BESATT – Tempus Apocalypsis
Witching Hour Productions
Style : Black Metal
Origine : Pologne
Sortie : 2012
Site Web : www.besatt.net

01.  Seals Of Hate / 02. Trumpets Of Desecration / 03. Fallen / 04. There… / 05. War Gathering / 06. Seven Great Plagues / 07. Queen Babylon / 08. The Prophecy / 09. The Final Battle

Marqué par de très nombreux changements de line-up, les Polonais de BESATT ont souvent du se contenter de places d’honneur dans la hiérarchie de la scène Black. Pourtant le groupe a fêté ses 20 années d’existence l’an passé avec un coffret 3CD avec du live enregistré au Brésil intitulé Unholy Trinity également disponible en CD simple. En octobre 2011, BESATT s’enferme aux Hertz Studios avec un nouveau line-up puisque Beldaroh, le bassiste chanteur, s’est entouré d’une nouvelle paire avec Devastate à la batterie et Deadlight aux guitares. Tempus Apocalypsis est le huitième album du groupe déjà et peut être enfin la possibilité pour les Polonais d’atteindre un peu plus de monde que d’habitude et pour cela le groupe a mis toutes les chances de son côté. Niveau production déjà, sans être totalement sur vitaminée, c’est totalement réussie, la batterie cogne comme jamais même si on peut la trouver un peu sèche, les guitares percutent bien également alors que le chant, que l’on peut rapprocher d’Attila (MAYHEM), rempli son rôle agressif. Après 3 agressions en règle, BESATT envoie "There…" plus subtil dans les leads de guitare avec des sonorités qui montrent bien les origines du groupe, un titre qui aura bénéficié d’une attention toute particulière dans sa structure. Et le groupe enfonce le clou avec le mid-tempo "War Gathering" où Beldaroh s’époumone comme toujours, une petite variation avec une voix plus gutturale aurait peut être apporté un plus non négligeable à ce titre central (comme c’est le cas sur "Queen Babylon" avec ces incantations féminines) et qui marque la volonté du groupe de ne pas se cantonner à un Black furieux qui reprend naturellement ses droits dès "Seven Great Plagues" un brin poussif. Ce huitième opus n’est pas encore la grande révélation mais il suffit largement pour voir en BESATT un des groupes phares de la scène Black Polonaise avec MOON ou CHRIST AGONY.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7/10

LASTER – Wijsgeer & Narreman
Dunkelheit Produktionen
Style : Atmospheric Black Metal
Origine : Pays-Bas
Sortie : 2012
Site Web : www.laster.bandcamp.com

01. In Levelskolken, In Dadenstorm / 02. Tot Eenheid Verweven / 03. Wijsgeer Ende Narreman

Originaire des Pays-Bas, voici LASTER, un duo pratiquant le Black Metal dans sa veine atmosphérique et qui avec Wijsgeer & Narreman propose sa première démo. Ce projet est mené par deux membres actifs de la scène Black Néerlandaise qui enchainent les projets tels que NORTHWARD, REIZIGER, SEA OF TREES ou WHITE OAK avec diverses démos ces 5 dernières années et c’est d’ailleurs plus vers SEA OF TREES qu’il faut chercher des similitudes avec les trois titres proposés là. Le Black Metal est rampant, les guitares aiguisées et terriblement froide, tempo lancinant, l’ambiance est glauque et le chant très habituel pour du Black Metal Atmosphérique. Cette première démo bénéficie d’une production tout à fait honorable avec cette impression d’être enregistrée dans une grotte bien sombre, mais on distingue bien les quelques leads de guitare qui transpercent l’épais brouillard ambiant, seule la batterie (comme d’habitude dans le style) se fait un peu plus discrète, ce qui renforce encore le côté atmosphérique de ce Black Metal. Sans prétention donc, les Néerlandais s’acquittent d’une vingtaine de minutes de douleurs intenses pour nous les faire partager, les amateurs d’URFAUST notamment recevront certainement le message.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7/10

SURTR - World Of Doom
Altsphere Production
Genre : Doom Metal
Pays : France
Sortie : 2011
Site Web : www.surtr.net

01. Part I / 02. Part II / 03. Part III / 04. Doom Over The World (Reverend Bizarre Cover) / 05. Part IV / 06. Part V

Voici ce qui s’appelle un disque de genre. Ici, outre ce titre d’album qui donne le ton, l’intention est claire dès la première partie (les morceaux portent en guise de titres des "Part I", "Part II"... etc.) : faire du Doom, point barre. Et dans le genre, il faut bien reconnaître à notre trio lorrain un goût très sûr, notamment en matière de riffs. En vérité, seul le chant pourra rebuter. Sans être faux, celui-ci est tout simplement très minimaliste dans l’interprétation. A chacun de se faire son propre avis, mais personnellement, passé la surprise, j’ai trouvé qu’il se fondait plutôt bien dans l’ensemble. Un ensemble qui s’apprécie dans sa globalité, comme le laissait supposer la notion de « parties ». Car s’envoyer l’album entier constitue un voyage hypnotique conseillé à tout fan de Doom traditionnel, SURTR ayant au passage glissé quelques variations habiles qui préservent l’auditeur de toute sensation d’ennui. A vrai dire, c’en est à se demander si la reprise de REVEREND BIZARRE ("Doom Over The World"), fidèle et sympathique au demeurant, était bien nécessaire tant elle provoque un contraste brutal dans cette écoute prenante. Dommage également que la fin de la dernière partie soit si abrupte. En tout cas, pour appeler un chat un chat, voilà un premier album très prometteur.

Chronique par Morbid S.

Note : 7/10

NEXWOMB – Militant Heretic Aggression
Baleful Benediction
Style : Death/Black Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2011
Site Web : www.myspace.com/nexwomb

01. Militant Heretic Aggression / 02. Chaostorms (Summon The Gods Of War) / 03. Maelstrom Of Abyssic Purification / 04. Apocryptagion

Sortie en 2011, cette démo nous arrive seulement par ici, il s’agit de Militant Heretic Aggression, la première démo de NEXWOMB, un combo Américain originaire de Portland. Depuis le duo a publié un split avec GORPHYRYAC, un combo de Thrash/Death qui partage le guitariste avec NEXWOMB. En l’espace de quatre titres le duo fait une démonstration de ce que signifie l’expression invasions barbares car ici le Black Metal est mêlé au Death pour insuffler un vent de brutalité sans limite à ces incantations (ben oui on ne parle pas ici de simples chansons, bande d’hérétiques !), à côté IMPALED NAZARENE fait de la danse. A l’aide de morceaux très courts, deux à trois minutes maximum, le groupe lance son propos blasphématoire où tout ce qui peut être brutal (humain ?) est passé à la moulinette pour servir de base aux incantations de NEXWOMB. Bien entendu, cette démo n’est pas à mettre entre toutes les mains, il faut une connexion spirituelle avec le propos des Américains, nous sommes là dans un underground où grouillent bon nombres de connaisseurs et d’amateurs de ce style qui ne passeront pas à côté de cette déflagration qui n’aura d’allure que de bruit sans nom pour les hérétiques alors oui, c’est particulier mais cela existe et surtout, outre l’habillage brutal, NEXWOMB se permet quelques variations de tempo bienvenues comme sur "Maelstrom Of Abyssic Purification" sur lequel Nathan BERG (BUTCHERED FIXATION) vient apposer un solo de guitare bien old-school. Militant Heretic Aggression est faite pour vous pervertir (convertir ?) et il faut avouer qu’au fur et à mesure des écoutes, le discours du groupe imprègne votre âme à tout jamais.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7.5/10

SAGA - 20/20
earMUSIC / Edel
Style : Progressive Rock
Origine : Canada
Sortie : 2012
Site Web : www.sagaontour.ca

01. Six Feet Under / 02. Anywhere You Wanna Go / 03. Ellery / 04. Spin It Again / 05. Another Day Out Of Sight / 06. One Of These Days / 07. Ball And Chain / 08. Lost For Words / 09. Show And Tell / 10. Till The Well Runs Dry

20/20 n'est pas la note allouée à ce nouvel album de SAGA mais bel et bien le vingtième album des Canadiens qui fêtent cette année leurs 34 ans de carrière et marque le grand retour de Michael SADLER, la voix magique de SAGA qui avait quitté le groupe en 2008. L’album démarre plutôt bien avec "Six Feet Under", un excellent morceau de Rock progressif dans la pure tradition SAGA, la voix de SADLER est toujours aussi puissante. "Anywhere You Wanna Go" se veut beaucoup plus simple avec son refrain accrocheur. Mais avec "Ellery", on tombe carrément dans le sirupeux, limite soporifique, puis vient "Spin It Again", on remonte d’un cran mais on se rend vite compte, malgré un excellent solo, qu’il manque quelque chose à ce morceau qui nous amène vite à la lassitude. Après le groupe déroule sur "One Of Theses Days", "Ball And Chain" et "Show And Tell", on retrouve l’esprit et le style du groupe, celui qui a fait qu'un jour ou l'autre on a aimé la musique de SAGA. L’album se termine avec l’excellent "Till The Well Runs Dry" qui nous replonge dans le Rock progressif dans lequel excelle si bien le groupe. Voilà donc un album varié avec des morceaux tantôt complexes tantôt plus simples, tous les ingrédients sont là pour faire de cet album du grand SAGA seulement tout n'est pas parfait, le talent des musiciens n'est certes pas à remettre en cause mais un manque d'énergie et de puissance sur certains titres ("Ellery", "Spin It Again") font que la mayonnaise a un peu de mal à prendre (quoique je reste persuadé que ces morceaux prendront une autre dimension en live)... La musique de SAGA a malheureusement perdu ce côté sophistiqué qui autrefois la rendait magique...

Chronique par Christ59

Note : 7/10

ASIA - XXX
Frontiers Records
Style : Progressive Rock
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2012
Site Web : www.originalasia.com

01. Tomorrow The World / 02. Bury Me In Willow / 03. No Religion / 04. Faithful / 05. I Know How You Feel / 06. Face On The Bridge / 07. Al Gatto Nero / 08. Judas / 09. Ghost Of A Chance

ASIA nous revient après le très bon Omega paru en 2010 et nous propose XXX qui célèbre les 30 ans d'existence de la formation. Un line up d'exception constitué de John WETTON (chant, basse), Steve HOWE (guitare), Carl PALMER (batterie) et Geoff DOWNES (claviers), quelque peu bouleversé durant ces décennies mais reformé sous sa forme initiale en 2008. ASIA nous avait assassiné avec leurs deux premiers opus : Asia (1982) et Alpha (1983) et c'est sans doute là un point qui fera discorde, il y aura à coup sûr les fans ultimes qui jugeront avec une vision axée sur les débuts ultra balaises avouons le et ceux qui feront (comme moi) preuve de zénitude et lacheront un peu de lest, ne jouant pas forcément la comparaison mais restant sur ce qui prime avant tout, le plaisir final d'une écoute chaleureuse et sympathique. Mais chacun a son avis et acceptons le ! XXX est-il dans la veine d'Omega ? Oui, sans aucun doute, on a affaire à un album bien fait et propre, sur lequel ces "vétérans" se sont appliqués. Certes il faut le voir avec du recul et, comme dit précédemment, ne pas jouer la comparaison, ça fausserait notre jugement et cela n'aurait aucun intéret ! Attaque légère avec "Tomorrow The World", frais et rythmé, "Bury Me In Willow", et son petit côté ALAN PARSON PROJECT, prouve la grande forme de nos amis, beau, mélodique, il nous fait entrer dans cette ambiance typiquement "ASIA", c'est parti ! "No Religion" ne contredit pas l'affaire, un hit, un régal, parfait ! "Faithful" apporte son lot de douceur mais regorge d'énergie maitrisée sur la fin, "I Know How You Feel", du bel ouvrage, rien à redire, digne compo du groupe (le p'tit coup à la SUPERTRAMP ne vous échappera surement pas !), "Face On The Bridge" donne dans l'ambiance joviale, trés festif et enjoué, "Al Gatto Nero" enchaine, "Judas", un des must de cet album, sa simplicité accrocheuse est bien présente. XXX se conclue par un coup de coeur absolu, "Ghost Of A Chance", une ballade renversante et d'une beauté voluptueuse, le côté sentimental dans toute sa splendeur, absolument magnifique ! Nos compères d'ASIA savent encore composer et écrire, pas de crainte ! Leurs grandes qualités de musciens ne sont pas non plus en berne ! Les claviers de DOWNES et les guitares de HOWE sont bien présents pour nous le rappeler. Alors sans entrer dans une polémique sans intérêt, chacun verra dans ce XXX, selon son degré écoute, le plaisir procuré. Précisons qu'une édition Deluxe est également disponible avec 3 titres bonus, l'inédit "Reno (Silver And Gold)" et les remixes de "I Know How You Feel" et "Faithful", de quoi assouvir votre soif d'excellent Progressive Rock, c'est justement ce qui nous est proposé par ASIA sur cette onzième réalisation !

Chronique par Nigel Stargazer

Note : 8.5/10

COVEN – Worship New Gods
Shadow Kingdom Records
Style : Heavy Doom Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2012
Site Web :  www.coventhirteen.com

01. Riddle Of Steel / 02. Wicked Day / 03. Ruler / 04. Kiss Me With Blood / 05. Burial Ground / 06. General’s Eye / 07. Jail House / 08. Treshold Of The New / 09. Loki

Groupe formé en 1985 et ayant splitté au début des années 90 en pleine vague Grunge, COVEN avait alors publié un unique album en 1987 et une démo en 1991. C’est cette première réalisation, Worship New Gods, qui se voit publier aujourd’hui par Shadow Kingdom Records non sans un remaster pour fêter le 25ème anniversaire de cet album paru en autoproduction à l’époque. Précisons tout de même que le groupe qui aujourd’hui s’appelle COVEN 13, s’est reformé en 2011 et qu’il est en studio pour donner un successeur à cet album à l’automne prochain, car, en effet, sans cette actualité, inimaginable qu’un label se serait pencher sur la réédition d’un disque aussi obscur que ce Worship New Gods qui donne dans un Heavy Metal aux influences théâtrales et Doom indéniables. Seulement, le chant de David LANDRUM, s’il peut évoquer un certain KING DIAMOND, manque tout de même un peu de présence et de coffre, alors c’est plus vers les amateurs de WISHDOOM ou de CAUCHEMAR qu’il faudra se tourner pour trouver un public séduit par ce Heavy Metal très typé 80’s et qui a bien subi l’épreuve du temps et qui manque tout de même d’idée forte, c’est sympathique mais pas de quoi provoquer l’émoi. Maintenant si on se replace dans le contexte, il est indéniable que COVEN avait les armes pour séduire le public Heavy un peu plus tôt dans les 80’s, là en pleine vague Grunge, les Américains n’avaient aucune chance tant les clichés sont gros, un bon mélange entre MANOWAR, KING DIAMOND et CANDLEMASS qui devra montrer une capacité d’adaptation à la scène actuelle pour espérer avoir une seconde jeunesse. On pense notamment aux structures de morceaux, tous aussi immobiles les uns que les autres, peu de changement de rythme interviennent au sein des morceaux, on notera tout de même un bon "Burial Ground", le seul à ne pas subir ce défaut qui par contre détruit totalement le potentiel d’un "Kiss Me With Blood" assez banal.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 6.5/10

DESALMADO – Desalmado
Greyhaze Records
Style : Grindcore
Origine : Bresil
Sortie : 2012
Site Web : www.desalmado.com

01. Sem Nome / 02. Canibal Social / 03. Delirio / 04. Cegueira Santa / 05. Todos Vao Morrer / 06. Juizo Dos Fracos / 07. Sofrer, Morrer e Apodrecer / 08. Odio Insitivo Contra a Realidade / 09. Falso Profeta / 10. Herege / 11. Ceifador / 12. Penitencia e Subversao / 13. Suicidio Assistido / 14. Anticristo  / 15. Cozido Para Animais (Japanische Kampfhörspiele cover)

Le premier EP des Brésiliens de DESALMADO a plutôt reçu un bon accueil, il faut dire que sur le vieux continent comme en Amérique du Sud, le groupe ne s’est pas ménagé pour écumer les petites salles afin de répandre son nom et sa bonne parole basé sur un discours politico-social engagé comme souvent pour les groupes originaire de ce coin du globe. Sur la base d’un Grindcore à la production caractéristique signée Jean DOLABELLA (SEPULTURA), le quintet greffe de gros relents de Death Metal qui rappelle instantanément nos bons vieux NAPALM DEATH et d’ailleurs le Grind n’est jamais transformé en bouillie sonore comme bon nombre de groupes du style peuvent le faire. Le chant de Caio AUGUSTUS est principalement Death, très peu de voix de cochon, tout juste sur la fin d’un "Delirio" nuancé par son introduction down tempo. Le groupe n’hésite d’ailleurs pas à ralentir parfois la cadence pour mieux envoyer la déflagration juste derrière ("Ceifador"), alors certes ce n’est pas nouveau, c’est très bien balisé mais ces Brésiliens savent convaincre avec des titres courts, efficaces mais jamais statiques, le groupe réussit toujours à developper ses idées en 2 minutes sans faire stagner le morceau. DESALMADO s’appuie d’ailleurs régulièrement sur un des titres où le chant ne prend pas beaucoup de place jusqu’à proposer l’instrumental "Anticristo" en fin d’album avant la reprise de "Cozido Para Animais" des Allemands de JAPANISCHE KAMPFÖRSPIELE très révélatrice de ce que les Brésiliens peuvent proposer. Voilà un premier album qui devrait appuyer le bon travail fourni par le groupe sur les routes en attendant que celui-ci soit disponible aux USA, territoire que ces Brésiliens aimeraient bien conquérir.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7.5/10

THE ROYAL ARCH BLASPHEME – II
Hells Headbangers Records
Style : Black Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2012
Site Web : http://theroyalarchblaspheme.hellsheadbangers.com

01. When The Cruel Nails Pierced Thy Tender Hands and Feet  / 02. Five Sacred Wounds  / 03. Lust, Blood, Sacrum  / 04. Ashes of The Holy Ghost  / 05. Profane Rite  / 06. Psalm 39  / 07. Resurrection of Depravity  / 08. Pious, Suffer in Corrosion  / 09. Vama-Marga (Parts 1 and 2)  / 10. Broken Word of God

Emmené par l’une des figures du Black US, N.Imperial (KRIEG), le projet THE ROYAL ARCH BLASPHEME lui permet d’exprimer des idées plus mystiques, l’occulte luciférien, aux côtés du multi-instrumentiste John GELSO (PROFANATICA) plus habitué à la guitare et à la basse dans ses divers projets. C’est d’ailleurs un des points faibles de ce deuxième album sobrement baptisé II, le jeu semble forcé et manquer un peu d’entrain, principalement flagrant sur le titre d’ouverture "When The Cruel Nails Pierces Thy Tender Hands And Feet", comme si là tout n’était pas vraiment carré, ce qui en Black Metal n’a jamais vraiment gêné personne. Toutefois, lorsque le rythme change du traditionnel blast old-school, uniquement à la caisse claire comme sur "Resurrection Of Depravity" qui peut plus facilement faire penser à DARKTHRONE qu’à MAYHEM, le discours est bien plus percutant d’autant que la basse qui groove alors énormément est bien mise en valeur dans le mixage de ce deuxième opus. La fin d’album se tourne d’ailleurs vers un Black plus basé sur l’esprit que sur la forme et le message passe bien mieux que ce soit "Vama-Marga" ou "Broken Word Of God", on entre dans une ambiance bien pesante qui donne bien plus d’impact au Black Metal de THE ROYAL ARCH BLASPHEME. Ce deuxième album voit le duo US tenir son rang, sans réelle surprise mais avec suffisamment de maîtrise pour que les amateurs s’y attardent.

Chronique par Aymerick Painless

Note : 7.5/10

SAVAGE - Sons Of Malice
Minus2Zebra Records
Style : NWOBHM
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2012
Site Web : www.myspace.com/savageuk

01. The Rage Within / 02. Black N Blue / 03. Sons of Malice / 04. The Hanging Tree / 05. Monkey on My Back / 06. Junkyard Dogs / 07. Blow / 08. Waking the Dead / 09. Choose Revolution / 10. NOW / 11. Look at Yourself / 12. Master of War / 13. Fallen Idols

Avec Sons Of Malice, SAVAGE, mythique groupe Anglais issu de la NWOBHM formé en 1976, vient de taper très fort avec ce nouvel opus et nous offre du bon, du très bon Heavy traditionnel. Sons Of Malice est le septième album des Anglais (en comptant le split Lp de 1981). Treize titres pour un total de 58 minutes de bonheur. Un album qui ne vous livrera pas tous ses secrets à la première écoute, il va falloir  ménager sa peine et relancer son mange-disques plusieurs fois pour pouvoir apprécier l’album dans sa totalité avec toutes les subtilités qui parsèment ses titres, cela va du très bluesy "Black’n’Blue" en passant par un "Sons Of Malice" lourd et plombé à souhait avec son refrain accrocheur au très beau "The Hanging Tree", un morceau très varié et très rythmé. Les amateurs de riffs en béton ne seront pas en reste et y trouveront leur compte avec des morceaux directs qui devraient rapidement devenir des hymnes de SAVAGE. Un album varié et  bourré d’énergie qui ne vous lâchera plus une fois la première écoute passée. Si en ces temps de crise vous ne voulez investir que dans de la valeur sûre alors pas d’hésitation ce Sons Of Malice est fait pour vous !

Chronique par Christ59

Note : 8.5/10