• IWRESTLEDABEARONCE – Ruining It For Everybody
    Century Media
    Style : Metal barré
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2011
    Site Web : www.iwrestledabearonce.com

    IWRESTLEDABEARONCE_Ruining It For Everybody



    01. Next Visible Delicious / 02. You Know That Ain't Them Dog's Real Voice / 03. Deodorant Can't Fix Ugly / 04. This Head Music Makes My Eyes Raining / 05. It Is "Bro Isn't It? / 06. Gold Jacket, Green Jacket / 07. Break It Down Camacho / 08. Stay To The Right / 09. I'm Gonna Shoot / 10. Karate Nipples / 11. Button It Up

    It’s All Happening en 2009 avait mis les pieds dans le plat d’un conformisme aliénant la scène Metal. Résultat de la créativité d’un groupe Américain, IWRESTLEDABEARONCE, signé chez Century Media et qui avec, Ruining It For Everybody nous propose son deuxième album dont l’artwork est à l’image de son contenu, à la fois festif et destroy, un condensé de 30 minutes de folie, de génie, chacun le définira comme il l’entend mais tout comme le premier album, la facilité du quintet à faire cohabiter Death, Grind, Electronic, Melodic Metal reste stupéfiante d’autant plus que Krysta CAMERON assure toutes les voix des growls Deathcore d'un "Deodorant Can’t Fix Ugly" à la voix posée d’un "This Head Music Makes My Eyes Raining". La cohésion reste de mise, tout comme sur le premier album, mais l’effort a été porté sur la voix Metacore qui ici est régulièrement doublée par différentes voix plus harmonieuses qui permettent de ne pas lasser comme sur It’s All Happening. Alors sur ce deuxième album, sans totalement se lisser, le groupe propose 11 titres plus homogènes, moins différents les uns des autres et au-delà du travail vocal impressionnant, il faut saluer la musique, une technique hors pair même si une approche un petit peu trop rythmique donne lieu à quelques redites. Sur ce point nos amis ont encore un peu de progrès à faire, ne pas laisser la maitrise de la mélodie à la voix uniquement et avec un tel cocktail, il est certain qu’IWRESTLEDABEARONCE détient une recette unique ici tronquée de tout artifice tel que l’accordéon sur le premier album qui pouvait pourtant apporter quelque chose de supplémentaire. Un bon album qui parlera aux nombreux fans qui ont permis à ce jeune groupe de la Louisiane de s’offrir les charts avec son premier album en attendant de les voir débarquer sur une scène Européenne car chez nous, nous sommes particulièrement amateurs des shows de THE DILLINGER ESCAPE PLAN, voilà un bon parallèle.

    Note : 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    IWRESTLEDABEARONCE_Band 2
     

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  • IWRESTLEDABEARONCE – It’s All Happening
    Century Media
    Style : Metal barré
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2009
    Site Web : www.iwrestledabearonce.com

    IWRESTLEDABEARONCE_It\'s All Happening



    01. You Ain't No Family / 02. White Water In The Morning / 03. Danger In The Manger / 04. I'm Cold And There Are Wolves After Me / 05. Tastes Like Kevin Bacon / 06. The Cat's Pajamas / 07. Pazuzu For The Win / 08. Black-Eyed Bush / 09. Eli Cash Vs. The Godless Savages / 10. See You In Hell

    IWRESTLEDABEARONCE, qu’est-ce que ce nom improbable peut bien cacher ? Et bien voici la nouvelle sensation en matière de Metal barré dévoilée par Century Media, après un EP, le bouche à oreille fait son œuvre et arrive jusque dans les bureaux du label qui décide de les prendre sous son aile et le résultat est It’s All Happening, un premier album qui annonce le potentiel du groupe Américain originaire de Louisiane, ce détail a son importance dans le son du groupe. En effet si la base est un Metalcore puisant dans le Grind, le Death et le Hardcore, IWRESTLEDABEARONCE n’hésite pas à y insérer des références Jazz et Jazz Fusion, de la musique électronique, Metal Mélodique rappelant LACUNA COIL et ce, pas dans le but d’être le groupe le plus barré, non la cohésion est constante sur les 10 titres proposés. On passe facilement du Grind/Death au Jazz sur “You Ain’t No Family”, du Metal Mélodique au Grindcore et au Jazz sur “I’m Cold And There Are Wolves After Me” avant que ne surgisse “Black-Eyed Bush”, un instrumental électronique sur lequel des chœurs féminins se font entendre en fond sonore. Le plus surprenant est que tous les styles de voix sont assurés par l’étonnante et non moins compétente Krista Cameron, des growls au Metal Mélodique, la palette est large et elle ne se prive pas sur ce It’s All Happening de nous le montrer. Le groupe Américain me rappelle un petit peu nos Français de CARNIVAL IN COAL, même si là, la musique est bien moins barrée on note le même souci de n’en faire qu’à sa tête, utilisant des instruments peu commun comme l’accordéon à la fin de “The Cat’s Pajamas”, un titre complet en matière de changement de style dans un même morceau, les titres ne dépassant que rarement les 4’00, vous comprenez le tour de force ici réalisé. L’album enregistré chez Ross Robinson aux côtés de Ryan BOESCH (EELS, FOO FIGHTERS) manque certainement de puissance, la caisse claire sonne même un petit peu plastique mais le groupe ne voulait visiblement pas tomber dans la surproduction, il est vrai que cela donne un vrai charme à l’album dont on apprécie toutes les subtilités, car le travail de mixage a du être un vrai casse tête tant la masse d’information à traiter est imposante dans la musique d’IWRESTLEDABEARONCE. Il est certain que l’on entendra de nouveau parler de ce combo Américain que les amateurs de Metal Barré, j’entends amateurs de FAITH NO MORE, CARNIVAL IN COAL ou THE AGONIST, ne manqueront pas d’apprécier à sa juste valeur. Un premier essai très prometteur même si la voix Metalcore utilisée majoritairement sur cet album peu agacée les personnes frileuses avec ce style en vogue en ce moment, un petit peu plus de prise de risque sur ce point est-il possible ?

    Note : 7.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • CHIMAIRA - The Age Of Hell
    SPV/Steamhammer
    Style : Metalcore
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2011
    Site Web : www.chimaira.com

    Chimaira_The Age Of Hell



    01. The Age Of Hell / 02. Clockwork / 03. Losing My Mind / 04. Time Is Running Out / 05. Year Of The Snake / 06. Beyond The Grave / 07. Born In Blood / 08. Stoma / 09. Powerless / 10. Trigger Finger / 11. Scapegoat / 12. Samsara

    Avec une régularité impressionnante, CHIMAIRA nous propose son nouvel album et ce avec un rythme d’un album tous les 2 ans et ce depuis le début du groupe Américain en 1998. Cela peut paraître simple mais lorsque l’on voit le turn-over qui règne au sein du line-up de ce groupe, on ne peut qu’avoir deux réactions, l’émerveillement devant tant de facilité à écrire des albums soit la peur que la qualité s’en ressente. Depuis les débuts du groupe le son a évolué d’une musique profondément Thrash vers un Metalcore qui atteignait son apogée sur The Infection, paru en 2009, incisif mais malheureusement aujourd’hui largement repris par une flopée de groupes de soifards, alors que faire lorsque l’on est l’un des groupes à avoir lancé le mouvement ? CHIMAIRA a son idée, faire évoluer encore et encore sa musique pour garder une certaine distance avec la masse et c’est bien ce que The Age Of Hell, sixième album du groupe, laisse apparaitre. Si "Clockwork" ne laisse pas de doute sur la nature Metalcore du propos, un titre comme "Losing My Mind" et son refrain en voix claire très Popisante, des claviers lançant quelques boucles électroniques soignées, voilà une avancée intéressante de la part de ce groupe mené par Rob ARNOLD et Mark HUNTER, auteur d’une prestation vocale surprenante sur ces voix claires que l’on croiraient venues d’un album d’ALICE IN CHAINS. Dans le fond le groupe se rapproche d’un DISTURBED ou d’un GODSMACK en proposant quelques parties Heavy salutaires mais les quelques riffs Death comme sur "The Age Of Hell" permettent aux Américains de ne pas trop s’en approcher tout de même. Bon alors vous allez me demander quel est le problème, et bien justement toutes ces nouveautés, utilisées sans parcimonie, les voix claires utilisant par ailleurs pratiquement les mêmes lignes, cela en devient presque gênant même si un "Year Of The Snake" finit par prendre un visage de PANTERA bien sympathique, les similitudes frappent vraiment à l’oreille même si sur scène, aux côtés des titres antérieurs du groupe, ces nouveaux morceaux auront certainement un impact fort. C’est d’ailleurs certainement dans cette configuration, en live, que les morceaux prendront réellement toute leur ampleur ("Beyond The Grave" bien calé entre 2 boucheries dont le très Slayerien "Born In Blood" devrait notamment faire mouche malgré son caractère gentillet dans la voix). Avec une agilité certaine, CHIMAIRA réussie à ne pas rester confiner dans la masse Metalcore qu’il a contribué à populariser mais un album un peu trop long et quelques répétitions font de ce The Age Of Hell un album sympathique et c’est tout là où on pouvait attendre un album d’un autre niveau.

    Note : 8/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • MINISTRY – Relapse
    13th Planet / AFM Records
    Style : Industrial Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.thirteenplanet.com

    MINISTRY_Relapse



    01. Ghouldiggers / 02. Double Tap / 03. Free Fall / 04. Kleptocracy / 05. United Forces / 06. 99 Percenters / 07. Relapse / 08. Weekend Warrior / 09. Git Up Get Out'N'Vote / 10. Bloodlust / 11. Relapse (Defibrilator Mix)

    Le retour très inattendu de MINISTRY a de quoi laisser perplèxe, qu’est-ce qui peut motiver Al JOURGENSEN a reprendre du service, lui qui disait haut et fort que la fin de la dynastie Bush aux Etats-Unis était une bonne raison pour ne pas continuer, puisque cette bande de joyeux drilles qui gouvernaient les States était la seule inspiration du cowboy. Devenue une obsession, cette présidence a laissé des traces puisque la politique fait toujours partie du discours de MINISTRY mais d’un point de vue plus général, Al JOURGENSEN évoquant maintenant des problèmes de santé l’empêchant à l’époque de continuer l’aventure, et c’est vrai que l’homme a souffert en 2010 et revient de loin, et puis finalement les raisons du split et du retour n’ont que peu d’importance si ce n’est de nous indiquer dans quelles conditions cet album est né. C’est Mike SCACCIA, guitariste qui épaule notre ami au sein de BUCK SATAN & THE 666 SHOOTERS, qui a lourdement insisté pour que les riffs qu’Al JOURGENSEN avait en réserve sortent et ce sous le nom de MINISTRY et à l’écoute de Relapse, nouvel album du groupe, difficile d’imaginer sous quel autre nom cela aurait pu sortir. Tout ici respire l’atmosphère si singulière du maître de l’Indus’ Metal et pourtant cet album est une sorte de match entre deux équipes, l’une provenant de Dallas avec Mike SCACCIA, Casey ORR (GWAR) et l’autre de Los Angeles avec Tony CAMPOS (SOULFLY) et Tommy VICTOR (PRONG), lui aussi fidèle lieutenant du grand gourou. L’équipe de Los Angeles a composé "Kleptocracy", "United Forces", "Git Up Get Out’N’Vote" et "99 Percenters" qui forment un quatuor de titres purement inscrits dans la lignée de ce que MINISTRY a pu proposer sur ses derniers albums avant la fin annoncée en 2008. Pourtant, dire que cet album n’est qu’une resucée de ce qu’il a déjà proposé serait une grave erreur car Relapse est bien l’album le plus violent du groupe à ce jour, le contrepoids de l’album de BUCK SATAN & THE 666 SHOOTERS et de REVOLTING COCKS peut être, en effet, depuis qu’Al a compartimenté ses groupes dans des styles lui permettant de couvrir une large palette de son style, ses albums se sont radicalisés dans chacun des styles, au risque de s’enfermer dans un schéma bien trop précis, peut être, mais aujourd’hui, l’homme réussit à proposer quelque chose de neuf à chaque fois, alors une chose à dire, pourvu que ça dure ! Relapse est l’album de la nouvelle ère, il y a eu Psalm 69 et Filth Pig, il y a maintenant ces 10 titres qui ne laissent aucun répit à son auditoire, seule "Relapse" est un peu plus statique que les autres et n’apporte pas autant à l’album, mais ce titre reste d’un bon niveau mais moindre à côté de "Ghouldiggers" et son introduction étrange comme on pouvait en trouver sur Houses Of The Molé, ou de "Double Tap" et son titre répété inlassablement qui provoquera l’hystérie sur scène, c’est certain, mais surtout ce rythme incroyable sur lequel ces 4 minutes sont propulsées, la programmation de la batterie est incroyablement élevée, qu’y a-t-il au dessus de blast en terme de rapidité ? En terme de nouveauté, on notera les titres "Git Up Get Out’N’Vote" un peu plus léger que les autres, et surtout "Bloodlust" et ses riffs, sa batterie, ses sonorités, son chant plus bruts laissant place à un refrain aérien et quelques parties de guitares au son moins trafiqué, une petite bouffée d’air frais venue de Dallas et qui fait un bien fou sur cette fin d’album. Relapse a de quoi réunir les plus scéptiques et les plus fans du retour du groupe, l’Indus’ Metal n’a jamais trouvé de relève à MINISTRY, il est donc encore très plaisant de voir qu’Al nous gratifie encore de son talent, même s’il faut s’attendre à voir débarquer un album de remixes de cet album dans les mois qui suivent pour notre plus grand désarroi.

    Note : 8.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • MINISTRY – The Last Dubber
    13th Planet Records
    Style : Indus' Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2009
    Site Web : www.thirteenplanet.com

    MINISTRY_The Last Dubber



    01. Let's Go (La Fin du Monde Mix) / 02. Watch Yourself (The Clock Strikes Thirteen Mix) / 03. Life Is Good (Neuroplasticity Mix) / 04. The Dick Song (Straight Outta Lincoln Mix) / 05. The Last Sucker (Icke Mix) / 06. No Glory (Sandpaper Condom Mix) / 07. Death & Destruction (A Vote Of Non-Confidence Mix) / 08. Die In A Crash (Point Of Impact Mix) / 09. End Of Days Part. I (One Less Sparrow Mix) / 10. End Of Days Part. II (Extreme Mayan Makeover Mix) / 11. Let's Go (Dawn Of Oblivion Mix) / 12. The Last Sucker (Hardware Revamp Mix)

    En 2007, Al JOURGENSEN annonce fièrement la fin de MINISTRY en même temps que le règne de Bush se termine aux USA, avec des albums tels que Houses Of The Molé (2004), Rio Grande Blood (2006) et The Last Sucker (2007), on se dit que les Américains peuvent partir la tête haute. Pour le fun, Rio Grande Blood subira un lifting électronique sur Rio Grande Dub (2007) puis c’est un album compilant toutes les reprises auxquelles MINISTRY a pu se frotter durant sa longue carrière, puis un album live, Adios… Puta Madre (2009), qui se concentre uniquement sur les 3 derniers albums, le groupe n’aura jamais été autant actif que depuis que Al l’a enterré, un peu vite visiblement, puisque c’est The Last Dubber qui voit le jour, proposant des remixes des titres de l’album The Last Sucker. Le souci avec ce genre d’album est que, généralement, l’intérêt est vraiment faiblard pour les amateurs de Metal qui liront ces lignes, bref peu importe, “Let’s Go (La Fin Du Monde Mix)” confirme mes craintes avec un remix plat, répétitif et qui enlève tout le charme de l’original, “Watch Yourself (The Clock Strikes Thirteen Mix)” et “Life Is Good (Neuroplasticity Mix)” sont malheureusement coulés dans le même moule, heureusement voici “The Dick Song (Straight Outta Lincoln Mix)” et “The Last Sucker (Icke Mix)” qui redonne un peu de pêche à ce The Last Dubber. Le dernier album de PRONG ayant subi le même sort, je crains que toutes les sorties du label 13th PLANET RECORDS subissent ce même désagrément car on est loin du niveau d’un Remanufacture de FEAR FACTORY et ce n’est pas le planant “Die In A Crash (Point Of Impact Mix)” tout juste sympathique ou le remuant “End Of Days Part I (One Less Sparrow Mix)” qui y changeront quelque chose, voilà une carrière qui se termine sur un faux pas alors que jusqu’ici les Américains avaient toujours réussi à naviguer honorablement. On va donc dire que cet album n’est destiné qu’aux die-hards et qu’il permet d’entretenir la flamme chez ces derniers, pour ma part on se croirait dans les arrangements électroniques du dernier MARILYN MANSON

    Note : 6/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

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  • DEBAUCHERY – Germany’s Next Death Metal
    AFM Records
    Style : Death'n'Roll Metal
    Origine : Allemagne
    Sortie : 2011
    Site Web : www.debauchery.de

    DEBAUCHERY_Germany\'s Next Death Metal



    01. The Unbroken / 02. Zombie Blitzkrieg / 03. Warmachines At War / 04. Animal Holocaust / 05. Bloodslaughter Onslaught / 06. Germany's Next Death Metal / 07. School Shooter / 08. Death Will Entertain / 09. Armed For Apocalypse / 10. Genocider Overkill / 11. Killing Is Our Culture / 12. School's Out (Alice Cooper Cover)

    Thomas GURRATH est un homme isolé, seul membre originel de DEBAUCHERY, prié de choisir entre sa carrière d’enseignant et celle de musicien (l’administration jugeant que la musique du groupe dévoilait un déséquilibre psychologique chez Thomas, sans commentaire…). Unique groupe à pratiquer le Death’n’roll au sens premier du terme. En effet, ENTOMBED s’y est essayé, PHAZM a également été classé sous cette étiquette mais DEBAUCHERY a une approche unique qui sur Rockers & War voyait le groupe partager son propos entre titres purement Death et d’autres purement Hard Rock. Germany’s Next Death Metal, le septième album des Allemands, réunit les deux styles avec talent, entre des titres clairement influencés par AC/DC comme "Germany’s Next Death Metal" ou "Genocider Overkill", MOTÖRHEAD sur le titre d’ouverture "The Unbroken", et des titres Death comme l’écrasant "Zombie Blitzkrieg" que l’on croirait échappé d’un album de SIX FEET UNDER à l’ambiance Hard Rock toujours très prononcée, ou un "Death Will Entertain" qui est ce qui pourrait se rapprocher le plus du Death Metal traditionnel. Pour autant, DEBAUCHERY nous assène quelques coups de Thrash virulent et particulièrement bien placés ("Animal Holocaust" ou "School Shooter"). Alors entre un album divisé en 2 parties et un autre digérant les influences pour en sortir un son personnel, chacun se fera son avis mais ce Germany’s Next Death Metal semble bien mieux armé pour survivre aux ravages du temps, plus homogène, il ne manque pas de variété et de titres phares, et la chanson titre fait partie de ceux là. La qualité de production est également à signaler, conservant un son très Hard Rock sur les passages Death et Death sur les passages plus Rock, voilà un album bien pensé et bien conçu qui, j’en suis sur, ravira les fans de ce groupe hors-norme qui avec ce septième album vient donner une leçon de ce qu’est le Death’n’roll (finalement il continue à enseigner le p’tit gars…), le Death’n’roll c’est DEBAUCHERY et point barre, mais DEBAUCHERY n’est pas que du Death’n’roll. Album hautement conseillé donc même si, avouons le, on peut trouver ci et là quelques longueurs qui fait que ce n’est pas encore l’album indispensable mais on s’en approche à grand pas.

    Note : 8.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    DEBAUCHERY_Promo Germany\'s Next Death Metal
     

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  • ANNIHILATOR – Annihilator
    Earache Records
    Style : Heavy/Thrash Metal
    Origine : Canada
    Sortie : 2010
    Site Web : www.annihilatormetal.com

    ANNIHILATOR_Annihilator



    01. The Trend / 02. Coward / 03. Ambush / 04. Betrayed / 05. 25 Seconds / 06. Nowhere To Go / 07. The Other Side / 08. Death In Your Eyes / 09. Payback / 10. Romeo Delight

    Le statut de groupe culte implique parfois une grosse part de malchance durant la carrière du groupe, pour ANNIHILATOR cela va encore bien au-delà, adulé pour ses albums Alice In Hell ou Set The World On Fire qui aujourd’hui ont tout de même subi l’épreuve du temps alors que des Schizo Deluxe, All For You ou Waking The Fury sont bien plus convaincants, affaire de goût me direz-vous. Il est vrai que le défilé des chanteurs au sein du groupe n’a pas aidé à la stabilité, contraignant Jeff WATERS lui-même à prendre le poste de 1994 à 1996. L’arrivée de Joe COMEAU sur Carnival Diablos et Waking The Fury avait permis à Jeff WATERS de laisser libre cour à sa fibre Thrash virulent (“Striker” est véritablement intenable) mais c'est avec celle du petit génie Dave PADDEN qu'une certaine stabilité s'est enfin installé, ce qui se sent définitivement dans le style des albums depuis 2003. Finalement, il est grandement logique que les Canadiens sortent enfin leur album éponyme, et c’est le cas avec Annihilator, treizième album studio et le quatrième avec Dave PADDEN au chant (et à la guitare rythmique). Pour la petite histoire, c’est Ryan AHOFF qui officie à la batterie, Jeff WATERS s’étant chargé du reste. Avant tout, le son de guitare est typique, agressif et clair, le son ANNIHILATOR est définitivement une marque de fabrique, de même que ces solos dont seul le génial guitariste a le secret, d’ailleurs le ton est donné avec “The Trend”, un long titre qui rassemble à peu près tout ce que le groupe est capable de faire, introduction mélodique suivie par un riff Thrash, les couplets sont rentre dedans alors que le refrain qui voit Dave PADDEN posé son excellente voix claire aère un peu le tout avant qu’une longue partie instrumentale avec plusieurs solos ne donne une facette unique à ce titre. Une entrée en matière qui annonce la couleur, ANNIHILATOR n’est pas venu pour faire de la figuration et “Coward” enfonce le clou, titre direct une nouvelle fois relevé d’un refrain en voix claire, les gaillards s’amusent avec les codes du Thrash en les détournant continuellement. L’excellent “25 Seconds” au groove énorme voit des parties basse/batterie s’enchainer à merveille à des parties Thrash groovy qui n’est pas sans rappeler la folie d’un Schizo Deluxe, on a la tête qui tourne ? Peu importe, c’est le très mélodique “Nowhere To Go” avec son refrain FM qui prend la relève avant que “The Other Side” ne vire encore de cap, introduction très Rock’n’roll qui montre encore une fois l’affection de Jeff WATERS envers AC/DC. Tout cela est parfaitement exécuté, carré et soigneusement arrangé, l’album fourmille d’idées qui ferait passer SYSTEM OF A DOWN pour un groupe standard, pour les plus perplexes, écoutez donc la fin de “The Other Side”, mélodie à contretemps avec un solo par-dessus avant un taping à 2 guitares et une relance Thrash virulente, brrrr ça file des frissons, mais ce n’est pas tout, “Death In Your Eyes” n’est pas mal non plus dans le genre avec son refrain mélodique et très moderne (SONIC SYNDICATE ça vous dit quelque chose ?) alors que Ryan AHOFF balance un des rares blast de l’album. En fait, c’est maladif chez ANNIHILATOR et plus encore depuis que Dave PADDEN est là, toutes les bonnes intentions sont là avec des introductions assez classiques sur les morceaux mais en règle général dès le premier refrain, la structure du morceau part en sucette avec des trouvailles et des expérimentations géniales, c’est en cela que le groupe est autant sujet à controverse, il est certain qu’en publiant des albums Thrash jusqu’au bout des ongles avec un immobilisme total, le groupe serait certainement dans les petits papiers des amateurs du genre, seulement voilà, Jeff WATERS a ça dans le sang, la musique est un plaisir, un art qu’il faut exploiter et faire vivre et c’est clairement démontré sur l’ultime “Romeo Delight”, une reprise fidèle de VAN HALEN qui transpire le Hard Rock à plein nez. Pas aussi brutal et hermétique que Waking The Fury, moins mélodique que All For You, moins barré que Schizo Deluxe, Annihilator est un peu tout cela à la fois, une tuerie qu’il va falloir vous procurer d’urgence.

    Note : 9/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    ANNIHILATOR_Band 2010
     

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  • MARS RED SKY - Mars Red Sky
    Emergence Music
    Style : Stoner/Shoegaze
    Origine : France
    Sortie : 2011
    Site Web : www.facebook.com/marsredskyband

    MARS RED SKY_Mars Red Sky



    01. Strong Reflection / 02. Curse / 03. Falls / 04. Way To Rome / 05. Saddle Point / 06. Marble Sky / 07. Up The Stairs

    Que voilà une découverte sympathique ! Originaire de Bordeaux, ce trio évoluant sous le nom de MARS RED SKY produit un stoner éminemment planant. Le chant très délicat et contemplatif de Julien Pras, également guitariste, appose en effet une dimension Shoegaze inattendue sur ce terrain de jeu. Basse et batterie se taillent la part du lion en créant l’assise de ces morceaux irrésistibles et pleins de groove. La guitare, lorsqu’elle ne forme pas un unisson avec la basse afin de gagner en (relative) lourdeur, tisse des toiles mélodiques plutôt psyché. Nul besoin de rentrer dans le détail des sept morceaux présents, tous plus réussis les uns que les autres. Tout juste pourra-t-on regretter la fin un peu abrupte de "Up The Stairs". Non, vraiment, voilà une fusion réussie qu’on espère voir se développer sur les prochaines productions du groupe. Cela promet en tout cas des concerts pour le moins envoûtants. En attendant, appuyez sur « play » et laissez-vous transporter…

    Note : 8/10

    Chronique : Morbid S.

     

    MARS RED SKY_Band 2011
     

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  • OBSZÖN GESCHÖPF – Symphony Of Decay
    Twilight Vertrieb
    Style : Industrial Thrash Metal
    Origine : France
    Sortie : 2010
    Site Web : www.facebook.com/ObszonGeschopfOfficial

    OBSZÖN GESCHÖPF_Symphony Of Decay



    01. The Boogeyman / 02. Night Stalker / 03. Carnage In The Streets Of L.A. / 04. Zodiac / 05. Secret Graveyard In The Garden / 06. House Of Wuestefeld / 07. The Cauldron Of Human Flesh / 08. Overkill 666 / 09. 33 Knife Thrust For A Satanic Crime / 10. My Mother Is A Whore / 11. The Devil Inside / 12. How To Become A Killer With A Granny Dress / 13. Bloody Ice Scream / 14. Symphony Of Decay / 15. The Boogeyman (Remix by Skrew) / 16. Carnage In The Streets Of L.A. (Remix by Richard Thomas of Mushroomhead)

    Pour ceux qui ne connaissent pas les Nordistes d’OBSZÖN GESCHÖPF, voilà un groupe assez surprenant par le style qu’il aborde. Tout d’abord, le groupe n’existe qu’en live puisqu’en studio c’est Remzi KELLECI qui s’occupe de tout et le gaillard nous propose son cinquième album, Symphony Of Decay bien fixé dans un style mêlant Thrash Old-School et scène Electro qu’il a bien côtoyé à ses débuts en 1996. La voix est bien saturée, la batterie est clean et sèche, les structures ne sont pas forcément intuitives dans le Thrash, l’Electro est donc bien présent et un titre comme "Zodiac" me rappelle largement le NINE INCH NAILS de The Downward Spiral, soyez averti. Par contre, lorsqu’il s’agit de Thrash, OBSZÖN GESCHÖPF sait s’y prendre avec "The Boogeyman", dont une relecture est proposée en fin d’album, ou "Carnage In The Streets Of L.A." qui contient énormément de pistes parlées comme peut le faire MEGADETH et qui se voit également remixé par Richard THOMAS (MUSHROOMHEAD). Cependant l’Electro, c’est également une musique ambiant et là aussi, "House Of Wüestefeld" renferme ce style qui évoque instantanément les grands DAS ICH, voix crades et criardes, guitare menaçante pour alourdir certains passages clef, martelant une rythmique plombée, basse omniprésente, il est certain que l’œuvre des Allemands fait partie du background de nos Français. Toutefois, le long album s’essouffle rapidement, la faute à des titres bien faibles, "Night Stalker" qui manque radicalement d’entrain et qui donne l’impression d’être exécuté sur un faux rythme ou "Overkill 666" pas vraiment inspiré et qui n’apporte vraiment rien, surtout qu’il côtoie le classique mais dynamique "33 Knife Thrust For A Satanic Crime") et puis l’ambiance Horror Metal du début d’album disparait peu à peu, la musique d’OBSZÖN GESCHÖPF se fait beaucoup moins dérangeante et perd de sa superbe. Heureusement, "My Mother Is A Whore" (???) ou "The Devil Inside" ré-enclenchent la machine dans des styles bien différents mais parfaitement maitrisés. Mais ceci ne réussit pas à inverser la tendance, Symphony Of Decay est un album mitigé principalement destiné aux amateurs de Thrash plutôt jeunes mais avec un background Old-School conséquent, si ça existe, tant mieux pour OBSZÖN GESCHÖPF, un groupe intéressant qui pourrait l’être bien plus s’il lâchait les chevaux pour un peu moins de conformisme et de mixage des genres au lieu de ne les faire que cohabiter.

    Note : 6,5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    OBSZÖN GESCHÖPF_Band
     

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  • MERCENARY – Metamorphosis
    NoiseArt Records
    Style : Modern Metal
    Origine : Danemark
    Sortie : 2011
    Site Web : www.mercenary.dk

    MERCENARY_Metamorphosis



    01. Through The Eyes Of The Devil / 02. The Follower / 03. In A River Of Madness / 04. Memoria / 05. Velvet Lies / 06. In Bloodred Shades / 07. Shades Of Grey / 08. On The Edge Of Sanity / 09. Black Brigade

    Soutenu par Hammerheart Records puis Century Media, les Danois de MERCENARY s’en sont allés du côté de NoiseArt Records pour leur sixième album. Alors, d’entrée de jeu, les fans des débuts du groupe vont crier à l’ignominie car le groupe se rapproche plus que de raison d’un KILLSWITCH ENGAGE avec un Heavy teinté de Death mélodique édulcoré au possible. Le problème est lorsque le groupe singe un riff d’IN FLAMES sur l’introduction de "The Follower" et que les voix claires débarquent derrière, on sent le virage commercial arriver. Très franchement, ce Metamorphosis est loin, très loin d’être mauvais, simplement tout cela semble calculé et formaté, la production est vraiment bonne et l’artwork bien dans l’air du temps (on pense à celui de MENDEED notamment) mais on ne peut s’empêcher d’être sur la retenue tant tout cela sent le piège à gonzesse, mode je suis un bad boy et j’écoute du Metal, encore une fois, et là j’ai vraiment l’impression de me répéter, aucune âme n’habite cette musique aussi expressive que l’huître de Hollande et un titre tel que "On The Edge Of Sanity" se révèle vraiment inutile, dieu ce que la métamorphose annoncée n’est pas avantageuse pour le côté artistique, mais peut être n’est-ce pas le but recherché... Toutefois, et je terminerais sur cette note plutôt positive, il y a ce titre, "In A River Of Madness", qui tire excellemment bien son épingle du jeu, à grand renfort de claviers grandiloquents façon DIMMU BORGIR, on voit enfin quelque chose se dessiner, mais c’est court, bien trop court... Allez, les mordus de Melodic Modern Metal apprécieront certainement car il faut bien avouer que c’est certainement l’un des moins pénibles sorti récemment.

    Note : 6.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    MERCENARY_Band 2011
     

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