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THE DEVIN TOWNSEND PROJECT - Deconstruction / Ghost
THE DEVIN TOWNSEND PROJECT – Deconstruction / Ghost
InsideOut Music
Style : Metal Barré / New Age
Origine : Canada
Sortie : 2011
Site Web : www.hevydevy.com
Deconstruction : 01. Praise The Lowered / 02. Stand / 03. Jujular / 04. Planet Of The Apes / 05. Sumeria / 06. The Mighty Masturbator / 07. Pandemic / 08. Deconstruction / 09. Poltergeist
Ghost : 01. Fly / 02. Heart Baby / 03. Feather / 04. Kawaii / 05. Ghost / 06. Blackberry / 07. Monsoon / 08. Dark Matters / 09. Texada / 10. Seams / 11. Infinite Ocean / 12. As You Were
Projet ambitieux ou fou, Devin TOWNSEND ne s’occupe pas de savoir quel nom mettre sur cette série de quatre albums qu’il vient de sortir depuis Ki. C’est surtout Addicted qui avait marqué les esprits, le renfort d’Anneke VAN GIERSBERGEN aidant beaucoup au résultat, avec cette alliance de brutalité et de subtilité, voici enfin Deconstruction et Ghost qui viennent clôturer cet épisode qui démontre que même si le propos de Devin n’est pas toujours cohérent et de qualité égale, il reste tout de même un artiste avec un don largement au-dessus de la moyenne. Mais attardons nous tout d’abord sur Deconstruction qui porte extrêmement bien son nom, les amateurs du classique couplet/refrain/couplet vont en perdre la tête, les délires du bonhomme sont nombreux entre les expérimentations sonores de "Planet Of The Apes", la grandiloquence digne de THERION sur le chargé "Sumeria", l’entrée en matière à la MASSIVE ATTACK avec "Praise The Lowered" qui fait place à des guitares hypnotiques par la suite, sans compter les nombreuses cassures rythmiques, les titres fourre tout comme "Deconstruction" ou "The Mighty Masturbator" régulièrement coupés par des breaks sans réel lien avec le reste. Ce sont les fans de l’esprit tordu du Canadien qui sont ici concernés car il faut bien admettre qu’Addicted était bien plus abordable que ces 9 titres. Un voyage hypnotique qui ne sera pas sans conséquence pour l’auditeur lambda, mieux vaut avoir fricoté avec l’énergumène que ce soit sur Infinity, Ziltoid The Omniscient ou Alien pour comprendre où Devin TOWNSEND veut nous emmener. Enfin pour conclure, il y a ce quatrième volet qui là intéressera vraiment les plus acharnés des fans de Devin TOWNSEND car c’est un album de New Age qui nous est offert avec Ghost, on reconnait les ambiances habituelles du Canadien mais point de guitare si ce n’est de l’acoustique, de la flûte, une batterie plus que minimaliste et une voix très aérienne et lointaine qui rappelle tout de même Ocean Machine sorti en 2000, point de départ de l’aventure de Devin TOWNSEND en solo. Ce dernier volet est extrêmement lumineux, à l’image de la personnalité complexe de son géniteur, Ghost nous offre le visage le plus optimiste du génie, une galette de détente qui fait tout de même un bien fou et puis lorsque c’est bien fait comme ce très long album (voilà un paramètre qui pourra rebuter les moins initiés) on apprécie de temps en temps de sortir des sentiers battus pour s’accorder une pause extra-Metal. Les quatre albums sont donc des réussites, seules quelques longueurs, y compris sur un Deconstruction difficile à digérer, sont à relever mais le fan de DEVIN TOWNSEND, DEVIN TOWNSEND BAND, THE DEVIN TOWNSEND PROJECT, le nom évoluant tout autant que le style de musique abordé, n’aura aucun mal à adopter ces 2 nouveaux rejetons même si Addicted restera mon petit favori, si vous ne deviez n’en choisir qu’un, ce serait celui-là.
Note : 8/10
Chronique : Aymerick Painless
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