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    Orange goblin FR 2013

     

    ORANGE GOBLIN + GLOWSUN
    Lille - Le Splendid - 13 juin 2013



    Les jours rallongent mais il fait encore frisquet en ce jeudi, alors qu'ORANGE GOBLIN est de passage sur Lille pour sa tournée, quasiment un an jour pour jour après sa prestation au Hellfest 2012. Ils avaient retourné The Valley, c'est donc avec avec un certain enthousiasme que le public se presse aux portes du Splendid, pour la première date française de leur tournée européenne.

    Pour les spectateurs arrivés à temps, c'est le groupe lillois GLOWSUN qui ouvre cette soirée avec un rock psyché aérien et ambiancé. Un grand soin est apporté à la mise en scène  : les lumières, des panneaux dont le dessin (m'est avis que l'illustration est de Johann Jacob, également chanteur du groupe) est mis en valeur par un léger rétro éclairage, de l'encens … Tout est étudié pour une immersion totale dans la musique de GLOWSUN, toute en points d'orgues et « ad lib », des rythmes hypnotiques avec certains morceaux presque uniquement instrumentaux, avec l'intervention parcimonieuse de la voix rocailleuse du chanteur.

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    Le set paraît court, les musiciens maîtrisent leur sujet et leur son est admirablement bien mis en valeur ce soir au Splendid. On se demanderait même si les vibrations ressenties jusque dans le verre qu'on tient n'ont pas été étudiées pour coller à l'ambiance. GLOWSUN joue très bien avec les effets sur les guitares, le batteur s'en donne à cœur joie, que la rythmique soit répétitive, appuyée, ou pour intervenir avec des breaks bien sentis. La musque de GLOWSUN, entre Rock psyché et Stoner Metal, est la très bonne surprise de la soirée, tant pour les oreilles que pour les yeux.

    Setlist : Death Face / Virus / Dragon Witch / Lost Soul / Reverse / The End / The Thing / Arrow Of Time (nouveau titre).
     

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    Une courte pause avant l'entrée en scène des anglais d'ORANGE GOBLIN, groupe phénoménale au son très lourd, auquel les conditions live donnent tout son relief. Si on ne se marche pas dessus dans le public, les lillois semblent s'être passés le mot pour cette date : ORANGE GOBLIN au Splendid pour 15 euros, évidemment, ça vaut le coup de se bouger un jeudi soir.

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    L'enthousiasme est palpable tant dans le public que sur scène, où Ben Ward exhorte le public à se remuer (au risque de renverser les bières), communique avec les autres membres sur groupe et donne de la voix. Le bonhomme a du coffre  ! Le son remplit la salle, les escaliers, le bar… S'il faut effectivement de la puissance pour apprécier la musique d'ORANGE GOBLIN, le port de protections auditives n'était pas seulement recommandé ce soir là, mais plutôt obligatoire, volume sonore gigantesque oblige. Pas besoin de demander plusieurs fois au public de se lâcher : ça mosh et ça slamme dans les premiers rangs, et ça bouge la tête sans discontinuer dans le fond. Les lumières sont superbes, le son bien équilibré bien que le volume soit beaucoup trop fort selon moi (oreilles qui piquent, c'est pas agréable), ORANGE GOBLIN s'en donne à cœur joie et fait vibrer le Splendid pendant plus d'une heure.

    Set list : Red Tide Rising / Acid Trial / Some You Win, Some You Lose / Round Up The Horses / Cozmo Bozo / The Fog / Death Of Aquarius / Made Of Rats / Your World Will Hate This / Turbo Effalunt / Stand For Something / Saruman's Wish / They Come Back / Rappel  : Blue Snow / Quincy The Pigboy / Scorpionica
     

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    Un grand merci à Audren pour l'accréditation, merci à Dead Pig et au Splendid pour cette soirée Rock psyché / Metal stoner qui a envoyé du mélodique et du furibard. Merci aux groupes GLOWSUN et ORANGE GOBLIN pour leurs prestations qui ont enflammées le Splendid et le public lillois.

    Report & Photos : Nastassja

     


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    SonisphereFR_450

     

    SONISPHERE
    Amnéville - Snowhall Parc

     

    Jour 1 - Samedi 8 Juin 2013

    Le Sonisphere France a réinvestit le Snowhall Park d’Amnéville les 8 et 9 juin 2013, là où va se dérouler la troisième édition française. L’organisation Nous Prod nous a préparé une très belle affiche avec KORN, DAGOBA, AIRBOURNE, DRAGONFORCE, MOTÖRHEAD, GHOST, EPICA, SLAYER, MEGADETH et surtout IRON MAIDEN !!! Le temps de récupérer mon accréditation et c'est parti, les festivaliers sont au rendez-vous et il fait super beau même limite trop chaud, mais on ne va pas s'en plaindre...

    C'est une fierté de voir mes compatriotes Normands de HEADCHARGER, groupe originaire de Caen, ouvrir ce festival sur la scène Apollo, ravis d'être là, ça se voit au jeu de scène, ils sont prêts à en découdre avec le public qui sera malheureusement peu présent !! Une bonne prestation qui ravira les fans qui seront réunis pour soutenir le combo !!

    Setlist : You Wanna Dance You Gotta Pay The Band / All Night Long / Using People as One of the Fine Arts / Dusty Dreams / Communication Breakdown (Led Zeppelin cover) / Intoxicated

     

    Headcharger (2)


    C'est au tour de DAGOBA de monter sur les planches de la scène Saturn. D’entrée, le combo marseillais envoie du lourd et déploie toute son énergie pour faire remuer le public. Shawter, au chant, est vraiment en forme vocalement, il ordonnera aux spectateurs de faire un wall of death monstrueux, le seul et unique du week-end, et ces derniers s’exécuteront. Werther à la basse ne tient pas en place se baladant sur la scène de long en large pour saluer les fans, quant au nouveau guitariste Z, il est plus discret mais se montre efficace dans l’interprétation des riffs et soli. Le combo est ravi d'être ici et il le montre tout sourire sur leur visage. Bien sûr on ne peut pas oublier la très bonne performance de Francky Costanza, toujours à martyriser ses fûts. Le combo nous quittera sous une pluie d'applaudissements.

    Setlist : I, Reptile / The Man You're Not / Black Smokers / It's All About Time / The Things Within / The White Guy (And the Black Ceremony)

    Dagoba (1)


    C’est maintenant au tour de CRUCIFIED BARBARA d'investir la scène Apollo. Les Suédoises sont impeccables dans l’interprétation de leurs chansons, ça joue sévère, malgré cela elles sont desservies par un son très médiocre dû à un vent assez fort. Pas de quoi démotiver le combo de ses charmantes métalleuses qui se donne à fond, comme d’habitude. Une très bonne prestation, énergique mais hélas trop courte.

    Setlist : The Crucifier / Play Me Hard / Shut Your Mouth / Rock Me Like the Devil / Motorfucker / In Distortion We Trust / Everything We Need / Sex Action

    Crucifiedbarbara (2)


    Les Australiens de KARNIVOOL s’installent sur la scène Saturn avec  leur Metal progressif, un peu trop à mon goût, même si leur prestation sera irréprochable, l'ambiance sera cassée par des morceaux quelque peu trop calmes et planants, de quoi endormir le public. Une prestation qui ne restera pas dans les mémoires.

    Setlist : The Refusal / Themata / Simple Boy / Goliath / We Are / New Day

    Karnivool (1)


    BEHEMOTH prend place sur la scène Apollo. Capuche de bure sur la tête, le combo mené par le frontman Adam "Nergal" Darski nous délivre un  Black/Death Metal de très bonne qualité qui rameute une grosse partie des spectateurs. Nergal est en pleine forme et ça s'entend, sa voix est parfaite. Seth et Orion eux aussi sont en pleine forme, ça joue sévère, et Inferno à la frappe sèche martyrisant ses fûts de rythmes bien Death. Très bonne prestation des Polonais.

    Setlist : Ov Fire and the Void / Demigod / Moonspell Rites / Conquer All / Alas, Lord Is Upon Me / At the Left Hand ov God / Chant for Eschaton 2000

    Behemoth (1)


    SABATON, un de mes coups de cœur de ce festival, qui mettra une grosse claque à plus d'un dans le public venu en masse soutenir le groupe. Les Suédois nous délivre un Power Metal bien pêchu débordant d'énergie. A peine les premières notes jouées, les fans répondent présent et donnent de la voix. Le frontman Joakim Brodén ne tient pas une seconde en place durant tout le set, tout en prenant la pose sous les objectifs des photographes. Quant aux musiciens, ils sont tout sourire et se font plaisir. Musicalement une prestation parfaite, vraiment hâte de revoir ce groupe qui se donne autant en live !!

    Setlist : Ghost Division / Gott Mit Uns / Dominium Maris Baltici / The Lion From the North / Carolus Rex / 40:1 / The Art of War / Primo Victoria / Metal Crüe

    Sabaton (1)


    C'est maintenant l'heure de retrouver BRING ME THE HORIZON. Les Britanniques envoient du très lourd et assomment le public d’entrée avec leur Deathcore rageur. Dans le public, les pogos et moshpart sont assez violents, surtout dans les premiers rangs au-devant de la scène. Sur scène les BMTH ne tiennent pas en place, remontés à bloc, ils nous délivrent un très bon live de qualité, bien rythmé.

    Setlist : Antivist / Empire (Let Them Sing) / The House of Wolves / Alligator Blood / Chelsea Smile / Go to Hell, for Heaven's Sake / Blessed with a Curse / Shadow Moses

    BringMeTheHorizon (1)


    AMON AMARTH prend ensuite place sur la scène Saturn où l'on peut découvrir un Drakkar construit au milieu de la scène, cachant le kit de batterie de Fredrik Anderson. Le combo est ravi d'être là et Johan Hegg le fait savoir à plusieurs reprises au public qui lui aussi est ravi d'être devant nos Vikings. Le set d'AMON AMARTH nous fera voyager dans de lointaines contrées Scandinaves. Le set des Suédois se terminera par le magnifique "Guardian Of Asgaard" où le public chantera en chœur avec le groupe ! Une prestation solide et de bonne qualité.

    Setlist : War of the Gods / The Pursuit of Vikings / Destroyer of the Universe / Live for the Kill / Deceiver of the Gods / Runes to My Memory / Death in Fire / Twilight of the Thunder God / Guardians of Asgaard

    AmonAmarth (1)


    Le public se presse maintenant devant de la scène Apollo, le set de MOTÖRHEAD va commencer. Lemmy Kilmister arrive sur scène, Rickenbacker à la main, Phil Campbell le rejoint avec sa guitare aux couleurs du drapeau gallois. "We are Motörhead and we play Rock n’ Roll !", voila, les présentations sont faites... le combo démarre son set sur les chapeaux de roues, enchaînant les titres. Le trio semble en très bonne forme et nous fera même l'honneur de nous jouer le très rare "Rock It". Dans le public c'est l'euphorie. Phil s’autorisera un court solo de guitare, quand à Mickey Dee, il frappe son kit furieusement, tout en étant carré. Un set une fois de plus impressionnant, toujours un grand plaisir à voir !!

    Setlist : I Know How to Die / Damage Case / Stay Clean / Metropolis / Over the Top / Guitar Solo / The Chase Is Better Than the Catch / Rock It / Just 'Cos You Got the Power / Going to Brazil / Killed by Death / Ace of Spades / Overkill

    Motorhead (1)


    Les Suèdois de IN FLAMES débarquent sur scène et envoient du lourd d'entrée de jeu, de quoi ravir les fans présents dans les premiers rangs. La voix d’Anders Fridén est parfaite, le combo suèdois est tout sourire et se fait plaisir sur scène. Dommage qu'il fasse encore jour, on ne pourra pas profiter du super jeu de ligths proposé pendant le set. Le combo exécute une prestation carrée et professionnelle avec un son de très bonne qualité, ce qui aura ravi les fans.  

    Setlist : Sounds of a Playground Fading / Where the Dead Ships Dwell / Trigger / Cloud Connected / Ropes / Fear Is the Weakness / The Quiet Place / The Mirror's Truth / System / Deliver Us / Take This Life / My Sweet Shadow

    Inflames (2)


    C'est l'heure pour SLAYER de se préparer à monter sur la scène Apollo accueilli par un public massé en nombre devant les barrières. Une fumée épaisse teintée de lights rouge recouvre la scène, Tom Araya fait son entrée, suivi de ses acolytes Kerry King et Gary Holt. Tom Araya  assure, le chant est impeccable. Derrière les fûts, Paul Bostaph (ex-TESTAMENT) remplace Dave Lombardo, mais même s'il est un excellent batteur, il n’égale pas Sir Lombardo. Niveau guitare, les riffs bulldozer de Gary Holt et Kerry King  sont  un plaisir auditif et visuel. La prestation livrée par le combo est de haute volée, un son de bonne qualité. En fin de set, le combo nous livre un bel hommage au défunt Jeff Hanneman sur "South Of Heaven" en présentant un immense backdrop aux couleurs d'Heineken, la marque de bière préférée de Jeff. Ce soir SLAYER nous aura montré qu'ils sont toujours là, et ce n'est pas fini... à voir pour la suite en studio !!

    Setlist : World Painted Blood / Hallowed Point / War Ensemble / Hate Worldwide / Stain of Mind / Disciple / Bloodline / Mandatory Suicide / Chemical Warfare / The Antichrist / Seasons in the Abyss / Dead Skin Mask / Raining Blood / South of Heaven / Angel of Death

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    KORN démarre ensuite son set, disposant d’un son puissant de très bonne qualité. Jonathan Davis assure vraiment, que c'est bon de revoir Brian « Head » Welch de retour au sein du groupe, la formation est quasiment complète, il manque juste David Silveria au tableau, remplacé par Ray Luzier, tout aussi bon, derrière les fûts. Les Californiens de Bakersfield nous servent leurs hymnes les uns après les autres, ce qui provoque l’hystérie dans le public, slams et pogos se comptent par dizaine. Le set du combo Californien prend fin, ils quitteront les planches sous une pluie d’applaudissements, ce sera pour moi le meilleur concert de la journée.

    Setlist : Blind / Twist / Chi / Falling Away from Me / Dead Bodies Everywhere / Narcissistic Cannibal / Coming Undone / Did My Time / Shoots and Ladders / Somebody Someone / Here to Stay / Helmet in the Bush / Need To / No Place to Hide / Encore : Get Up! / Got the Life / Freak on a Leash

    Korn (2)


    LIMP BIZKIT monte sur scène et vient clôturer la soirée. C'est original de programmer un groupe de Rapcore, mais le public fait preuve d’ouverture d’esprit car de nombreux festivaliers se massent devant la scène Apollo. Les Floridiens nous présentent un set avec de vieux titres, joués avec beaucoup d'énergie et d'un son de très bonne qualité, ils se feront plaisir durant deux heures et donneront également beaucoup de joie aux fans et aux spectateurs présents, ils quitteront la scène sur une tempête d'applaudissements.

    Setlist : Why Try / Full Nelson / Hot Dog / My Generation / Livin' It Up / Break Stuff / My Way / Faith (George Michael cover) / Eat You Alive / Leech / I'm Broke / Counterfeit / Pollution / Take a Look Around / Rollin'

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    Une très bonne première journée avec des concerts de bonne qualité, de belles rencontres, toujours un plaisir de retrouver les potes photographes dans le pit. Il est maintenant temps de quitter le site pour aller se reposer car demain on remet ça !!!

    Report & Photos : Nicolas Dessables

     

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    Jour 2 - Dimanche 9 juin 2013

    Il y a deux ans, la première édition du Sonisphere accueillait le Big 4, une affiche sublime qui donnera l’impression d’un coup de mou avec celle proposée l’an passé en plus des divers problèmes techniques et météorologiques rencontrés. Mais, étant initié par de vrais professionnels, ce festival déniche ni plus ni moins qu’IRON MAIDEN et sa tournée Maiden England en point culminant de cette troisième édition dans l’Est de la France et si la première journée avec des IN FLAMES, KORN, LIMB BIZKIT ou SABATON on pouvait craindre le pire au niveau affluence, il n’en sera rien fort heureusement. Pour notre part, c’est le lendemain, le dimanche que nous arrivons sur le site, le temps de prendre le pass et de remarquer qu’il manquait un "A" à HEADCHARGER sur certaines affiches et nous voilà dans la fosse aux lions où MASTODON s’active depuis quelques temps maintenant et nous lâche un "Crack The Skye" dont le chant n’est pas des plus justes, un mal récurrent pour ces Américains qui, musicalement, sont impeccables, les guitares sont lourdes et l’ambiance est au sourire, il faut dire que la réaction du public est assez enthousiaste. Nous avons donc loupé GHOST, à notre grand regret mais la vie est une question de priorité comme disait un grand philosophe (ndlr à moins que ce ne soit cette marque de crème glacée !) et en discutant avec le batteur de MASS HYSTERIA présent sur le site pour un peu de promo pour le futur DVD live rendant hommage aux 20 ans de carrière des Français, on apprend que l’on est passé à côté d’un show énorme, dé-gou-té ! Après avoir pris une bonne dose de MASTODON nous rappelant ô combien la discographie des Américains est truffée de titres imparables.

    Setlist : Black Tongue / Crystal Skull / Dry Bone Valley / Thickening / Stargasm / Blasteroid / Crack The Skye / Spectrelight / Iron Tusk / March Of The Fire Ants

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    De l’autre côté du site c’est DRAGONFORCE qui monte sur scène, changement de style, la descente de manche et les poses sont de rigueurs, le nouveau chanteur, Marc HUDSON a les lunettes de soleil bien vissées sur le nez atteignant des notes aigues sans mal mais pas sans dommage pour mes oreilles très peu enclin à être exposer à ce style figé dans le marbre et régit par des codes très strict. Ce n’est pas grave, une foule suffisamment conséquente observe les combats de manche et les délires gentillets assumés, un petit tour sur le site pour remarquer que le camping a été déplacé bien plus loin pour laisser la place au Metal Market de rigueur et aux nombreux stands de bouffe et boisson, faciles d’accès et bien diversifiés.

    Setlist : Fury Of The Storm / Cry Thunder / Operation Ground And Pound / Seasons / Through The Fire And Flames

    Dragonforce (1)


    En remontant sur le plateau, c’est EPICA qui est sur scène et c’est que l’on aurait presque oublié que le groupe proposait des growls et des passages tirés du Metal extrême. Seulement si Simone SIMONS est agréable à regarder et à écouter, elle ne fait cependant pas preuve d’un grand charisme, restant figée à côté de Coen JANSSEN, le claviériste du groupe. La musique du groupe parait assez lisse dans les conditions du festival et le set manque terriblement de dynamisme, la faute à une setlist montée avec des titres joués sur le même rythme et aux structures sensiblement identiques. L’hystérie a donc du mal à gagner le site mais déjà, la tension monte d’un cran de l’autre côté, sur la grande scène, c’est MEGADETH et son nouvel album controversé (ndlr on y reviendra lors d’une chronique très prochainement) qui se prépare. En attendant, EPICA a réussi sa mission, servir de hors d’œuvre à une foule restée en masse jusqu’à la fin du set des Néerlandais.

    Setlist : Karma / Monopoly On Truth / Sensorium / Unleashed / Martyr Of The Free Word / The Obsessive Devotion / Quietus / Cry For The Moon / Storm The Sorrow / Consign To Oblivion

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    Avant la sortie de l’album Super Collider, des bruits fusent, c’est un nouveau Cryptic Writings, l’album est mou mais ne voulant pas être pollué par des avis divers et avariés, je n’écouterais même pas les titres sur internet avant la chronique de l’album. Toutefois, dès le début du show avec une entrée comme d’habitude qui voit Dave MUSTAINE investir la scène en dernier pour mieux récolter les plus grosses acclamations, un élément de réponse est donné par MEGADETH, Shawn débute seul puis la basse se met en route après une introduction graphique digne d’un Ed Hunter amélioré (hum hum !) et oui c’est bien "Trust" issu de Cryptic Writings qui ouvre le bal. On sait Dave MUSTAINE taquin et habitué aux contrepieds divers et ce n’est pas "Hangar 18" tiré de Rust In Peace qui va animer un peu les die-hards car le son n’est pas des meilleurs, ce son de guitare strident n’aide pas vraiment et la voix de Dave MUSTAINE fait encore des caprices, régulièrement à la traine, le grand rouquin ne prend même plus la peine d’articuler et le "She-Wolf" dégainé juste derrière mettra fin à un triptyque très bon sur le papier mais qui ne fonctionne pas ce soir faute d’enthousiasme apparent de la part du groupe. Et la surprise du chef se dessine doucement alors que Dave adresse la parole au public pour la première fois, levant les bras à la manière d’Ozzy OSBOURNE, de façon soudaine et impromptue, c’est "Countdown To Extinction" qui déboule, remis à l’ordre du jour lors des divers concerts célébrant le 20° anniversaire de l’album du même nom et qui a soigneusement évité l’Europe, le fan que je suis manque d’y laisser un pantalon, Dave est un peu plus en place, Chris BRODERICK ne se loupe pas sur les parties acoustiques et le public montre un peu plus de présence qui atteindra son sommet sur l’énorme et plus classique "Sweating Bullets", là encore quelques faiblesses vocales mais n’accablons pas notre ami, la situation s’améliore. C’est à ce moment là que MEGADETH nous présente deux titres de son nouvel album "Kingmaker" et "Super Collider", deux titres qui semblent un peu brouillon encore dans l’exécution et qui ne semblent pas pouvoir prétendre rester dans les mémoires sans pour autant être mauvais, les versions studios seront plus à même à dévoiler les capacités de ces morceaux. D’ailleurs, tous les albums sortis après Cryptic Writings seront zappés ce soir comme lors de chaque concert des Américains, les années 2000 sont écartées, dommage car les titres de Th1rt3en, The System Has Failed ou Endgame mériteraient d’être dépoussiérés. Mais le festival demandant un enchainement de classique c’est naturellement que "A Tout Le Monde" bien repris par le public présent, "Symphony Of Destruction" et "Peace Sells" clôturent ce show qui se verra agrémenté d’un rappel bien prévu sur la setlist, l’incontournable "Holy Wars… The Punishment Due" durant lequel Dave MUSTAINE présente ses camarades de jeu. On reste un peu sur notre faim avec ce concert car si la setlist est osée en alliant surprises et classiques autour de 2 nouveaux titres, son interprétation reste sujette à discussion, cela ne nous empêche pas d’avoir la banane à la fin du show.

    Setlist : Trust / Hangar 18 / She-Wolf / Countdown To Extinction / Sweating Bullets / Kingmaker / Super Collider / A Tout Le Monde / Symphony Of Destruction / Peace Sells – Rappel : Holy Wars… The Punishment Due

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    Megadeath (2)


    Placé entre MEGADETH et IRON MAIDEN, nos amis de CHILDREN OF BODOM ne bénéficient pas forcément de la meilleure place sur l’affiche, on avait pu le constater avec TARJA juste avant METALLICA il y a deux ans, une majeure partie du public se place pour la tête d’affiche et c’est encore vrai cette année. On assiste donc de loin à la prestation du groupe qui semble avoir retrouvé du poil de la bête avec des titres furieux qui collent avec l’orientation prise avec le nouvel album Halo Of Blood ("Hate Me !", "Bodom After Midnight"). "Needled 24/7" fait toujours son petit effet en condition live de même qu’"Angels Don’t Kill" et une chose est sure, ceux qui ont regardé les Finlandais n’ont pas du être déçus de la prestation offerte par un groupe très concerné. Etait-ce finalement le concert de la journée à ne pas louper ? L’enchainement final entre "Downfall" / "Hate Crew Deathroll" permet en tout cas de faire passer les dernières minutes avant IRON MAIDEN un peu plus facilement.

    Setlist : Transference / Needled 24/7 / Living Dead Beat / Angels Don’t Kill / Halo Of Blood / Bodom After Midnight / Hate Me ! / In Your Face / Blooddrunk / Downfall / Hate Crew Deathroll

    Children Of Bodom (1)


    Les dernières notes de CHILDREN OF BODOM retentissent encore que le public scande déjà des Maiden, Maiden, l’attente est grande alors que déboule le classique "Doctor, Doctor" d’UFO repris par la foule avant que l’introduction de Seventh Son Of A Seventh Son ne se fasse entendre et pan ! c’est "Moonchild" qui est décoché enchainé à "Can I Play With Madness" et "The Prisoner". Le bal des backdrops commencent en fond de scène comme à chaque concert de la Vierge de Fer, tout est millimétré jusque dans les interventions de Dickinson, lorsqu’il joue avec le drapeau durant "The Trooper", piégeant la tête du bon vieux Janick GERS dans l’Union Jack, ce moment qui semble pourtant spontané ne l’est en fait pas vraiment. Seules les interventions de Bruce entre les chansons sont peut être un peu moins scénarisées et encore lorsqu’il indique qu’ils sont les rosbeefs et que nous sommes les grenouilles (il en jouera même pendant les présentations sur "Running Free" en déclarant que Nicko aime les cuisses de grenouilles et les escargots), tout cela semble déjà entendu (cf. compte rendu des dates précédentes sur Heavy Sound).

    Iron Maiden (1)

    Le groupe joue au ralenti et même l’intouchable Bruce DICKINSON semble rattrapé par le poids des années et notamment sur un "Aces High" qu’il a bien du mal à dompter, mais l’homme dégage toujours autant de classe, de flegme et de charisme, heureusement que les tournées anniversaires sont désormais terminées pour les titres de la première période Dickinson, à moins que la vidéo Live At Donington en 1993 ne subisse le même sort, auquel cas difficile d’imaginer notre bon vieux Bruce et même les autres tenir la cadence sur "Be Quick Or Be Dead" et la présence surprise d’"Afraid To Shoot Strangers" et de "Fear Of The Dark" aurait encore moins de logique, rappelons juste que la tournée s’appelle Maiden England et est censée reprendre celle de 1988. Les Eddie défilent également sur la scène, vêtus de l’habit du soldat durant la guerre de Sécession sur "Run To The Hills", en clairvoyant sur "Seventh Son Of A Seventh Son", le folklore habituel est de sortie et est plutôt réussi, le bébé que tient Eddie et qui headbangue dans sa poche vaut tout de même des points.Cependant, le show défile à une vitesse grand v et il nous faudra du temps pour remarquer l’attraction du jour… la coupe de cheveu de Dave MURRAY, voilà quelque chose d’osé ! Blague mise à part, si IRON MAIDEN accuse le poids des années, on reconnait bien volontiers une envie toujours intacte, un groupe concerné, il est rare d’avoir devant nous des gars qui tirent la gueule et semblent s’emmerder, ce groupe est juste une légende qui ne vole pas son statut. On espère juste qu’à l’avenir, le groupe composera avec les capacités de Bruce pour établir les setlists en s’appuyant plutôt sur des titres récents et tant pis pour les die-hards qui hurleront car ils n’auront pas leur 157ème version de "Run To The Hills". Au milieu de tout cela, on retiendra des "Phantom Of The Opera", "Wasted Years", "Seventh Son Of A Seventh Son", "The Prisoner", "The Clairvoyant" ou "Afraid To Shoot Strangers" comme des moments très très forts de ce concert qui ravit certainement ceux qui n’ont jamais vu Maiden, pour les autres, les blasés il y a certainement un petit peu de déception et notamment pour l’absence d’"Infinite Dreams", comment peut-on écarter ce titre ? C’est après un ultime "Running Free" dont le refrain résonne encore en contre bas d’Amnéville que le groupe quitte la scène, Nicko ne pouvant s’empêcher de faire une dernière cascade en poussant son traditionnel cri dans le micro au passage, les lumières resteront, comme sur les autres dates, assez longtemps allumées, laissant espérer un dernier retour sur scène mais il n’en sera rien, tout le monde s’active pour démonter la scène alors qu’AIRBOUNE se prépare à clôturer ce festival.

    Setlist : Moonchild / Can I Play With Madness / The Prisoner / 2 Minutes To Midnight / Afraid To Shoot Strangers / The Trooper / The Number Of The Beast / Phantom Of The Opera / Run To The Hills / Wasted Years / Seventh Son Of A Seventh Son / The Clairvoyant / Fear Of The Dark / Iron Maiden / Aces High / The Evil That Men Do / Running Free

    IRON MAIDEN3


    A peine le temps de se dégager de la foule amassée pour IRON MAIDEN et de calmer les débuts de baston qui éclate à droite et à gauche, les conditions dans les premiers rangs ont eu raison des nerfs de certains, et voilà AIRBOURNE qui monte sur scène pour clôturer ce festival gâté par la météo. Clairement là pour évacuer le site en plusieurs temps et éviter ainsi le fiasco d’il y a deux ans où votre serviteur était resté bloqué sur le parking jusque 3h du matin. L’opération est une réussite et le Hard Rock des Australiens semble retenir une bonne partie du public, pour être franc il était à craindre que le groupe ne se retrouve devant un parterre clairsemé. L’énergie du groupe n’est plus à démontrer et les hymnes défilent sans mal. La route étant longue, la décision de reprendre le bitume dans le sens inverse s’impose quelque peu, laissant derrière des AIRBOURNE toujours aussi à fond le temps de "Diamond In The Rough" et "Back In The Game" entendu au loin.

    Setlist : Ready To Rock / Chewin’ The Fat / Diamond In The Rough / Back In The Game / Raise The Flag / Cheap Wine & Cheaper Women / Black Dog Barking / Live It Up / Too Much, Too Young, Too Fast / Runnin’ Wild / Stand Up For Rock’n’roll

     

    Ce nouveau Sonisphere se termine dans la pénombre qui nous conduit à travers bois vers le parking, on soulignera le gros effort qui a été fait pour aménager le site, l’accès aux stands est bien plus fluide de même que la circulation sur le site, la circulation pour évacuer plusieurs dizaines de millier de gens est une vraie réussite, aucun bouchon, aucune attente, il y aura eu 55 000 personnes sur les 2 jours selon l’organisation et 20 000 le deuxième jour selon Bruce DICKINSON, un très beau chiffre qui laisse augurer de bonnes choses pour la suite, et après le Big4 et IRON MAIDEN qu’y aura-t-il l’an prochain, qui pour prendre la relève ? Voilà voilà, j’ai rien oublié… ah si, il y avait STONE SOUR bien calé entre DRAGONFORCE et EPICA mais mise à part des fuckin’, motherfucker, le très sobre fuck, rien de bien intéressant à signaler, d’un œil critique on dira que c’est chiant et mielleux, d’un point de vue bêtement Metal on dira plutôt que c’est mielleux et chiant !
     

    Report : Aymerick Painless
    Photos : Nicolas Dessables & Aymerick Painless

     


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    THE LOSTS_ADRASTE_Hautrage_8 Juin 2013

     

    THE LOSTS + ADRASTE
    Canal 10 - Hautrage - 8 Juin 2013



    Nous sommes ce soir au Canal 10 à Hautrage, au canal 10, où comme d’habitude nous sommes très bien accueillis, pour un show en terre belge du groupe de Heavy nordiste THE LOSTS et des Black métalleux d'ADRASTE. En arrivant sur le site, force est de constater que le public n’a pas vraiment répondu présent en masse (Hé oui, le fricot du samedi soir de tantine c’est tellement plus intéressant !).

    THE LOSTS ouvre les hostilités et va nous distiller pendant une heure son Heavy sombre qui va nous emmener aux portes du royaume des Égarés (concept de leur premier EP). Entame visuelle avec masques à gaz, intro et direct on plonge dans leur univers sans crier gare !  "Electrodrama", "Kingdom Of The Losts" et "Never Come, Never Gone", excellent titre, nous sont proposés d'emblée, ça joue bien, c’est carré aussi bien dans l'aspect scénique que musical, et ce malgré un petit problème de bourdonnement dans un ampli. Le groupe nous fait profiter de la richesse éclectique de son répertoire (qui bien sûr ne se limite pas à leur seul EP No God, No Devil sorti récemment).

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    Tout au long du set, et malgré le peu d’affluence, le groupe se donne à fond (rien que ça, ça mérite un grand bravo), rythmiques bien assises, duos de grattes entre Yan et Matt', ça nous décrasse les cages à miel ! Un très bon show qui se terminera sur la reprise du "Breaking The Law" de JUDAS PRIEST. Le potentiel est là, c'est sûr, THE LOSTS a son stock de compos en réserve et ça nous promet un futur album (soyons patients, l'EP vient tout juste de sortir !) qui devrait être de très bonne facture... On leur souhaite plein de bonnes choses pour l'avenir car vraiment en live c'est réellement d'une efficacité qui envoie du steak ! Belle prestation d'un groupe qui ne déçoit pas, bien au contraire !

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    Setlist : Intro Genese 2 / Electrodrama / Kingdom Of The Losts / Never Come, Never Gone / In The Shadow Of Goltren / Holy Faces Of Conspiracy / Lema Sabacktani / Mister The Fake / The Headless Cross / Motörcry / Dr Punkelstein / Witchcraft / Breaking The Law (Judas Priest cover)

    Vient ensuite le tour des Black métalleux d’ADRASTE (déesse celte de la guerre et de la victoire), groupe qui évolue en trio et qui a pour particularité d’avoir une fille, Féa, au chant et à la guitare. Le groupe va nous laminer avec son Pagan Black Metal, ça joue très bien, ça assure un max, le groupe nous a délivré un set un peu plus court mais tout aussi intense avec des titres comme "De Bellum Gallico" ou "Vae Victis"...

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    Féa, la chanteuse assure aussi bien en chant clair qu’en chant Black. Le jeu basse/batterie de Lugus et Sukellos est incroyablement percutant et impressionnant de puissance, donnant tout autant dans l'ambiance que dans l'efficacité. Tout au long de son set, ADRASTE va réussir à nous rallier aux anciennes traditions celtes. Une belle découverte pour un trio dynamique et sympa qui se donne, partage et vit ses compos...

    Setlist : Oraison Païenne / Adraste / De Bellum Gallico / Lughnasadh / Sélène / Vae Victis / Taranis

    Un grand merci aux deux groupes d’avoir assurés le show malgré le peu d’audience et n'oublions pas Dominique du Canal 10 qui, avec sa gentillesse, nous propose toujours de très bons concerts. Un endroit cool sympa qui mérite une petite visite...
     
    Report & Photos : Chris59 & Nigel Stargazer

     


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    IRON MAIDEN_Bercy_05062013

     

    IRON MAIDEN + Voodoo Six
    Paris - Bercy - 05 Juin 2013



    "Quand on aime on ne compte pas" est un adage que j'applique facilement à certains groupes, et surtout à nos amis Anglais d'IRON MAIDEN. En effet cette date de Paris Bercy du 05 juin 2013 est pour moi la troisième en moins de deux semaines puisque j'ai ouvert les festivités du "Maiden England Tour" en Espagne avec la première date de la tournée le 27 mai à Bilbao et celle du Sonisphere le 1er juin à Barcelone. C'est donc bien échauffée que je prendrai la direction de Paris, et avec la motivation de retrouver 15 ans de souvenirs dans cette mythique salle de Bercy et des potes venus des quatre coins de la France.

    Certaines choses s'oublient vite : motivée à arriver tôt en début d'après-midi devant ladite salle c'était sans compter sur la circulation Francilienne et l'indescriptible galère à découvrir qu'il n'est plus possible de payer les places de parking avec une carte bancaire classique. C'est donc bien plus tard que j'arriverai enfin devant Bercy pour pouvoir y acheter le traditionnel tee-shirt spécial Paris / Amnéville, qui cette année représente un Eddie en soldat au bord du feu, le tout accompagné de détails typiquement Français, à savoir Grenouilles, Escargots, Voiture Citroën 2 CV. Cela nous donne également la vision que peuvent avoir nos amis Anglais de notre pays de "bouffeurs de cuisses de grenouilles et d'escargots" ! Le précieux sésame sans une main et une bière dans l'autre c'est donc en petit groupe que nous entrerons dans Bercy afin de rejoindre le côté gauche des gradins et être placé pas trop loin pour pourvoir admirer la scène au mieux. Mes deux premières dates étaient en fosse, je vais donc apprécier ce nouveau point de vue de la tournée. Retrouver Bercy c'est toujours un peu magique, et rien que de voir la foule remplir la salle et les gradins ça donne du baume au cœur.

    Comme pour les dates précédentes VOODOO SIX ouvre les festivités, et comme pour les dates précédentes je ne suis pas conquise. Ce n'est pas mauvais mais ça ne me plaît pas spécialement et je n'en retiens rien. Au bout de plusieurs concerts du groupe et pas seulement en ouverture d'IRON MAIDEN, je ne suis toujours pas motivée à me pencher sur le Hard Rock de ces Britanniques. Je disais dans mon premier live report de Bilbao que ce groupe rappelait les années "Dirty Deeds" mais je ne pensais pas si bien dire puisque j'ai réalisé entre-temps qu'il y avait un membre en commun entre ces deux groupes : Tony Newton. Ce groupe a aussi eu pour membre Richard Ian Faulkner qui jouera également avec la fille de Steve Harris, Lauren. Bref on reste donc en famille mais c'est pas pour ça que je vais en faire l'apologie, et comme pour les dates précédentes le public ne sera pas en extase non plus. Mais comme le veux l'expression "Il en faut pour tout les goûts".

    L'apéritif passé, le temps consacré au changement de scène pour l'arrivée de nos amis Anglais sera également celui des incontournables et traditionnelles "ola" toujours lancés par un fan situé en fosse. De mémoire je n'ai jamais fait un concert d'IRON MAIDEN sans ces multiples passages de vagues humaines entre fosse et gradins. Cela fait partie du jeu et on ne s'en lasse pas.

    Alors que je vaque à retrouver les potes, les premières notes de "Doctor Doctor" de UFO me ramèneront à mon siège plus vite que prévu, et sonneront bien évidemment - et comme d’habitude - l'introduction du concert et le début d'une superbe soirée. Troisième fois ces derniers jours que je chanterai en chœur ce célèbre titre avant que l'obscurité tombe dans la salle et que les chutes de glaciers reviennent animer les écrans géants, remplaçant la pochette de Maiden England '88. Je connais forcement les titres joués et l'ordre, donc la surprise ne sera plus là mais le plaisir sera lui le même quand les premières notes de "Moonchild" retentiront. Contrairement à l'Espagne, Bruce Dickinson ne prendra pas la parole au bout de trois titres, mais après "2 Minutes To Midnight", et bien sûr en Français puisqu'il maîtrise assez de notre langue pour se faire comprendre.

    Ce soir c'est l'anniversaire du batteur Nicko McBrain, et si Bruce avait l’intention de l'annoncer plus tard dans la soirée, il en sera autrement car le public scande déjà un "Happy Birthday Nicko" ce qui obligera notre frontman à l'annoncer immédiatement et à nous le faire remarquer avec son inimitable humour à l'anglaise. Il fera aussi allusion aux escargots mais je ne comprendrai pas tout de son discours. Les félicitations passées, "Afraid to Shoot Strangers" - titre qu'il n'avait pas rechanté depuis 1993, mais qui avait été exécuté par Blaze Bayley entre-temps - enchaîné à "The Trooper" relanceront le concert pour notre plus grand plaisir. Et l'intensité de ces morceaux ne faiblira pas ce soir pour ma part, mais bien au contraire atteindra son apogée dans cette ambiance typique de Bercy et je ne cesserai de me répéter que c'est vraiment la meilleure tournée du groupe depuis au moins ces 15 dernières années et qu'une quatrième date ne me deplairait pas. A voir les réactions de la joyeuse petite troupe avec qui je suis et les larmes de bonheur de ma voisine je me dis que je ne suis pas la seule à être au 7ème ciel et je regretterai la présence de personne avec qui je ne peux partager ce moment. Un "The Trooper" qui, hormis déclencher la folie dans la salle, fera apparaître un Bruce Dickinson armé de ses fanions anglais en parcourant la scène d'un bout à l'autre et en jouant au passage avec Nicko McBrain et Janick Gers qui ne se laisseront pas déconcentrer.
     



    Dave Murray et Adrian Smith restent toujours plus discrets sur scène mais non pas moins souriants et charismatiques. Si Janick Gers engendre parfois quelques polémiques et discussions sur la réelle nécessité de sa présence au sein du groupe ou encore de son comportement scénique, pour ma part il en est un membre à part entière et garde complètement sa place dans IRON MAIDEN. Après un "The Number of the Beast" accompagné de l'apparition de la bête sur scène et repris en chœur par la foule, les premières notes de "Phantom Of The Opera" me plongeront une fois de plus dans une extase de bonheur, c'est l'un de mes titres favoris avec "Wasted Years" et j'en aurai la larme à l’œil pour la troisième fois en 10 jours. 8 ans d'absence de ce titre sur scène c'était bien trop long et j'espère qu'il restera sur les futures tournées.
     

     



    Si les concerts précédents passaient déjà très vite, celui-ci battra des records. L'enchaînement des titres et des apparitions d'Eddie en soldat de la guerre de sécession pendant "Run To The Hills" ou encore version "The Clairvoyant" avec sa boule de cristal et sa plume sur le titre "Seventh Son of a Seventh Son" accéléreront le Léviatemps interne de Bercy. Par ailleurs sur le titre "Seventh Son of a Seventh Son", Bruce apparaîtra une fois de plus avec une coupe de cheveux digne des Misfits. Egalement présente et bien caché à droite de la scène l'organiste (claviériste) masquée sur la seconde partie du titre, mais qui sera difficilement visible ce soir. La superbe partie instrumentale dudit titre envolera la salle avant que les morceaux "The Clairvoyant", "Fear Of the Dark" et "Iron Maiden" prennent la relève. Sur ce dernier titre, le summum de la beauté scénique de ce soir se matérialisera en la personne d'Eddie, celui de la pochette "Seventh Son of a Seventh Son" qui tient un genre de fœtus animé qui bouge les bras et relié par son cordon ombilical au thorax écartelé de la mascotte.
     



    C'est déjà la courte pause pour les musiciens qui annonce également les trois derniers titres du rappel de ce soir. L’introduction de Churchill annonce bien évidemment le titre "Aces High", que Bruce Dickinson passera cette fois-ci mieux que sur les dates précédentes, sa gorge devant être un peu plus "chaude" et préparée au bout de quelques concerts. "The Evil That Men Do", "Running Free" et une présentation des membres du groupe par Bruce Dickinson clôtureront cette magnifique soirée suivis de "Always Look on the Bright Side of Life" de Monty Python comme le veut la tradition.

    Je ne regrette pas les heures de route et la fatigue subies ces 10 derniers jours pour suivre le groupe de Bilbao à Paris en passant par Barcelone, car c'est réellement une des meilleures tournées du groupe à laquelle j'ai assisté depuis 15 ans et j'espère pas la dernière.

    Scream For Me Paris !!


    Setlist : Moonchild / Can I Play With Madness / The Prisoner / 2 Minutes To Midnight / Afraid To Shoot Strangers / The Trooper / The Number Of The Beast / Phantom Of The Opera / Run To The Hills / Wasted Years / Seventh Son Of A Seventh Son / The Clairvoyant / Fear Of The Dark / Iron Maiden / Encore : Churchill's Speech/Aces High / The Evil That Men Do / Running Free / (Always Look on the Bright Side of Life / Monty Python)

    Report & Vidéos : Abigail Darktrisha

    Ce report est également disponible sur : http://www.lecoteobscurdelascene.com/

     


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    IRON MAIDEN_Bilbao_27 Mai 2013

     

    IRON MAIDEN + Voodoo Six
    Bilbao - Exhibition Centre - 27 Mai 2013



    Première date de la tournée 2013 de nos amis Anglais et c'est par Le Pays Basque que la messe est ouverte ! Une date au Centre des Expositions de Bilbao avec seulement 4 000 places de prévues à la vente laissait présager des conditions de concerts plutôt intimistes pour le groupe, et bien éloignées de mes traditionnelles dates à Bercy ou en festivals. En presque 25 concerts du groupe à mon actif, je n'ai eu l'occasion de les voir en petite configuration que deux fois, cette date là était donc incontournable pour entamer cette tournée pour laquelle je me déplacerai sur deux ou trois dates dont le traditionnel Paris-Bercy.

    Départ en petit groupe de Bayonne pour une arrivée sur place vers 19h15, le temps de se garer et boire une bière. Mais à la difficulté de trouver une place et au nombre de personnes présentes dehors - encadrées par la police - nous comprendrons rapidement qu'il ne peut pas y avoir que 4 000 personnes présentes comme le voulait la promotion de cette date. Le concert se déroule dans l'un des nombreux pavillons du centre, plus petit et différent de celui des concerts précédents, notamment de la date de Rammstein. Les contrôles d'entrée se dérouleront avec fluidité, et arrivés dans la salle nous nous ferons confirmer rapidement par un roadie qu'il y a bien eu plus du double de places de mises en vente que les 4 000 annoncées. Appât du gain ou promotion racoleuse, peu importe, cela n’entachera pas l'ambiance déjà bien festive et alcoolisée d'une bonne partie de la salle, prête à en découdre avec cette première date, et venue de part et d'autre de la frontière.

    Sur scène, VOODOO SIX a déjà sérieusement entamé son show, et pour le souvenir que j'en garde des concerts précédents, je ne serai une fois de plus pas réellement convaincue par le groupe. Ce n'est pas mauvais mais cela ne me motive pas à acheter les albums et à suivre le groupe. Sentiment un peu similaire aux années "Dirty Deeds" pour ceux qui ont connus ces tournées là, avant que ce ne soit les rejetons respectifs de Steve Harris et Bruce Dicksinson qui ouvrent les concerts. D'ailleurs après la fin du concert de VOODOO SIX, l'arrivée sur scène d'un cameraman et d'un photographe du staff de IRON MAIDEN - venus enregistrer quelques souvenirs du public de cette date - déclenchera presque plus de réaction du public que le groupe lui-même.

    Il sera donc 20h40 quand après la diffusion de divers titres classiques heavy le très attendu "Doctor Doctor" de U.F.O retentira dans l'enceinte de la salle. Un 'gong' qui annoncera l'un des meilleurs concerts du groupe auquel j'ai assisté à différents niveaux, un peu LE concert dont je rêvais depuis des années.

    Des images de glaciers et autres icebergs, reprenant le thème de la tournée de 88, ouvriront le bal des diffusions sur les écrans géants, et les membres arriveront sur scène. Un Bruce Dickinson toujours aussi survolté, Janick Gers qui enchaînera sa gymnastique habituelle dès les premières minutes, et les inaltérables sourires sur les visages de Dave Murray et de Adrian Smith alors que Nicko McBrain est invisible derrière ses multiples fûts et n'apparaîtra que plus tard dans la soirée pour distribuer ses baguettes.

    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  2 (Moyen)


    "Moonchild", "Can I Play With Madness" et "The Prisoner" ouvriront les festivités et mettront le feu en quelques minutes avant que Bruce ne s'adresse au public pour la première fois de la soirée où il déclarera en Anglais "avoir peur ce soir de ne pouvoir s'exprimer en Basque ne maîtrisant pas cette langue", et gratifiera le public d'un "hola" de circonstance avant de continuer son speech dans la langue natale. Ce sera donc un début de concert excellent avec le titre "The Prisoner" qui n'a pas été joué en Europe depuis 1989, et qui ne sera pas l'unique surprise sonore de la soirée. Un concert intense et des titres enchaînés avec moins de discours de la part de Bruce que sur les dates Françaises, mais qui interviendra de nouveau une seconde fois après le titre "Afraid to Shoot Strangers" - titre qu'il n'avait pas rechanté depuis 1993, mais qui avait été exécuté par Blaze Bayley entre-temps - pour son habituel discours de remerciement aux fans.

    Je pense les détails d'une ambiance majestueuse et très fraternelle à pleurer de bonheur de la part du public Franco-Espagnol, il y a longtemps que je n'avais pas fait de concert de IRON MAIDEN dans les premiers rangs et mes cervicales vont s'en souvenir quelques jours. Dans les petits changements, le groupe s'est également équipé de nouveaux back-drops adaptés à la tournée, dont un nouveau "The Trooper" bien plus sympa que l'ancien. Titre pendant lequel Bruce toujours armé de son habituel drapeau Anglais traversera de part et d'autre la scène et chahutera Janick Gers un bon moment.

    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  8 (Moyen)


     Beaucoup d'artifices et de flammes ce soir - peut être lié à la réglementation différente entre la France et l'Espagne, la France étant plus restrictive - et des flammes avec lesquelles Bruce s'amusera particulièrement sur " Phantom of the Opera" mimant les allumer par magie. Un "Phantom of the Opera" qui de retour sur scène en Europe après 8 ans d'absence sera un plaisir incommensurable à l'entendre.

    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  9 (Moyen)
     
    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  15 (Moyen)
     
    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  19 (Moyen)


    "Run To The Hills" introduira le 'Eddie mobile' de la soirée, habillé en uniforme de la guerre de Sécession. Les autres seront le Eddie "The Claivoyant" et sa boule de cristal sur le titre "Seventh Son of a Seventh Son" et celui de la pochette de l'album du même nom sur le titre "Iron Maiden". Par ailleurs sur le titre "Seventh Son of a Seventh Son"  Bruce apparaîtra avec une coupe de cheveux digne des Misfits, et la claviériste masquée sera, elle, en retrait et peu visible d'où nous sommes placés. Les titres comme "Waysted Years" "Aces High" "Fear Of The Dark" déclencheront un regain de vitalité de la part du public et seront chantés en chœurs entre deux bousculades et mouvements de foule dans les premiers rangs. Le concert est intense, le temps défile trop vite et lorsque le groupe fera une pause très brève après le titre "Iron Maiden" il ne restera que 3 titres avant la fin du concert. Après l'ultime "Running Free" les lumières de la scène mettront un certain temps à s'éteindre, laissant espérer un retour sur scène des musiciens, mais les premières notes de "Always Look on the Bright Side of Life" de Monty Python annonceront la fin des festivités pour ce soir.

    Iron Maiden 25-05-13 @ B.E.C. Bilbao  24 (Moyen)


    Comme lors de chaque concert de IRON MAIDEN, il faudra un petit moment pour revenir sur terre, et avec une setlist identique à la tournée Américaine, IRON MAIDEN aura vraiment délivré ce soir une prestation magnifique et même si Bruce souffrira un peu vocalement sur "Aces High" après 1h30 de concert, et nous fera une belle cascade scénique sur "Fear Of The Dark" le groupe n'a rien perdu de sa vitalité et donnera une fois de plus une belle leçon de Heavy Metal. Le retour de certains titres vraiment géniaux sera un véritable moment de plaisir même si certains regretteront l'absence de titres comme "Hallowed Be Thy Name" ou encore "Infinite dreams". Mais pour moi ce concert est le début de trois superbes dates à venir.

    Up The Irons !

    Set List : Intro : Doctor Doctor (UFO) / Moonchild / Can I Play With Madness / The Prisoner / 2 Minutes To Midnight / Afraid To Shoot Strangers / The Trooper / The Number Of The Beast / Phantom Of The Opera / Run To The Hills / Wasted Years / Seventh Son Of A Seventh Son / The Clairvoyant / Fear Of The Dark / Iron Maiden / Encore : Churchill's Speech/Aces High / The Evil That Men Do / Running Free / (Always Look on the Bright Side of Life - Monty Python)

    Report & Photos : Abigail Darktrisha

    Ce report et les photos sont disponible sur :
    http://www.lecoteobscurdelascene.com/2013/05/iron-maiden-bec-bilabo-270513.html

     


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    NORTH INVASION FEST_24 & 25 Mai 2013

     

    NORTH INVASION FEST
    Lille - Le Viziteur (Resto Soleil) - 24 et 25 mai 2013



    Si on m'avait dit qu'un jour, on se rendrait à la pizzeria pour aller écouter du Metal sur Lille, je ne l'aurais pas cru. C'est bel est bien ce qui est arrivé, pourtant, avec le North Invasion fest, première édition, organisé par l'association Black Circle, et qui avait lieu au Viziteur (ou Resto Soleil), et qui a accueilli douze groupes en deux soirées ce week end du 24/25 mai. Il fait frisquet pour un printemps, mais il fait encore jour quand le coup d'envoi est donné. On traverse la pizzeria pour entrer dans la salle où le stand de merch est déjà installé, et la bière pression disponible.

    Jour 1:

    Ouverture des hostilités à 19h30 ce vendredi avec ORUGA pour commencer. Les nordistes, qui avaient participé au Betizfest édition 2012, officient dans le style « northern rock » (« ça ne veut rien dire » et c'est pas moi qui le dit), mais en fait, dans les oreilles, c'est du Sludge/Doom au son bien lourd, qui fait lentement osciller la tête des quelques personnes déjà présentes (oui, 19h30, ça fait un peu tôt pour les mélomanes lillois ou mélomanes tout court) dans la salle du Viziteur.
     

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    Après une bonne quarantaine de minutes de Sludge, c'est au tour du groupe ALWAID d'investir la scène. Celle-ci est petite, et les six musiciens (batteur compris, évidemment) vont devoir se serrer avant d'entamer leur set de Metal mélodique sur fond de ventilateur pour faire voler les cheveux. Je suis d'accord, là je me moque gratuitement, d'autant que vu la température de la salle, les ventilateurs ne sont pas de trop j'imagine. Donc un chanteur, une chanteuse (plus à l'aise en voix de tête), des samples (bien équilibrés), ça ne viendra pas révolutionner le style, ni même foutre des trempes en live, mais le set est bien ficelé. Quelques problèmes avec les samples au milieu du set : le public est compréhensif, d'autant que le groupe le prend avec humour et ne se laisse pas démonter. Ils achèveront leur set avec une reprise de CANDLEMASS, "Mirror, Mirror", avant le deuxième choc des styles de la soirée.

    Set list : The Garden Of Cyrus / Asphodels / Dead Of Night / Advice From A Caterpillar / The Dreaming / Hei A Shanta Nygh / In The Darkness Of Daylight / Alghavil Altannin / Mirror Mirror (Candlemass)
     

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    Après le sludge d'ORUGA et le Metal mélodique d'ALWAID, le North Invasion Fest accueille le Folk Metal des lillois de LAPPALAINEN. Pour avoir vu leur nom apparaître sur divers flyers (que je collecte avec soin je ne sais même pas pourquoi…), ce sont loin d'être des inconnus sur la scène régionale, mais j'avoue également que l'appellation Folk Metal me rappellera toujours cet inénarrable fou rire de l'an de grâce 2005 quand j'ai entendu pour la première fois du Finntroll grâce  (ou à cause de, je ne sais pas comment formuler) à un sampler de Rock Hard.

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    Après avoir entendu le set de LAPPALAINEN (j'aimerais savoir ce que ça veut dire, ça, d'ailleurs) je me dis qu'à l'époque, je devais avoir oublié mon ouverture d'esprit quelque part. Le set est énergique, les gaillards sobrement grimés et manifestement en forme. Leur public est là, ça bouge partout, au son des morceaux de leur premier EP Road to Greenland. Comme tout bon groupe de Folk Metal, ils connaissent leurs classiques, et les racines du genre, et joueront même à leur sauce un morceau traditionnel irlandais "Riding on a load of Hay".

    Set list : Road To Greenland / Cresting The Waves / Breake The End / Fighting For Our Kingdom / Kraken's Awakening / Riding On A Load Of Hay / Journey To The East / Folk Lords / Beyond The Sea / The Truth / Drunkard's Song

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    Juste histoire de me répéter un peu : pour une programmation variée, c'en est une ! (fin du radotage) Et vient maintenant l'heure d'accueillir les emblématiques MISANTHROPE : apparemment il y a eu quelques problèmes, le set commencera donc avec un peu de retard. Il fait extrêmement chaud maintenant dans la salle du Viziteur, mais SAS de l'Argilière garde quand même sa veste de cuir, pour un set théâtral et très technique : MISANTHROPE assure et les fans se sont pressés en masse pour les voir.

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    Sur l'affiche initiale, ils devaient jouer le samedi, et non le vendredi, ce qui a occasionné bien des reproches pour les personnes qui avaient pris leur place du samedi en prévente spécialement pour MISANTHROPE, mais m'est avis que ceux qui ont du avancer d'une journée leur venue n'en sont pas reparti déçus. Le son est bon, le chanteur manifestement en forme, et le bassiste nous fait une démonstration de sa virtuosité.

    Set list : L’Art Chorégraphique de la Transe / Le Dandy de Bohème / Tranchées 1914 / Charmantes Castratrices / Les Empereurs du Néant / La Bonté du Roi pour son Peuple / Théologie du Misanthrope / Lycaon (Omophagie Communiante) / Les Retourneurs de Pierres / L’Ecume des Chouans / Névrose / Bâtisseur de Cathédrales

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    Avec le retard, il faut louper la fin du set pour pouvoir espérer rentrer chez soi et ne pas errer dans les rues de Lille jusqu'aux premiers métro de l'aube … J'ai donc été obligée de louper DAWN OF MIGHT et SAVAGE ANNIHILATION : début à 19h30, fin aux alentours de deux heures du matin, le North Invasion Fest n'a pas fait les choses à moitié, et ça repart sur les mêmes bases le lendemain.



    Jour 2:

    Pour ce deuxième jour du North Invasion fest, FEW MINUTES OF PAIN ouvre le bal avec un Metal Hardcore qui envoie du lourd, mais hélas, le public n'est pas nombreux, il n'est pas encore 19h30, ça fait tôt. Malgré une salle quasi vide, et leur déception patente, ils donnent tout et c'est un vrai plaisir de s'en prendre plein la tronche.

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    Avec des morceaux percutants et un chanteur qui donne de la voix (et c'est rien de le dire), il y avait matière à tout retourner, malheureusement, faute de public prêt à se remuer, le set sera écourté mais rendez-vous est déjà pris pour moi pour les voir sur une prochaine date.

    Set ListLa Dame en Noir / Embrace Your Fate / En ton Nom / With My Eyes / F.M.D.P. / Face à la Mort / Welcome / Suicide
     

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    Encore une fois les organisateurs du North Invasion fest ont opté pour le contraste et le choc des styles, puisque succédant au Noise/Hardcore de FEW MINUTES OF PAIN, c'est maintenant DUSK AND DARKNESS, combo lillois de Metal mélodique/symphonique qui investi la petite scène du Viziteur. Il faut caser tout le monde, les sept membres du groupe, ce n'est pas une mince affaire, et ils vont devoir se serrer.

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    Ils ont manifestement de grands admirateurs dans la salle (deux fans dévoués, voire fous même ...), ils mettent en scène leur entrée (sur une intro samplée un peu longuée), et leur set peut commencer. Le gros bémol : le son est beaucoup trop fort, ce qui empêche un peu de distinguer les différents sons et timbres.

    Set List : Daylight's Funeral / Tale of Southerners / My Way / Liar / The Riddle / Secret's Garden / Dark Lovers in Night / An Unhealthy Pleasure

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    C'est ensuite le groupe SLAUGHTERED qui entre en scène. Pour les avoir déjà vus à l'oeuvre et avoir entendu leur album First Invasion, je sais à quoi m'attendre. Enfin ça, c'est ce que je croyais. Si la première fois j'avais aimé sans pour autant en garder un souvenir impérissable, je suis obligée de spoiler sur la suite pour dire que c'est une des claques de la soirée, d'autant qu'il n'y a absolument rien à redire sur le rendu du son en live (c'est Guillaume, qui a enregistré First Invasion qui s'occupe du son, tout s'explique).

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    Ils joueront bien évidemment des morceaux de leur album, mais aussi trois nouveaux morceaux, et pas des moindres ("Black Feather" par exemple !), puisque les surprises furent bonnes. D'ici quelques jours ils seront en tournée en Angleterre, on leur souhaite bonne chance pour l'invasion du territoire britannique (ah les guerres ancestrales…).

    Set list : Slaughtered / Doomsday / Spoiled / Hope / Maggots / Black Feather / Suffer From My Fury / Forgive
     

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    NOEIN arrive enfin, quelques balances, et hop, c'est parti sur un rythme effréné. Une courte intro, lors de laquelle les musiciens sont dos au public, et où on les voit s'amuser avec un sticker KAUSE 4 KONFLIKT qui se retrouve d'abord sur la cymbale, puis sur la jupe de Cindy (basse). Les normands ne perdent pas de temps en chipotages, et balancent leur gros son Deathcore à une salle compacte, mais apparemment pas encore assez puisque la chanteuse demande au public de se rapprocher, et de toute manière, le groupe se mêle au public à certains moments. Ce sont des bêtes de scène : ils nous plongent dans leur univers futuriste, avec la musique et la mise en scène.

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    Le chant est puissant, les guitares impeccables, le son très bien géré pour cette petite salle, et on verra un slam alors que la scène n'est pas surélevée, un circle pit, des pogos et même un wall of death avec 10 personnes. Apparemment, plus le public s'éclate, plus NOEIN prend son pied, une petite salle, ça n'empêche pas d'assister à un concert qui est tout simplement synonyme de folie furieuse (et ce n'est pas le chanteur de FEW MINUTES OF PAIN qui s'est déchaîné dans les pogos qui me contredira, n'est-ce pas?). Tout cette agitation n'empêchera aucunement Jenny de croquer dans un Mister Freeze gentiment prêté par un membre du public (information capitale non ? Non je sais, mais c'était chouette à voir je trouve). Une superbe cohésion du groupe, doublée d'un contact superbe avec le public, paramètres auxquels on ajoute l'efficacité des morceaux de NOEIN (et leur magistrale technicité, et avec le sourire, s'il-vous plaît!) : un concert énormissime.

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    Si la set list est en grande partie composée de titres issus de leur album Infection- Erasure – Replacement que tous les lecteurs de Metallian ont en leur possession mais qui est officiellement sorti le 3 mai chez Klonosphère, ils joueront également deux morceaux de leur deuxième EP, The Initial Tale.

    Set List : IER / Born To Resist / Infection / The Hand / Will Live / Liars' Dream / Human Update / Erasure / "D-MOX" / Spirits And Flesh / Nick Of Time / The End / Replacement / The Shout


    Cette fois, je vois le set jusqu'à la fin (de toute manière, j'étais un peu trop en immersion pour penser à l'heure), et comme il faut quand même penser à rentrer chez soi, ce set de NOEIN sera le dernier concert du North Invasion Fest que je verrai (donc pas de KAUSE 4 KONFLIKT ni de CALIGULA pour moi), mais c'est clairement une conclusion explosive qui laisse un superbe souvenir.

    Un grand merci à Klonosphère pour l'accréditation et à Black Circle Asso d'avoir organisé cet événement (qui je l'espère, sera amené à se reproduire, même si ils n'y sont pas arrivés sans encombres : « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire » comme on dit). Merci aux groupes qui ont littéralement enflammés le Viziteur (m'est avis que ça a du faire cramer les pizzas, « toudoum tsim » * mode « blague nulle » off *), et au public qui a répondu présent. Je remercierai Transpole quand ils feront des métro après minuit.

    Report & Photos : Nastassja

     


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    00_BLACK BEAR FURY_Black Pearl_24 Mai 2013

     

    BLACK BEAR FURY + MELINE
    Laigneville - Black Pearl - 24 Mai 2013



    Ce soir nous partons direction du Black Pearl à Laigneville (60) pour une soirée placée sous le signe du Heavy Metal classique... Au programme, les Rouennais de MELINE et les Parisiens de BLACK BEAR FURY...

    C'est vers 22h00, devant un public plutôt restreint, que MELINE démarre son set. On retrouve comme à chaque fois quelques visages connus, quelques irréductibles qui n'hésitent pas à se déplacer sur bon nombre de petits concerts, c'est aussi ces passionnés qui font vivre la scène française... Quoi qu'il en soit les Normands sont venus là pour jouer et il ne vont pas s'en priver, nous délivrant un Heavy certes classique mais de fort bonne facture, l'influence d'IRON MAIDEN est incontestable mais MELINE sait aussi faire preuve d'une certaine personnalité, ajoutant de ci, de là quelques influences plus thrashy à sa musique.

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    La set list, basée sur le premier opus du groupe, Masters Of Ocean, sera également parsemée de quelques reprises bien senties comme notamment "Chainsaw Charlie" de WASP ou "Pandemic" et "Teutonic Terror" d'ACCEPT qui feront leur petit effet sur le public, un public peu nombreux mais qui fait tout de même preuve d'enthousiasme et soutient le groupe comme il se doit... et c'est sur une reprise du "Electric Eye" de JUDAS PRIZEST que MELINE cloturera un set, ma foi, fort sympathique !

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    Setlist : Masters Of Ocean / The Escaped / The Power Of Heavy Metal / Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue) (WASP cover) / Condemned To Death / Heart Wounds / Werewolf / Pandemic (ACCEPT cover) / Teutonic Terror (ACCEPT cover) / Born To Kill / I Shall Return / Electric Eye (JUDAS PRIEST cover)



    Découvert par votre serviteur suite à l'envoi par Brennus d'un promo 4 titres issu de leur premier album Made Of Tears, BLACK BEAR FURY va ensuite nous asséner son Heavy très Acceptien, sensation en partie dù au chant rocailleux de Fred assez proche du registre d'un certain Udo Dirkschneider. Le groupe, formé de vieux briscards qui ont déjà pas mal roulé leur bosse sur la scène française, fait preuve d'une force de frappe impressionnante, à l'image de son batteur Balou qui va ce soir se faire plaisir en testant sa nouvelle batterie...

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    BLACK BEAR FURY va jouer aujourd'hui la quasi intégralité de l'album Made Of Tears, et le moins que l'on puisse dire c'est que ça envoie sévère, ces morceaux sont de vraies tueries sur scène... Le groupe est bien en place et fait preuve d'une belle complicité, et ce n'est pas Joe Steinman, batteur de FURIOUS ZOO, présent dans la salle, qui nous dira le contraire, s'éclatant sur la zique de nos ours mal léchés, il finira même derrière les fûts pour une reprise endiablée du mythique "Breaking The Law" qui viendra terminer le set... avant que le groupe ne se décide à nous en rebalancer une petite dernière avec "Children Of The Grave" du Sabbat Noir... BLACK BEAR FURY est un groupe énorme (dans tous les sens du terme !), s'ils passent près de chez vous, ne les ratés surtout pas... la furie de l'ours noir est dévastatrice, vous voilà prévenus !

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    Setlist : Why / In The Name Of God / In These Times / Princess Of The Night (SAXON cover) / Cry Of Insanity / Over The Noise / Electric Eye (JUDAS PRIEST cover) / Made Of Tears / Son Of New Order / Cocaine (JJ CALE cover) / Paranoid (BLACK SABBATH cover) / Losin' My Mind / Breaking The Law (JUDAS PRIEST cover avec Joe Steinman à la batterie) / Children Of The Grave (BLACK SABBATH cover)

    Report & Photos : Nono666

     


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    CRUCIFIED BARBARA_Lille

     

    CRUCIFIED BARBARA + STICKY BOYS
    Lille - Splendid - 19 Mai 2013



    En arrivant devant le Splendid, des gens font la queue sur plusieurs mètres devant l'entrée. Voilà quelque chose qui fait plaisir à voir, alors que le temps se découvre à peine et que l'on s'apprête à voir jouer les CRUCIFIED BARBARA accompagnés en première partie par les STICKY BOYS pour un concert « Rock n' roll » dominical. Le public entre et effectue un petit passage au bar : il y a un peu de retard mais rien qui ne vient à bout de l'enthousiasme provoqué par ce concert.

    Les STICKY BOYS ouvrent donc le bal ce soir, et les trois parisiens survoltés ne sont pas là pour faire dans la dentelle. Nos AIRBOURNE français, déjà remarqués outre-atlantique, vont distiller un Rock n'roll racé de derrière les fagots, bien que ça ressemble vachement à pas mal d'autres trucs du style, mais quand on les voit se marrer et allier l'attitude à la musique, on s'enthousiasme et on s'en fiche des redites.

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    Le set est énergique et même en étant seulement trois sur une scène plutôt grande, ils occupent l'espace et on verra même le batteur sortir de derrière ses fûts pour aller délivrer son message à un public qui d'avance est rallié à sa cause : non le Rock n'est pas mort. La preuve ? Une sangle cassée ? Pas de problème on prend l'autre guitare. La seule vue de ces trois gaillards chevelus qui ne sont jamais loin de leurs bières et qui s'éclatent à mort découragerait le plus virulent détracteur de toute manière... Une corde cassée ? Et bien on va jouer sur la guitare qui n'a plus de sangle, pas de panique, et Rock n'roll.

    Set list : Rock'N'Roll Nation / Bang That Head / Fat Boy Charlie / Great Big Dynamite / Girls In The City / The World Don't Go Round / Miss Saturday Night / I Fought The Law (cover Sonny Curtis) / Big Thrill

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    Après  une telle entrée en matière, pas le temps de refroidir avant l'entrée de CRUCIFIED BARBARA, les nouvelles RUNAWAYS, les GIRLSCHOOL suédoises, qui entament le set avec "The Crucifier", le rythme est donné. On peut dire ce que l'on veut, mais quatre nanas sur scène c'est quand même vachement agréable à regarder, sans misogynie aucune, d'autant que la maîtrise est là !

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    Mia Coldheart, au chant, a vraiment un timbre particulier, rauque et éraillé mais avec puissance et un beau vibrato, s'il vous plaît ! Vers la fin du set, Klara Force prend le micro et va aussi montrer qu'il n'y a pas qu'en soutien que sa voix cassée fait des merveilles. Elles rient ensembles, communiquent avec le public et les morceaux s'enchainent sans véritable pause, sauf quand Mia Coldheart s'adresse directement au public, et elle remercie même en français. Il y a évidemment un rappel, qu'elles débutent avec une ballade pour mieux réenflammer le Splendid avec "Sex Action" (« It sounds good » dixit Mia Coldheart) et "Everything We Need" pour les « ladies »...

    Set list   : The Crucifier / Play Me Hard / Shut Your Mouth / If I Hide / Rock Me Like The Devil / Motofucker / Loving The Game / Rules and Bones / Jennyfer / Into The Fire / Rock'n'roll Bachelor / Killed By Death (Motorhead Cover) / In Distorsion We Trust / Rappel : Count Me In / Sex Action / Everything We Need

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    Merci au Splendid et à 106db, ainsi qu'aux STICKY BOYS et à CRUCIFIED BARBARA pour ce concert qui a donné envie au public lillois (et peut-être d'ailleurs) de se bouger.

    Report & Photos : Nastassja


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    FISMES FRANCE HARD ROCK RENDEZ-VOUS 3_18 Mai 2013

     

    FISMES FRANCE HARD ROCK RENDEZ-VOUS 3
    Fismes - MJC - 18 Mai 2013
    POWER FUEL / SPIRIT / BROKEN EDGE / MESSALINE / GANG / IRMINSUL



    Troisième édition du FISMES FRANCE HARD ROCK RENDEZ-VOUS qui, avec la Convention ROCK N' METAL et le BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT, s'ajoute aux évenements annuels incontournables organisés par UNDERGROUND INVESTIGATION... Seul regrêt, l'absence de ROZZ qui a du annuler sa participation pour raisons médicales (Une pensée à toi, Marcel !). Amateurs de French Metal à l'ancienne ce recit d'une journée en terre marnaise est pour vous...

    Ouverture des hostilités avec POWER FUEL qui va d'emblée nous mettre dans le bain avec son Thrash/Death particulièrement puissant, ça envoie sévère sur la petite scène de la M.J.C de Fismes, la formation Saint-Quentinoise a un album à défendre et ne fait pas de quartier, POWER FUEL balance toute sa rage avec force et conviction... Le public, plus old school que vraiment "extrême", ne peut que constater l'ampleur des dégats, POWER FUEL avoine sévère et met finalement une bonne baffe au public... (Nono666)

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    Nous retrouvons ensuite nos amis de SPIRIT que je découvre pour la première fois dans leur nouvelle configuration, c'est à dire avec un chanteur à part entière, Thierry Tripenne se consacrant dorénavant uniquement à la guitare, si l'on excepte quelques backing vocaux distillés de ci de là... et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça le fait ! Arnaud Ducrocq se révèle être un très bon chanteur, évoluant peut-être dans un registre un poil plus mélodique, moins rugueux dirons nous, que Thierry, ce qui a pour effet d'effacer quelque peu le côté légèrement thrashy du groupe au profit d'un Heavy plus mélodique et racé, mais rassurez vous SPIRIT ne fait pas non plus dans la guimauve, tout cela reste fortement efficace et parfaitement exécuté par des musiciens qui visiblement prennent du bon temps sur scène...

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    A quelques jours de la sortie de son nouvel album Hommes ou Diables, c'est tout naturellement que le groupe axe sa set list sur ce dernier... "Chasseurs d'images" donne le ton d'un set particulièrement réjouissant, le groupe est bien en place, Arnaud, parfaitement intégré, fait preuve d'une belle présence scènique, ce qui ne manque pas de convaincre le public qui réserve un accueil des plus chaleureux à SPIRIT, les nouvelles compos passent très bien le cap de la scène et des titres tels que "Jerusalem" (que le groupe joue déjà depuis quelque temps en live), "Nouvel Ordre" ou "Hommes Ou Diables" sont un pur régal pour les amateurs de Heavy traditionnel... Encore un concert d'excellente qualité délivré par nos 'tiots gars de ch'nord ! (Nono666)

    Setlist : Chasseurs d'images / Le Klan / Relations Obscures / Fantômes / Jerusalem / La Havane / Nouvel Ordre / Johannesburg / Hommes Ou Diables / Gori / Vida Loca

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    On repart vers des territoires beaucoup plus "rageurs" avec BROKEN EDGE, combo Thrash qui a sorti en fin d'année dernière un nouvel EP, Unleash My Soul, dont les 6 titres seront joués aujourd'hui... Dés le début de set avec "Kill Your Gods", les choses sont claires, il ne fait aucun doute que les Bisontins vont nous asséner une bonne baffe, l'ensemble fait preuve d'une puissance incomparable, c'est groovy, ça envoie grave, c'est à un set sans concession auquel nous assistons...

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    En fin de set, Thierry Marquez invite Bill, le vocaliste de GANG, à venir les rejoindre sur scène pour une reprise d'un titre de FIGHT avant de conclure leur prestation avec "I Will Come Again" et "Unleash My Soul". Un set énergique qui aura permis à BROKEN EDGE de marquer les esprits et de s'imposer au milieu d'une affiche plutôt axée Heavy Metal. (Nono666)

    Setlist : Intro / Kill Your Gods / From Dawn To Dusk / Marching With The Fools / Tears Of Rage / Glory To Chaos / Stone Cold Evil / Fight cover (avec Bill/GANG) / I Will Come Again / Unleash My Soul

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    C'est un MESSALINE affuté qui prend la relève, deuxième prestation à Fismes pour le groupe de l'Ain après sa participation à la Convention Rock N' Metal de 2012. Surfant sur leur nouvel opus fraichement sorti Eviscerer les Dieux dont 6 titres seront joués aujourd'hui, nos joyeux lurons vont assurer un set qualitatif et festif. Eric "Chattos" Martelat est un bout en train qui n'hésite pas à arranguer le public ou à saupoudrer d'infos relatives aux titres joués, infos d'ailleurs souvent ponctuées par un roulement de batterie d'un John "drums" excellent et qui sera tout au long du set dans sa "transe space" avec efficacité et énergie. N'oublions pas de signaler la qualité de Mickael "Mike" Collignon, guitare SG "self-made", micro serre-tête, qui donnera le relais dans le chant et nous distillera sa technique de premier ordre, tout comme Jaime Gonzalez, bassiste 6 cordes impeccable.

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    Une set list bien calibrée qui mettra en avant la dernière galette mais n'oubliera pas l'hymne "Messaline" ainsi qu'un "Nougat Noir" qui endiablera le public réceptif et permettra pour certains de faire connaissance avec MESSALINE. Un "Souffler dans le Cul de Lucifer" (eh oui !!!) ne fera pas retomber (bah oui, le soufflet!!!) l'ambiance mais sonnera la fin d'une prestation dynamique et joyeuse. En live, il n'est pas toujours évident de bien cerner les paroles ciselées d'Eric, d'où l'intéret de se rapprocher des albums sortis mais qu'importe, l'ensemble proposé sera réjouissant. Nos amis sont efficaces sur scène et particulièrement abordables et sympathiques en dehors, leur gentillesse alliée à leur simplicité ne leur feront expier leur "snob" indifférence sur "Le Bucher des Vanités", bien loin de là, ceux sont des Anges (clin d'oeil !). Excellent show, after parfait ! (Nigel Stargazer)

    Setlist : Machiavel / Le Buché des Vanités / Callipyges / Sale Temps / Messaline / Si Belle Cigüe / Nougat Noir / Lilith Requiem / La Pire Pirate / Souffler dans le Cul de Lucifer

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    Un concert de GANG, c'est toujours la garantie de passer un bon moment, le combo Fismois qui fait, comme à son habitude, preuve d'une bonne humeur communicative, va nous distiller ses compos avec un réel enthousiasme, c'est vraiment sur scène que le groupe prend sa vraie dimension et s'éclate, nous livrant un set efficace et enjoué qui fait le bonheur du public, le groupe joue à domicile et a de nombreux fans dans la salle.

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    GANG a aujourd'hui un peu rafraichit sa set list et nous offre, outre les incontournables que sont "Believer/Betrayer" ou "Heavy Metal Fever" (l'hymne des champenois), un nouveau titre intitulé "Chaos Or Glory" qui devrait atterrir sur le prochain opus du groupe à paraitre en 2014, quelques nouvelles reprises ont aussi été intégrées, à commencer par le "Total Eclipse" d'IRON MAIDEN qui sera dédié à Clive Burr qui nous a quitté récemment, ou "War Machine" de KISS... Ce soir encore GANG nous aura offert un set 666% Heavy Metal. (Nono666)

    Setlist : Intro / Mr P. / All The Fool Around / Beliver/Betrayer / Total Eclipse (Iron Maiden cover) / Never Enough / Chaos Or Glory / War Machine (Kiss cover) / Total War / Rock You Like A Hurricane (Scorpions cover) / Heavy Metal Fever / Welcome To Hell (Venom cover)

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    C'est maintenant le trio Isarien (ben oui, c'est comme ça qu'on appelle les gens de l'Oise !) IRMINSUL qui prend la scène d'assaut afin de cloturer cette troisième édition du FISMES FRANCE HARD ROCK RENDEZ-VOUS, la formation compiegnoise va nous offrir un set de fort bonne facture (malgré quelques petits problèmes techniques) et nous délivrer une set list équilibrée entre titres du premier album et nouvelles compos comme "Je ne te dois rien", "Le Monstre" (que l'on a déjà eu l'occasion de découvrir lors de précédents concerts) ou le bien nommé "J'en reste là" qui viendra mettre un point final à ce très bon concert. Le groupe est acclamé comme il se doit par un public content de cette belle prestation.journée rythmé au son du Hard Rock et du Metal (Nono666).

    Setlist : Sage / Je ne te dois rien / Le Monstre / Changer d'Air / Planning / Aux Soldats Inconnus / Le Penseur / Salem / Les Portes de la Tentation / J'en reste là

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    Une organisation comme toujours impeccable, des groupes bien sympa et un public au rendez-vous, voilà les ingrédients qui ont fait de cette journée placée sous le signe du Metal une réussite... Un grand merci à Sylvain et à toute l'équipe d'UNDERGROUND INVESTIGATION qui vous donne d'ores et déjà rendez-vous à la salle des fêtes de Fismes pour la deuxième édition du BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT qui verra notamment la participation de GIRLSCHOOL, M-PIRE OF EVIL et HOLOCAUST... Un rendez-vous fixé au 5 Octobre prochain...

    Report : Nono666 & Nigel Stargazer
    Photos : Nono666 (sauf POWER FUEL)


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    BLAZING WAR MACHINE_Lune des Pirates_04052013

     

    BLAZING WAR MACHINE + DYLATH LEEN + SPEED SCIENCE
    Amiens - La Lune Des Pirates - 4 Mai 2013



    La Lune des Pirates, « petite salle » amiénoise, avait apparemment la réputation d'accueillir régulièrement en son sein de nombreux groupes de Metal : le concert auquel le public assiste en ce 4 mai (may 4th, journée Star Wars, pardon je n'ai pas pu m'empêcher) est le seul concert Metal de l'année en ce lieu. Autres temps, autres affiches : ne nous appesantissons pas, car le public s'est pressé en masse pour pouvoir s'éblouir les mirettes et les tympans, dans un cadre atypique et une belle ambiance.

    Il est de notoriété publique que les groupes « locaux » qui se produisent à domicile ont un grand talent pour retourner les salles et faire remuer les foules : SPEED SCIENCE n'a pas fait exception à la règle. La salle est pleine (heureusement que j'ai repéré la sortie de secours, au cas où, sinon il faut se faufiler dans un sas… C'est pas rassurant !), ça bouge et ça participe. Les musiciens se donnent à fond, et communiquent avec le public entre chaque morceau (ce qui donne des moments sympas, comme Florian Ménard qui annonce un morceau plus rapide avant d'entamer "Scripts To Pursue" et une voix qui lui répond « Tu t'appelles Speed Science ou pas ? » * toudoum tsim * fin de la blagounette). Quelques problèmes de balance cependant : les deux micros ne bénéficient pas de la même puissance, et l'une des guitares est quasiment inaudible alors que les samples sont trop forts. C'est un problème qui sera réglé vers la fin du set (mais dommage). Des morceaux de l'album The Theory Of A Genesis, du premier EP et de nouvelles compos : la set-list (bien fournie pour un groupe de première partie) a enchanté le public amiénois. Pour l'avant dernier morceau, SPEED SCIENCE a demandé à Tony de SPELLBINDING de les rejoindre pour un featuring qui sentait bon la camaraderie, avant d'enchaîner sur une reprise de "Feuer Frei" qui viendra cloturer le set. Si j'avais beaucoup apprécié l'album de SPEED SCIENCE, ce set s'achève avec l'impression que trop de samples tue le live...

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    Set listPrequel/Cells / A New Waves Order / The E.V.E / Would You Like To Die (version 2013) / The Needs Beneath / (p)reset / The Theory Of A Genesis / Mistake / Scripts To Pursue / Hypochondriak / Secret Works / Feuer Frei (RAMMSTEIN cover)

    Voyons voir maintenant ce que va proposer DYLATH LEEN. Pour le coup, l'album Cabale ne m'a pas laissé une grande impression, mais la curiosité est là. La dernière venue de DYLATH LEEN à la Lune des Pirates remontait à 2008, avec SICKBAG et DSK, ils se retrouvent donc, même si c'est 5 ans après, en terrain connu. Puisqu'ils affectionnent eux aussi les samples, je redoute le même problème que pour SPEED SCIENCE, mais bonne surprise, ici, pas de déséquilibre à ce niveau. En début de set, encore un petit problème pour l'équilibre des deux micros, entre Igor et Kathy, mais qui se réglera au fur et à mesure.

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    Le set est varié, la présence sur scène est remarquable, DYLATH LEEN jongle entre les ambiances, et ne jouera pas que leurs morceaux les plus récents, ce qui me permit de découvrir de superbes chansons ("The Awakening" par exemple), mais aussi d'attraper la chair de poule sur des morceaux qui ne m'avaient pas forcément marqués sur l'album ("Forever... ...Still" par exemple). Une prestation qui valait largement le détour, pour ce groupe qui n'en est pas à son coup d'essai mais que j'ai eu besoin de voir en live pour réellement apprécier. Mieux vaut un live meilleur qu'un album, que le contraire.
     

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    Set list : Never Rising Sun / Buy Me A Smile / Scars As Victories / The Awakening / The Feast / Where The Vision Led / The Elder Sign / Forever... ...Still / I'm The Crusher / Frozen Reflect In A Broken Mirror



    Une pause, mais certaines personnes semblent avoir le buste collé sur le bord de la scène : c'est que c'est maintenant le tour de BLAZING WAR MACHINE d'envahir la scène de la Lune. Le groupe de Franky Costanza, en compagnie d'Izakar, son (ex) comparse de DAGOBA et Phil de UNEALTHY DREAMS est plus qu'attendu. Quelques balances, les lumières baissent, lasers verts et grand écran pour projeter « BLAZING WAR MACHINE », et une grande intro orchestrale pour l'entrée en scène du groupe qui ne lésine pas sur le spectacle. Franky, Izakar, Phil, Fab, Strychnine et Irina entrent en scène, grimés et prêts à foutre le feu. Une pluie de bière plus tard et après le salut des musiciens au public, c'est partie pour un set qui ne laissera pas le temps de souffler : un « industrial death » puissant, tant pour les oreilles que pour les yeux. Cette fois le son est très bien géré, les musiciens s'en donnent à cœur joie et le public est survolté. Une p***** de claque, clairement, mais même dans cette débauche d'effets de lumière et de surexcitation musicale, les BLAZING WAR MACHINE n'oublient pas de rendre hommage à Jeff Hanneman.

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    Beaucoup de mouvement, c'est le moins que l'on puisse dire   : mosh pits, circle pits et un wall of death dans un salle d'une capacité de 150 personnes, c'est à voir. Saluons les téméraires qui ont slammés : personne ne fut blessé, il y avait quand même une bonne dizaine de personnes prêtes à porter. Des bleus sur les jambes, de la bière sur les fringues, les chaussures et l'objectif de l'appareil : on peut dire que c'était un sacré bon concert.
     

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    Set list : Rigor Mortis / Sanguinolentus Kali / Swamp (Stagnant Memories) / Morbid Sexual Art / Manu Militari / Autodafé / Quid Desirat Pacem / Zombie's Fragrance / Brutally Haunted / Vox Populi



    Un grand merci à Nao Noïse : belle affiche et très bonne organisation ! Merci aux groupes qui ont franchement assurés, qui se sont aussi montrés très accessibles, et à un public amiénois énergique et motivé ! Je reviendrai !
     

    Report & Photos : Nastassja
    Retouches Photos : Phenix


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