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THE DEVIN TOWNSEND PROJECT - Ki
THE DEVIN TOWNSEND PROJECT – Ki
Hevy Devy Records / InsideOut Music
Style : Ambiant/Progressive Rock
Origine : Canada
Sortie : 2009
Site Web : www.hevydevy.com
01. A Monday / 02. Coast / 03. Disruptr / 04. Gato / 05. Terminal / 06. Heaven Send / 07. Ain't Never Gonna Win... / 08. Winter / 09. Trainfire / 10. Lady Helen / 11. Ki / 12. Quiet Riot / 13. Demon League
Incontestablement le Canadien Devin TOWNSEND est un garçon attachant, toujours sincère dans sa musique et toujours soucieux de ne pas proposer deux fois la même chose, conscient que sa démarche n’emmènera pas avec lui tous les fans de STRAPPING YOUNG LAD. Multi-instrumentiste de talent et compositeur hors norme, Devin TOWNSEND est une énigme dans un music business stéréotypé et Ki, premier volet d’une série en contenant 4, va encore surprendre les plus hardis d’entre vous tant il s’est entouré de douceur pour proposer cette musique se rapprochant du Rock Progressif par ses structures et par le son des guitares également. Voix posée sur la majorité de l’album, pratiquement soupirée, et peu reconnaissable hormis lorsque la musique se veut un peu plus Heavy où la voix utilisée au sein de THE DEVIN TOWNSEND BAND refait surface. La musique est donc plutôt intimiste, les guitares acoustiques se taillent la part du lion mais jamais le rythme de Ki et son intimité ne gêne pour apprécier l’album car Devin TOWNSEND y mêle quelques accélérations (“Gato”), de l’intensité (“Heaven Send”, grand moment de cet album), quelques passages Jazz Fusion très appréciables (“Terminal”). Et que penser alors de l’instrumental “Ain’t Never Gonna Win...” inspiré de la Fusion, rappelant d’ailleurs un peu les RED HOT CHILI PEPPERS du milieu des années ’90, titre tiré d’un jam en studio, instant magique d’un artiste au sommet de son art par sa musique effleurant nos sens et qui nous attire inlassablement dans des méandres que seul l’esprit de Devin TOWNSEND semble être capable de dessiner. Décrété fou au moment d’Infinity, Devin TOWNSEND recadre les limites de la normalité et joue tout simplement avec les émotions plus qu’il ne perd la tête, si l’intro de “Trainfire” n’est pas du génie avec ce rythme de batterie rappelant le son d’un train, toujours cette fusion que l’on trouvait déjà sur Infinity justement, quelques touches de piano, des instruments, dont des cuivres, qui s’emballent et évoquent le superbe album de ROBERT PLANT AND THE STRANGE SENSATION, Mighty Rearranger, pour finir sur une plage ambiant prétexte à un voyage en douceur. C’est certain, on est loin de STRAPPING YOUNG LAD et même du DEVIN TOWNSEND BAND tout comme on est loin de Ziltoid et de sa folie conceptuelle, mais passer à côté de Ki sous prétexte que les guitares ne sont pas saturées et que le gaillard ne hurle pas ne ferait que confirmer que finalement les fans de Metal ne sont que de gros bêtas avides de brutalité et de bruits sourds. Et évoquer l’intimité d’un “Lady Helen” ou d’un “Winter” ne peut pas se faire qu’avec des mots, cet artiste a toujours su mieux que quiconque exprimer des sentiments forts en musique mieux qu’avec des mots. Enfin je finirais en ajoutant que la structure de quelques morceaux fait penser à la musique électronique (“Ki” ou “Trainfire”) , mais ce n’est pas un secret, Devin TOWNSEND en est un amateur. Un chef d’œuvre et Devin nous en a promis 4, exceptionnel et incontournable.
Note : 9.99/10 (la perfection n’existe pas même chez Devin TOWNSEND)
Chronique : Aymerick Painless
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