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Par Nono666 le 2 Novembre 2013 à 17:14
SOULFLY – Enslaved
Roadrunner Records
Style : Groove Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2012
Site Web : www.soulfly.com
01. Resistance / 02. World Scum / 03. Intervention / 04. Gladiator / 05. Legions / 06. American Steel / 07. Redemption Of Man By God / 08. Treachery / 09. Plata O Plomo / 10. Chains / 11. Revengeance
Omen sortit en 2010 montrait déjà un net retour en forme des Brésiliens de SOULFLY, quelques longueurs et facilités avaient encore leur place mais on sentait que les doigts de Max le démangeaient. Deux années plus tard voilà que débarque Enslaved alors que le bassiste Bobby BURNS s’en est allé, remplacé par Johnny CHOW dans un premier temps puis Tony CAMPOS, et le batteur Joe NUNEZ est de nouveau parti, remplacé lui par David KINKADE (ex-BORKNAGAR). Le début de l’album confirme l’envie du groupe, ça cartonne en tous sens, "World Scum" qui voit Max collaborer avec Travis RYAN de CATTLE DECAPITATION et "Intervention" font suite à une introduction assez grandiloquente qui peut rappeler un certain BEHEMOTH, la production en moins (aïe voilà le point faible de cet album). "Gladiator" nous ramène un peu plus sur les rivages connus du groupe avec une brutalité retrouvée, toujours, mais ces solos si caractéristiques déboulent de partout en début de titre avant une fin plus mid tempo et mélodique qui marque une première pause sur cet album. Malheureusement, l’album ne va jamais redécoller, malgré l’intervention de Dez FAFARA (DEVILDRIVER) sur un "Redemption Of Men By God" à la saveur bien passée, SOULFLY se perd dans des mid-tempo où quelques relents tribaux se font sentir mais dont l’impact reste bien pauvre, les belles promesses du début d’album s’essoufflent rapidement, "Legions" marque le déclin, ce titre répétitif et peu convaincant laisse un Enslaved à l’agonie qui ne cesse même pas le temps d’un "Revengeance", surmonté d’un bon petit lead de guitare, mais qui montre surtout un beau bordel organisé, toujours cette volonté de Max de faire des titres à multiples invités, ici Richie, Igor Jr. et Zyon CAVALERA, une histoire de famille qui a un sens pour la CAVALERA team mais pour nous, simple auditeur, on se sent un peu exclu de la fête. Un goût amer se dégage de cet opus, le huitième, et la nette impression que SOULFLY ne pourra plus jamais réitérer la performance de Dark Ages, dernier album vraiment réussi du groupe. Sachez tout de même qu’une version avec 4 titres bonus sera proposée, peut-être sauveront-ils cet album, on y retrouve notamment un nouveau volet de la saga "Soulfly" et 3 autres titres mais cet album est une déception jusque dans son artwork. Est-il encore permis de faire des pochettes d’album aussi laides, il est certain que la version téléchargée est plus avantageuse, et je ne parle pas de la production qui s’affaiblie d’album en album. Tout cela sent un nouveau volet de CAVALERA CONSPIRACY, c’est encore ce que Max fait de mieux ces dernières années.
Note : 6.5/10
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 2 Novembre 2013 à 17:03
SOULFLY – Omen
Roadrunner Records
Style : Groovy Thrash Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2010
Site Web : www.soulfly.com
01. Bloodbath & Beyond / 02. Rise Of The Fallen / 03. Counter Sabotage / 04. Jeffrey Dahmer / 05. Lethal Injection / 06. Great Depression / 07. Mega-Doom / 08. Kingdom / 09. Off With Their Heads / 10. Vulture Culture / 11. Soulfly VII
Pan ! Uppercut du droit, “Bloodbath & Beyond” déboule sans crier gard, voilà comment Max CAVALERA a décidé d’introduire Omen, le nouvel album de SOULFLY. En matière de brutalité, les 2 minutes de ce titre sont assez virulentes et garde l’esprit que les Brésiliens ont développé depuis Dark Ages, à savoir un Thrash moderne parfois teinté de Hardcore. En matière de Hardcore, “Lethal Injection” en propose un aperçu où le riff groovy se voit relevé d’une mélodie bien sentie. Comme à son habitude Marc RIZZO, guitariste lead véritablement doué éclabousse cet album de toute sa classe avec des petites trouvailles vraiment pertinentes alors que l’excellent Joe NUNEZ assure le tempo derrière, et du rythme, il y en a sur cet Omen, l’intro de “Jeffrey Dahmer”, “Great Depression”, un “Off With Their Heads” plus old-school avec ses solos déstructurés ou le direct “Vulture Culture” et son refrain d’une finesse très rare et qui voit Max CAVALERA hurler les deux mots qui forment le titre. SOULFLY ne prend pas de chemin détourné et va droit à l’essentiel et on est, du coup, un peu surpris par “Soulfly VII”, seul moment de World Music sur cette nouvelle offrande, une tradition qui n’est malheureusement pas la meilleure réussite, le rythme Reggae tourne au Rock Prog’ rapidement mais traine surtout en longueur alors que l’essentiel est dit en 2 minutes 30, Max en développe 4 minutes, dommage. Mais que les fans se rassurent c’est là la seule véritable fausse note de cet album si on met de côté le fait que SOULFLY ne progresse plus, Omen présente au moins un Max bien inspiré et on ne peut que reconnaitre le talent du Brésilien sur le dynamique “Rise Of The Fallen” dont le chant est partagé avec Greg PUCIATO, le schizophrène de DILLINGER ESCAPE PLAN dont la fin est tout simplement entêtante tout comme peut l’être “Kingdom” avec son fort potentiel émotionnel. Le solo calqué sur la partie mélodique en fin de “Great Depression” est également jubilatoire ou les solos déstructurés réguliers qui servent un peu de refrain à “Off With Their Heads” avant qu’une partie Thrashcore ne vienne alourdir le propos. On retiendra également le développement mélodique d’un “Mega-Doom” qui contient également sa part de Thrash bien virulent ainsi qu’une production une nouvelle fois réalisé en compagnie de Logan MADER qui trouve décidément mieux ses marques au sein de SOULFLY derrière une console que derrière un manche de guitare. Finalement, sans réellement surprendre, SOULFLY propose avec Omen un très bon album qui dévoile un groupe en pleine capacité, pas du tout émoussé par le cumul des albums alors que Conquer avait souffert du projet CAVALERA CONSPIRACY et renfermait des titres de remplissage. SOULFLY tient son rang et promet des batailles rangées dans la fosse dont les missiles seront lancés depuis la scène et vu comment les Brésiliens se sont armés avec Omen, les premières lignes vont souffrir, je me rappelle encore de la bataille rangée lors de la prestation du groupe au Graspop en 2008. Alors lorsque l’on sait qu’une version digipack est proposée accompagnée de 3 titres bonus et d’un DVD renfermant la prestation du groupe au With Full Force Festival en Allemagne, voilà un album qui fait plaisir, au même titre que celui de FEAR FACTORY, on retrouve un groupe avec la hargne et ça s’entend.
Note : 7.5/10
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 2 Novembre 2013 à 16:45
SABATON - Coat Of Arms
Nuclear Blast
Style : Heavy Metal
Origine : Suède
Sortie : 2010
Site Web : www.sabaton.net
01. Coat Of Arms / 02. Midway / 03. Uprising / 04. Screaming Eagles / 05. The Final Solution / 06. Aces In Exile / 07. Saboteurs / 08. Wehrmacht / 09. The White Death / 10. Metal Ripper
SABATON correspond sans doute à une vision très contemporaine du Heavy Metal, ce qui pourrait constituer un début d’explication quant à son succès grandissant. Toutefois, si ses textes relatent très sérieusement des faits historiques majeurs, le groupe Suédois ne se défait jamais d’un certain second degré. Et il faut bien avouer que cela doit le desservir auprès d’une partie du public Metal, tout comme les chœurs et claviers souvent pompeux qui parsèment Coat Of Arms. Ceci dit, SABATON semble assumer ce côté over the top, et si le groupe se fait plaisir, c’est bien l’essentiel, du moins pour ses membres. Sur un terrain si propice, Joakim Brodén (chant) se lâche, roulant les « r » à outrance et forçant sur sa voix qui se montre par ailleurs originale, convaincante sans pour autant être très mélodieuse, un peu à la manière de Chris Boltendahl (GRAVE DIGGER). La production est parfaite et massive, et la virtuosité est de mise au niveau de l’interprétation. Les morceaux sont efficaces avec leurs refrains fédérateurs, sans que l’on tienne non plus de classique du Metal en devenir. J’ai envie de dire que SABATON est un peu au Heavy ce que LORDI est au Hard Rock : du boulot de qualité, que les fans de Metal réellement traditionnel risquent cependant de ne pas apprécier. Une affaire de goûts en somme, voire de génération…
Note : 7/10
Chronique : Morbid S.
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Par Nono666 le 2 Novembre 2013 à 16:33
MYSTIC PROPHECY - Ravenlord
Massacre Records
Style : Power Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2011
Site Web : www.mysticprophecy.net
01. Ravenlord / 02. Die Now / 03. Eyes Of The Devil / 04. Cross Of Lies / 05. Hollow / 06. Wings Of Destiny / 07. Endless Fire / 08. Damned Tonight / 09. Reckoning Day / 10. Miracle Man (Ozzy Osbourne Cover) / 11. Back With The Storm (Bonus track)
Après onze années d'existance et pas moins de sept albums au compteur, MYSTIC PROPHECY semble encore peiner à s'imposer, restant desespérement en seconde division. Deux ans après un Fireangel de bonne facture, MYSTIC PROPHECY remet le couvert avec un Ravenlord d'un niveau tout aussi honorable, pourtant encore une fois ça ne décolle pas vraiment, il y a bien de très bons titres comme ce "Ravenlord" qui ouvre l'album de manière fort convaincante et qui ne manquera pas d'évoquier au passage ICED EARTH, le puissant et thrashy "Die Now" ou encore le rapide "Reckoning Day"... toutefois et malgré un savoir-faire indéniable, rien ne se révèle marquant, l'ensemble pêche par une certaine linéarité, une sensation de redite, chaque titre semblant calqué sur le précédent d'où un manque de variété certain qui ne joue pas en la faveur de nos Allemands... et même si Ravenlord est loin d'être un mauvais album, il manque cruellement de moments forts qui auraient permis à MYSTIC PROPHECY de marquer les esprits de manière durable. Un album sympa qui ravira les fans mais ne transcendera pas les foules !
Note : 6,5/10
Chronique : Nono666
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Par Nono666 le 2 Novembre 2013 à 16:25
MYSTIC PROPHECY – Fireangel
Massacre Records
Style : Heavy/Power Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2009
Site Web : www.mysticprophecy.net
01. Across The Gates Of Hell / 02. Demon Crown / 03. We Kill!! You Die!! / 04. Father Save Me / 05. To The Devil I Pray / 06. Fireangel / 07. Fight Back The Light / 08. Death Under Control / 09. Revolution Evil / 10. Gods Of War / 11. Forever Betrayed
Je pense qu’un élevage de groupes de Heavy Metal est fait en Allemagne, difficile d’expliquer autrement la prolifération des groupes de ce style. HELLOWEEN, GAMMA RAY, PRIMAL FEAR puis EDGUY, RAGE et aujourd’hui MYSTIC PROPHECY puisque c’est le groupe qui nous intéresse, Sascha PAETH doit être dans le coup ! Plus sérieusement, MYSTIC PROPHECY, formé en 2000, n’est pas du genre à chômer, avec 6 albums en 9 ans d’existence, c’est ce que l’on appelle des forcenés. Avec une musique alliant la modernité du Power Metal, la vitesse du Thrash et le Heavy Metal comme base solide, les Bavarois savent ajouter quelques éléments mélodiques essentiellement vocaux (le refrain de “Demons Crown” et de “Father Save Me”). Pour être franc, tout ici a déjà été fait à plusieurs reprises, l’intro de “Fight Back The Light” singeant carrément celle de “Lord Of the Flies” d’IRON MAIDEN, les semi-ballades comme “Revolution Evil”, bref les amoureux d’aventure et de découverte peuvent passer leur chemin, pour les autres Metalheads dédiant leur vie au Heavy Metal, ils devraient trouver en ce Fireangel de quoi boucher une dent creuse. Le bien gras “To The Devil I Pray”, le thrashy “Fireangel” sont quelques unes des satisfactions de cet album tout comme l’artwork particulièrement sombre et très réussi. Pour les jusqu’au-boutistes, la version japonaise renferme 2 bonus, “Fighting The World” de MANOWAR et “Sanctuary” d’IRON MAIDEN (évidemment ça ne pouvait pas être une reprise de BON JOVI et de SLAYER !), cerise sur le gâteau avec une autre version double CD en format digipack avec plusieurs bonus inédits. Quitte à ne pas être original autant s’appliquer à bien exécuter les parties musicales et sur ce plan MYSTIC PROPHECY ne prend personne à défaut... A vous de juger sur pièce, pour ma part c’est fait, ce que j’ai entendu du dernier PRIMAL FEAR m’a plus convaincu que ce Fireangel !
Note : 6/10
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 31 Octobre 2013 à 03:30
’77 - 21st Century Rock
Listenable Records
Style : Hard Rock
Origine : Espagne
Sortie : 2010
Site Web : www.myspace.com/seventysevenrocks
01. Gimme Rock'n'Roll / 02. Hardworking Liar / 03. Big Smoker Pig / 04. Shake It Up / 05. Wicked Girl / 06. Your Game's Over / 07. Less Talk (Let's Rock) / 08. Let The Children Hear Rock'n'Roll / 09. Double Tongue Woman / 10. 21st Century Rock
Certains ne se remettront jamais de la découverte des premiers albums d’AC/DC, qui constituent de plus une excellente introduction au Hard Rock. Les jeunes Espagnols de ’77 se trouvent sûrement dans ce cas, et rarement un groupe n’aura aussi bien porté son nom (bien que le titre du disque soit quant à lui totalement aux fraises). Car ce premier album aurait pu être sorti par le célèbre groupe Australien dans les années 70, avec Bon Scott au chant. A ce stade, on ne peut plus parler d’hommage, mais quasiment d’imitation, tant le son de l’album, le style des compositions, et même le chant (!) sont quasiment identiques. Comment évaluer ce 21st Century Rock dans ces conditions ? Eh bien, plusieurs cas possibles. Le fan ultra d’AC/DC affirmera probablement que l’essence des chansons (et des solos) de son groupe fétiche ne pourra jamais être reproduite. Le cynique vous dira que certains groupes – il suffit de voir la déferlante de formations pratiquant ce style actuellement – essaient d’exploiter le filon, profitant de l’avarice en sorties audio des frères Young. Enfin, le curieux de passage se contentera de remarquer que, objectivement, c’est bien fichu et que ça balance pas mal ! Et si on met de côté toutes les questions existentielles, c’est bien le principal, non ?
Note : 7/10
Chronique : Morbid S.
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Par Nono666 le 31 Octobre 2013 à 03:10
THE DEVIN TOWNSEND PROJECT – Deconstruction / Ghost
InsideOut Music
Style : Metal Barré / New Age
Origine : Canada
Sortie : 2011
Site Web : www.hevydevy.com
Deconstruction : 01. Praise The Lowered / 02. Stand / 03. Jujular / 04. Planet Of The Apes / 05. Sumeria / 06. The Mighty Masturbator / 07. Pandemic / 08. Deconstruction / 09. Poltergeist
Ghost : 01. Fly / 02. Heart Baby / 03. Feather / 04. Kawaii / 05. Ghost / 06. Blackberry / 07. Monsoon / 08. Dark Matters / 09. Texada / 10. Seams / 11. Infinite Ocean / 12. As You Were
Projet ambitieux ou fou, Devin TOWNSEND ne s’occupe pas de savoir quel nom mettre sur cette série de quatre albums qu’il vient de sortir depuis Ki. C’est surtout Addicted qui avait marqué les esprits, le renfort d’Anneke VAN GIERSBERGEN aidant beaucoup au résultat, avec cette alliance de brutalité et de subtilité, voici enfin Deconstruction et Ghost qui viennent clôturer cet épisode qui démontre que même si le propos de Devin n’est pas toujours cohérent et de qualité égale, il reste tout de même un artiste avec un don largement au-dessus de la moyenne. Mais attardons nous tout d’abord sur Deconstruction qui porte extrêmement bien son nom, les amateurs du classique couplet/refrain/couplet vont en perdre la tête, les délires du bonhomme sont nombreux entre les expérimentations sonores de "Planet Of The Apes", la grandiloquence digne de THERION sur le chargé "Sumeria", l’entrée en matière à la MASSIVE ATTACK avec "Praise The Lowered" qui fait place à des guitares hypnotiques par la suite, sans compter les nombreuses cassures rythmiques, les titres fourre tout comme "Deconstruction" ou "The Mighty Masturbator" régulièrement coupés par des breaks sans réel lien avec le reste. Ce sont les fans de l’esprit tordu du Canadien qui sont ici concernés car il faut bien admettre qu’Addicted était bien plus abordable que ces 9 titres. Un voyage hypnotique qui ne sera pas sans conséquence pour l’auditeur lambda, mieux vaut avoir fricoté avec l’énergumène que ce soit sur Infinity, Ziltoid The Omniscient ou Alien pour comprendre où Devin TOWNSEND veut nous emmener. Enfin pour conclure, il y a ce quatrième volet qui là intéressera vraiment les plus acharnés des fans de Devin TOWNSEND car c’est un album de New Age qui nous est offert avec Ghost, on reconnait les ambiances habituelles du Canadien mais point de guitare si ce n’est de l’acoustique, de la flûte, une batterie plus que minimaliste et une voix très aérienne et lointaine qui rappelle tout de même Ocean Machine sorti en 2000, point de départ de l’aventure de Devin TOWNSEND en solo. Ce dernier volet est extrêmement lumineux, à l’image de la personnalité complexe de son géniteur, Ghost nous offre le visage le plus optimiste du génie, une galette de détente qui fait tout de même un bien fou et puis lorsque c’est bien fait comme ce très long album (voilà un paramètre qui pourra rebuter les moins initiés) on apprécie de temps en temps de sortir des sentiers battus pour s’accorder une pause extra-Metal. Les quatre albums sont donc des réussites, seules quelques longueurs, y compris sur un Deconstruction difficile à digérer, sont à relever mais le fan de DEVIN TOWNSEND, DEVIN TOWNSEND BAND, THE DEVIN TOWNSEND PROJECT, le nom évoluant tout autant que le style de musique abordé, n’aura aucun mal à adopter ces 2 nouveaux rejetons même si Addicted restera mon petit favori, si vous ne deviez n’en choisir qu’un, ce serait celui-là.
Note : 8/10
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 29 Octobre 2013 à 00:34
THE DEVIN TOWNSEND PROJECT – Addicted
InsideOut Music
Style : Metal
Origine : Canada
Sortie : 2009
Site Web : www.hevydevy.com
01. Addicted / 02. Universe In A Ball / 03. Bend It Like Bender / 04. Supercrush / 05. Hyperdrive / 06. Resolve / 07. Ih-Ah / 08. The Way Home / 09. Numbered / 10. Awake
Rappelez-vous, il y a quelques mois sortait le premier volet d’une quadrilogie discographique de DEVIN TOWNSEND, celui là même qui disait vouloir faire un break. Pour l’instant le break se veut surtout au niveau des tournées, on sait bien que le Canadien n’est pas attaché à ce genre de chose et le moins que l’on puisse dire est que sa maison le rend créatif. Rappelez-vous, il y a quelques mois, votre serviteur notait Ki à 9.99 en indiquant bien naïf que même chez Devin TOWNSEND la perfection n’existait pas, et bien vous l’avez compris, Addicted, deuxième volet, ne surpasse pas le premier, n’est pas en dessous, il est totalement différent, plus brut et pourtant si doux d’aspect avec la voix angélique d’Anneke VAN GIERSBERGEN (ex-THE GATHERING) sur la majorité des titres présenté. Comment ce petit bout de chair peut-il pondre des albums aussi parfait en aussi peu de temps, quel est son carburant ? Addicted est donc plus tourné vers le Metal et s’en éloigne pourtant, Devin aime jouer avec les paradoxes et le prouve encore sur les 46 minutes intenses d’un album qui débute sur la chanson titre, un riff de guitare très brut, presque menaçant, sans aucun effet, un peu comme si VOIVOD s’était invité à la partie, quelques effets électroniques plus loin, la patte du Canadien est bien présente, un large cri et une musique qui renvoie à l’ambiance d’Accelerated Evolution, ambiant et pourtant très Heavy, la voix d’Anneke fait une apparition en chœur alors que Devin s’époumone comme toujours. Un début en fanfare qui lance sur les bons rails un “Universe In A Ball” où la musique est plus électronique, où les traditionnels effets sur la voix claire de Devin sont présents mais cette douceur apparente est contrebalancée par des voix bien plus brutales, on se rapproche de STRAPPING YOUNG LAD. Il existe toujours ce combat en Devin TOWNSEND qui lui donne cette créativité si personnelle que même lorsque le gaillard nous sert un titre Pop, “Ih-Ah”, qui pourrait être diffusé en radio si en France, la censure de tout ce qui est étiqueté de près ou de loin comme “Metal” n’était pas si forte (Francis ZEGUT si tu lis cette chronique, je suis certain que tu en as déjà diffusé un titre sur RTL2 !), un titre à l’arrière goût d’un U2 sans toute la complaisance et la facilité musicalement immédiate des Irlandais, sans leur manquer de respect. La voix de Devin fait merveille tout comme sur le passage de “Resolve” où sa voix et celle d’Anneke se mêlent à merveille, une harmonie vocale particulièrement rare dans les duos et qui explique largement pourquoi le Canadien a fait appel à la voix de la jolie chanteuse, ceux qui évoqueraient une quelconque recherche de reconnaissance et de gloire se mettent les doigts dans l’œil. A côté de toute cette douceur, Devin décoche le sac à poussière à plusieurs reprises, l’intro de “Supercrush”, le rythme élevé de “Resolve” ou le riff introduisant l’ultime “Awake” que l’on croirait débarqué de l’esprit de Zack WYLDE avant que le morceau ne dévoile une autre influence, MUSE, les guitares très électroniques et la voix ne trompent pas, même si la patte de Devin est reconnaissable, on ne peut pas nier cette évidence. Il reste encore 2 volumes à paraître et une chose est sure, si le Canadien nous en a prévu 4 comme ça, le choix de l’album de l’année va être difficile, une pépite, une merveille, un joyau comment vous faire comprendre que cet Addicted, qui porte merveilleusement bien son nom, va bien au-delà du Metal tant il vous ouvre les chakras, lorsque la créativité est à son zénith… IN-CON-TOUR-NA-BLE !!!
Note : 10/10
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 29 Octobre 2013 à 00:25
THE DEVIN TOWNSEND PROJECT – Ki
Hevy Devy Records / InsideOut Music
Style : Ambiant/Progressive Rock
Origine : Canada
Sortie : 2009
Site Web : www.hevydevy.com
01. A Monday / 02. Coast / 03. Disruptr / 04. Gato / 05. Terminal / 06. Heaven Send / 07. Ain't Never Gonna Win... / 08. Winter / 09. Trainfire / 10. Lady Helen / 11. Ki / 12. Quiet Riot / 13. Demon League
Incontestablement le Canadien Devin TOWNSEND est un garçon attachant, toujours sincère dans sa musique et toujours soucieux de ne pas proposer deux fois la même chose, conscient que sa démarche n’emmènera pas avec lui tous les fans de STRAPPING YOUNG LAD. Multi-instrumentiste de talent et compositeur hors norme, Devin TOWNSEND est une énigme dans un music business stéréotypé et Ki, premier volet d’une série en contenant 4, va encore surprendre les plus hardis d’entre vous tant il s’est entouré de douceur pour proposer cette musique se rapprochant du Rock Progressif par ses structures et par le son des guitares également. Voix posée sur la majorité de l’album, pratiquement soupirée, et peu reconnaissable hormis lorsque la musique se veut un peu plus Heavy où la voix utilisée au sein de THE DEVIN TOWNSEND BAND refait surface. La musique est donc plutôt intimiste, les guitares acoustiques se taillent la part du lion mais jamais le rythme de Ki et son intimité ne gêne pour apprécier l’album car Devin TOWNSEND y mêle quelques accélérations (“Gato”), de l’intensité (“Heaven Send”, grand moment de cet album), quelques passages Jazz Fusion très appréciables (“Terminal”). Et que penser alors de l’instrumental “Ain’t Never Gonna Win...” inspiré de la Fusion, rappelant d’ailleurs un peu les RED HOT CHILI PEPPERS du milieu des années ’90, titre tiré d’un jam en studio, instant magique d’un artiste au sommet de son art par sa musique effleurant nos sens et qui nous attire inlassablement dans des méandres que seul l’esprit de Devin TOWNSEND semble être capable de dessiner. Décrété fou au moment d’Infinity, Devin TOWNSEND recadre les limites de la normalité et joue tout simplement avec les émotions plus qu’il ne perd la tête, si l’intro de “Trainfire” n’est pas du génie avec ce rythme de batterie rappelant le son d’un train, toujours cette fusion que l’on trouvait déjà sur Infinity justement, quelques touches de piano, des instruments, dont des cuivres, qui s’emballent et évoquent le superbe album de ROBERT PLANT AND THE STRANGE SENSATION, Mighty Rearranger, pour finir sur une plage ambiant prétexte à un voyage en douceur. C’est certain, on est loin de STRAPPING YOUNG LAD et même du DEVIN TOWNSEND BAND tout comme on est loin de Ziltoid et de sa folie conceptuelle, mais passer à côté de Ki sous prétexte que les guitares ne sont pas saturées et que le gaillard ne hurle pas ne ferait que confirmer que finalement les fans de Metal ne sont que de gros bêtas avides de brutalité et de bruits sourds. Et évoquer l’intimité d’un “Lady Helen” ou d’un “Winter” ne peut pas se faire qu’avec des mots, cet artiste a toujours su mieux que quiconque exprimer des sentiments forts en musique mieux qu’avec des mots. Enfin je finirais en ajoutant que la structure de quelques morceaux fait penser à la musique électronique (“Ki” ou “Trainfire”) , mais ce n’est pas un secret, Devin TOWNSEND en est un amateur. Un chef d’œuvre et Devin nous en a promis 4, exceptionnel et incontournable.
Note : 9.99/10 (la perfection n’existe pas même chez Devin TOWNSEND)
Chronique : Aymerick Painless
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Par Nono666 le 24 Octobre 2013 à 01:52
MOTÖRHEAD - The Wörld Is Yours
EMI
Style : Hard Rock'n'Roll
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2010
Site Web : www.imotorhead.com
01. Born To Lose / 02. I Know How To Die / 03. Get Back In Line / 04. Devils In My Head / 05. Rock ‘n Roll Music / 06. Waiting For The Snake / 07. Brotherhood Of Man / 08. Outlaw / 09. I Know What You Need / 10. Bye Bye Bitch Bye Bye
Les fans de MOTÖRHEAD ont été gâtés pour ces fêtes de fin d’année 2010 puisqu’ils ont pu se mettre sous la dent non seulement Lemmy, le documentaire produit et réalisé par Greg OLLIVER et Wes ORSHOSKI, mais également un nouvel album : The Wörld Is Yours. L’album est produit par Cameron WEBB et propose une nouvelle collection de dix chansons de la bande à Lemmy. Qu’en dire, sinon que c’est du MOTÖRHEAD, que c’est du Rock ‘n Roll, et que ce nouvel opus est excellent. Un poil au dessus de Motörizer, son prédécesseur, il s’inscrit dans la digne lignée de ses plus récents et magnifiques grands frères que sont Kiss Of Death ou Inferno, et apporte de nouveaux hymnes « Motörheadiens », comme "Born To Lose", "Rock ‘n Roll Music" et les paroles de son refrain que ne sauraient remettre en cause tout passionné de Metal : « Rock ‘n Roll music is the true religion… », ou encore le superbe et musclé "Outlaw"… Je ne vais pas vous en faire la liste complète ou il me faudrait vous citer la totalité de la Tracklist de l’album !! Comme je vous l’ai dit plus haut, c’est du Rock ‘n Roll, c’est du MOTÖRHEAD et du bon !!! Alors ACHETEZ-LE ! Pas de téléchargement illégal ! C’est une question de respect à l’égard des artistes. Et puis un disque, en CD ou en vinyl, c’est quand même beaucoup plus chouette, on a le visuel de l’album sur la pochette, les paroles dedans (quand elles sont disponibles), et puis le CD permet quand même d’avoir une version mp3, il suffit de l’importer sur son ordinateur. Quand on aime un artiste, il faut lui donner les moyens de lui permettre de continuer à exercer son art, et acheter sa musique en est le meilleur des exemples et l’acte d’un vrai passionné. Bref, après ce bref laïus militant quelque peu ennuyeux mais selon moi indispensable, je reviens à The Wörld Is Yours pour insister sur le fait qu’on a là affaire à un excellent cru de MOTÖRHEAD et qu’il serait dommage de passer à côté ! Je suis sûr que les fans du groupe l’ont déjà, je m’adresse donc aux non initiés, avec cet album, THE WÖRLD OF MOTÖRHEAD IS YOURS !
Note : 8,5/10
Chronique : Denix666
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