• ONSLAUGHT

    Entretien téléphonique avec Nige ROCKETT (guitares) réalisé le 04 octobre 2013.



    Avec un troisième album depuis la reformation des anglais, ONSLAUGHT se fait toujours aussi rare en France et la nouvelle tournée qui évite nos contrées corrobore encore cet état de fait. Il fallait donc que l’on en sache plus sur les raisons de ce désert scénique et c’est Nige, indéboulonnable machine à riffs Thrash, qui nous a éclairé un peu et qui nous a aussi rassurés pour l’avenir. Entretien avec un homme incroyablement disponible et sympathique, so british !, avant le départ sur les routes de cette formation au sixième album plus que recommandé.

    The Sound Of Violence a vraiment permis de rappeler l’existence d’ONSLAUGHT à un plus large public, dans quel état d’esprit étiez-vous à l’époque ?
    Nige ROCKETT : On est revenu avec l’album Killing Peace en 2007 qui a été un très bon retour pour ONSLAUGHT. Mais beaucoup de gens ne savaient pas que nous étions de retour et nous avons connu quelques changements de line-up ensuite avec l’intégration d’Andy ROSSER au sein du groupe. Ca a été une très bonne recrue du point de vue de l’écriture, il a travaillé avec son univers et nous nous sommes très bien réparti le travail de composition.

    Vous avez pas mal tourné et j’ai d’ailleurs eu la chance de vous voir en tête d’affiche d’un festival dans l’est de la France, que retiens-tu de ces dates ?
    Oui c’est une réalité d’ONSLAUGHT, on aime tourner. On a besoin de beaucoup tourner pour exposer au maximum notre musique aux fans et de nos jours il faut travailler très dur pour que cela puisse continuer, nous tournons effectivement beaucoup depuis Killing Peace pour lequel nous avons tourné durant 3 ans et lorsque The Sound Of Violence est sorti nous avons continué ainsi. La France est un endroit où il est difficile de jouer et surtout dans l’est où c’était pour nous la première fois (rires). Et personnellement, j’adore la France, et de mémoire notre dernier show a été annulé, c’était sur la tournée In Search Of Sanity donc ce fut très long avant de pouvoir revenir en France.
     
    Vous avez notamment joué sur le 70000 Tons Of Metal sur un paquebot, l’ambiance semble avoir été incroyable. C’était vraiment des vacances où vous avez même repris du METALLICA je crois ?
    (rires) Ce fut une expérience incroyable ! Des milliers de fans devenant totalement fous, ça a vraiment été notre meilleure expérience live je dois dire. Ca a été très particulier lorsque nous avons joué ce premier show, les gens bougeaient mais pas uniquement à cause du headbanging, c’est quelque chose que je recommande aux groupes qui ont la possibilité de le faire.

    Depuis, le batteur historique d’ONSLAUGHT est parti, peux-tu nous en expliquer les raisons ?
    Chacun a sa propre vision du groupe mais tous les 4 (ndlr Nige, Sy, Jeff et Andy) voulons tourner sans cesse pour faire progresser le groupe. Lui ne voulait plus s’absenter sur de longues périodes et voulait se contenter de jouer sur des festivals, les week-ends ou sur des tournées Anglaises, mais ce n’est pas possible. Dès le début de la tournée pour The Sound Of Violence, malheureusement les choses étaient devenues très claires pour moi et nous avons eu beaucoup de chance avec Michael HOURIHAN car il a appris les titres très rapidement, 14 en 12 jours, c’est un travail absolument dingue et lors de notre premier show avec lui, les gens du label étaient là, beaucoup de presse également, et lui, a joué un show parfait ! En plus c’est un mec facile à vivre alors nous n’avons pas hésité longtemps avant de lui proposer le poste, et grâce à lui ONSLAUGHT est devenu aussi costaud sur scène que sur disque.

    Michael a fait ses armes dans des groupes très brutaux…
    (coupant la question) oui dans EXTREME NOISE TERROR notamment.

    En effet, j’ai bien compris que c’était un excellent batteur techniquement mais que vous a-t-il apporté, pouvez-vous jouer des choses que vous ne pouviez pas auparavant ?
    Oui, ce que je veux dire, c’est qu’il est capable de jouer tout ce qu’ONSLAUGHT a pu faire par le passé et il peut réellement jouer tout ce que l’on veut, c’est un batteur fantastique. Et pour le nouvel album nous n’avions donc aucune limite, il était donc clair que techniquement on dépasserait tout ce que l’on a pu faire auparavant. C’est vraiment un atout pour le groupe.

    Vous avez travaillé avec Jacob HANSEN qui a donné une dynamique très puissante au nouvel album, tout comme pour l’album précédent, saviez-vous dès le début que vous retravailleriez avec lui pour ce sixième album ?
    En fait, ça s’est décidé à la dernière minute car nous avons tout enregistré en Angleterre, les guitares, la voix, la basse, la batterie et ensuite le reste s’est déroulé au Danemark pour le mix car nous devions enregistrer en juillet et ce n’était pas possible car ça aurait décaler toutes les dates déjà calées, ça n’était pas possible pour nous donc nous avons du faire l’album. Mais l’étape cruciale du mix a bien été confiée à Jacob HANSEN car chaque production qu’il fait est différente, il réussit à donner à chaque groupe un son unique. Toutefois, je dois souligner le travail de prises de son qui nous a permis d’avoir de très bonnes pistes pour le mixage.

    Quand avez-vous commencé à travailler sur ce nouvel album ? Comment s’est passé la compo ?
    En fait, nous avions déjà commencé avant que The Sound Of Violence ne sorte et c’est certainement l’album qui a été le plus rapide à composer, seulement deux années entre les 2 alors que The Sound Of Violence avait demandé 4 années.
     
    VI est dans la même veine que l’album précédent, beaucoup de puissance et d’inspiration. Comment décrirais-tu l’évolution entre les deux derniers albums ?
    Lorsque l’on a commencé à parler de cet album VI, il était clair qu’on le voulait plus agressif et plus technique et violent que les albums précédents. On voulait garder une identité old-school mais on avait besoin d’idées fraîches, un peu plus modernes mais sans perdre nos racines, on voulait un bon compromis entre les deux. Mais c’est un album définitivement plus technique et agressif que The Sound Of Violence.

    Je me rappelle encore de l’instant où j’ai découvert Live Damage qui a été pour moi comme une énorme baffe dans la face, et si votre musique est effectivement technique et violente, vous réussissez toujours à garder un aspect mélodique et notamment avec la voix de Sy, est-ce important pour vous ?
    Oui je dis que l’album est plus violent mais c’est plus que les riffs sont plus catchy mais on a effectivement un bon équilibre et c’est ce qui permet de faire de très bonnes chansons, c’est très important pour nous, oui. J’ai toujours à l’esprit qu’une chanson doit être puissante.

      

    Vous partez bientôt en tournée en Europe sauf en France, avez-vous des contacts pour venir nous voir prochainement ?
    Oui bien sûr, on a des contacts avec des organisateurs de festival mais aussi avec des agences de booking et on a un très bon retour de la France sur le nouvel album. C’est très important pour ONSLAUGHT d’être présent.

    Vous partez ensuite en Amérique du Sud, un endroit où le groupe jouit d’une très bonne réputation il me semble, non ?
    Oui c’est un endroit génial où nous sommes toujours massivement suivis. Dans les années 90 c’était surtout le Brésil mais désormais il y a d’autres pays également, on a vraiment beaucoup de chance car nos shows sont très fous et l’atmosphère est fantastique à chaque fois.

    Vous avez joué The Force l’année dernière, avez-vous en tête de faire la même chose pour un autre album ?
    Non, je ne pense pas qu’on le refera et nous voulons vraiment choisir dans chacun de nos albums pour en faire une sorte de best-of et surtout faire un show très énergique.

    Propos recueillis par Aymerick Painless

    www.facebook.com/onslaughtuk

     


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