce 15ème RAISMES FEST et de chauffer un public encore bien clairsemé en ce début de journée. EMERALD enchaine les classiques, tous repris très fidèlement, on a même parfois l'impression d'entendre le mulatre Irlandais, tant le timbre d'Emeric se rapproche de celui de la légende Phil Lynott. Le public se régale de ces "Jailbreak", "The Boys Are Back In Town", "Whiskey In The Jar" et autres "Black Rose", tous interprétés à la perfection... Excellente introduction à cette journée placé sous le signe du Hard Rock et du Metal.
Setlist : Are You Ready / Emerald / Jailbreak / Cold Sweat / The Boys Are Back In Town / Whiskey In The Jar / Black Rose
Premier détour par la scène "découvertes" pour y retrouver NOISE EMISSION CONTROL, combo Douaisien que nous avions eu l'occasion de découvrir lors de l'édition 2012 des METALLURGICALES de Denain, qui va nous délivrer un set hyper energique, un peu normal me direz vous quand on sait que le groupe qualifie lui-même sa musique de "High Energy Rock", et pour le coup on peut dire que cette étiquette est loin d'être usurpée ; NOISE EMISSION CONTROL va nous délivrer une prestation survoltée faite d'un Metal enragé, de Punk et de Rock'n'Roll, un cocktail détonnant au moins aussi puissant que le viagra !
MYRATH ayant du annuler sa participation faute de visas valides, c'est WILD DAWN qui les remplace au pied levé... Allons nous perdre au change ? Je ne pense pas ! Si les orléanais sont loin du Prog Metal oriental des Tunisiens, ils vont nous offrir un set hyper efficace où l'énergie tient une place importante... si le set est court, il n'en est pas moins intense et l'on apprécie ces 40 minutes d'un Heavy Rock'n'Roll pêchu qui verront, comme à son habitude, Romain (guitare) venir exécuter un solo au milieu du public. A quelques jours de la sortie de son nouvel album, Pay Your Dues, attendu courant octobre, WILD DAWN confirme son statut de petit groupe qui monte...
Setlist : Bitter Mind / Now Or Never / Plague Of The 21st Century / Back On Track / My Own Worst Ennemy / Better Days / I've Got The Rock
Groupe quelque peu atypique sur l'affiche de ce RAISMES FEST, LES LOQUES A TERRE est un cover band qui donne dans des reprises Pop/Rock assaisonnées à sa sauce... Si je n'ai pas reconnu grand chose parmi les morceaux qu'ils ont interprété, tout juste me semble-t-il avoir détecté un titre de BJORK... On ne pourra toutefois pas enlever à ce groupe une belle énergie et une vocaliste vraiment douée dans son domaine.
Encore peu connus en France, les Espagnols d'ELDORADO font partie de ce revival 70's très en vogue ces derniers temps. Dès le début de leur set, les Madrilènes nous convient à emprunter leur machine à remonter le temps direction les seventies, leur "vintage Rock" plein de feeling est un pur régal pour les oreilles du public. Le groupe maitrise son sujet à la perfection, la sensation d'avoir fait un bond d'une quarantaine d'années dans le passé est là, l'illusion est parfaite... Un set extrèmement plaisant qui a visiblement conquis le public nordiste qui réserve un bel accueil aux Espagnols. Il ne fait aucun doute qu'aujourd'hui ELDORADO a gagné un bon nombre de fans Français.
Setlist : Mr. Saturn / Midnight Games / Falling, Falling / Somebody To Love (Jefferson Airplane cover) / Another Bright Sunday / The House Of The 7 Smokestacks / Helter Skelter (The Beatles cover)
Nous repartons ensuite en direction de la scène "découvertes" où ASYLUM PYRE s'apprête à se produire, mais quelques problèmes techniques empechent les Parisiens de faire la moindre balance, c'est donc à l'arrache que le groupe de Melodic Progressive Metal va débuter son concert axé sur le dernier album, Fifty Years Later. Sans se départir de sa bonne humeur, ASYLUM PYRE va nous délivrer un set plutôt correct vu des conditions quelque peu chaotiques qui ont précédé la prestation du groupe francilien, il faut dire qu'en plus d'être des musiciens de talent, ASYLUM PYRE dispose d'un solide atout en la personne de Chaos Heidi qui sait captiver l'auditoire avec un chant au registre diversifié et parfaitement maitrisé... toutefois on regrettera une prestation légèrement en deça de ce que le groupe est capable d'offrir... A revoir dans de meilleures conditions !
Setlist : Intro/Spirited Away / Will You Believe Me ? / Dead In Copenhagen / The Frozen Will / The Herd / These Trees
Première apparition Française pour ELVENKING qui, malgré une carrière déjà assez longue, n'était encore jamais venu rendre visite à ses fans Français, mais comme on dit : Mieux vaut tard que jamais ! Les Italiens semblent vouloir marquer les esprits, arrivant sur scène de manière théatrale, portant masques vénitiens blanc et vétus de capes noires avant de dévoiler un maquillage guerrier qui ne manquera pas d'évoquer les finlandais de TURISAS. Musicalement les transalpins nous emmènent dans leur univers, à la croisée du Power et du Folk Metal, qui malheureusement, et même si le groupe ne démérite pas, ne semble pas extasier outre mesure le public. Un rendez-vous manqué pour ELVENKING qui n'a pas vraiment su convaincre le public du RAISMES FEST.
Setlist : Intro / Trows Kind / I Am The Monster / Runereader / The Loser/To Oak Woods Bestowed / Pagan Purity / The Divided Heart / Through Wolf's Eyes / Neverending Nights/A Song For The People
C'est maintenant nos amis de GANG qui vont fouler les planches de la scène "découvertes"... Comment un groupe affichant plus de 20 ans de carrière derrière lui peut-il encore être considéré comme "découverte" ? Quoi qu'il en soit, il y a bien longtemps que pour votre serviteur ça n'en est plus une, croisé à maintes reprises sur des scènes champenoises, picardes ou nordistes. Un concert de GANG est toujours la garantie de passer un excellent moment où Heavy Metal old school et humour font bon ménage, et ce n'est pas encore aujourd'hui que les fismois vont me contredire, délivrant comme à leur habitude un set énergique privilégiant l'efficacité à toute autre sorte d'artifices... Ces gars sont des amoureux du Metal et ça se ressent dans leur jeu, on devine chez eux un vrai plaisir d'être sur scène et de partager un moment unique avec le public. Le groupe nous gratifiera d'une sympathique reprise du "Total Eclipse" d'IRON MAIDEN dédiée à Clive Burr et nous présentera un nouveau titre, "Chaos Or Glory", prévu pour faire partie de leur prochain album à paraitre en 2014.
Setlist : All The Fool Around / Never Enough / Believer/Betrayer / Total Eclipse (Iron Maiden cover) / Chaos Or Glory (nouveau titre) / Heavy Metal Fever
Si un groupe n'a eu aucun mal à s'attirer les faveurs du public, c'est bien BUKOWSKI qui, avec son Power Rock hautement énergique, va foutre le feu à la Main Stage et déclencher les premiers pogos. Difficile pour l'assemblée de résister à ce déluge de puissance qui s'abat sur Raismes, bienvenue dans la fosse aux lions, les frères Dottel sont déchainés, les guitares sont incisives et la batterie bastonne... BUKOWSKI nous balance uppercut sur uppercut et on en redemande, les Parisiens délivrent un set plus que solide qui, dès "Mysanthropia", va prendre le public à la gorge pour ne plus le lacher, et ce n'est pas les "Hard Times", "Hazardous Creatures" ou "Keep Your Head On" tirés du dernier album qui vont relacher la pression... Un franc succès pour les Parisiens qui ont littéralement retourné le RAISMES FEST !
Setlist : Mysanthropia / My Name Is Kozanowski / Pillbox / Hardtimes / The Midnight Son / Hazardous Creatures / Brothers Forever / Keep Your Head On / Car Crasher
Après l'excellente prestation de BUKOWSKI, nous partons à la découverte de KOMAH, et pour le coup, la scène "découvertes" porte relativemment bien son nom car je dois bien reconnaitre que même si les Belges ont déjà deux albums à leur actif, je n'avais encore jamais entendu parler d'eux. KOMAH nous propose un Death Metal d'excellente facture, groovy, agressif et moderne qui passe superbement en live. Le groupe nous offre un set rageur et puissant qui fera le bonheur de la frange la plus "extrême" du public. Sympathique découverte qui aura su convaincre une part non négligeable de l'auditoire.
Setlist : Intro / Destiny Written In Blood / One After The Other / Breaking Horns / New Life / A Humbling Experience / The King Of Raptors / The Birth
Si le temps était menaçant depuis l'ouverture du fest, c'est le set d'EVILE qu'a choisie la pluie pour s'inviter au programme de ce RAISMES FEST. Les plus courageux (les amateurs de Thrash) resteront massés devant la scène pendant que les autres iront se mettre à l'abri sous les tentes des différentes boutiques. Qu'à cela ne tienne, les Anglais ne se laissent pas démonter et vont délivrer un set dynamique et enthousiaste malgrè une pluie battante. On a souvent reproché à EVILE de marcher sur les platebandes de SLAYER et de METALLICA et ce n'est pas faux, les britanniques ne proposent certes rien d'original, mais est-ce pour autant un défaut ? Je ne pense pas, tout du moins pas en live où le groupe déverse sa rage à travers des compos terriblement efficaces et des prestations live fort énergiques... Au final, EVILE nous a offert une heure de Thrash old school incisif fort convaincant.
Setlist : Underworld / In Dreams Of Terror / Eternal Empire / Killer From The Deep / Cult / Thrasher / Head Of The Demon / Five Serpents Teeth / Enter The Grave / Infected Nation
C'est maintenant l'heure pour le combo Dieppois RICKY DOZEN de se produire sur la petite scène et de nous balancer son Hard/Heavy Rock pêchu et entrainant qui va rapidement leur permettre de se mettre le public dans la poche... Ce gang de furieux sait tenir une scène et n'a de leçon à recevoir de personne pour faire bouger le public via un set hyper énergique... Contrat rempli pour les Haut-Normands !
Si un groupe est attendu aujourd'hui, c'est bien AUDREY HORNE qui avec son dernier album Youngblood paru en débût d'année a fait forte impression, et c'est peu de le dire... Le groupe va d'ailleurs axer sa setlist sur cet opus qui sera joué dans sa quasi intégralité ce soir... Les cinq de Bergen ne vont pas décevoir, bien au contraire... Dès l'ouverture du set avec "Redemption Blues" les Norvégiens ne s'en laissent pas conter et se donnent à 200% pour conquérir le public du RAISMES FEST, ce qu'ils réussiront sans aucun mal vu l'accueil plus que chaleureux qui leur sera réservé. Toschie se révèle être un frontman d'exception, très remuant et n'hésitant pas à venir au contact du public... La paire de guitaristes constituée de Ice Dale (ENSLAVED) et Thomas Tofhagen (SAHG) fait, quant à elle, preuve d'une belle complicité, se montrant aussi incisif que précis. AUDREY HORNE exécute un show en tous points parfait qui saura séduire la grande majorité du public.
Setlist : Redemption Blues / Bridges And Anchors / Youngblood / Show And Tell / There Goes A Lady / Cards With The Devil / Pretty Little Sunshine / The King Is Dead / This Ends Here / Firehouse / Threshold / Blaze Of Ashes / Straight Into Your Grave
Place maintenant à JC JESS et à son Hard'n'Heavy somme toute plutôt classique. A défaut d'être original, l'ex-guitariste de NIGHTMARE nous offre néanmoins des compos solides qui font mouche, à l'image de ce "Broken Bones", morceau-titre du quatrième album des savoyards à paraitre dans les jours à venir. On sent que ces gars ont déjà une bonne expérience de la scène, délivrant avec une aisance certaine un set carré plutôt convaincant.
Setlist : Walk With Us / Crappy Day / Pissed Off / Broken Bones / Wake Of The Dead / Give Me More / Just On You
21h00... on approche tout doucement de la fin de ce 15ème RAISMES FEST, il est maintenant temps pour PENDRAGON d'investir la Main Stage pour 90 minutes d'un Rock Progressif somptueux. La nuit est maintenant tombé sur le chateau de la princesse d'Arenberg, ce qui va nous permettre de profiter au mieux d'un light show superbe mettant encore un peu plus en valeur une prestation qui touche au sublime. Nick Barrett, leader charismatique, et ses acolytes, en fins techniciens qu'ils sont, maitrisent leur art à la perfection, comment ne pas être enchanté par autant de finesse et de subtilité, par ce mélange d'ambiances tantôt planantes, tantôt majestueuses... et que dire de la magnifique voix du sieur Barrett si ce n'est qu'il se montre impérial du débût à la fin... PENDRAGON réalise là un excellent set qui, certes, aura sans doute laissé quelques métalleux purs et durs sur la touche mais qui aura néanmoins conquis un public de connaisseurs avide de sublimes mélodies... Nous aurons eu droit ce soir à du grand PENDRAGON, tout simplement !
Découverts via une pub pour la SNCF, les STICKY BOYS ont depuis su se forger une bonne petite réputation qui, à la vue du set que les Parisiens vont donner ce soir, est loin d'être usurpée. Le trio est survolté et ne se fait pas prier pour envoyer son Rock'n'Roll endiablé à la face d'un public qui ne demande que ça. Les BOYS n'ont rien à envier à de plus grosses pointures telles que AIRBOURNE ou AMERICAN DOG, ils se donnent à fond, headbanguant à tout va... ils font le show et vont une nouvelle fois enflammer le public avec une facilité impressionnante... Les STICKY BOYS remporteront, au final, un succés bien mérité !
Déjà présent il y a cinq ans lors de l'édition 2008, Y&T se voit aujourd'hui confier la tête d'affiche de cette quinzième édition, un statut de headliner grandement mérité quand on sait que la carrière des Américains avoisine maintenant les quarante ans et que des albums comme Earthshaker (1981), Black Tiger (1982) ou Mean Streak (1983) font figure d'incontournables au sein de la discographie des Californiens. Dès les premières notes de "Black Tiger" on sait que l'on va assister à un très bon concert de Hard Rock. Y&T aligne les classiques ("Black Tiger", "Mean Streak", le bluesy "Dirty Girl", le fantastique "Midnight In Tokyo"...) mais n'oublie pas de nous livrer quelques titres plus rarement joués comme "Open Fire" ou "Lipstick & Leather"... Dave Meniketti est en grande forme et impressionne tant vocalement que guitaristiquement, tout comme ses camarades qui se montrent tout aussi irréprochables durant ces 1h30 d'un Hard Rock de grande classe, exécuté à la perfection... "Forever" annoncera la fin d'un set en tous points parfait avant que Meniketti & co ne reviennent pour nous asséner un ultime rappel avec "Rescue Me"... Une bien belle façon de mettre un terme à cette édition 2013.
C'est ainsi que s'achève cette quinzième édition qui malheureusement offre un bilan mitigé dû à une affluence quelque peu restreinte cette année... Quoi qu'il en soit, un big merci à l'organisation... et rendez-vous l'année prochaine !
Report & Photos : Nono666
Ce report est dédié à la mémoire de notre ami Chris59 qui aurait du être parmi nous comme chaque année... R.I.P my friend !
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Par Nono666 le 17 Septembre 2013 à 13:27
METAL MEAN FESTIVAL
Mean - 17 Août 2013
Méan, un de ces innombrables petits patelins perdus en pleine campagne où il ne se passe, pour ainsi dire, jamais rien. Pourtant, c'est dans cette minuscule bourgade rurale et paisible que se déroule chaque année, depuis 2005, l'évènement Métal le plus extrême de tout le sud de la Belgique: le Metal Méan Festival. Bien que le fest ne brille pas par sa superficie, il a quand même eu l'honneur de faire passer sur sa scène quelques unes des plus illustres formations du Metal extrême comme MAYHEM, NILE, DESTRUCTION, GRAVE, BELPHEGOR, etc. et l'édition est loin d'être à la ramasse ! Je m'en vais vous conter cette journée classée sous le signe de la bière, du soleil et du brutal...
Tout commence le vendredi 16 août lorsque je découvre le terrain de foot local transformé en terrain de camping. Les tentes sont encore peu nombreuses mais qu'importe. Il est bon de pouvoir se prélasser sur la pelouse avec quelques bières, quelques amis dans une ambiance bien plus zen que ce que l'on pourrait voir dans les gros festivals. Autre point fort de ce camping, la présence de douches (dans les vestiaires du club) gratuites pour ceux qui le souhaitent. En revanche, on regrettera amèrement la présence d'une seule et unique toilette chimique (sans verrou en plus !). Rien n'est parfait me direz vous...
Le lendemain matin, les Valkyries de Wagner annonncent aux festivaliers encore dans le gaz que du café chaud (et gratuit lui aussi) les attend à la buvette. Après quelques doses de caféine, il est temps de se rendre sur le site. On découvre alors un site assez petit, mais avec suffisamment de bars, nourriture et goodies pour contenter le public déjà nombreux un peu avant 11h pour le set du premier groupe de la journée: EXUVIATED. Ce jeune groupe est originaire de Marche-en-Famene (ville voisine) nous offre un Death Metal énergique, technique et bourrin à souhait. Malgré l'heure, le public est déjà bien présent et prendra une sacrée claque sur ce set carré et gonflé à bloc. C'est même peu 30 minutes au vu de la qualité d'exécution et du retour enthousiaste de l'audience. Bref, le réveil idéal !
Le soleil est au zénith lorsque monte sur scène le deuxième (et dernier) groupe belge de la programmation: SAILLE. On change de registre avec ce groupe montant de la scène nationale qui joue un Black sympho nordiste qu'on pourrait apparenter à du DARKENHOLD ou du GRAVEWORM, par exemple. Le show des Flamands sera tout aussi pro et carré que le précédent, certains extraits ont d'ailleurs été filmé pour une future vidéo. Le son aura été de bonne qualité et le groupe s'offrira même le luxe de faire venir une véritable violoniste sur scène plutôt que des samples. Le public s'est massé un peu plus devant la scène mais semble n'être qu'en partie receptif à ce set de 30 minutes qui ne décollera jamais vraiment. Un peu dommage, mais passons !
13h, on en a terminé avec les groupes du royaume de Philippe 1er pour voir arriver sur scène l'O.V.N.I musical de la journée : YEAR OF THE GOAT, from Sweden. Ici on laisse de côté le corpsepaint, les blast beat et le Growl pour un Heavy Metal occulte, sombre, au chant clair et au tempo relativement lent. Les mélodies sont savoureuses, le groupe est en forme et content de jouer chez nous et a su trouver son public dans cette masse compacte d'avides de sang et de tripes. Cependant, la majorité des festivaliers aura préféré le burger/bière plutôt que le concert des Suédois qui ne restera pas dans les annales du fest'.
Setlist : Angels' Necropolis / Spirits Of Fire / Voice Of A Dragon / A Circle Of Serpents / This Will Be Mine / Of Darkness/Thin Lines Of Broken Hopes
En revanche, lorsque DEGIAL déboule à 14h05, on se souvient à quel festival on est, et le public rentera à nouveau en masse pour le show tout en sang et en violence des Suédois (eux aussi). Leur Black Metal brutal et haineux fera mouche et me mettra la deuxième claque de la journée. Le groupe semble impatient d'en découdre, ne craindre personne et lancera les premiers mosh pits de la journée (il était temps). La qualité sonore sera tout aussi honorable que la prestation scénique et DEGIAL aura sûrement conquis de nouveaux fans en ce samedi d'été. A l'instar d'EXUVIATED, le show parut bien court et un ou deux morceaux supplémentaires auraient certainement été les bienvenus.
Setlist : Swarming / Serpent's Tide / Eye Of Burial Tempest / Chaos Chant / Death's Striking Wings / Temple Of Whirling Darkness
Il est maintenant 15h10 et les Suédois (encore ?!) de TRIBULATION entre en scène. Même si le groupe est défini comme étant un groupe de Death, rien de ce que j'ai vu durant ce set ne sonnait ni ne ressemblait à du Death. On aurait plutôt dit une espèce de Dark Metal atmosphérique et androgyne en pantalon hyper moulant. Le show fut énergique, mais pas tant que ça, le public resta, en majorité, de glace et les titres furent d'une longueur et d'une lenteur à la limite de l'ennui mortel sur la fin. Je resterai jusqu'à la fin par esprit professionnel, mais sinon, je n'aurais pas tenu 10 minutes (un chanson et demi quoi). Cela dit, je reconnais quand même deux qualités à ce concert : une qualité sonore quasi parfaite, et sa capacité à lancer des débats malgré lui (Mais de quel sexe est ce guitariste ???)
Setlist : When the Sky Is Black With Devils / Beyond The Horror / The Vampyre / Wanderer In The Outer Darkness / Rånda / Ultra Silvam / Apparitions
Bon allez, on oublie ce qu'on vient de voir parce que le lourd commence enfin à arriver. Il est 16h30 et les Californiens de DECREPIT BIRTH viennent balancer leur Death technique, lourd et brutal. Emmenés par l'énigmatique et charismatique ermite des bois appelé Bill Robinson, les Ricains enverront une purée monstrueuse qui en mettra plus d'un sur les genoux. Le chapiteau est pratiquement plein, la fosse est très agitée et on déguste morceaux après morceaux. Un déluge de brutalité entrecoupé de messages d'amour de Bill au public.
On enchaîne sans attendre avec des Australiens que l'on avait plus vu dans nos contrées depuis un petit bout de temps: DESTROYER 666 ! Alors eux, ... Comment dire ? ... Déception, grosse déception. Un show mou, trop linéaire, sans surprise, un son plutôt mauvais. Rien de bien transcendant, ma foi. Le groupe semblait pourtant de bonne volonté, content d'être là et de jouer devant le public belge, mais la mayonnaise n'a pas pris. 20 ans de carrière, ça use un homme, même le plus fort et le plus déterminé. Mais même avec les meilleures excuses du monde, je reste sur ma faim avec un concert aussi décevant venant d'un groupe de cette envergure.
Setlist : Rise Of The Predator / Damnation's Pride / A Breed Apart / Raped / I Am The Wargod (Ode To The Battle Slain) / Sons Of Perdition / Satan's Hammer / Savage Pitch / Black Magic (Slayer cover) / Black City - Black Fire
19h, les Anglais débarquent ! ANAAL NATHRAKH vient remonter le niveau avec le live le plus énergique, le plus fougueux, le plus couillu et le plus enragé de tout le festival. Dave Hunt est survolté, presque possédé par la rage. Le set mettra en avant le dernier album du groupe Vanitas sans délaisser les débuts. Cette vague déferlante de brutalité sonore mettra le site sans dessus dessous, et verra naître la fosse la plus déchaînée que Méan ait vu depuis longtemps ; à tel point que Hunt lui-même demande si tout va bien entre deux titres. Le staff sécu, lui, en revanche, me fera penser à une famille de surricates qu'on voit lever la tête pour guetter le danger. Finalement, à part quelques problèmes de feedbacks, THE show de cette édition 2013.
Setlist : In The Constellation Of The Black Widow / The Blood-Dimmed Tide / In Coelo Quies, Tout Finis Ici Bas / Of Fire, And Fucking Pigs / More Of Fire Than Blood / The Lucifer Effect / Between Shit And Piss We Are Born / Volenti Non Fit Iniuria / Forging Towards The Sunset / Submission Is For The Weak / Do Not Speak
Comme ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu un groupe suédois, on fait venir MARDUK. La fatigue commence à sérieusement se faire sentir dans les jambes et le dos, mais on tient bon. Et après coup, j'aurais très bien pu apprécier ce live assis avec une bonne bière. Moi qui m'attendait à une messe noire haineuse, colérique et terrifiante, je tombe sur un set relativement calme (pour du MARDUK), avec plus de mid-tempo qu'à l'accoutumée, des morceaux moins radicaux et percutants que d'habitude et je n'ai même pas eu droit à mon "Panzer Division Marduk" ! Moi qui ait attendu ça toute la journée, y a de quoi râler (n'en tirez aucune conclusion quant à mes idées politiques please XD).
Setlist : Serpent Sermon / Nowhere, No-One, Nothing / The Black... / Imago Mortis / Slay The Nazarene / Christraping Black Metal / With Satan And Victorious Weapons / Temple Of Decay / Azrael / Womb Of Perishableness / 502 / Wolves / Encore: Baptism By Fire
MARDUK quitte la scène et fait place au headliner du Metal Méan Festival 2013 : DYING FETUS, rien que ça ! Le début du show sera magistral. Les mosh pits repartent de plus belle et les surricates sont toujours aux aguets, mais je suis trop nase pour continuer. Je me serai pagé avant la moitié du set, mais je mettrais facilement ma main au feu que la suite du live des Américains fut un culte à la barbarie et à la brutalité pure et simple, comme on l'aime.
Bon ben voilà ! Metal Méan c'est fini pour cette année. Mais c'est un magnifique souvenir que j'emporte avec moi. Des concerts géniaux, un public rassemblé en masse, une ambiance bien cool et relax, des gens bien cools, eux aussi, rencontrés sur place et une météo clémente. Pour les quelques points négatifs, je dirais que le site devrait songer à s'agrandir. On avait un peu tendance à se marcher dessus sur la fin. Ah oui, et une seule toilette pour tout le camping, What The Fuck ?! En dehors de ça, nickel chrome cette édition 2013. Je le recommande à tous les gens qui liront ceci. Et un grand bravo et un très grand merci à toute l'équipe de l'orga qui fait un boulot monstre pour nous offrir le meilleur festival possible. See you the next year and stay brutal !
Report : Germain
Photos : Maïté
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Par Nono666 le 19 Août 2013 à 14:19
ALCATRAZ METAL FESTIVAL
Courtrai - 10 Août 2013
Pour sa sixième édition, le ALCATRAZ METAL FESTIVAL déménage à une quinzaine de kilometres de la frontière franco-Belge, passant de Deinze à Courtrai, ce qui est fort appréciable pour les français qui souhaitent se rendre à ce rendez-vous metallique ma foi fort sympathique. Un site facile d'accés (proximité de l'autoroute E17), fort bien aménagé et, chose agréable, le soleil est au rendez-vous pour cette première édition "open air", voilà une journée qui s'annonce sous les meilleurs auspices...
C'est à 11h00 que FOZZY investit la scène avec la lourde tâche d'ouvrir cette édition 2013 du ALCATRAZ METAL FESTIVAL, s'il est encore tôt, le public est déjà au rendez-vous et commence à se masser devant la scène pour soutenir le combo ricain à la tête duquel on retrouve le catcheur de la WWE Chris Jericho accompagné d'ex-membres de STUCK MOJO. Si sur album le mélange de Heavy Metal et de Hard Rock pratiqué par le groupe n'a rien de vraiment extraordinaire, il faut bien reconnaitre qu'en condition live ça passe plutôt pas mal, FOZZY délivre un set carré et énergique qui remplit parfaitement son rôle, à savoir chauffer le public et nous plonger dans l'ambiance métallique qui va être de mise tout au long de la journée.
C'est ensuite le mythique combo britannique SATAN qui prend le relais pour nous asséner une belle leçon de Heavy Metal 100% NWOBHM... Si le groupe, tout au long de sa carrière, a connu différentes incarnations, c'est sous son line-up dit "classique", celui présent sur l'album Court In The Act (1983), qu'il est revenu aux affaires en 2011. La setlist s'articule entre titres du cultissime album sorti il y a 30 ans et extraits du très bon Life Sentence publié en avril dernier. Les musiciens sont bien en place, la paire de guitaristes, Steve Ramsey et Russ Tippins, est particulièrement affutée, tout comme Brian Ross qui est encore capable de surprendre son monde, le vocaliste n'a rien perdu de son charisme d'antan et se montre en grande forme vocale... Au final, ces vétérans de la scène Heavy Metal nous ont délivré un set efficace et plaisant qui, à n'en point douter, a su faire le bonheur des connaisseurs présents !
Setlist : Into the Fire (Intro) / Trial By Fire / Time To Die / Blades Of Steel / Twenty Twenty Five / No Turning Back / Break Free / Oppression / Cénotaph / Incantations / Siege Mentality / Alone In The Dock
Il est temps maintenant pour les Américains de VICIOUS RUMORS d'investir la scène, Geoff Thorpe et sa bande participent aujourd'hui pour la seconde fois au ALCATRAZ METAL FEST après une première venue en 2011. Ils vont encore une fois nous abreuver de leur Heavy/Thrash puissant, dès le début de set l'accent est mis sur l'album Digital Dictator (1988) avec pas moins de 6 titres à en être extrait, le début de carrière des Américains sera d'ailleurs particulièrement représenté aujourd'hui avec des emprunts aux quatre premiers opus du combo, pour le reste le groupe piochera dans ses deux derniers albums Razorback Killers (2011) et le petit dernier Electric Punishment avec notamment les efficaces "I Am The Gun", "Electric Punishment" et, en fin de set, "Together We Unite". Un set qui, à la surprise générale, se verra rallongé de 15 minutes, passant de une heure prévu à une heure quinze...
Setlist : Replicant / Digital Dictator / Minute To Kill / Towns On Fire / Lady Took A Chance / Worlds And Machines / Down To The Temple / Hellraiser / Mastermind / I Am The Gun / Electric Punishment / Murderball / Let The Garden Burn / Don't Wait For Me / Soldiers Of The Night / Abandoned / Together We Unite
C'est après la fin du concert de VICIOUS RUMORS que nous comprendrons le pourquoi de ces 15 minutes de set supplémentaires, quand un membre de l'organisation s'emparera du micro, demandant au public de se rapprocher de la scène pour une annonce importante : c'est là que nous apprendrons le décés le matin même de Phil Baheux, batteur de CHANNEL ZERO, groupe qui était prévu à l'affiche un peu plus tard dans la journée, et de ce fait l'annulation du concert du groupe... s'en suivra une minute de silence à la mémoire de Phil, un moment d'émotion qui s'achèvera sous les applaudissements de l'assemblée...
DEATH ANGEL prend le relais avec son Thrash made in Bay Area, d'emblée le groupe met à l'honneur l'incontournable The Ultra-Violence avec l'interprétation du combo "Evil Priest"/"Voracious Souls", de quoi se mettre d'entrée de jeu les fans de la première heure dans la poche, le répertoire plus récent n'en est pas pour autant oublié et Relentless Retribution sera lui aussi fort bien représenté avec pas moins de 4 extraits joués. Les musiciens sont visiblement en grande forme et font preuve d'une belle énergie, DEATH ANGEL délivre une fort belle prestation et la reaction du public ne se fait pas attendre, ça slame, les circle pits se forment... Le temps de jeu des californiens étant lui aussi quelque peu rallongé, le groupe nous gratifiera d'une chouette reprise du "Heaven And Hell" de BLACK SABBATH dans une version assez musclée qui ravira un auditoire tout acquis à la cause des Américains... Il ne fait aucun doute que DEATH ANGEL a su convaincre le public du ALCATRAZ METAL FEST avec un des tout meilleur set de la journée.
Setlist : Evil Priest / Voracious Souls / I Chose The Sky / Buried Alive / Mistress Of Pain / Claws In So Deep / Truce / 3rd Floor / Relentless Revolution / Bored / Heaven And Hell (Black Sabbath cover) / The Ultra-Violence / Thrown To The Wolves
C'est après une attente qui semble interminable qu'EXODUS arrive enfin... Ces vétérans du Thrash, dont seul Tom Hunting ne subsiste aujourd'hui de la formation qui a enfanté le mythique Bonded By Blood, vont nous délivrer un set malheureusement désservi par un son quelque peu brouillon... Précisons qu'EXODUS ne joue pas sur son propre matériel, perdu à l'aéroport, mais sur le matériel de DEATH ANGEL et d'ANTHRAX qui ont dépanné le groupe afin que ce concert puisse bien avoir lieu. On sera donc indulgent... EXODUS démarre son set avec 2 extraits du dernier album Exhibit B, le groupe enchaine ensuite avec le classique "Piranha" que Rob Dukes dédiera à Phil Baheux, le public se déchaine, il faut dire que la seconde moitié de set ne sera composée que d'incontournables, jugez plutôt : "Fabulous Disaster", "A Lesson In Violence", "Bonded By Blood", l'ambiance est survoltée quand déboule la doublette "The Toxic Waltz" / "Strike Of The Beast" qui verra un furieux wall of death se former... Si EXODUS n'a pas forcément joué dans les meilleures conditions possibles, il n'en a pas moins délivrer un set intense qui aura tout de même comblé une bonne partie du public...
Setlist : The Ballad Of Leonard And Charles / Beyond The Pale / Piranha / Children Of A Worthless God / Blacklist / Fabulous Disaster / A Lesson In Violence / Bonded By Blood / The Toxic Waltz / Strike Of The Beast
En cette année 2013, DORO fête ses trente ans de carrière et nous offre ce soir une setlist équilibrée entre titres issus de sa carrière solo et morceaux de WARLOCK, et c'est d'ailleurs avec "I Rule The Ruins" et "Burning The Witches", tous deux issus de l'ére WARLOCK, que la Metal Queen ouvre les hostilités, comme toujours la belle se montre très proche de son public, n'hésitant jamais à communiquer avec celui-ci... On appréciera également des titres plus récents tels que "The Night Of The Warlock", "Raise Your Fist In The Air" ou "We Are The Metalheads"... La ballade "Für Immer" sera l'occasion de rendre hommage à Ronnie James Dio ainsi qu'à Phil Baheux. Nous aurons ensuite droit à une reprise du mythique "Breaking The Law" de JUDAS PRIEST avant que le set ne s'achève sur l'incontournable "All We Are", toujours un grand moment des concerts de DORO, et vu qu'il reste un peu de temps à disposition du groupe, c'est "Earthshaker Rock" qui viendra mettre un terme definitif au set de l'Allemande.
Setlist : I Rule The Ruins (Warlock) / Burning The Witches (Warlock) / Rock To Death / The Night Of The Warlock / Metal Racer (Warlock) / Raise Your Fist In The Air / Für Immer (Warlock) / We Are The Metalheads / Revenge / Breaking The Law (Judas Priest cover) / All We Are (Warlock) / Earthshaker Rock (Warlock)
Après avoir pris une claque monumentale lors de leur prestation aux METALLURGICALES de Denain l'année dernière, c'est avec une certaine impatience que j'attendais de retrouver ANTHRAX sur scène... D'emblée les Américains vont mettre tout le monde d'accord avec trois titres de l'album Among The Living : le morceau-titre, "Caught In A Mosh" et "Efilnikufesin (N.F.L.)" repris en choeur par un public plus que conquis. Un des moments forts du set sera incontestablement cette pépite qu'est "Deathrider" extrait du premier album Fistful Of Metal... Le groupe fait preuve d'un réel enthousiasme et ce n'est pas le remuant Joey Belladonna, en grande forme vocale, qui nous fera dire le contraire. Charlie Benante est remplacé par John Dete derrière les fûts et c'est dorénavant Jon Donais (SHADOWS FALL) qui tient la seconde guitare en remplacement de Rob Caggiano parti rejoindre VOLBEAT, quoi qu'il en soit, ANTHRAX se montre particulièrement impressionnant, les Thrashers New-Yorkais finiront de nous achever avec "Madhouse", "I Am The Law" et la reprise du "Antisocial" de TRUST... un set remarquable, absolument énorme, donné devant un public chaud comme la braise, que demander de plus ? Des concerts comme ça, on en redemande !!!
Setlist : Worship (Intro) / Among The Living / Caught In A Mosh / Efilnikufesin (N.F.L.) / In The End / Deathrider / Got The Time (Joe Jackson cover) / Fight 'Em 'Till You Can't / Indians / T.N.T. (AC/DC cover) / Madhouse / I Am The Law / Antisocial (Trust cover)
Dernière ligne droite et changement radical de style après une bonne partie de la journée consacrée au Thrash, c'est maintenant le Metal symphonique de NIGHTWISH qui résonne sur l'ALCATRAZ METAL FESTIVAL... Après l'intro "Crimson Tide", les musiciens font leur entrée sur scène et c'est "Dark Chest Of Wonders" qui démarre, Floor Jansen (ReVAMP, ex-AFTER FOREVER) entre sous les acclamations du public et il faut bien reconnaitre que la néerlandaise va réaliser aujourd'hui une bien belle prestation, son chant est envoutant, ses montées sont parfaitement maitrisées, elle atteindra la quasi perfection lors de l'interprétation du magnifique "Bless The Child"... Troy Donockley, véritable sixième membre du groupe, viendra quant à lui compléter la formation le temps de "I Want My Tears Back", "Nemo" et "Last Of The Wilds", trois titres qui, avec l'apport de flute ou de cornemuse, se voient doté d'une dimension "folk" bien agréable... En plus d'un lightshow somptueux, la pyrotechnie occupera une place importante du show des finlandais, projection de fumée, flammes et feux d'artifices seront de la partie ce soir pour un rendu absolument magnifique... Après le très bon "Song Of Myself", c'est "Last Ride Of The Day" qui viendra conclure un set qui nous aura finalement fait passer un excellent moment... On regrettera juste de ne pas avoir eu droit à un rappel pourtant réclamé par la foule et il nous faudra nous contenter d'un feu d'artifice qui viendra mettre un point final à une prestation réussie avant que ne résonne l'outro "Imaginaerum".
Setlist : Crimson Tide (intro) / Dark Chest Of Wonders / Wish I Had An Angel / She Is My Sin / Ghost River / Ever Dream / Storytime / I Want My Tears Back* / Nemo* / Last Of The Wilds* / Bless The Child / Romanticide / Amaranth / Ghost Love Score / Song Of Myself / Last Ride Of The Day / Imaginaerum (outro) --- *with Troy Donockley
Cette première édition "open air" du ALCATRAZ METAL FESTIVAL fut une vraie réussite, le public a répondu présent (environ 5000 personnes), dommage que le festival ait été endeuillé par le décés de Phil Baheux... On vous donne d'ores et déjà rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle édition qui s'annonce encore une fois fort intéressante puisque WASP et ARCH ENEMY y sont déjà confirmés...
Report & photos : Nono666
2 commentaires -
Par Nono666 le 3 Août 2013 à 16:54
GRASPOP METAL MEETING
Dimanche 30 juin 2013
Dessel (Belgique)
La vie vous impose ses propres priorités. Et même si cela fait parfois sourire les plus jeunes - qui n'y voient qu'une passion « feu de paille » mise de côté avec l'âge - on se voit petit à petit contraint de faire des choix. C'est ainsi que, par exemple, on en vient à n'assister qu'à une unique journée d'un festival qui propose pourtant une affiche très alléchante sur trois jours... Too Bad ! Ce petit brin de nostalgie passé, nous ne crachons pas dans la soupe et sommes heureux de nous rendre dans ce beau pays qu'est la Belgique afin de prendre part, le temps de quelques heures, à cet immense festival qu'est devenu le Graspop, sorte d'attrape-touristes version metal qui a bien changé depuis notre première incursion, en 2004. Pour illustrer cet état de faits, sachez que le prix du ticket pour une journée est à peine moins cher que le pass 3 jours il y a neuf ans !
Notre premier concert du jour se déroulera sous le Metal Dome, le plus petit chapiteau du festival. Celui-ci est cependant bien garni et je suis particulièrement curieux de voir ce que vaut RED FANG en live. Eh bien la réponse est simple : la même chose que sur album ! Un bon gros stoner énergique aux relents pop et doté d'un certain sens de l'humour. Seulement voilà, comme le laissait penser l'album Murder the Mountains, lorsque RED FANG joue des « tubes » de la trempe de "Hank Is Dead", "Wires" ou "Prehistoric Dog", le public est tellement enthousiaste (à raison, tant ces titres foutent le feu sur scène) que le reste du répertoire en souffre considérablement. Dommage ! Un bon concert néanmoins.
Il est temps de faire une première pause et d'aller se délester de quelques dizaines d'euros sous le Metal Market, dont l'entrée coûte un ticket boisson, soit 2,50 €. Où somme-nous, à Disneyland ? Depuis notre dernier passage sur le festival belge, en 2009, certaines modifications importantes ont vu le jour. L'une d'entre elles est la disparition des écrans géants dans les grands chapiteaux baptisés Marquee 1 et 2. A la place, on en trouve désormais un seul disposé, avec une sono, à quelques mètres de chaque chapiteau. Une bonne idée, à priori : si l'on est pas fan d'un groupe mais que l'on souhaite jeter un œil curieux sur sa prestation (en s'envoyant une Jupiler fraîche, par exemple !), on laisse ainsi la fosse libre à ceux qui aiment vraiment. Là où le bât blesse, c'est lorsque des hordes de metalheads bien inspirés s'installent par terre, devant lesdits écrans, et bloquent carrément l'accès aux chapiteaux. Intelligence, quand tu nous tiens...C'est par ailleurs grâce à ce système d'écran que nous apprécions deux ou trois morceaux de GHOST, qui draine une imposante foule sous la tente n°1. Incroyable de constater le succès de ce groupe auprès d'un public littéralement âgé de 7 à 77 ans, bien que le nombre de t-shirts à l'effigie du mystérieux combo suédois portés sur le site nous avait mis la puce à l’oreille. Et il faut bien admettre que, même si sa musique me laisse un peu de marbre en studio, sa performance scénique est plutôt captivante, si l'on excepte la gestuelle un brin trop théâtrale de son vocaliste, le célèbre Papa Emeritus.
Setlist : Infestissumam / Per Aspera ad Inferi / Con Clavi Con Dio / Elizabeth / Death Knell / Year Zero / Ghuleh/Zombie Queen / Ritual / Encore: Monstrance Clock
Retour sous le Metal Dome pour apprécier le gig de THE SWORD, qui va clairement se situer à l'opposé de celui de RED FANG, bien que les deux formations américaines pratiquent des styles « cousins ». THE SWORD propose une performance bien plus hypnotique et ambiancée, baignée de superbes lumières à dominantes bleues ou vertes selon les morceaux. La communication avec le public est réduite à son minimum et le groupe déploie un arsenal de riffs et de grooves à la fois prenants et entraînants, relevé d'un chant chaleureux au charme légèrement robotique. A l'évidence, une autre formation à découvrir sur scène, même si vous n'êtes pas particulièrement séduit par ses albums. Ce groupe qui, en schématisant, est une sorte de version moderne de BLACK SABBATH (dans ce qu'il a de plus rythmé), nous a mis une belle baffe !
Nous profitons de quelques minutes de répit pour apprécier (sur écran) le "Soldierhead" de NEWSTED balancé en deuxième position sur la setlist, et on se dit que ce morceau speedé est une très belle carte de visite pour ce nouveau groupe bâti autour de Jason Newted (basse & chant, ex-METALLICA). Lorsque nous repassons devant le Marquee 2, à la fin du set, Jason Newsted est en train de se mettre le public dans la poche avec une version bien brutale de "Whiplash" (METALLICA), titre sur lequel il brillait déjà au chant durant sa carrière avec le géant ricain. On en profite pour remarquer que nous avions vu juste : avec son répertoire certes pas inoubliable mais très efficace, Newsted prouve qu'il était bien plus qu'un frontman en herbe : un musicien expérimenté capable de porter un concert sur la base de son charisme et de son énergie.
Setlist : Heroic Dose / Soldierhead / ...As the Crow Flies / Godsnake / King Of The Underdogs / Long Time Dead / Twisted Tail Of The Comet / Skyscraper / Whiplash (Metallica cover)
Le concert d'IRON MAIDEN de ce soir est proche en bien des points de celui que vous a décrit Aymerick dans son report du Sonisphere d'Amnéville, trois semaines auparavant. Cependant j'aurais la dent moins dure que mon collègue envers Bruce Dickinson. Mais que voulez-vous, il faut bien que l'ami Painless compense sa désertion capillaire par une certaine amertume envers le vocaliste à la chevelure toujours aussi dense à 55 ans ! Je trouve personnellement que le fait que Dickinson court moins souvent en long et en large de l'immense scène ne lui donne que davantage de charisme, surtout vêtu de cette redingote qui colle à merveille au concept de Seventh Son.... De plus, la prestation de MAIDEN est plus dynamique qu'au Sonisphere, et Dickie de lâcher dès "Moonchild" ce cri aigu hallucinant qu'il réserve habituellement à "The Number Of The Beast" ou "Run To The Hills". Un show plus intense donc, même si les tempi sont effectivement ralentis (là aussi de façon moins flagrante qu'à Amnéville). Ceux qui ont décortiqué le DVD Maiden England '88 y verront certainement l'influence d'Adrian Smith, le membre du groupe qui a le plus pesté contre cette accélération systématique des morceaux en conditions live. Mais l'adrénaline, qu'est-ce qu'il en fait le père Smith, lui qui est certes le guitariste au style le plus « flamboyant » du groupe, mais aussi le membre le plus flegmatique ? Un bon concert donc, mais qui voit globalement IRON MAIDEN lutter avec son âge. Est-on en train d'assister au « début de la fin » de cette légende ? Non ! Car il y a encore de la marge avant d'assister à un show au rabais donné en roue libre par des musiciens qui ne sont là que dans le but d'entretenir leurs trains de vie douillets. Reste cette setlist plutôt à côté de la plaque, une mauvaise habitude chez le sextet british.
Setlist : Moonchild / Can I Play With Madness / The Prisoner / 2 Minutes To Midnight / Afraid To Shoot Strangers / The Trooper / The Number Of The Beast / Phantom Of The Opera / Run To The Hills / Wasted Years / Seventh Son Of A Seventh Son / The Clairvoyant / Fear Of The Dark / Iron Maiden / Encore: Churchill's Speech / Aces High / The Evil That Men Do / Running Free
Chose inhabituelle pour moi qui suis grand fan de MAIDEN depuis des siècles, je quitte la scène principale dans le but de me placer au plus près de celle du grand chapiteau baptisé Marquee 1. Car celle-ci va accueillir, d'ici une demi heure, une autre légende dont je suis un fervent supporter depuis des lustres : KING DIAMOND ! Ne cherchez donc aucune trace d'objectivité dans ce qui va suivre, il n'y en a pas ! Des grilles de cimetière barrent entièrement le devant de la scène pour un effet déjà vu en photo, mais bien plus saisissant en réalité (elles ne seront ôtées qu'au bout de quelques morceaux). Et c'est sur un terrifiant "The Candle" que déboule le King, sur fond du désormais célèbre décor façon château hanté, le tout complété de superbes lumières.Le public est tout de suite très démonstratif et chante très fort les « oh oh » du thème de ce morceau. Reflet magique d'une époque que je n'ai pas connu (je n'allais quand même pas commencer à sécher les cours dès le CP!) et qui a vu le chanteur danois enflammer les foules. Le son s'avère puissant et relativement clair d'entrée de jeu, et la setlist est plutôt équilibrée : un titre de chaque album, deux pour Abigail (1987) et Conspiracy (1989), et une impasse sur House Of God (2000), Abigail II: The Revenge (2002) et The Puppet Master (2003). Le groupe est très affûté, bien que Matt Thompson, qui demeure un batteur très compétent, n'atteigne pas l'intensité d'un Mikkey Dee par exemple. Les guitaristes Andy LaRoque et Mike Wead s'en donnent à cœur joie - notamment lors d'un instrumental de haute volée que je n'ai pas pu identifier - et le bassiste Hal Patino est presque effrayant, très charismatique. Le King chante bien, très bien même, mais ma mauvaise foi de fan m'interdit de penser ne serait-ce qu'un instant qu'il est aidé par une quelconque technologie ! Il est par contre acquis que le vocaliste est, depuis une décennie, soutenu par sa choriste (et épouse) Livia Zita même si cela s'entend assez peu ce soir. Ladite miss, « dissimulée » sur un côté de la scène, est d'ailleurs fort discrète, dommage ! Bien inutile en revanche que ce playback (sans micro cependant, comme pour montrer qu'il ne cherche à tromper personne) que nous joue King Diamond sur l'intro de "At The Graves". Nous avons ensuite droit à un petit florilège de morceaux extraits d'albums plus récents. Voilà qui est fort bienvenu, même si le choix de deux titres aussi atmosphériques qu' "Up from The Grave" (très acclamé... Je ne serais finalement pas le seul à avoir acheté The Graveyard en 1996 ?!) et "Shapes Of Black" (issu du médiocre dernier album en date, Give Me Your Soul... Please de 2007) peut sembler étrange, mais c'est là chipoter comme on dit. On retiendra surtout de cette partie du concert un fantastique "Voodoo" lors duquel l'actrice Jodi effectue une chorégraphie simulant une possession démoniaque et jette au public des regards hallucinés. Très franchement, j'avais toujours pensé, en voyant des photos live, que sa présence sur scène devait être assez anecdotique, alors qu'il n'en est rien, si l'on excepte l'utilisation de quelques accessoires au rabais (le masque de Grandma, le poupon sensé représenter le corps d'Abigail La'Fey, etc.).
Mais revenons au concert dont la dernière partie a de sérieuses allures d'apothéose. Le groupe y interprête le monumental et doomy "Eye Of The Witch", deux pépites du répertoire de MERCYFUL FATE dont un "Evil" bien brutal, et deux classiques issus d'Abigail. C'est donc sur un "Black Horsemen" définitif que s'achève le rêve éveillé, avec dix minutes d'avance sur l'horaire prévu. Dommage que le groupe n'en ai pas profité pour balancer un dernier "No Presents For Christmas", mais il faut dire que le show a été mené tambour battant. Un show qui aura été bien plus qu'un simple pèlerinage pour moi, et encore bien plus qu'une occasion de voir une légende avant qu'elle ne disparaisse. Ni plus, ni moins qu'un vrai bonheur de pouvoir constater que King Diamond, en dépit d'albums parfois inégaux, reste un performer hors normes, doté d'un groupe impeccable. Une véritable expérience capable de toucher n'importe-quel amateur de musiques extrêmes, pour peu qu'il ne soit pas réfractaire à ce côté grand-guignolesque.
Setlist : The Candle / Welcome Home / At The Graves / Up From The Grave / Voodoo / Dreams / Sleepless Nights / Shapes Of Black / Come To The Sabbath (MERCYFUL FATE) / Eye Of The Witch / The Family Ghost / Evil (MERCYFUL FATE) / Black HorsemenCette avance sur le planning me permet de voir le dernier morceau de TESTAMENT, un "Alone In The Dark" sur lequel Chuck Billy (chant), très démago, fait trop longuement participer le public. Il est par contre assez bizarre de voir la légende californienne se produire devant une foule très éparse, le chapiteau étant, à vue de nez, rempli pour un tiers de sa capacité, tout au plus. Une autre fois, peut-être !
Setlist : Rise Up / More Than Meets The Eye / The Preacher / The Haunting / Native Blood / True American Hate / Dark Roots Of Earth / Into The Pit / Practice What You Preach / The New Order / Over The Wall / Disciples Of The Watch / D.N.R. (Do Not Resuscitate) / 3 Days In Darkness / The Formation Of Damnation / Encore: Alone In The Dark
Il est temps de reprendre le chemin en sens inverse et de retrouver la dure réalité. Mais l'avantage, lorsque l'on est en terre belge, c'est que l'on peut se consoler en faisant quelques emplettes sur le chemin du retour, blurp !
Report : Morbid S.
Photos : Skynet.be
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Par Nono666 le 17 Juillet 2013 à 03:28
TRIEL OPEN AIR
Parc aux Etoiles - Triel-sur-Seine - 29 & 30 Juin 2013JOUR 1
Fin juin, l'été est enfin là (j'ai loué une moitié de cerveau à une aspirante présentatrice météo), et c'est après avoir gravit un chemin tortueux et escarpé que l'on accède au Parc aux Etoiles, à Triel-sur-Seine, et pas pour profiter de l'observatoire, mais pour assister au TRIEL OPEN AIR. Ce festival organisé par l'association Esprit Rock (également responsable du Warm Up) en est déjà à sa quatrième édition, et l'affiche de ce millésime est alléchante! Samedi 29 juin, il est un peu plus de 14 heures, et si la pelouse n'est pas noire de monde et que je loupe le début du set de PERVERT ASSHOLE (ce qui heureusement ne n’empêchera pas de voir son slip… Non, je suis pas surprise... Ou juste un peu...). Les quelques festivaliers déjà sur place sont enthousiastes et ça fait pas de mal à voir. Après désaltération et collecte des gobelets, parce qu'il faut tout de même respecter le rituel, c'est au tour de KOPPER 8 d'investir la scène du Triel (le vent est aussi de la partie, on voit les rideaux qui s'agitent, bientôt imités par les cheveux et le kilt de KopperTex, le chanteur. C'était l'intermède météo).
Le groupe KOPPER 8 propose un « Metal-Stoner-Southern-Thrash » (c'est pas moi qui le dit), que l'on peut traduire par « sévèrement burné ». Après les balances qui ont un peu duré, heureusement le son est vraiment très bon, très bien équilibré, et les musiciens sont motivés (« c'est mieux que le Hellfest » dixit KopperTex). Si le public n'est pas encore nombreux, on notera quelques personnes bien plus dopées que la moyenne. Les paroles sont en français, il est donc regrettable qu'elles soient difficilement perceptibles : la faute au son, ou à l'articulation ? Dans le doute… Ce qui est sûr en revanche, c'est que ça sonne bien « southern » (pas de pub mensongère, c'est bien), c'est bien exécuté même si très « brut » (et ça je le prends au sens positif du terme), et que les personnes présentes ont pu ensuite les rejoindre à leur stand et récupérer leur premier EP (mixé par Stef Buriez, s'il-vous-plaît) pour jouer les prolongations chez eux.
Set list : Intro / Innocent / Amnesia / Macho Blood / Patrie / J'ai vu (Niagara cover) / Beast / Requiem
Chambardement sur scène, ça laisse le temps de se balader un peu, et découvrir le site et l'organisation. Une semaine à peine après le Hellfest et le même week end que le Graspop, on se dit que du plus « champêtre », c'est bien aussi. Les alentours sont boisés, le sol n'est pas boueux (message de sympathie en direct de mes chaussures), et l'espace est bien aménagé Sur l'îlot central, la table de mixage, à proximité du bar (pinte à 4 euros, je vous entends crier « houra »), et sur les bords, le merch. Assez traîné ! C'est DEADLY FIST qui enchaine, et on change de registre. C'est Rock, c'est frais, c'est vitaminé, et au chant, clairement, ça assure. Les parisiens remuent dans tous les sens, et leur énergie et clairement communicative. Axel, le guitariste (il y en a deux, donc on va dire que c'est celui qui aime manifestement le rhum et les gros bateaux… Il ressemble à un pirate quoi ! Pardon d'avoir essayé les devinettes.) ne semble pas avoir assez de place et va d'un bout à l'autre de la scène, et enchaine les mimiques et poses « rock n'roll ». Un groupe de Rock qui joue devant un public principalement Metal (si tu es au Triel Open Air et que tu aimes Aznavour, tu vas passer un week end difficile...), et bien, la magie opère, et même si le devant de la scène était un peu vide au début, les festivaliers se rapprochent et se laissent séduire. Comme KOPPER 8 avant eux, les DEADLY FIST se présentent, avant d'achever un concert haut en couleur et mélodies qui accrochent.
Set list : Stand Tall / Please don't Stop / Hell Yeah / Rock'n'Roll Life / Fist Of Rock
Le set se termine et on bouge encore la tête. Peut être est-ce une consigne donnée avant que j'arrive sur le site, comme quoi il faut garder les cervicales chaudes pour éviter le claquage… Pas besoin de consigne sinon, on peut dire que ce n'est que du bon sens.
Après le contraste Métal/Rock, deuxième choc des cultures de l'après-midi, à l'heure du goûter. Enfin, théoriquement, puisqu'on a maintenant plus de 20 minutes de retard sur le programme (je râle pas, je constate, et on s'en fout, il fait beau). C'est LUTECE qui prend possession de la scène, qui passe des couleurs Glam Rock au son Black Metal de ce combo parisien (Attends… Lutèce… Paris… Ah bah oui, ça se tient) qui sera également présent au Motocultor cette année. C'est épique, c'est puissant et très théatral. Le son est à la mesure de la prestance du groupe, qui donnera un set varié, puisqu'on y trouvera également un morceau issu de leur première démo ("Alesia", très bon morceau d'ailleurs). Le public ne se laisse pas abattre, et au Triel, on apprend que peu importe la densité de la foule, un wall of death, il suffit d'en vouloir pour que ça se réalise.
Set list : The Path Of Glory / Moonless Night / I Am The Sword / Melted Flesh / Where Are You Mars / Alesia / Living My Funeral / Sunk Into Oblivion / The Venom Within
On s'approche doucement de la demie heure de retard lorsque NIGHTCREEPERS entre en scène, avec les accessoires seyant si bien aux groupes de Viking/Folk Metal, à savoir sobre maquillage, kilt, cheveux longs et peaux de bêtes (je remercie au passage Peta de pas être venu foutre la merde, c'est un festival correct ici, non mais ! J'espère aussi que c'était pas de vraies peaux, ou alors que les anciens propriétaires des poils sont morts de vieillesse. J'espère aussi que j'ai le droit de divaguer comme je le fais.) Flash info : de source Julien de Hard Force/Metalsickness (et là on crie : « on montre pas du doigt c'est pas poli ! ») il paraît qu'effectivement, on ne porte rien sous un kilt. Bref je m'égare. S'il est sûr et certain que les chances que j'écoute de plein gré, dans mon salon, du Folk Metal, sont très très très réduites (ne jamais dire jamais, cependant), il est tout aussi indéniable que ça fout une sacrée pèche. Si on peut dire que le Folk Metal en général, c'est vachement efficace, on peut dire de NIGHTCREEPERS en particulier qu'ils ne ménagent pas leurs efforts, que ce soit à l'accordéon, au chant ou à la guitare, et que leur énergie est trés communicative. La présence scénique est là, même si je n'ai pas une seule fois entendu le clavier (pardon madame). Notons également, parce que c'est trés pertinent (cela va de soi...) que c'était l'anniversaire du guitariste (soyez attentifs, nom de d'la).
Sur le coup de 19h15, il est temps d'accueillir T.A.N.K, qui était le dimanche d'avant au Hellfest, de quoi un peu comparer. Mon avis est sûrement très biaisé par le plaisir d'assister à un fest où il n'y avait pas de pluie, mais je les ai trouvés meilleurs, bien que les deux prestations se valaient. Pas besoin de voir T.A.N.K deux fois en une semaine pour être au courant que ça déboite. Ils sont souriants, et prêts à en découdre malgré un public très clairsemé, c'est dire si après la foule du Hellfest (pourtant, ils jouaient le dimanche matin, et sans jouer les mauvaises langues, la moitié du public devait encore être au camping en train de cuver) ça doit paraître étrange. Quoi qu'il en soit, ça ne les empêchera pas de se donner à fond, et bien que la scène soit d'une taille respectable, elle ne semble pas assez grande pour Raf, qui viendra se percher sur les crash barrières, pour chanter au plus près d'un public qui semble très content de cette initiative et qui se manifestera avec plus de vigueur lorsque le groupe les sollicitera sur le titre "T.A.N.K", toujours fédérateur.
Set list : Intro / Raven's Cry / Disturbia / Inhaled / TANK / Beautiful Agony / Unleash The Craving / Brothers In Arms
Nous sommes plus proches de la fin de la journée que du début, d'autant qu'après les balances de NO RETURN, c'est maintenant avec 45 minutes de retard que se déroule la suite de cette première journée du TRIEL OPEN AIR 2013. NO RETURN entre en scène et, pour les avoir vus une première fois au Betizfest, je dois dire que tous ont l'air particulièrement motivés. Si Chuck communique avec le public comme à son habitude, ils ont tous le sourire, et avec le soleil couchant derrière la scène et leurs lumières, ça fait très plaisir à voir ! La maîtrise technique est parfaite, mais inutile de le préciser je pense (oups, trop tard je l'ai fait), et si encore une fois il faut noter que le public n'est pas hyper nombreux devant la scène, les loustics sont motivés et entameront quelques séances de pogo. Je me suis laissée dire qu'un nez avait saigné à cette occasion d'ailleurs, ce qui est bon signe lorsqu'il s'agit d'un concert de Thrash Metal animé. L'info tombe : au moment du set de NO RETURN, les festivaliers du Triel sont 300. THIS IS SPARTAAAAA ! NO RETURN interprétera aussi "Morgane's Song", morceau uniquement instrumental qui donne l'occasion de prêter une attention accrue au jeu de guitare d'Alain Clément, impeccable et inspiré.
Set list : Borderline / Rising / Inquisitive Hegemony / News Item / N.I.L 2 / Fanatic Mind / Morgane's Song / Backdoor / Don't Judge Me / Civil War / Vision of Decadence
Enfin le soir se décide à tomber, et après le soleil de plomb, les festivaliers déambulent dans une relative pénombre (la nuit ne tombe pas d'un coup, ça ferait bizarre, mais je parle du moment où les aficionados de l'humour de merde pensent « ça va être tout noir »). Flash info : apparemment au stand de bouffe, il n'y plus de burgers, mais l'ambiance n'a pas l'air de tourner à l'émeute.
C'est au tour de THE ARRS, qui étaient également au Hellfest le week end d'avant, de prendre possession de la scène et du public du TRIEL OPEN AIR. Au passage, petite piste de réflexion : les métalleux sont-ils plus enclins à s'approcher de la scène à la tombée de la nuit ? Pareil aux moustiques, ces créatures sont-elles attirées par la lumière ? Quoi qu'il en soit, enfin on peut commencer à parler de masse compacte en parlant du public. Ils joueront principalement des morceaux de leur dernier album, Soleil Noir, et on sera forcés de constater qu'ils ont toujours autant la bougeotte. Nico, au chant, envoie comme un dingue tout en trouvant le temps de communiquer avec le public et d'aller de long en large de la scène. Ils ne tiennent pas en place ! Juste une chose : au Betizfest, les lumières étaient bien plus jolies, mais je tâtillonne, car le son, lui est impeccable. Les gars de la sécurité, prés de la scène, ont terminé de s'ennuyer, il y a enfin des slammeurs à récupérer en douceur.
Set list : Fahrenheit / Au coeur de l'Arène / Mon Epitaphe / 1781 / Authentiques/Indignés / Héros/Assassin / Ennemis / L'Âme la plus Noire / Décembre Acide / Originel / Du Berceau à la Tombe
À la fin du set de THE ARRS, il fait bien noir, et on sait maintenant qu'il y a bel et bien 300 festivaliers (voire plus) dans les parages. C'est bientôt l'heure de la tête d'affiche, DAGOBA, qui sortait son dernier album Post Mortem Nihil Est il y a quasiment un mois jour pour jour. Les membres de DAGOBA entrent sur scène, avec une intro « orchestrale », et le public ne quitte plus la scène des yeux. Il y a quelques problèmes avec le son durant le set, mais les lumières sont superbes et le groupe interprétera aussi bien de nouveaux morceaux comme "The Great Wonder", qui bien que récemment sorti a agité le public, que des morceaux issus de Poseidon ("Black Smokers") ou du trés aimé (je ne vais pas dire le contraire) What Hell is About, comme "The Fall of Men" ou "The Things Within" (si je me souviens bien, sinon pardon, mais je suis au moins sûre de "The Things Within", j'ai chanté dessus). Un beau Wall of Death (pendant THE ARRS aussi, maintenant que j'y pense), le public est captivé et réceptif, et DAGOBA semble au mieux de sa forme. Dans la mesure où j'adore ce groupe, j'ai quand même trouvé assez dommage le rendu parfois « brouillon » du son, mais la « magie » était là (y'a rien de mal à rester un grand gosse des fois, il faut se dire qu'il vaut mieux s'émerveiller que d'être blasé)...Cette première journée s'achève sur de grands moments. Il n'y a pas que dans les grands festivals que l'on peut voir des sets de qualité, et même si le public avait souvent tendance à s'éparpiller, il était très motivé et l'ambiance était très chaleureuse, rien à voir avec le public tout mou du Hellfest de cette année. Il est temps de rentrer, dans mon cerveau, le suspens se construit : est-ce qu'il y aura encore des gens en kilt ? Le stand de burgers tombera t'il encore en rade ? Est-ce que je vais arrêter de me poser des questions à deux francs et de mettre des parenthèses inutiles partout ? A suivre...
Jour 2
Ce qu'il y a de beau, avec la pèriode des fests, c'est qu'on a l'occasion d'aller se coucher le soir en sachant que le lendemain on aura de nouveau sa dose de son de qualité à des heures qui ne sont pas celles communément admises pour faire jouer fort des groupes agités. Imaginez-vous, un jeudi soir lambda (disons en octobre, par exemple) en vous disant que le lendemain vous allez vous levez tôt, non pas pour aller pointer chez votre employeur chéri, mais parce qu'à 10h30 il y a concert. Dément non ? Il est vrai qu'après plusieurs jours de ce régime, on aime dormir sans avoir les oreilles qui sifflent malgré le port des bouchons et sans avoir les mollets endoloris. Le TRIEL OPEN AIR n'ouvre ses portes qu'en début d'après-midi, ce qui laisse le loisir de se reposer correctement, et accessoirement de se faire un petit barbeuc dans les bois. Après une première journée qui a permis de cerner l'ambiance de ce festival et d'admirer d'ores et déjà de très bons groupes au mieux de leur forme, qu'est-ce qui nous attend aujourd'hui ? En bon boulet que je suis, je ne manque pas de louper le premier groupe de ce dimanche 30 juin (pardon SYROSE …), mais on arrive à temps pour HELL OF A RIDE, et on peut dire que débarquer sur une pelouse verte, avec des gens à moitié à poil vu la chaleur de four, au son punchy et puissant de ce groupe, c'est motivant. La présence sur scène est très bonne (supplément de charisme de 500 points pour les lunettes de soleil du monsieur moustachu) et le public bien que peu nombreux en ce début d'après-midi (on remarquera qu'il débarque tout doucement du camping à deux pas de là au fur et à mesure) est réactif, et va même jusqu'à exécuter un circle pit pour ce qui sera mon premier set de cette deuxième journée.
Set list : Fast as Lightning / Tears and Scars / From Dusk Til Dawn / Holding Back The Years / Screaming Out / High on Octane / Hell of a Ride
Telle une horde de lions assoiffés, on cherche le point d'eau (comprendre : bière coupée à l'eau), puis l'ombre, pendant le changement de plateau. Un coup d’œil au programme… C'est très « core », on verra bien ! Et justement, REVERSE THE RULES investit la scène (et pendant ce temps là, une piscine essaye tant bien que mal de se remplir à quelques pas du bar…). La première question qui vient : est-il utile de se déguiser en membre de gang américain pour être un bon groupe de Métal Hardcore ? La réponse est assurément « non », mais on acquiesce à l'affirmation « bon groupe de Metal Hardcore ». Quelle patate ! Malgré un soleil de plomb, les festivaliers se montrent tout aussi réceptifs. Comment ne pas avoir envie de se bouger un peu les miches quand on voit ces bonhommes sauter partout et gigoter comme des dingues sans se plaindre qu'il doit faire au moins 45 degrés ! (Non non, je n'ai JAMAIS tendance à exagérer, c'est ma personnalité « météo » qui l'a dit…) En tous cas, on peut dire que ce quatuor Hardcore parisien envoie comme il faut, avec des intonations à la RATM. Vous pouvez aller écouter par vous même sur leur profil Facebook : c'est guitares hurlantes et paroles « raffinées ». Ils ont sorti cette année leur premier EP, Paris most Wanted, produit par Stef Buriez, et le titre "Natural Born Fighters" aura bientôt son clip. Le set s'achève avec un public manifestement conquis, vu le joli circle pit qui agite tout ça.
Fin du set de REVERSE THE RULES, direction les abords, là où on trouve de l'ombre. La piscine (petite mais immédiatement identifiable) est envahie par les festivaliers, et on a même droit à une mini bagarre (c'est la fille qui a gagné) dans l'eau. Les alentours deviennent quasiment boueux, mais qu'importe, il fait tellement chaud, ce serait dommage de voir tout ce beau monde faire un malaise (non, non, je vous assure, c'est le Sahara là bas, vous vous rendez pas compte !!!)
Pause désaltération, et bonheur, il y a de l'ombre prés du bar. Que ce soit l'attrait des zones relativement fraîches, ou de la piscine, il n'y a pas foule lorsque débute le set de SUSTAINCORE. Originaires de la région Rhône-Alpes, ce quatuor qualifié de « Thrash/Death Metal » (il va falloir m'expliquer en quoi c'est Thrash/Death… Mais bon…) essaiera tout au long du set de motiver le public, mais en vain… Effectivement, comme le dit le chanteur « la fatigue c'est pas une excuse » (quoique…) mais je me dis qu'au bout de deux ou trois essais infructueux, on se résigne et on arrête ! Et bien non ! Je me souviens de ce set surtout pour avoir entendu le chanteur invectiver le public sans obtenir la réaction escomptée... Quoiqu'il en soit, il s'agissait plus de « Metalcore » que de « Thrash/Death », uniquement en chant crié (gruik ?), sans nuances (ni ambiance), ce qui est regrettable, parce qu'ils se donnent manifestement à fond. Courage, ça ira mieux au Motocultor sans doute ! Pour écouter, vous pouvez vous procurer leur EP Premières Impressions. Et je dois avouer que comme je suis pas très fan des paroles pseudos engagées à moitié compréhensibles … Je suis de marbre.
Puisque l'affiche du deuxième jour est très axée Hardcore, continuons dans ce style avec STRIKE BACK, combo parisien qui n'en est pas à son coup d'essai, avec 12 ans d'existence au compteur et déjà deux albums sortis. D'ailleurs, un nouvel EP (Nec Pluribus Impar) est fraichement arrivé, et disponible sur le site du Triel en avant première (on est le 29, sortie prévue le 30, c'est pas beau ça?) ! Le set de STRIKE BACK est énergique, et ils attendent du public un retour à la hauteur : le batteur se lève derrière ses fûts et exhorte les festivaliers à foutre le bordel, avec cette fois plus de retour que lors du set précédent. Ils sautent et remuent, le son est bon, le soleil brille encore sur le site du Triel et le set se déroule donc sans accros. Notons une reprise de "Davidian" de MACHINE HEAD et un public manifestement conquis : quand on observe le public avant et après le set, on s'aperçoit que selon toute vraisemblance, ils n'ont pas embarqué leur merch pour rien.
Set list : Nec Pluribus Impar / Fucked up World / Times Are Changing / Soldiers At War / Breaking The Chains / Davidian (Machine Head cover) / Crashing Down / They don't Give A Shit / In Discontent / Upside Down / Self Respect
Et là, au milieu de tout ça, on attend maintenant le set de KLONE (la raison principale de ma venue la deuxième journée, pour tout vous dire, même si en réalité, ça, on s'en fout, hein !), dont le style n'a strictement rien à voir avec le reste de la prog' … C'est étrange…. Mais je me plains pas ! Des balances plutôt rapides, et le set démarre presque sans que personne ne s'aperçoive de rien. Il est 19h00, les gens mangent-ils si tôt d'habitude ? Pas de chichis pour ce groupe de Metal que j'appelle « le TOOL français » et dont l'album Black Days tournerait encore en boucle dans ma chaine hi-fi si je ne l'avais pas prêté à une personne qui semble vouloir se l'approprier à tout prix (c'est dire si l'écoute de cet album développe une forte dépendance). On ne va pas s'appesantir sur le visuel, car il n'y a rien : pourquoi vouloir en rajouter quand l'interprétation parle d'elle-même ? Au chant, rien à dire, c'est déconcertant de maîtrise. Idem pour chaque musicien : c'est carré, puissant, un son énorme. C'est la première fois que j'ai l'occasion de voir KLONE et je sais que je ne raterai leur prochaine venue à Lille pour rien au monde. Les premiers frissons de ce week end de fest, et le set paraît beaucoup trop court ! Si le public est peu nombreux, je me dis que ces quelques personnes n'ont pas regretté d'être restés devant la scène plutôt que d'aller se restaurer, mais que KLONE, avec cette prestation sans anicroche et qui avait un supplément « chaire de poule », aurait mérité un parterre de 1000 personnes. Je m'emporte ? Je fais ce que je veux. Un final sur leur reprise d'"Army of Me", et même si c'est à ce moment là que l'on repère quelques grésillements dans les enceintes, on se dit que ce n'est pas grave, puisque ça laisse les frissons intactes quand même. Chapeau ! Mon meilleur souvenir du Triel.
Set list : The Eye of Needle part 2 / Give up The Rest / Into he Void / All Seeing Eye / Immaculate Desire / Rocket Smoke / The Dreamer's Hideaway / Army of Me
KLONE quitte la scène, j'ai envie de dire : « encore ! » mais ça va être l'heure de laisser place à PARABELLUM (et les keupons qui affluent au fur et à mesure que l'heure avance confirment que le running order est bel et bien respecté). Pause bouffe, et les rockeurs/punk de PARABELLUM, dont la musique (au contraire des musiciens) n'a pas pris une ride, commencent à jouer. Ils commençaient à jouer que je n'étais pas née, et même si leur style n'est pas tout à fait ma tasse de thé, ils ont le mérite d'avoir gardé leur hargne intacte, et une gouaille entraînante. Sur des paroles engagées que le public reprend à l'unisson, ils stimulent nos neurones à crêtes. Ils n'oublient pas de souligner qu'il y a « deux fois plus de monde que l'an dernier », et interpréteront, dans le désordre, une chanson d'Aristide BRUANT "A St Lazare", nous donneront une belle reprise du "Bang Bang" de Nancy SINATRA, et une version revue et corrigée du "Port d'Amsterdam". On n'oubliera pas "Anarchie en Chiraquie", même si ça fait quelques mandats que l'on a déclaré la date de péremption de cette chanson. Si l'on voit régulièrement passer ces messieurs de la police municipale, on entendra aussi "Mort aux vaches, mort aux condés", et le chanteur de dire : « ça fond dans la bouche comme un pavé dans la gueule d'un flic », histoire de bien rappeler leur ADN soixante-huitarde à qui l'aurait oublié. Pendant le rappel, on entendra une belle reprise de "What a Wonderful World", et le rappel s'éternise…
Dire que nous n'avions pas pris de retard sur ce deuxième jour ! Le set de PARABELLUM continue alors que nous devrions être en train d'entendre BLACK BOMB A faire les balances. La nuit n'est pas encore tombée et il est encore tôt, certes (21h40), mais on est dimanche et les gens travaillent demain pour la plupart et/ou doivent composer avec les horaires des transports en commun d'Île de France pour rentrer dans leur doux logis... D'où l'intérêt de ne pas la faire tard comme la veille. Le groupe est-il en retard ? Les festivaliers vont et viennent, le devant de scène se vide, entrées et sorties (plus de gens sortent que n'entrent), je me demande s'il n'y a pas eu une annulation surprise... Il est plus de 22h, aucun signe du groupe. Et pour cause, ils entreront en scène avec quasiment une heure de retard, mais enfin, sa seigneurie BLACK BOMB A daigne débuter. Superbe lumière, une énergie démente, le public, malgré le retard et les allées et venues constatées, se presse devant la scène. Poun et Shaun gigotent comme des possédés, Poun communique avec le public qui est bien plus remuant que lors des autres sets (les vertus de l'attente?). Mosh pits et slams rythment un set très vivant et visuellement impeccable. On a attendu BLACK BOMB A pendant une heure, mais en fait, n'attendait-on pas simplement que la nuit tombe pour profiter au mieux du jeu de lumières sur scène ? Poun est intenable, pour le plus grand plaisir du public, et on n'échappera pas à l'emblématique "Mary" et un superbe Wall of death. Malgré tout, on ne regrettera pas l'attente et pour clore deux jours de festival, BLACK BOMB A saura faire oublier la fatigue et le fait que demain, c'est déjà lundi. Bravo !
Set list : Pedal To The Metal / My Mind Is A Pussy / You Can't Save Me / Come On Down / We Don't Care / Look At The Pain / Fear / Mary / No Way / Police Stop Da Way / Burn / Laws Phobia / Tales From The Old School
C'est la fin de deux jours de festival ensoleillés (madame météo est de retour), et merci à l'orga, à Phénix (attaché de presse de No Return) et Nérie (Esprit Rock, responsable de l'accueil des groupes) pour l'accréditation. Merci aux groupes pour leurs prestations (et qui, pour la plupart, ont eu la gentillesse de me transmettre leurs setlists) et au public, peu nombreux mais dont l'enthousiasme doit être salué. On souhaite de nombreuses prochaines éditions du Triel Open Air, qui mérite d'être connu. Merci pour ce superbe week-end musical, bravo !
Report & Photos : Nastassja
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