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Par Nono666 le 9 Mai 2014 à 02:15Entretien avec Paskiss (chant) et AC/JC (basse) réalisé par mail le 03 mai 2014.Dirty Rotten Killers est déjà le cinquième album de ce duo barré qu’est ZEBARGES, une entité Troyennes bien ancrées dans une musique old-school, dépassant l’effet de mode, la tendance et les codes inhérents au Metal. Paskiss et AC/JC n’ont que faire de ce qui marche ou pas, eux ont décidé d’avancer droit devant dans une liberté totale. Avec un esprit Punk au sens noble du terme, ZEBARGES vous offre un petit coin de liberté à travers cet entretien parfois décousu mais c’est la vraie liberté, pas la conditionnelle ou la liberté hypothétique comme on en trouve à tous les coins de rue. Un vrai courant d’air frais ou une vraie boule puante dans Wall Street, ZEBARGES vous invite à reprendre votre vie en main, tenté ? Attention, l’un des deux personnages voue un véritable culte à KISS, saurez-vous retrouvez lequel ?Peux- tu revenir sur le passé de ZEBARGES, comment est né le groupe ?PASKISS : Et bien le groupe est né d'une idée d'AC/JC. Il avait envie de lancer un ovni basé sur une basse Metal Punk et il s'est dit que ma voix grave conviendrait à ZEBARGES. Nous avons répété pendant les deux premières années d'existence du groupe (fin 99 jusqu'au début 2002) pour avoir un répertoire puis nous avons sorti nos démos et fait nos premiers concerts.Comment s'est imposé ce duo basse/ voix, pourquoi pas la guitare qui offre peut être plus de possibilités sonores ?AC/JC : Pour le duo, c'est une question de facilité .On se connait depuis plus de 20 ans et l'ajout d'une tierce personne aurait foutu la merde d'une manière ou d'une autre. Quant au fait de prendre la basse plus que la guitare ça me permet d'éviter des plans déjà repompés quelque soit le style. Je me suis mis à jouer de la basse en commençant ZEBARGES, donc pour moi tout était (et est, et sera) tout nouveau, tout neuf, tout merveilleux enfin bref tout plein de choses belles, avec une approche différente de ce qui a été fait et bien sur, tout (vous saurez tout sur le zi...hahaha Pierre ou que tu sois on pense à toi ) en gardant des racines musicales qui me sont chères .C'est beau non ? snif !!!!PASKISS : Si !!!!Vous utilisez une boite à rythmes qui renforce encore le coté second degré de votre musique avec ce son synthétique, un peu à la CARNIVAL IN COAL , là aussi est- ce un choix ou est- ce qu'il est trop difficile de trouver un batteur adéquat ?Pas mal vu. D'après un pote (Stéphane de VISCERAL DISSECTION pour ne pas le citer) nous sommes les CARNIVAL IN COAL du pauvre !!!!AC/JC : C'est pour ça que l'on utilise une boite à rythmes, quand on voit le niveau d'humour des batteurs on s'est dit qu'il fallait mieux prendre quelque chose qui ne parle pas !! (rires) Aller faites pas la tête les batteurs je rigole. Bisous Stéph. Pour répondre à ta question, 2 nous sommes, 2 nous resterons. C'est mieux comme ça .Quand tu vois ce que Yoko Ono a fait aux BEATLES, je vous jure c'est impensable. Le Rock’n’roll est une grande académie et il faut tirer des leçons des erreurs de nos ainés, c'est pour ça que je mets toujours des chaussures pour traverser les passages cloutés.On pense immédiatement au punk à l'écoute de votre musique, est-ce une scène qui vous inspire ?PASKISS : Bin en tout cas pas le punk actuel !! (rires) Trop de daubes ! Les vieilles gloires sûrement, oui déjà plus !!AC/JC : De toute façon aujourd'hui tout est Punk. Edith piaf c'est Punk, JP Gauthier, c'est Punk Pete Doherty c'est Punk, Kate Moss c'est Punk. Il commence à nous faire chier avec le mot Punk à l'utiliser à toutes les sauces. Maintenant il suffit qu'un pingouin sorte de boite de nuit complètement bourré, qu'il ait le cœur qui saigne et des envies (médiatisées) de suicide quand il se fait larguer par sa roulure, qu'il monte sur scène peigné comme un dessous de bras, ça y est, il est Punk. A croire qu'être Punk ne s'arrête qu'à ces critères. Perso je préfère le terme Rock'n'roll (CHAOS UK, PARABELLUM, THE EXPLOITED, CRASS, DEAD KENNEDY’S, TOY DOLLS, GOGOL 1er ça c’est bien Rock’n’roll) comme ça je me sens préservé de ces bobos à la con.Comment composez- vous, est- ce que ça part d'un thème de parole ou de la musique ?PASKISS : Un peu des 2 mon capitaine ! Le plus souvent, AC/JC me joue le titre ou me le fait écouter, quand je m'en suis suffisamment imprégné je ponds (cot cot) un texte (pas un 9 !) que je place sur le morceau. Et puis de temps en temps j'écris les textes en premier qui inspirent une musique à AC/JC. C'est comme ça qu'on se retrouve à écrire nos petits chef d'œuvre de vlobeurghhh .AC/JC : Une véritable omelette du chef avec de bons gros œufs bien velus qui, si on te les met sur le pif tu verras l'éclipse de ta vie.Pour être franc, à la première écoute je me suis demandé ce que c'était mais avec plusieurs écoutes, on saisit un peu mieux ce que vous voulez faire et on relève des moments assez puissants et bien ficelés. On sait qu'aujourd'hui, la musique doit être immédiate pour que le public s'y intéresse et vous n'en tenez absolument pas compte, cette liberté semble très importante pour vous ?PASKISS : Merci d'abord pour tes compliments ! Oui la liberté c'est le concept même du groupe. J'emmerde l'immédiateté et son public de suiveurs. Je me fous des modes, une mode dure quelques années puis est remplacée par la suivante. Avec ZEBARGES nous existons depuis 15 ans, pas mal pour un groupe qui n'a pas réellement de style prédéfini. Pourquoi s'acharner à obéir aux standards d'un style bien précis et de se faire chier en s'apercevant qu'on tourne en rond. Nous, nous pouvons tout nous permettre : être sombre, être violent, être mélodique, etc ... Tout est consommation dans notre société et la plupart des gens qui revendiquent une vocation artistique participent à cette farce ! Soyez vous- même, soyez libres ! Merde au reste !!Pour avoir discuté avec toi, j'ai ressenti que ce style de musique était aussi votre ligne de conduite dans la vie de tous les jours, pas de limites, pas de règles, est- ce cela la véritable musique contestataire ? Celle qui s'oppose à tous les standards fixés et se joue même de leur code ?Oui, tout à fait ! Tu sais la musique "contestataire" qui prêche un public converti aux idées des musiciens (ou souvent un groupe dont les idées sont ciblées pour plaire à un public donné ...) très peu pour moi. Ou est la révolte ? Et un truc obligatoire pour pouvoir se moquer des autres, c'est d'abord se moquer de soit même. Pas de limite, pas de règle, pas de croyances en un quelconque dieu, pas de croyance politique ! Tout est possible quand on est libre !Là où beaucoup de groupe utilise des paroles situées en dessous de la ceinture, tu parles d'autres choses comme dans "cognac et cigare" et tu dis que tu veux profiter, c'est plutôt inhabituel dans le Metal, non ?Bah les paroles situées en dessous de la ceinture (cloutée) j'en ai aussi. Mais bon il n'y a pas que ça, à mon âge (27 ans je crois ou plus ) j'ai un peu de recul. La vie est courte et il faut savoir profiter des petits moments privilégiés de la vie (une soirée arrosée entre potes, une petite pause cognac + cigare, des bons albums à écouter, des bons groupes à voir sur scène ...) la vie est monotone dans son ensemble donc profitons tant que nous le pouvons !"Me myself and my microphone" est également en décalage complet, ce duo voix boite à rythme est très bien fait car il pousse le concept jusqu'au bout en virant AC/JC du morceau, c'est toujours bon pour un chanteur de mettre en avant son égo, c'est souvent le membre avec le plus gros égo dans un groupe, non ?Petite anecdote, nous avons eu l'idée de ce titre suite à notre prestation au festival de Fismes (ndlr La Convention Rock’n’metal organisée par Underground Investigation chaque premier dimanche de mars) en 2007. AC/JC a eu un problème de basse sur un titre et je me suis retrouvé à finir en configuration boite à rythmes et chant. Ce n'est pas évident à gérer ! Du coup nous avons tenté l'expérience sur ce titre et puis ça convient bien à notre musique minimaliste. Quant à l'égo (pas les légo, j'ai passé l'âge, il y a quelques années), oui j'avoue et c'est aussi ma façon de prendre une revanche sur ceux qui n'aiment pas ma voix. Et puis bon si tu ne dis pas que tu es le meilleur, personne ne le fera pour toi !Comment est né le titre "vlobeurghhh", il renferme un riff incroyable et une ligne de chant immédiatement mémorisable ? (ndlr il s'agit d'un titre de 5 secondes typiquement grind)AC/JC : Que veux- tu, ça fait partie de mes influences. J'écoutais et j'écoute encore SOD, NAPALM DEATH, DRI c'est à dire des groupes qui ont fait des morceaux courts, directs dans ta face. Pour celui- ci tout est parti d'un concept murement réfléchi autour d'un style qui est né avec nous et qui mourra surement avec nous : le vlobeurghhh.Vous avez enregistré avec Fred ROCHETTE (FIFTY ONE'S) si je ne me trompe pas, est-ce important pour vous d'avoir une production digne de ce nom ?Yes mon gars c'est bin important. Fred est pro. Donc on entre dans le studio, on joue, il fait ses bidouillages qu'on y comprend que dalle et on ressort avec le produit mixé, gravé et prêt à envoyer à la boite de pressage. Même si on fait une musique qu'elle est pas comme les autres cela n'empêche pas de la faire bien. Et puis le courant passe bien entre lui et nous donc pourquoi se priver.PASKISS : Oui en plus d'être compétent, Fred est un mec cool, l'accueil dans son studio est toujours top et il suffit que de lancer une idée pour qu'il te propose un truc instantané, il ne passe pas 3 heures à réfléchir et il cible le truc direct. Il ne dénature pas notre son et il conserve le coté Rock'n'roll de notre musique, c'est l'essentiel.Le titre "still fucking you" est également un très bon moment de cet album, on a tous pensé à un moment donné à ce que l'on pourrait faire au partenaire avec qui on dansait sur ce titre de SCORPIONS, je pense que vous avez plus ou moins réussi à en faire un bon résumé, non ?AC/JC : Il faudrait poser la question à Klaus et Rudolph pour voir ce qu'ils en pensent !!!Que se passe-t-il pour prochainement en termes de concert pour ZEBARGES ? Rechercher vous à jouer sur scène ou est- ce un bonus ?Il faut d'abord signaler que ZEBARGES n'a jamais été trop sollicité pour les concerts. En effet avoir une boite à rythmes dans la scène Metal / Punk est aussi malsain et blasphématoire que de lâcher une caisse dans une église un soir de réveillon. (je ne vois pas le blasphème là) Et puis maintenant pour des raisons de santé je ne peux plus trop jouer, ça s'arrangera peut être plus tard mais pour le moment c'est niet, nada, brouette, zob wallou. Remarque ça serait bien notre bol que quelqu'un nous contacte pour nous organiser une tournée, ça en rajouterait à la légende de ZEBARGES, groupe imprévisible et insaisissable qui fout les jetons mais marrant quand même.Vous êtes assez actif dans l’underground notamment avec ORTSID LATEM prod, est-ce que vous avez pensé un moment essayer de monter un groupe plus traditionnel ?PASKISS : Effectivement le label et les stands de distro occupent une bonne partie de ma vie donc je n’ai pas trop le temps de bosser sur un autre groupe (plus traditionnel ou pas). Comme en plus jusqu’à maintenant je n’ai fait partie que de duos, il faudrait déjà trouver les bonnes personnes. Mais bon il ne faut jamais dire jamais. Qui vivra verra !AC/JC : On va attendre patiemment que le vlobeurghhh devienne un style traditionnel pour se sentir moins seul. Ensuite on y verra du haut de notre balcon (un peu comme les 2 vieux du Muppet Show) notre style adoré évoluer en vlobeurghhh core, vlobeurghhh indus, vlobeurghhh fusion, black vlobeurghhh, speed vlobeurghhh mélodique, vlobeurghhh chaotique, vlobeurghhh FM. Au bout de quelques années certains s’insurgeront de toutes ces déviances et reviendront au true vlobeurghhh tel que nous l’avons imaginé dans nos rêves les plus fous. Sur ce je vous laisse chères lecteurs prenez soin de vous et à une prochaine.Monsieur et Madame bien sucer ont un fils comment c’est qu’il s’appelle le bougre ? HUMPHREYPASKISS : Au revoir à tous et à bientôt dans une salle de concert ou un festoche ! Stay barges !Propos recueillis par Aymerick Painless
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Par Nono666 le 26 Avril 2014 à 16:34
Entretien avec Xavier GODART (guitare) réalisé par mail le 20 Avril 2014.
Auteur d’un deuxième album plus que recommandé, THE GREAT OLD ONES a su garder les pieds sur terre, il faut dire que contrairement à ce que je pensais, le premier album n’a pas fait l’unanimité. Le Metal et ses mystères car ces Français réussissent parfaitement à retranscrire cette ambiance poisseuse et sombre de Lovecraft. Basé sur la nouvelle Les Montagnes Hallucinées, ce nouvel album peut être vu comme de l’Ambiant Black Metal mais il y a bien plus que ça dans cet album. Tekeli-Li, est le titre de cette œuvre dont la déclinaison live s’apprête à investir les scènes hexagonales mais pas seulement. A découvrir absolument !
Al-Azif était votre premier album, il est sorti peu de temps après l’intégration du line-up complet, était-ce quand même un album collectif ?
Xavier Godart : Je crois que 4 morceaux sur les 6 qui composent Al Azif était déjà composés par Benjamin avant la formation même du groupe. "Jonas" est le seul morceau de l'album que nous avons réellement écrit à plusieurs. Après, les choses se font collectivement en répétition. Certains arrangements changent en fonction du ressenti de chacun. La dynamique, les intentions, c'est des trucs qui sont plus faciles à sentir quand tu joues à plusieurs. Mais Benjamin arrive toujours avec des maquettes déjà très avancées, et c'est toujours comme ça que ça fonctionne aujourd'hui.
Les critiques ont pratiquement été unanimes, vous avez réussi à bluffer le monde du Metal, comment avez-vous géré cette reconnaissance dès le premier album ?
Unanimes ? Tu as du en rater quelques unes. Et ça serait quand même super présomptueux de croire qu'on a bluffé le monde du Metal. On est encore un groupe assez confidentiel. Il y a eu effectivement beaucoup de retours positifs, et ça a été quelque chose de très gratifiant sachant qu'on s'attendait pas à avoir l'exposition qu'on a eu et qu'on partait de rien (merci Les Acteurs de l'Ombre). Mais ça n'a clairement pas plu à tout le monde.
Tekeli-Li, votre nouvel album arrive dans les bacs dans les jours prochains, peux-tu résumer un peu la trame de fond de l’histoire basée sur la nouvelle de H.P. Lovecraft ?
Tekeli-li suit la trame de la nouvelle « Les Montagnes Hallucinées » de H.P. Lovecraft. L'histoire raconte le périple d'une expédition scientifique en Antarctique qui, pensant avoir découvert des fossiles inconnus, vont en fait découvrir des vérités innommables. C'est difficile d'en dire plus sans gâcher le plaisir. Chaque morceau de l'album correspond à une certaine partie de la nouvelle.
Comment êtes-vous entré dans l’univers de Lovecraft, êtes-vous attiré par la littérature fantastique en général ?
C'est Benjamin, Jeff et Sébastien qui sont des fans inconditionnels de Lovecraft, et de littérature fantastique. Je pense que ses écrits les ont marqués pendant leur adolescence. Personnellement, et comme Léo, je n'ai eu l'occasion de découvrir ces textes que depuis mon intégration dans le groupe. Auparavant, je ne connaissais Lovecraft que par les groupes de Metal qui s'inspirait parfois de son univers.
On sait que chaque amateur de Lovecraft se fait sa propre vision des héros et des lieux, il n’a pas du être facile de prendre une direction plutôt qu’une autre sur cet album, tant au niveau des paroles que de l’artwork ? Vous êtes vous concerté avant d’écrire les paroles pour mélanger plusieurs visions ?
Non. Benjamin écrit seul les paroles. C'est sa vision uniquement. Pour les artworks, on essaie de définir à plusieurs quelques idées clés et Jeff les interprètes à partir de là. Il est très prolifique, donc c'est facile d'avoir de la matière et de tomber d'accord sur certains visuels.
Jeff propose dans une version limitée de l’album une édition illustrée de Les Montagnes Hallucinées, voilà un projet qui a du demander beaucoup de temps, non ? C’est le genre d’attention qu’un amateur de beaux objets doit apprécier.
On aime les beaux objets, et notre label aussi. Quand on leur a parlé d'une édition limitée avec la nouvelle illustrée, ils ont été partants tout de suite. Le texte étant dans le domaine public, ça ne posait pas de problème de droits. Jeff a du passer 3 mois à ne faire que ça, en collaboration avec Romain des Acteurs de l'Ombre qui s'est occupé de la mise en page et de la relation avec l'imprimeur. Et le résultat est magnifique.Vous avez réussi à retranscrire une ambiance pesante et menaçante sur ce deuxième album, c’est déjà un challenge énorme, notamment grâce à des arrangements de guitare dont Les Acteurs de L’Ombre disent qu’ils existaient déjà à la pré-production, aimez-vous que tout soit fixé avant d’entrer en studio ?
Oui, même si on fait quand même pas mal de changements au dernier moment en fonction du ressenti, ou sur les conseils de notre ingé-son Cyrille Gachet. C'est aussi une sécurité pour nous, ça nous permet de régler la majorité des problèmes et d'être plus efficace en studio, sachant qu'on ne peut pas y passer trop de temps, pour des raisons financières évidentes.
Le jeu de batterie de Léo est assez remarquable, je citerai juste en référence le break de "The Elder Things" pour exemple, cela semble simple et pourtant c’est terriblement efficace. Là encore, est-ce que les parties de batterie sont écrites ou laisse-t-il un peu de place au feeling lors des prises de batterie ?
Quand Benjamin propose un morceau, il a déjà une maquette avec des parties de batterie programmées, dans le but d'expliquer à quoi il voudrait que ça ressemble. Après, Léo décortique, et on profite de son jeu exceptionnel pour embellir tout ça en répétition et en studio, et c'est clairement son feeling qui prend le dessus.
L’artwork est particulièrement soigné, tout comme pour le premier album, saviez-vous précisément ce que vous vouliez ?
Non. C'est assez difficile d'avoir les idées claires à l'avance sur les visuels en général. D'ailleurs, à chaque fois qu'on a donné des spécifications trop précises à Jeff, ça n'a pas marché. Il faut que ça vienne de lui même. Comme je le disais, Jeff est très prolifique et il nous montre régulièrement ce qu'il fait. Pour l'artwork de Tekeli-li, ça a été unanime une fois qu'on a vu le tableau : c'est celui là qu'on voulait.
Les voix narratives qui jalonnent l’album rendent l’ambiance très forte, est-ce Jeff qui s’en est chargé ou avez-vous fait appel à quelqu’un d’extérieur ?
C'est Benjamin que tu entends sur les voix narratives.
Quand avez-vous commencé à composer cet album ? Est-ce un travail collectif ? Aviez-vous déjà une idée bien précise de ce vers quoi vous vouliez tendre ?
Encore une fois, la plupart des morceaux sont de Benjamin pour ce second album. Ça a l'avantage d'assurer une certaine cohérence. On jouait déjà les premiers morceaux de Tekeli-li en répétition tout de suite après la sortie d’Al Azif. On n’avait pas d'idées très précises, et je pense que Ben non plus. Des fois, on jouait certains morceaux pendant plusieurs répétitions, avant de les laisser tomber parce qu'on les trouvait trop différents ou pas assez bons pour être enregistrés. Le tri s'est fait comme ça. Le concept avec « Les Montagnes Hallucinées » est arrivé en cours de composition. C'est toujours la musique qui vient en premier. Après, le travail collectif s'est fait sur les arrangements, sur les sons, la dynamique des morceaux, les intentions. On laisse toujours le temps aux morceaux de mûrir.
Votre musique peut sembler nébuleuse par l’ambiance qu’elle dégage et pourtant elle est extrêmement précise, cela ne laisse pas de place à l’approximation en live, proposez-vous des versions plus brutes en live ou avez-vous recours à des samples ?
On joue quelques samples en live, pour les voix narratives et des interludes entre les morceaux. Mais tout le reste est identique à l'album. Les 3 guitares nous permettent de composer sans se limiter et d'être capable de tout rejouer en live sans devoir sampler quoi que ce soit. Évidemment, le rendu en live est plus frontal, mais ça n'est pas une version épurée de la version studio.Après le Hellfest en 2013, c’est le prestigieux Roadburn qui se profile en 2014, quels sont vos autres plans en termes de concert pour cette année ?
Après le Roadburn, nous fêterons d'abord la sortie de Tekeli-li chez nous à Bordeaux le 15 Mai. Ensuite, nous jouerons en première partie de KYLESA à Toulouse le 25 Juin, puis à Berlin le 5 Juillet à l'occasion du festival Under The Black Sun, puis en Bretagne au Motocultor Festival le 15 Aout, et enfin une tournée européenne qui devrait se faire en Novembre avec un autre groupe Français, mais on en parle pas tant que c'est pas confirmé à 100 %. Il devrait aussi y avoir quelques dates sporadiques en France, et on devrait retourner au Royaume-Uni dans pas trop longtemps.
Etant donné, votre univers visuel très développé, je suppose que vos concerts ne sont pas juste des amplis et 5 gars avec leurs instruments, peux-tu nous décrire comment vous suggéré au public l’univers de THE GREAT OLD ONES (projection vidéo, samples ambiant entre les morceaux…) ?
Depuis peu, on a Sylvain qui nous accompagne le plus possible pour gérer le son et les lights (il a 50 bras) et c'est un gros plus pour développer notre univers en live. On est assez indépendant au niveau de notre matériel lumière donc on est capable de rendre plus ou moins la même ambiance dans un petit club ou sur une grosse scène. Et comme dit plus haut, on utilise quelques samples. Pas de projection vidéo pour l'instant, mais on y réfléchit. Le problème c'est que ça demande beaucoup de travail, et surtout des compétences qu’on n’a pas ! On en dira pas plus, venez nous voir si vous pouvez !
Un titre comme "Behind The Mountains" peut paraitre compliqué à retranscrire sur scène, êtes-vous obligé de laisser de côté certains titres pour le live ?
On est capable de jouer tous nos morceaux en live. Après, c'est compliqué de jouer un titre de 18min quand tu as 40min de set, alors parfois on favorise d'autres morceaux. "Behind The Mountains" est le seul morceau que nous n'avons pas eu la chance de jouer en live, justement à cause de sa longueur, mais ça sera bientôt chose faite !
Etant donné le concept très complet de Tekili-Li, pensez-vous qu’il serait possible d’en faire l’interprétation complète sur scène lors d’une occasion spéciale ?
C'est exactement ce que nous ferons lors de la release party à Bordeaux le 15 Mai. Nous jouerons l'album dans son intégralité.
Propos recueillis par Aymerick Painless
www.thegreatoldonesband.com
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Par Nono666 le 26 Avril 2014 à 16:11
Entretien avec Luis ROUX (chant) réalisé le 11 Avril 2014 au Durbuy Rock Festival de Bomal-sur-Ourthe.
Après leurs prestations remarquables et remarquées lors des plus grands festivals tels que le GRASPOP, le SUMMER BREEZE, le METAL CAMP ou le HELLFEST, les Poitevins d'HACRIDE étaient pour notre plus grand plaisir sur la Outdoor stage de l'édition 2014 du DURBUY ROCK FESTIVAL. Les Ardennes Belge vont trembler sous le Death Metal technique et avant-gardiste du quatuor français ! HACRIDE, accompagné de leur producteur/ingé-son Franck Hueso, fort de trois albums, tous salués par la presse, nous livreront en ce début de soirée un set ultra-puissant, carré et sans faille ! Si ce n'est celle du tarmac de la plaine du Sassin, à Bomal-sur-Ourthe, formée lors de la fin de ce concert sur la scène extérieure du DURBUY ROCK qui acceuillera ensuite les touts autant explosifs sets des italiens de FLESHGOD APOCALYPSE et du déjà monument Polonais DECAPITATED qui présentera entre autres des titres du nouvel album annoncé pour très bientôt sur le label NUCLEAR BLAST ! Le Death Metal brutal et technique résonnera encore longtemps à DURBUY et les échos des riffs ravageurs et des joutes vocales de ces trois groupes incontournables de la scène extrême se répercuteront encore pour un long moment dans les collines rocheuses qui bordent la plaine de Bomal-sur-Ourthe ! Une rencontre très sympathique et très intéressante avec Luiss Roux, chanteur d'HACRIDE depuis début 2013, qui nous livre ses premières impressions dès sa sortie de scène...
Salut Luis, alors, tes premières impressions à chaud ?
Luis : Bon concert, le public a été plutôt receptif, il est vrai qu'on jouait peut-être un peu tôt mais je dirais que dans le contexte il était un peu normal qu'on joue à cette heure-là et ça l'a fait, le public commençait à bien chauffer, ça bougeait un peu dans le mosh pit, globalement un bon accueil, beau temps, pas trop de vent en plus, sur scène on se sentait bien !L'ambiance des festivals est-elle différente des concerts habituels en salle ?
C'est vrai que dans les petites salles ou les bars on a vraiment une proximité avec le public qui est beaucoup plus importante que dans les festivals où il y a une légère barrière entre le festivalier et l'artiste qui va jouer sur scène de part la distance et la taille mais là comme c'est un petit festival au final y avait une légère différence mais je pense que ça nous permettait quand même de bien retranscrire l'attitude qu'on a habituellement sur scène, y a juste un peu plus d'espace sur scène à occuper que dans un petit bar ou une petite salle, là ça se rapprocherait plus d'une belle salle de concert, c'était sympa !
Que penses tu de la scène Metal française actuelle qui fait désormais pas mal parler d'elle, et ce à juste raison car je pense qu'il n'y a plus vraiment de cloisonnement entre les scènes Américaine, européenne ou française, je crois que tout le monde est maintenant sur un même pied d'égalité...
Tout le monde est un petit peu à la même enseigne, c'est une très bonne chose que le Metal français commence à s'exporter un peu plus parce que c'est vrai que pendant longtemps il y avait des bons groupes français, il y en a toujours eu, y a des groupes comme LOUDBLAST, NO RETURN ou MASSACRA, y a toujours des excellents groupes, GOJIRA j'en parle même pas, et après c'est vrai que dans toute la scène, on va dire la "nouvelle génération", la relève, je prends les copains qu'on a comme TREPALIUM ou KLONE de qui on se sent très proches, je trouve que globalement il y a une envie de s'exporter, ça ne chante pas en français, de plus en plus les groupes français ont compris qu'il fallait aller toucher les gens un peu plus loin et essayer de rendre la musique la plus accessible et la globaliser ou l'internationaliser le plus possible, et c'est vrai qu'en ce moment on commence à se rendre compte que ça paye un petit peu plus, y a GOJIRA qui a un peu montré la voie même si c'est les seuls à faire ce qu'ils font aujourd'hui à ce niveau là, ça peut laisser entrevoir pour certains groupes qu'avec beaucoup de travail que peut-être les choses sont possible.
En parlant de chanter en français, il y a par exemple un groupe comme ABINAYA, que tu connais peut-être, qui sort un album qui commence à faire parler de lui, penses-tu que le fait de s'exprimer en français puisse encore être un obstacle ?
Je ne connais pas ce groupe, j'en suis désolé, par contre c'est vrai qu'il y a des groupes qui chantent en français et qui n'ont aucun problème à s'exporter, j'en connais un très bon qui s'appelle ALCEST, groupe de Black Metal, émo PostCore, ils chantent en français et ça les empêchent pas d'être écoutés partout. Il y a même une vague dans le Black Metal où curieusement les groupes choisissent de prendre des noms à consonnance française comme par exemple FORTERESSE, PESTE NOIRE... On sent que le fait de parler français est devenu presque vendeur dans une certaine scène, en tous cas dans le Black Metal... après dans le Metal d'où nous on vient qui est plus proche du Death ou du Prog et même du Hardcore, ou de styles en dehors du Black qui est moins folklore et moins traditionel, je pense que c'est un avantage de parler anglais, ça permet de communiquer avec plus de monde.Votre dernier album est sorti en 2013, avez vous déjà des projets pour un successeur ?
Tout à fait ! On travaille déjà sur un successeur à l'album, on a commencé avec Adrien (Grousset - guitare) à travailler quelques riffs, à essayer d'agencer quelques morceaux, il est clair qu'on va pas attendre, il y avait 4 ans entre Lazarus et Back To Where You've Never Been, là, on va vraiment essayer de battre le fer tant qu'il est chaud. On a une bonne collaboration artistique aujourd'hui entre Flo, Ben, Adrien et moi, on va en profiter pour aller plus loin, explorer quelques nouvelles contrées musicales et vraiment composer en tant que groupe, se faire plaisir et essayer de faire les meilleurs morceaux possible.
Merci beaucoup Luis, on vous souhaite le meilleur pour la suite...
Propos recueillis par Phil Pkms Neuville
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Par Nono666 le 15 Avril 2014 à 10:10
Entretien avec Révérend Prick (Claviers) réalisé par mail (Avril 2014)
Le Docteur Livingstone a dépensé beaucoup d’énergie au développement et à la promotion de l'empire britannique, mais aussi à la lutte contre l’esclavage ? En quoi est-ce important (ou pas) pour vous ? Peut-on en savoir plus ?
Révérend Prick : Ca ne l'est pas, le Doctor prêche aujourd'hui la cause du Monde Nouveau. On a déterré un mort, pour revivre l'idée selon laquelle le jusqu'au boutisme est une démarche à suivre.
Certaines de vos précédentes interviews étaient pleines de second degré. Est-ce toujours votre stratégie ou êtes vous devenus sérieux (cf votre dernière interview dans Metallian) ?
On n'a pas changé notre vision des choses, la stratégie avec DOCTOR LIVINGSTONE est différente. On arrive avec un album intense, accouché dans la douleur, la promotion est un instant de détente... Nous vivons la suite de la sortie avec sérénité, conscients que le public s'attend à avoir les mêmes réponses qu'à l'époque de la sortie du premier album de SEKTEMTUM « Aut Caesar Aut Nihil », il n'en sera rien, on a posé nos valises, maintenant on est installé, donc, on profite. L'interview faite dans Metallian a respecté les usages et le protocole d'une interview banale.
Quelles sont vos influences musicales ?
Elles sont vastes et variées. Nos influences appartiennent plus à la scène hip-hop qu'à la scène Metal. Je crois qu'aucun membre du groupe n'écoute encore du Metal à l'heure actuelle ou alors de manière épisodique, par nostalgie. PLCD s'inspire surtout de la musique classique, mais avant de ce qui se passe dans sa tête, il n'a, me semble t-il, besoin de personne.
Comment avez-vous réussi ce délicat et savant mélange de Hardcore, Metalcore, Black Metal et Punk ?
Sans se poser trop de questions, en faisant un album avec spontanéité. L'idée selon laquelle le mélange aurait été étudié ne tient pas la route, ce mélange de genres est tout simplement la fusion de nos parcours musicaux respectifs. Nous avons fait un disque de musique et plus précisément de Metal Extrême. Je sais qu'il est important pour les auditeurs, le public de ranger les groupes par genre, ça les rassure, mais ça les empêche également d'être curieux. Cet album s'adresse à ceux qui ont envie d'écouter quelque chose de relativement inédit.
Votre dernier line-up stable est récent. Comment des mecs de CRYSTALIUM, ALIEN DEVIANT CIRCUS ou MUTIILATION ont pu se retrouver ensemble ? Vous vous êtes inscrits sur Meetic ?
On se connaît depuis un moment, faire de la musique entre nous n'est pas une épreuve insurmontable, seulement une organisation d'une facilité déconcertante. Nous ne travaillons pas, nous avons donc le temps de nous amuser à faire des disques et comme PLCD compose plus vite que son ombre, on fait un album quand l'envie se fait sentir. Si l'ambiance devient extra-lucide on fait un album de DOCTOR LIVINGSTONE, si l'ambiance se veut décadente alors on fait du SEKTEMTUM.
Qu’est ce qui vous inspire ?
Un idéal, Le Monde Nouveau, nos vies plus que celles des autres. Rire, nous aimons rire et passer du bon temps ensemble.
Quels sont vos thèmes de prédilection et pourquoi ?
On parle de ce qui rode dans l'ombre, de ce qui traîne en bas... Parce que c'est la seule chose qui nous motive.
Quels sont vous projets à venir ?
On va faire un nouvel album avec SEKTEMTUM dés qu'on en aura envie, dés qu'on aura le temps. Puis un album avec DOCTOR LIVINGSTONE, une tournée également.
Merci. Le mot de la fin est à vous.
Merci à toi, venez vous ressourcer, auprès du DOCTOR...
Propos recueillis par Fanny
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Par Nono666 le 15 Avril 2014 à 01:04
Entretien avec Jérémy (chant) réalisé par mail le 11 avril 2014
Œuvrant dans un Death Metal sentant bon le gras, le poisseux et s’articulant autour d’une ambiance réfléchie par le groupe, STABWOUND, avec son premier EP III-Ritual, propose un travail abouti loin de toute tendance Deathcore comme beaucoup de groupes actuels. Un son bien connu qui devrait parler aux amateurs des Suédois de GRAVE et que l’on vous propose de découvrir sans plus attendre.
Il s’agit de la première interview, peux-tu faire un rapide retour sur les 8 premières années d’existence de STABWOUND ?
Jérémy (chant) : StabWounD s'est créé en 2006 autour de Yoann (batterie) et moi-même (guitare et chant) alors qu'on était encore au lycée. Nous avons travaillé pendant deux années avant d’enregistrer, dans cette configuration, notre première démo "I" sortie en 2008. Peu de temps après, Pilou et Tony ont rejoint le groupe, et StabWounD a enfin eu un line-up complet ! C'est sur cette base qu'on a réalisé notre deuxième EP autoproduit en 2010. L'année suivante, peu après l’arrivée de La Bochariz à la guitare, Tony a quitté le groupe. On a décidé de rester à 4 et d'enregistrer notre dernier EP, III-Ritual, en 2012 qu'on a fait mixer et masteriser au Boss Hog Studio en 2013.
Vous aviez jusque là sorti deux démos, que vous ont apportées ces 2 sorties ?
La première démo nous a surtout permis de recruter Pilou puis Tony, de faire nos premiers concerts , mais aussi de se faire un nom dans la scène Rouennaise. Notre deuxième, dans la continuité de notre premier opus, nous a donné encore plus d’exposition. Ca nous a permis d’avoir quelques chroniques et ça nous a assuré deux participations au Festival des Arts Bourrins. Musicalement, ces deux sorties nous ont apporté la maturité nécessaire à notre progression en tant que groupe, sur scène comme en studio.
Vous avez connu quelques changements de line-up, dont le dernier avant l’enregistrement de III Ritual, vous vous retrouvez maintenant à quatre, est-ce que vous allez continuer sous ce schéma ? Se pourrait-il que Jérémy reprenne la guitare qu’il semblait avoir au début du groupe ?
Nous avons trouvé un bon équilibre avec ce line-up et nous souhaitons continuer à quatre pour l’instant. Je pourrais éventuellement reprendre la guitare, mais seulement pour quelques morceaux car je préfère me concentrer sur le chant en concert. J’ai d’ailleurs pu enregistrer sur notre dernier EP quelques parties lead et arrangements, ma guitare n’est jamais loin !
III Ritual est un EP et non une démo, est-ce que c’était clair dans vos têtes dès le début ou est-ce le résultat qui vous a amené à considérer cela comme bien plus qu’une démo ?
C’est avant tout le fruit d’une progression globale. III-Ritual est l’aboutissement de nos 8 années d’existence et cela se traduit par des paroles plus travaillées, des compos mieux arrangées, un visuel plus abouti et une production de qualité. C’est toute cette progression qui fait que nous considérons cet opus comme un EP à part entière et non une 3e démo.
La production est décrite comme do it yourself mais reste tout à fait honorable, comment se sont déroulées ces sessions d’enregistrement ?
Les guitares, la basse et la batterie ont été enregistrées par nos soins, façon "Home Studio". Les prises ont été faites en DI (prises brutes), puis confiées à Clément du Boss Hog Studio pour subir un reamping et surtout pour qu'il s'occupe du mixage et du mastering. Pour l'enregistrement du chant, nous avons fait appel à un ami, Théau, guitariste dans Substans et Tetchiot Krov, et ingénieur du son.
Tony, votre ancien guitariste qui a quitté le groupe en 2011, est crédité sur cet EP, ces titres sont-ils si anciens ? Comment se passe la composition au sein du groupe ?
Oui, ils ont été composés entre 2009 et 2012 (date du début de l’enregistrement), ce qui nous a laissé le temps de les peaufiner et de les jouer en live. Pour la composition, nous proposons toujours aux autres membres du groupe une compo quasiment terminée. C’est généralement le guitariste ou moi qui tablons une ébauche de compo avant de l’envoyer au batteur et au bassiste. C’est à ce moment qu’intervient l’étape la plus importante du processus d’écriture selon moi, la mise en forme d’une structure solide et la composition de la piste de batterie. La compo est ensuite travaillée en répèt’ où je trouve mes lignes de chants qui me permettent enfin d’écrire les paroles. C’est souvent l’ambiance de la musique qui m’inspire les thèmes et titres des chansons.
Votre Death Metal, s’il reflète largement des racines assez old-school, laisse transparaitre une approche assez moderne notamment via certains leads de guitare et je pense à un titre comme "Ritual" par exemple, est-ce l’ajout de La Bochariz, il y a quelques années qui vous à apporté cet aspect, ou l’avez-vous toujours cultivé ?
C’est effectivement La Bochariz qui a apporté cette touche. Son utilisation d’harmoniques sifflées, son jeu rythmique tranchant, son jeu solo et son son de guitare donne cette petite touche moderne qui complète nos jeux respectifs.
Un petit mot sur cette ouverture que je trouve en adéquation parfaite avec l’artwork, est-ce le résultat d’un travail en studio ou était-ce un titre à part entière défini en amont ? D’où viennent ces voix que l’on imagine bien être celle de la bête sur l’artwork ?
L’intro, tout comme le visuel, est le fruit de notre volonté de donner un côté plus ambiant, plus sombre à notre EP. La composition d’intro/outro est quelque chose que nous avions déjà expérimenté sur le premier enregistrement du groupe. De même, nous avions intégré des samples dans notre 2e démo et nous avons souhaité recommencer dans cet EP car ils apportent un côté narratif à notre musique. J’adore regarder des films d’horreur des années 70/80 et c’est en regardant ces films que je repère un sample. Bien sûr, il doit être intéressant au niveau sonore mais doit aussi refléter l’univers décrit par les paroles et la musique. Pour "Defiler’s Ouverture", le sample est tiré d’une scène d'un film de 1974 : "Deranged". Le héros (un tueur en série) réentend les sermons que lui faisait sa défunte mère sur les femmes et la sexualité, et ça alors qu’il vient d’étriper sa dernière victime… tout un programme !
STABWOUND a déjà une existence scénique avec quelques faits d’arme intéressant, quels sont vos projets à l’avenir en termes de concert ?
Nos projets sont, au niveau scénique, de sortir de Rouen et de participer au maximum d’évènements. Nous cherchons donc des dates à travers la France pour nous faire connaitre au-delà de la Normandie. On essaye notamment d'avoir plus de visibilité sur le net pour nous donner des opportunité dans ce sens. Dans le même temps, nous commençons à bosser des nouvelles compos pour un futur album qui s'annonce lourd, sombre et puissant !
Quel est le message à travers vos paroles, développez-vous une sorte de concept général sur la religion, la condition de l’être humain… ?
Je vois les paroles comme des récits, nous ne faisons donc pas de paroles « engagées ». Pour nous, chaque musique est un film d’horreur audio dont les paroles sont le scénario. Ainsi, tout comme Iron Maiden qui m’a beaucoup appris à ce niveau, je m’efforce de raconter des histoires qui collent à notre musique. Nous jouons du Death Metal et de ce fait, les paroles tournent autour du macabre et du fantastique, mais aussi de réalités telles que la psychose, les liens entre la mort et la sexualité, la guerre (les Einsatzgruppen sur "Brown Plague" par exemple) et le vaudou.
J'invite tous les fans de metal à écouter notre EP III-Ritual qui est en écoute intégrale sur notre page Bandcamp (http://stabwound.bandcamp.com ) et à nous suivre via Facebook (https://www.facebook.com/stabwound.death ).Propos recueillis par Aymerick Painless
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Par Nono666 le 20 Octobre 2013 à 22:17
Entretien avec Peter Lyse Hansen (guitares) réalisé par mail le 18 octobre 2013
Embarqués sur une tournée en ouverture d’HYPOCRISY, les Danois d’HATESPHERE ont obtenu une vitrine importante pour exposer la puissance de leur nouvel album, Murderlust qui officialise également la bonne intégration de leur chanteur et de leur bassiste fraîchement arrivés lors du précédent opus The Great Bludgeoning. Si cette première excursion sur les routes Européennes n’a pas fait escale en France, HATESPHERE devrait pourtant poser ses valises chez nous en 2014 en co-headliner ou en support, il ne nous en fallait pas plus pour prendre contact avec l’âme de ce groupe, un Peter qui officie déjà depuis 20 ans dans la scène Thrash/Death, humilité, humilité mais surtout talent sous-estimé !
La dernière fois que l’on s’est vu c’était à Chalons-En-Champagne où vous étiez en tête d’affiche du Delirium Fest en avril, que s’est-il passé depuis ?
Peter Lyse Hansen : Et bien nous avons fini l’écriture du nouvel album, Murderlust, et l’avons enregistré en mai. Nous avons ensuite signé avec un nouveau label, Massacre Records, et nous avons sorti l’album le 27 septembre. Enfin, nous avons tourné avec HYPOCRISY en Europe donc ce fut une période très chargée !
The Great Bludgeoning était le premier album avec le nouveau chanteur et le nouveau bassiste, vous avez donné beaucoup de concert avec ce line-up, il semble que l’intégration se soit bien passée puisqu’ils sont encore là ?
Ca c’est sur ! Nous avons fait beaucoup de concerts et fait deux album avec eux et les choses se déroulent très bien.
Pour The Great Bludgeoning, Esben était pas mal impliqué, comment s’est déroulé la composition de Murderlust ? Jakob NYHOLM a participé à une des chansons que je considère comme la meilleure d’HATESPHERE, "Resurrect with a Vengeance", a-t-il participé à la composition cette fois-ci ?
Esse et Jakob ont tous les deux participé cette fois, sur des chansons telles que "The Violent Act", "Darkest Of Forces" et "In Process" et j’ai écrit le reste du matériel.
Murderlust suit les traces de The Great Bludgeoning avec un côté plus direct peut être, comment vois-tu l’évolution entre ces deux albums ? Le processus d’écriture a-t-il été différent pour ce nouvel album ?
Le processus d’écriture a été sensiblement le même – même si nous nous étions peut-être plus préparé à la maison cette fois-ci – et nous avons été très productifs quand nous sommes réellement entrés en salle de répétition. Musicalement, la différence est que nous avons choisi une production différente, plus orientée Rock cette fois-ci, et que nous avons vraiment des parties de groove et mélodiques différentes dans la musique. Nous avons tout de même, et aurons toujours, la même base dans notre son mais notre force est le niveau de détail que l’on met dans nos chansons, les différentes parties que nous osons mettre dans nos titres.
Vous tournez beaucoup, trouvez-vous le temps d’écrire sur la route ? Ca pourrait expliquer l’aspect dynamique de votre musique, non ?
Pour l’instant je trouve que c’est vraiment difficile d’écrire sur la route. Je l’ai déjà fait il y a 8 ans mais maintenant j’écris surtout à la maison ou en salle de répétition. C’est tout à fait possible d’écrire des riffs sur la route, surtout pendant les soundchecks par exemple, mais à part ça c’est assez difficile de se concentrer là-dessus.Un album tous les deux ans semble être un rythme parfait pour HATESPHERE, n’avez-vous jamais voulu faire un petit break ou est-ce que les quelques semaines ici et là vous suffisent ?
Et bien nous aimons sortir du nouveau matériel et être en mesure de jouer ces albums. Dans le but de garder le nom du groupe à l’esprit des fans tu dois sortir du nouveau matériel de temps en temps, et tu ne peux pas te permettre de faire de longs breaks.
Vous êtes actuellement sur la route avec HYPOCRISY, comment se déroulent ces premières dates en support de Murderlust ?
La tournée a vraiment été grandiose ! Beaucoup de gens aux concerts, d’excellents groupes, un excellent crew, d’excellents fans. Donc je pense que les débuts de cet album sont vraiment bons. En plus nous devons jouer dans des endroits où nous n’avons jamais joué auparavant !Le titre "Fear Me" me rappelle un peu "Resurrect With A Vengeance" avec un feeling à la HYPOCRISY justement, non ?
Je pense que "Fear Me" est une chanson vraiment atmosphérique. En fait, je trouve que ça n’est pas si loin de GOJIRA ou MORBID ANGEL. Mais ça a débuté comme une expérimentation pour nous et rapidement nous avons vu que cette chanson serait différente mais elle botte vraiment ! (ndlr on ne peut qu’être d’accord)
Il y a une reprise du "Assassin" de MUSE sur le nouvel album, pourquoi ce choix ? Si nous reconnaissons l’introduction, vous l’avez vraiment customisé à la sauce HATESPHERE ensuite, auriez-vous pu coller un peu plus à l’original ou vouliez-vous juste "Hatespheriser" une chanson non Metal ?
Lorsque nous faisons des reprises nous voulons en fait prendre une chanson et la transformer en un titre avec le son HATESPHERE. Il n’y a rien de cool ou aucun challenge à faire une reprise d’un titre et de le jouer à l’identique de l’original. Alors, nous avons discuté de la chanson à reprendre et comme nous aimons tous MUSE, nous avons fini par penser que cela ferait une excellente reprise. En fait, faire cette reprise s’est avéré un peu plus difficile, même si le riff d’introduction se transforme facilement en un riff d’HATESPHERE. Le pont et le refrain ont vraiment été difficiles pour nous à bien faire sonner mais ont fini par vraiment être excellents. Il y a encore bon nombre de personnes à qui il faut dire que "Assassin" est une reprise, donc c’est que nous avons plutôt bien réussi notre job !
Quels sont vos plans après les dates avec HYPOCRISY, y a-t-il une chance de tournée aux US ?
Nous avons des shows au Danemark et en Allemagne cette année, et ensuite nous travaillons sur des shows en Europe au printemps, une tournée Danoise et bien sûr les festivals d’été. Nous avons un booker en Amérique, alors nous espérons qu’il nous trouvera quelque chose de bien pour nous...
Reviendrez-vous en tant qu’Headliner ?
Oui nous pourrions mais nous pourrions tout aussi bien revenir en co-headliner ou en première partie. Plus de news apparaitront bientôt, j’en suis sur !
Esben a une attitude visuelle incroyable sur scène et est vraiment proche du public, y a-t-il eu des fois où il s’est senti un peu bête en tombant ou d’autres situations ridicules ?
Oui surement et Jimmy (basse) et moi sommes déjà tombés sur scène alors... vous ne pouvez qu’en rire mais tu te sens vraiment stupide, alors quand tu essaies de paraitre détendu sur scène et qu’ensuite tu tombes... ce n’est pas cool (rires)
Tu es un guitariste avec un background old-school, qui sont les guitaristes qui t’ont donné envie de jouer de la guitare ? Un titre comme "Murderlust", par exemple, n’est pas aussi basique que nous pourrions le penser à la première écoute, non ?
Oui, je suis certain que "Murderlust" n’est pas si facile à jouer – mais la trame de fond est que cela sonne énorme ! Ce ne serait pas mal de jouer comme Jeff LOOMIS – en fait la chose la plus cool chez lui c’est que c’est un grand compositeur... il peut écrire et jouer des titres vraiment énormes !
Il y a 20 ans, HATESPHERE se nommait CAUSTERIZED puis NECROSIS, alors voilà plus de 20 ans que le groupe est sur les routes, pas d’évènement spécial pour célébrer cela même si le line-up a radicalement changé ?
Je pense que nous célèbrerons plus le 20ème anniversaire de la sortie du premier album en 2000/2001 car cela marque aussi l’année où nous avons changé de nom pour HATESPHERE... Mais nous allons célébrer la sortie du nouvel album !
Propos recueillis par Aymerick Painless
www.hatesphere.com
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Par Nono666 le 20 Octobre 2013 à 15:17
Entretien téléphonique avec Nige ROCKETT (guitares) réalisé le 04 octobre 2013.
Avec un troisième album depuis la reformation des anglais, ONSLAUGHT se fait toujours aussi rare en France et la nouvelle tournée qui évite nos contrées corrobore encore cet état de fait. Il fallait donc que l’on en sache plus sur les raisons de ce désert scénique et c’est Nige, indéboulonnable machine à riffs Thrash, qui nous a éclairé un peu et qui nous a aussi rassurés pour l’avenir. Entretien avec un homme incroyablement disponible et sympathique, so british !, avant le départ sur les routes de cette formation au sixième album plus que recommandé.
The Sound Of Violence a vraiment permis de rappeler l’existence d’ONSLAUGHT à un plus large public, dans quel état d’esprit étiez-vous à l’époque ?
Nige ROCKETT : On est revenu avec l’album Killing Peace en 2007 qui a été un très bon retour pour ONSLAUGHT. Mais beaucoup de gens ne savaient pas que nous étions de retour et nous avons connu quelques changements de line-up ensuite avec l’intégration d’Andy ROSSER au sein du groupe. Ca a été une très bonne recrue du point de vue de l’écriture, il a travaillé avec son univers et nous nous sommes très bien réparti le travail de composition.
Vous avez pas mal tourné et j’ai d’ailleurs eu la chance de vous voir en tête d’affiche d’un festival dans l’est de la France, que retiens-tu de ces dates ?
Oui c’est une réalité d’ONSLAUGHT, on aime tourner. On a besoin de beaucoup tourner pour exposer au maximum notre musique aux fans et de nos jours il faut travailler très dur pour que cela puisse continuer, nous tournons effectivement beaucoup depuis Killing Peace pour lequel nous avons tourné durant 3 ans et lorsque The Sound Of Violence est sorti nous avons continué ainsi. La France est un endroit où il est difficile de jouer et surtout dans l’est où c’était pour nous la première fois (rires). Et personnellement, j’adore la France, et de mémoire notre dernier show a été annulé, c’était sur la tournée In Search Of Sanity donc ce fut très long avant de pouvoir revenir en France.
Vous avez notamment joué sur le 70000 Tons Of Metal sur un paquebot, l’ambiance semble avoir été incroyable. C’était vraiment des vacances où vous avez même repris du METALLICA je crois ?
(rires) Ce fut une expérience incroyable ! Des milliers de fans devenant totalement fous, ça a vraiment été notre meilleure expérience live je dois dire. Ca a été très particulier lorsque nous avons joué ce premier show, les gens bougeaient mais pas uniquement à cause du headbanging, c’est quelque chose que je recommande aux groupes qui ont la possibilité de le faire.
Depuis, le batteur historique d’ONSLAUGHT est parti, peux-tu nous en expliquer les raisons ?
Chacun a sa propre vision du groupe mais tous les 4 (ndlr Nige, Sy, Jeff et Andy) voulons tourner sans cesse pour faire progresser le groupe. Lui ne voulait plus s’absenter sur de longues périodes et voulait se contenter de jouer sur des festivals, les week-ends ou sur des tournées Anglaises, mais ce n’est pas possible. Dès le début de la tournée pour The Sound Of Violence, malheureusement les choses étaient devenues très claires pour moi et nous avons eu beaucoup de chance avec Michael HOURIHAN car il a appris les titres très rapidement, 14 en 12 jours, c’est un travail absolument dingue et lors de notre premier show avec lui, les gens du label étaient là, beaucoup de presse également, et lui, a joué un show parfait ! En plus c’est un mec facile à vivre alors nous n’avons pas hésité longtemps avant de lui proposer le poste, et grâce à lui ONSLAUGHT est devenu aussi costaud sur scène que sur disque.
Michael a fait ses armes dans des groupes très brutaux…
(coupant la question) oui dans EXTREME NOISE TERROR notamment.
En effet, j’ai bien compris que c’était un excellent batteur techniquement mais que vous a-t-il apporté, pouvez-vous jouer des choses que vous ne pouviez pas auparavant ?
Oui, ce que je veux dire, c’est qu’il est capable de jouer tout ce qu’ONSLAUGHT a pu faire par le passé et il peut réellement jouer tout ce que l’on veut, c’est un batteur fantastique. Et pour le nouvel album nous n’avions donc aucune limite, il était donc clair que techniquement on dépasserait tout ce que l’on a pu faire auparavant. C’est vraiment un atout pour le groupe.Vous avez travaillé avec Jacob HANSEN qui a donné une dynamique très puissante au nouvel album, tout comme pour l’album précédent, saviez-vous dès le début que vous retravailleriez avec lui pour ce sixième album ?
En fait, ça s’est décidé à la dernière minute car nous avons tout enregistré en Angleterre, les guitares, la voix, la basse, la batterie et ensuite le reste s’est déroulé au Danemark pour le mix car nous devions enregistrer en juillet et ce n’était pas possible car ça aurait décaler toutes les dates déjà calées, ça n’était pas possible pour nous donc nous avons du faire l’album. Mais l’étape cruciale du mix a bien été confiée à Jacob HANSEN car chaque production qu’il fait est différente, il réussit à donner à chaque groupe un son unique. Toutefois, je dois souligner le travail de prises de son qui nous a permis d’avoir de très bonnes pistes pour le mixage.
Quand avez-vous commencé à travailler sur ce nouvel album ? Comment s’est passé la compo ?
En fait, nous avions déjà commencé avant que The Sound Of Violence ne sorte et c’est certainement l’album qui a été le plus rapide à composer, seulement deux années entre les 2 alors que The Sound Of Violence avait demandé 4 années.
VI est dans la même veine que l’album précédent, beaucoup de puissance et d’inspiration. Comment décrirais-tu l’évolution entre les deux derniers albums ?
Lorsque l’on a commencé à parler de cet album VI, il était clair qu’on le voulait plus agressif et plus technique et violent que les albums précédents. On voulait garder une identité old-school mais on avait besoin d’idées fraîches, un peu plus modernes mais sans perdre nos racines, on voulait un bon compromis entre les deux. Mais c’est un album définitivement plus technique et agressif que The Sound Of Violence.
Je me rappelle encore de l’instant où j’ai découvert Live Damage qui a été pour moi comme une énorme baffe dans la face, et si votre musique est effectivement technique et violente, vous réussissez toujours à garder un aspect mélodique et notamment avec la voix de Sy, est-ce important pour vous ?
Oui je dis que l’album est plus violent mais c’est plus que les riffs sont plus catchy mais on a effectivement un bon équilibre et c’est ce qui permet de faire de très bonnes chansons, c’est très important pour nous, oui. J’ai toujours à l’esprit qu’une chanson doit être puissante.Vous partez bientôt en tournée en Europe sauf en France, avez-vous des contacts pour venir nous voir prochainement ?
Oui bien sûr, on a des contacts avec des organisateurs de festival mais aussi avec des agences de booking et on a un très bon retour de la France sur le nouvel album. C’est très important pour ONSLAUGHT d’être présent.
Vous partez ensuite en Amérique du Sud, un endroit où le groupe jouit d’une très bonne réputation il me semble, non ?
Oui c’est un endroit génial où nous sommes toujours massivement suivis. Dans les années 90 c’était surtout le Brésil mais désormais il y a d’autres pays également, on a vraiment beaucoup de chance car nos shows sont très fous et l’atmosphère est fantastique à chaque fois.
Vous avez joué The Force l’année dernière, avez-vous en tête de faire la même chose pour un autre album ?
Non, je ne pense pas qu’on le refera et nous voulons vraiment choisir dans chacun de nos albums pour en faire une sorte de best-of et surtout faire un show très énergique.
Propos recueillis par Aymerick Painless
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Par Nono666 le 20 Septembre 2013 à 12:58
Entretien avec Floran Guillou (chant) et Jean Luc Marro (basse) réalisé par mail le 17 septembre 2013
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Les chroniques de démo ne sont plus vraiment dans l’air du temps, avec une abondance de sortie d’album chaque mois, cet exercice est devenu un réel acte de soutien et il faut vraiment que le groupe en vaille la peine. C’est le cas d’un groupe Bordelais, AN OCEAN OF VOID qui propose un Progressive Metal aux structures et à l’approche moderne et qui proposent trois titres tout simplement imparables. Oubliez le son inaudible, les structures bancales, les instruments non accordés, les pains non corrigés, AN OCEAN OF VOID a déjà tout pour jouer dans la cour des grands mais cela, ils le savent puisqu’ils planchent déjà sur un premier album que, je ne vous cache pas, j’attends désormais avec impatience, voici LA révélation 2013 que les amateurs de Post Metal et/ou Progressive Metal peuvent découvrir sans risque. Entretien avec un groupe sur de sa force… avec raison !
Question inévitable, peux-tu présenter AN OCEAN OF VOID? Que signifie le nom du groupe ?
Floran Guillou : AN OCEAN OF VOID s'est formé il y a bientôt quatre ans à Bordeaux. Très vite, nous avons cherché à créer une musique variée qui ne tombe pas dans les clichés du genre, tout en affichant une certaine ambition. Les répétitions se sont enchaînées, Julien nous a rejoint et quelques mois plus tard, nous enregistrions notre première démo et donnions nos premiers concerts. Plus récemment, nous avons signé chez MisandreProductions, qui assure désormais notre promotion et la distribution de notre démo. Concernant le nom du groupe, il nous a fallu assez peu de temps finalement pour nous décider. Nous recherchions un nom qui illustre l’atmosphère que l’on cherche à créer, une sorte d’ambivalence entre l’infini et le vide. Benoît (guitare) l’a proposé, et on a tous adhéré !
Votre première démo 3 titres est sortie l’an passé, elle montre une maîtrise et une maturité qui peut indiquer que ce n’est pas votre première expérience, est-ce bien le cas ?
Merci pour ces compliments. Il est vrai que nous avons tous joué dans d'autres formations auparavant, mais nous n'avions clairement pas la même ambition. J'ajouterai également que les morceaux présents sur la démo ont eu plusieurs 'vies', nous avons pris notre temps pour les assembler, ce qui nous a sans doute bien aidé à donner cette bonne impression.
La production de ces 3 titres dépasse largement le cadre de la démo, avez-vous hésité à proposer un EP directement avec un format physique ? Dans quelles conditions avez-vous enregistré ?
Nous avons la chance d'avoir deux de nos membres techniciens du son (Pierre et Jean-Luc). Leurs compétences et leur matériel nous ont permis d'enregistrer la démo en home-studio, le tout à moindre coût. Tout (enregistrement, mixage, mastering, artwork...) a été fait par nos soins et nous en sommes plutôt fiers. Pour répondre à ta question, nous avons hésité en effet avant de sortir la démo. Nous avons toujours à cœur de proposer quelque chose d'abouti, mais en même temps il fallait bien qu'on commence à faire parler du groupe. La démo est un bon moyen de promotion, mais c'est aussi et surtout un symbole de l'existence concrète du groupe. La sortir en format physique était important pour nous, et cela permet de prouver notre sérieux.
Vos influences sont très diverses et couvrent beaucoup de style, est-ce l’addition de vos différentes sensibilités qui semble s’être finalement concrétisé assez tard avec les dernières intégrations de line-up ?
Notre musique reflète plutôt bien les influences de chacun de nous, mais en même temps ce n'est pas quelque chose de calculé, réfléchi à l'avance. On a beau évoluer dans la sphère Metal, nous n'écoutons pas tous ce genre, du moins pas que ce genre. En parlant des dernières intégrations de line-up, tu dois sûrement faire référence à Julien, notre guitariste. Son arrivée a coloré nos compositions et leur a donné une teinte très mélodique, avec beaucoup de leads. Tu ne serais pas surpris en apprenant qu'il est un grand fan de Pink Floyd!
Vous renvoyez une image très mélancolique et sombre à travers l’artwork alors que vos leads de guitare par exemple renvoient un peu de lumière à la manière d’un ANATHEMA par exemple, si je te dis que ‘Behind Red Clouds’ me rappelle beaucoup ce que les Anglais ont fait sur les 2 derniers albums, es-tu d'accord avec ça ? Avez-vous en tête cette volonté de contrebalancer le sombre d’un côté par un autre un peu plus lumineux ?
Tout à fait d'accord avec toi, c'est une volonté de marquer cette ambivalence dans nos compositions. Nous préférons proposer une musique 'mouvante', avec beaucoup de relief, qui change d'un titre à l'autre. Le fait d'avoir des structures un peu moins conventionnelles (et non pas le fameux couplet-refrain-couplet...) nous permet justement de pousser plus loin la dualité de notre musique. Concernant la ressemblance avec Anathema, je pense que tu n'as pas tort, même si ce n'est pas forcément une de nos influences.
‘A Faded Light’ affiche un groove différent mais complémentaire du titre qui le précède, vouliez-vous absolument montrer que vous saviez aussi donner du rythme à votre Progressive Metal ou Post-Metal ?
Effectivement. Son approche rythmique tranchait bien avec nos autres titres... Et puis il a tendance à motiver ceux qui viennent nous voir en concert !
Jean-Luc Marro : La composition de nos premiers morceaux fonctionnait de la façon suivante: quelqu’un apportait une idée (ou un morceau complet), et chacun y ajoutait son influence. Cela permettait d’aborder des univers très différents. Notre démarche actuelle consiste plutôt à composer lors des répétitions. C’est un processus un peu plus long car nous essayons de travailler un maximum de détails, mais il est intéressant et source de nombreuses discussions ! En tout cas merci de le souligner, ces différences sont pour nous importantes car complémentaires.
Quels sont les thèmes abordés dans les paroles ? Est-ce lié à un concept de base qui donne l’impulsion à la créativité au sein du groupe ou abordez-vous les sujets qui vous viennent en tête sans donner de ligne directrice véritable ?
Floran : Pour les paroles, nous avons longuement discuté des thèmes à aborder. Comme avec les instruments, nous voulions conter une histoire, quelque chose qui connecte les titres entre eux sans pour autant parler d'un concept. Cette histoire sera complétée sur notre premier album, d'où notre volonté de ne pas la divulguer pour le moment.
Jean-Luc : C'est Floran qui écrit les textes, une fois que la structure du morceau est établie. En ce sens, ce ne sont pas les paroles qui influent sur la composition mais plutôt l'inverse.
Vous avez déjà pu donner quelques shows, avez-vous dans l’idée d’amener une dimension visuelle à vos concerts, si ce n’est déjà fait, pour appuyer les différents sentiments qui se dégagent de votre musique?
Floran : Nous avons effectivement l'intention de travailler l'aspect visuel lorsque nous sommes sur scène. Jusqu'à présent, nous laissions la musique agir par elle-même, sans trop nous préoccuper de l'impact scénique qu'elle prouvait produire...
Jean-Luc : Nous souhaitons désormais proposer quelque chose de plus défini, en utilisant des effets lumières lors de certains passages clés de nos morceaux.
Je suppose que vous avez d’autres titres disponibles à côté pour agrémenter vos shows, pensez-vous les sortir sur un futur support ?
Floran : Bien sûr ! Nous sommes actuellement en phase de pré-production pour notre premier album, qui sera composé de six titres.
Quels sont vos projets pour la fin de l’année et à plus long terme ?
Nous avons quelques dates prévues pour la fin d'année, notamment sur Bordeaux. Cela fait quelques mois que nous avons stoppé les concerts pour nous pencher sur l'album, mais c'est quelque chose qui nous manque, donc... Comme je te l'ai dit, nous travaillons sur notre premier album et espérons le sortir l'an prochain. En attendant, nous sommes toujours en recherche de dates, notamment en dehors de Bordeaux.
Propos recueillis par Aymerick Painlesshttp://anoceanofvoid.bandcamp.com/
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Par Nono666 le 20 Septembre 2013 à 10:53
Entretien avec Dav8d (guitare & chant) réalisé par mail le 12 septembre 2013
Avec la sortie de leur deuxième opus, Make Your Own, le groupe FOR MANY REASONS est à la fois resté fidèle à son projet (marier les influences musicales et visuelles, cette fois avec des teasers et un artwork très évocateur : à suivre avec des clips), mais a aussi livré un « son » différent de leur premier album. David, au chant et compositeur du groupe, a bien voulu répondre (avec enthousiasme) à quelques questions sur ce dernier album, sur le groupe et les projets futurs.
Bonjour messieurs. D'abord, bravo pour vos deux albums, et on va commencer par une question qui n'intéresse peut être que moi. For Many Reasons, en abrégé, ça fait FMR (éphémère), c'est fait exprès ?
Dav8d : He bien déjà merci madame, bien content que mes albums te plaisent !
A vrai dire, la phonétique de ses trois lettres était l'essence même du groupe, qui n'était pas un projet pour du long terme. Dû à mon emploi et à celui de mes comparses. Puis après notre première date, on s'est pris au jeu. Il a donc fallu trouver un nom adéquat avec ce nouvel élan. J'ai alors fais une liste de signification de ces trois lettres, toutes aussi clichées les unes que les autres, certaines m'ayant était soufflées, et puis une liste des raisons du pourquoi ce projet me tenait à cœur. Devant la liste de toutes ces raisons, je me suis retrouvé devant le nom idéal pour mon groupe : pour plusieurs raisons.
David, tu es le seul compositeur du groupe, et tu as pas mal de projets parallèles. Si FMR existe depuis 2009, il a fallu attendre 2011 pour pouvoir en écouter le premier album, Time to p(l)ay. Quelle est la genèse du groupe ?
FMR a vu ses premières notes mises sur papier en 2007. J'étais encore dans DESTINITY. Mon emploi du temps ne me permettait pas de développer le groupe. En 2009, j'ai quitté ce dernier, et j'ai pu me focaliser sur mon projet perso. Time To P(l)ay était prêt, enregistré et pressé en mai 2010. Le music business étant ce qu’il est, ne m'a pas permis de le sortir avant ma rencontre avec Great Dane Records. Le line up s'est monté pour notre première qu’avec des amis : Candy de BENIGHTED, Ded de TORSOLEPTUS, et Flo, mon batteur de l'époque de DECENT. Je gère FMR de A à Z. Je compose tout, Flo m'apporte toutes ses connaissances musicales, techniques et artistiques pour aller jusqu’au bout de ce que j'ai dans la tête. Pour moi, FMR est vital dans le sens où je peux faire tout ce qui me passe par l’esprit, et les limites ne sont pas encore à porté de vue.
Revenons-en au sujet qui nous occupe : Make Your Own. C'est votre deuxième album, mais j'ai eu l'impression d'un énorme bond dans la maturité. Avez-vous travaillé différemment pour celui-ci que pour Time to p(l)ay ?
Différemment, non. Ma méthode de travail est on ne peut plus simple : idée, riff, arrangement et détails. Après du moment que cela me "parle", j'évolue l'idée pour que cela représente le mieux possible ce que j'ai à l'esprit. Ce qui peut changer d'un album à l'autre ce sont mes goûts, mes humeurs, mes influences et aussi ma technique. Je ne pense pas être ni capable, ni même intéressé à l’idée de faire deux albums identiques pour FMR. J'ai besoin de "dire" quelque chose, mais une fois que c'est fait, inutile de le répéter.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans cet album ? Quel est le concept ? Le fil rouge ? (Bien que les différents teasers nous aient mis sur la piste bien avant la sortie officielle… J'ai les neurones paresseux.)
Avec ma musique, j'essaye de régler des problèmes qui sont dans ma tête, dans ma vie quotidienne, de trouver des réponses, de trouver la bonne question aussi, d'extérioriser tout ce que l'on ose jamais dire, hurler. Sur Make Your Own, je voulais mettre à plat un tas d'options possibles lorsque l'on cherche à avancer, à tirer des leçons mais aussi à assumer des actes et ses conséquences. A chacun de faire ses propres choix, son propre avis à travers son propre ressenti. C'est ça le but de ma musique et donc de cet album, de ce concept : mettre l'auditeur face à lui-même, comme je l'ai fait pour écrire cet album.
Peux-tu nous parler un peu de la collaboration avec Dan Swanö sur cet album ? (sur "Truth" et pour le mastering au Unisound Studio)
Une histoire d'une simplicité déconcertante. Je lui ai écrit, il a répondu, et voila ! Ha ha ha, plus sérieusement, c'est quelqu’un de très humain, chose devenant très rare, encore plus pour les "personnalités". Notre collaboration a été très enrichissante pour moi, grâce à ses nombreux conseils. Sa manière d’aborder le mix est parfaite, la musique ne se plie pas à sa technique, il s'adapte à l'univers du groupe. Et cerise sur le gâteau, il m a envoyé une piste de sa voix sur "Truth", qui pour moi est une immense fierté !
Dans votre musique (plus sur Make your Own que sur Time to p(l)ay), on sent de nombreuses influences musicales, très variées, et que vous avez réussi à marier. Quelles sont-elles ?
J'écoute beaucoup de musiques différentes, même hors métal. De Gaga à Sia, en passant par Tori Amos et autre machine à tube. En matière de métal j'ai un "cursus" très death. J'ai commencé par MORBID ANGEL, VADER, etc, des groupes brutaux avec un univers assez sombre et malsain, après j'ai découvert les subtilités mélodiques de la Suède, avec des groupes géniaux comme HYPOCRISY, MESHUGGAH, KATATONIA, EDGE OF SANITY, OPETH, THE HAUNTED, etc… et puis je m’ouvre de plus en plus à des sonorités flirtant avec les limites de tous les styles, comme LEPROUS, IHSHAN, DJERV… une grosse scène norvégienne. Et j’espère bien arriver à synthétiser toutes ses mouvances que j’apprécie tellement et arriver à créer non pas un style à proprement parler, mais un univers musical qui me plaira d’un bout à l’autre, qui me correspondra sans compromis du à un genre, à une étiquette ou à une attente extérieure.
Que pensez-vous de l'accueil qu'a reçu Make your Own ? Avez-vous une tournée en préparation pour le défendre en live ? (Et si ce n'est pas encore prévu, passerez-vous faire un tour dans le Nord de la France ? C'est vraiment un chouette endroit).
FMR est encore un nouveau né dans cet océan de groupe émergeants. Donc notre accueil est à notre hauteur, simple mais positif. Toutes les critiques que j’ai pu recevoir était positives et/ou constructives. Je me sers de tout cela, et même du négatif, pour m’affiner, aiguiser mon sens de la composition, et m’améliorer chaque fois, sinon tout cela ne servirait pas à grand-chose mis à part pour l’autosuffisance… Je préfère toujours penser à ce que j’aurais pu faire de mieux. Pour le moment aucune date n’est en prévision, nos emplois du temps ne nous permettent pas une grande lisibilité, donc je me focalise sur la compo et mon autre groupe, THE SEVEN GATE. Mais jouer dans le nord serait pour moi un plaisir profond, ayant déjà étrénner plusieurs scènes de cette région, je connais le public comme excellent !!!
FMR n'en est qu'à son deuxième album, et comme je l'ai précédemment mentionné, on a une impression de grande maturité, bien qu'il ne soit sorti que deux ans (environ) après Time to p(l)ay. On se demande donc : quelle est la prochaine étape ?
Comme je te disais j’ai besoin d’un fil conducteur pour chaque album pour que les idées émergent. Une histoire. Le prochain est déjà bien avancé, et même celui d’après pour être franc. Mais pour ce qui est du successeur de Make Your Own, ça ne sera pas une copie ni même une suite, mais bien un album à part entière avec un concept très simple mais qui permet tout un tas de folie : le point de vue. Alors pour ceux qui jetteront une oreille sur ce prochain album, attendez vous encore à du surprenant. L’avantage pour moi de ce mode de création, est que cela devient sans fin. Mon quotidien donne le ton, et la musique met en image ce que j’ai dans la tête. Le style qui sera au final présent sur les bandes dépend, comme je le disais, de mon humeur… Mais de base, ma musique étant tirée de la vie, ne sera jamais joyeuse et légère…
Si vous ne l'aviez pas déjà remarqué : je suis une quiche pour écrire des interviews. Cependant, comme je suis incapable de juger si une question est, ou non, intéressante, cela ne me dérange guère de me poser (et de vous poser par la même occasion) des questions bêtes. Si j'ai un faible pour "Truth", bien que "Hole" soit également magistrale, je me demandais laquelle vous plaisais le plus, à vous ?
Sur Make Your Own, mon titre préféré est "Funeral". Pour plusieurs raisons (cette expression colle tellement bien à ce groupe) : Déjà Anneke chante dessus, et je suis fan de cette artiste. Ensuite le morceau, je l’ai imaginé lors de la cérémonie funéraire d’un ami. Ce morceau je l’ai composé pour mes propres funérailles. Les paroles sont d’une simplicité affligeante, mais pour moi il représente ce que sont des funérailles. Mais "Truth" vient tout de suite derrière, déjà pour Dan, et aussi pour l’approche de composition qui varie énormément par rapport aux titres de l’album. "Funeral" sera notre première vidéo, et "Truth" devrait suivre si cela peut t’intéresser…
L'artwork du digipack est vraiment superbe. En quoi met-il en image l'album ? Comment l'avez-vous travaillé ?
Merci, je suis très fier de cet artwork, qui est simple mais identique à ce que j’avais en tête. L’artiste qui a réalisé cela est Morgane aka MORIGENA, une photographe hors du commun, toute jeune et dévouée à son art. Nous travaillons en collaboration constante pour obtenir ce résultat. Je voulais que devant la pochette l’auditeur ait l’impression de se voir dans un reflet de vitre, de miroir, qu’il prenne part à l’album, qu’il cherche une solution à l’énigme, car tous mes albums cachent une petite énigme.
Le grand classique : le mot de la fin est pour vous ! (et merci pour votre temps messieurs)
Déjà un grand merci pour le temps que tu as passé à préparer ces questions, et aussi la fraîcheur de ces dernières, qui sentent bon la franchise et le vrai intérêt. Merci aussi à ceux qui prendront le temps de lire ces lignes, et je vous invite tous à venir nous suivre sur la toile, et n’oubliez pas de supporter la musique pour ce qu’elle est et non pour ce que l’on voudrait qu’elle soit !
Propos recueillis par Nastassja
www.formanyreasons.fr
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Par Nono666 le 17 Septembre 2013 à 10:31
Entretien avec Justin (guitares) réalisé par mail le 05 septembre 2013
La galette de ZUD est arrivé un peu par hasard par chez nous et la surprise en fut d’autant plus grande. Les Américains s’appuient en effet sur des racines Black Metal pour y apporter une dimension supplémentaire assez personnelle mais qui donne un The Good, The Bad, The Damned comme premier album très prometteur. S’il vous reste une oreille, peut être serait il judicieux de la jeter sur ce premier album, entretien avec le guitariste et fondateur du groupe pour faire la lumière sur ces nouveaux venus.
Peux-tu présenter ZUD ?
Justin : Trois têtes de con (quatre en formation live) du Maine jouant de la musique et qui se sont retrouvés pour jouer. Certains appellent cela du Black’n’roll, d’autres ne savent pas quoi en faire.
Il semblerait que le line-up du groupe se soit formé lentement, était-il prévu que ce ne soit qu’un one-man band au début ou est-ce du à la situation géographique ?
ZUD a démarré comme un projet solo sans autre but ou intention que la satisfaction personnelle. Ce n’était que moi et une mandoline octave (une mandoline avec la taille d’une guitare) jouant des trucs dans des endroits avec une réverbération très naturelle et ensuite sont venues s’ajouter d’autres couches. Finalement, il y avait assez de matériel pour un EP qui est sorti en autoproduction en 2011. Avec cela, et après avoir récupéré une guitare, l’idée de faire de ZUD un groupe à part entière a commencé à trotter dans ma tête, mais pour plusieurs raisons, je n’ai tout simplement pas pu "me mettre au travail" avant fin 2012, et pour être honnête, c’était une sorte d’accident. Lorsque Zak et moi avons commencé à jouer de la musique, notre intention n’était pas d’être ZUD, mais rapidement il est apparu clairement que ce que nous faisions sonnait comme j’avais envisagé que ZUD sonnerait. La plupart des gens n’ont jamais réellement cherché une copie du EP Fevered Dreams (il n’y en avait pas beaucoup et je ne pense pas qu’il ait été mis en ligne par qui que ce soit) et ils vont probablement avoir beaucoup de mal à entendre le lien entre les deux sorties que ZUD a proposé jusqu’à présent, surtout pour les "esprits Metalleux" si je puis dire.
Le nom ZUD semble relié à un hiver rugueux, que veux-tu exprimer avec ce groupe ?
Toute sorte de merde. Lisez les paroles ou essayez de les entendre, elles ne sont pas si difficiles à déchiffrer.
On peut classer votre musique comme du Black Metal mais beaucoup d’autres influences vous nourrissent comme le Heavy 80’s ou le Classic Rock 70’s. Est-ce que l’étiquette Black Metal vous va ou vous embête ?
Non, pas du tout. Le Black Metal est une incroyable et puissante forme d’expression musicale et artistique et je n’ai aucun problème à être mis dans une telle catégorie. Toutefois, je ne me préoccupe pas vraiment de la façon dont les gens veulent nous nommer, la plupart des soi-disant élitistes du Black Metal pur et dur vont nous haïr, tous ces jeunes trous du cul qui n’ont pas de background musical vont réellement nous haïr. Evidemment, les influences musicales de ZUD sont très diverses, surtout si l’on considère le EP Fevered Dreams, mais même encore, quiconque avec une sensibilité comme celle dont vient le Rock et le Metal, sera en mesure d’entendre que tous les différents sons joués sont plus ou moins les mêmes. Oui, c’est du Black Metal et c’est toutes ces autres catégories, mais à la fin ZUD est juste ZUD et c’est l’auditeur qui fait ce qu’il en veut.
Votre premier album est sorti il y a quelques mois et il y a quelques chansons en commun avec le EP publié en 2011. Comment les chansons ont-elles évoluées entre ces deux sorties ?
"The Junction" et "Dendrite Fumes" ont évolué seulement parce que ZUD est passé de one-man band avec une mandoline octave à un groupe de Metal standard. Evidemment, dans une telle évolution, le chant sonne vraiment différemment. Ceci dit, la version de "The Junction" que l’on trouve sur l’album est réellement basé uniquement sur l’original, elle a certainement une autre vie qui lui est propre si on peut dire. La nouvelle version de "Dendrite Fumes" est sensiblement identique à l’original, à quelques détails près. Des voix ont été ajoutées et des parties à la fin ont été étendues, mais sinon c’est à peu près une reprise. Ces deux chansons sont vraiment spéciales et vraiment puissantes, du moins pour moi, et étaient donc des pièces importantes de l’album.
Vos chansons sont toutes assez longues. Comment écrivez-vous ? Est-ce un travail collectif ?
J’écris la plupart du matériel mais quand je le partage avec les autres gars, ils ajoutent leur patte. Ce sont tous les deux des musiciens plus talentueux et expérimentés que moi, donc si j’arrive avec une partie de guitare simplement dans ma tête, j’ai la chance que Zak puisse la jouer et je ferais les parties rythmiques derrière. ZUD n’est définitivement pas une démocracie, mais les 2 autres gars sont bien plus que de simples mercenaires, si tu vois ce que je veux dire. ZUD n’existerait pas dans sa forme actuelle sans eux, alors même si (aussi ennuyeux que cela puisse paraitre) c’est mon groupe et je conserve le contrôle créatif sur tout, leur contribution à ce qui sort de ces chansons est tout aussi importante que la mienne.
ZUD est également un groupe live, avez-vous des shows planifiés prochainement ?
Nous devrions recommencer à jouer live à l’automne, cela dépend de la façon dont se déroulent les choses. Je ne pense pas que nous irons où que ce soit en dehors de l’Amérique du nord jusqu’au printemps 2014 au plus tôt. Nous avons tous beaucoup d’autres choses dans lesquelles nous sommes impliqués, mais qui sait ?
Le premier album est une autoproduction, est-ce quelque chose qui vous convient ?
Oui. Bien que ça ne m’aurait pas déranger qu’un label, surtout si c’est un bon label, veuille aider à payer pour tout cela. Je ne m’attends pas à avoir de l’intérêt d’un label pour le moment, surtout que beaucoup de gens ne connaissent pas encore l’existence de ZUD. Mais c’est bien ainsi, nous verrons.
Qu’avez-vous en tête pour les prochaines chansons et que va-t-il se passer pour ZUD d’ici fin 2013 et en 2014 ?
C’est un secret mais je ne pense pas qu’il soit difficile à comprendre.
Un dernier mot pour nos lecteurs français ?
DEATHSPELL OMEGA est surestimé.
Propos recueillis par Aymerick Painless
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