-
HACRIDE
Entretien avec Luis ROUX (chant) réalisé le 11 Avril 2014 au Durbuy Rock Festival de Bomal-sur-Ourthe.
Après leurs prestations remarquables et remarquées lors des plus grands festivals tels que le GRASPOP, le SUMMER BREEZE, le METAL CAMP ou le HELLFEST, les Poitevins d'HACRIDE étaient pour notre plus grand plaisir sur la Outdoor stage de l'édition 2014 du DURBUY ROCK FESTIVAL. Les Ardennes Belge vont trembler sous le Death Metal technique et avant-gardiste du quatuor français ! HACRIDE, accompagné de leur producteur/ingé-son Franck Hueso, fort de trois albums, tous salués par la presse, nous livreront en ce début de soirée un set ultra-puissant, carré et sans faille ! Si ce n'est celle du tarmac de la plaine du Sassin, à Bomal-sur-Ourthe, formée lors de la fin de ce concert sur la scène extérieure du DURBUY ROCK qui acceuillera ensuite les touts autant explosifs sets des italiens de FLESHGOD APOCALYPSE et du déjà monument Polonais DECAPITATED qui présentera entre autres des titres du nouvel album annoncé pour très bientôt sur le label NUCLEAR BLAST ! Le Death Metal brutal et technique résonnera encore longtemps à DURBUY et les échos des riffs ravageurs et des joutes vocales de ces trois groupes incontournables de la scène extrême se répercuteront encore pour un long moment dans les collines rocheuses qui bordent la plaine de Bomal-sur-Ourthe ! Une rencontre très sympathique et très intéressante avec Luiss Roux, chanteur d'HACRIDE depuis début 2013, qui nous livre ses premières impressions dès sa sortie de scène...
Salut Luis, alors, tes premières impressions à chaud ?
Luis : Bon concert, le public a été plutôt receptif, il est vrai qu'on jouait peut-être un peu tôt mais je dirais que dans le contexte il était un peu normal qu'on joue à cette heure-là et ça l'a fait, le public commençait à bien chauffer, ça bougeait un peu dans le mosh pit, globalement un bon accueil, beau temps, pas trop de vent en plus, sur scène on se sentait bien !L'ambiance des festivals est-elle différente des concerts habituels en salle ?
C'est vrai que dans les petites salles ou les bars on a vraiment une proximité avec le public qui est beaucoup plus importante que dans les festivals où il y a une légère barrière entre le festivalier et l'artiste qui va jouer sur scène de part la distance et la taille mais là comme c'est un petit festival au final y avait une légère différence mais je pense que ça nous permettait quand même de bien retranscrire l'attitude qu'on a habituellement sur scène, y a juste un peu plus d'espace sur scène à occuper que dans un petit bar ou une petite salle, là ça se rapprocherait plus d'une belle salle de concert, c'était sympa !
Que penses tu de la scène Metal française actuelle qui fait désormais pas mal parler d'elle, et ce à juste raison car je pense qu'il n'y a plus vraiment de cloisonnement entre les scènes Américaine, européenne ou française, je crois que tout le monde est maintenant sur un même pied d'égalité...
Tout le monde est un petit peu à la même enseigne, c'est une très bonne chose que le Metal français commence à s'exporter un peu plus parce que c'est vrai que pendant longtemps il y avait des bons groupes français, il y en a toujours eu, y a des groupes comme LOUDBLAST, NO RETURN ou MASSACRA, y a toujours des excellents groupes, GOJIRA j'en parle même pas, et après c'est vrai que dans toute la scène, on va dire la "nouvelle génération", la relève, je prends les copains qu'on a comme TREPALIUM ou KLONE de qui on se sent très proches, je trouve que globalement il y a une envie de s'exporter, ça ne chante pas en français, de plus en plus les groupes français ont compris qu'il fallait aller toucher les gens un peu plus loin et essayer de rendre la musique la plus accessible et la globaliser ou l'internationaliser le plus possible, et c'est vrai qu'en ce moment on commence à se rendre compte que ça paye un petit peu plus, y a GOJIRA qui a un peu montré la voie même si c'est les seuls à faire ce qu'ils font aujourd'hui à ce niveau là, ça peut laisser entrevoir pour certains groupes qu'avec beaucoup de travail que peut-être les choses sont possible.
En parlant de chanter en français, il y a par exemple un groupe comme ABINAYA, que tu connais peut-être, qui sort un album qui commence à faire parler de lui, penses-tu que le fait de s'exprimer en français puisse encore être un obstacle ?
Je ne connais pas ce groupe, j'en suis désolé, par contre c'est vrai qu'il y a des groupes qui chantent en français et qui n'ont aucun problème à s'exporter, j'en connais un très bon qui s'appelle ALCEST, groupe de Black Metal, émo PostCore, ils chantent en français et ça les empêchent pas d'être écoutés partout. Il y a même une vague dans le Black Metal où curieusement les groupes choisissent de prendre des noms à consonnance française comme par exemple FORTERESSE, PESTE NOIRE... On sent que le fait de parler français est devenu presque vendeur dans une certaine scène, en tous cas dans le Black Metal... après dans le Metal d'où nous on vient qui est plus proche du Death ou du Prog et même du Hardcore, ou de styles en dehors du Black qui est moins folklore et moins traditionel, je pense que c'est un avantage de parler anglais, ça permet de communiquer avec plus de monde.Votre dernier album est sorti en 2013, avez vous déjà des projets pour un successeur ?
Tout à fait ! On travaille déjà sur un successeur à l'album, on a commencé avec Adrien (Grousset - guitare) à travailler quelques riffs, à essayer d'agencer quelques morceaux, il est clair qu'on va pas attendre, il y avait 4 ans entre Lazarus et Back To Where You've Never Been, là, on va vraiment essayer de battre le fer tant qu'il est chaud. On a une bonne collaboration artistique aujourd'hui entre Flo, Ben, Adrien et moi, on va en profiter pour aller plus loin, explorer quelques nouvelles contrées musicales et vraiment composer en tant que groupe, se faire plaisir et essayer de faire les meilleurs morceaux possible.
Merci beaucoup Luis, on vous souhaite le meilleur pour la suite...
Propos recueillis par Phil Pkms Neuville
-
Commentaires