SAHG – III
Indie Recordings
Style : Heavy Doom 70's
Origine : Norvège
Sortie : 2010
Site Web : www.sahg.no

01. In Through The Eye / 02. Baptism Of Fire / 03. Mortify / 04. Hollow Mountain / 05. Mother's Revenge / 06. Downward Spiral / 07. Shadow Monument / 08. Burden / 09. Denier / 10. Spiritual Void

Actif depuis 2004, les Norvégiens de SAHG ont rapidement marqué les esprits avec leur Metal au croisement d’un Heavy/Doom et d’un Hard Rock 70’s, et ce dès le premier album, I, publié en 2006. III est donc le troisième album, on s’en serait douté, réglé comme un coucou suisse, au rythme d’un album tous les 2 ans. Si SAHG fricote quelque peu avec une scène Black Norvégienne et notamment lors de tournées communes, le groupe va partager l’affiche avec DIMMU BORGIR et ENSLAVED prochainement, c’est aussi parce que certains de ses membres viennent de cette scène mais ça s’arrête là car à l’écoute de cette troisième livraison, on reconnait l’influence d’OZZY OSBOURNE sur un “Mother’s Revenge” excellentissime et du Hard Rock 70’s tout droit venu de LED ZEPPELIN, et sur ce coup-là le dynamique et brûlant “Burden” se révèle également excellent. L’album se tient incroyablement bien, aucun temps mort à l’horizon, là où les groupes tentent d’épater la galerie avec des parties psychédéliques qui n’en ont que le nom, SAHG se la joue Rock, direct au but, les refrains immédiats sur cet album font mouche et on est bien loin du Doom, étiquette que l’on essaie en vain de coller au groupe. Enregistré aux Earshot Studios en décembre 2009 en compagnie de Herbrand LARSEN et Ice DALE (ENSLAVED), III bénéficie d’un son suffisamment roots sur les guitares en gardant une certaine modernité dans la mixture générale, un nouveau batteur permanent en la personne de Thomas LØNNHEIM est arrivé, un nouveau label pour la sortie de l’album avec INDIE RECORDINGS à la place de REGAIN RECORDS, certaines mauvaises langues diront que le rôle joué par le premier dans l’histoire judiciaire de GORGOROTH n’est pas étranger à ce choix. Pourtant pas vraiment de surprise, le groupe reste fidèle aux 70’s dans le style, le titre plus calme en fin d’album compris avec “Spiritual Void” proche d’un BLACK SABBATH le plus psychédélique mais SAHG sait de quoi il parle car tout est bon, très bon même et on se prend vite au jeu. La voix d’Olav IVERSEN subit quelques effets, et notamment sur un “Downward Spiral” bien Heavy qui rappelle le fameux ANGELWITCH. Les Norvégiens continuent ainsi leur progression naturelle qui tend de plus en plus vers une musique roots et organique. Qu’on se le dise, SAHG ne donne pas dans l’esbrouffe mais dans la simplicité, et cela fait énormément de bien. Largement recommandé à ceux qui apprécieront le Return To Zero de SPIRITUAL BEGGARS par exemple et surtout aux fans de BLACK SABBATH et d’OZZY OSBOURNE.

Note : 8/10

Chronique : Aymerick Painless

PRIMAL FEAR - Unbreakable
Frontiers Records
Style : Heavy/Power Metal
Origine: Allemagne
Sortie : 2012
Site Web : www.primalfear.de

01. Unbreakable (Part 1) / 02. Strike / 03. Give 'Em Hell / 04. Bad Guys Wear Black / 05. And There Was Silence / 06. Metal Nation / 07. Where Angels Die / 08. Unbreakable (Part 2) / 09. Marching Again / 10. Born Again / 11. Blaze Of Glory / 12. Conviction

Unbreakable marque le retour du German Commando PRIMAL FEAR trois ans après la sortie de 16.6 - Before The Devil Knows You're Dead. Que les fans se rassurent, ce n'est pas encore aujourd'hui que Mat Sinner et sa bande vont virer Metalcore, bien au contraire, ce serait plutôt à une sorte de retour aux sources que nous confie ce neuvième album tant Unbreakable semble imprégné du feeling de Primal Fear (1998) et Jaws Of Death (1999). Chaque titre semble avoir été conçu dans un  souci d'efficacité, le meilleur exemple en est sans aucun doute le percutant "Marching Again" ou le très accrocheur single "Bad Guys Were Black"... Ne croyez pas pour autant que PRIMAL FEAR bourrine à tout va et qu'Unbreakable est un album linéaire, il n'en est rien, les Allemands varient les plaisirs, passant d'un Heavy/Power relativement speed ("And Then There Was Silence") à des compos très mélodiques (la très réussie power ballade "Born Again") jusqu'à s'aventurer vers des contrées plus inattendues (l'excellent titre épique "Where Angels Die")... Certes il n'est pas question ici d'originalité, si c'était le cas, depuis le temps ça se saurait, mais comme dit plus haut d'efficacité, de celle qui vous faire reprendre les refrains à gorge déployée, ou qui vous font headbanguer tout en tapant du pied... en somme un album typique qui comblera les fans de PRIMAL FEAR qui retrouveront ici tous les ingrédients qui font la recette des Allemands depuis toutes ces années !

Note : 8,5/10

Chronique : Nono666

PRIMAL FEAR - Live In The USA
Frontiers Records
Style : Power/Heavy Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2010
Site Web : www.primalfear.de

01. Before the Devil Knows You're Dead / 02. Under The Radar / 03. Battalions Of Hate / 04. Killbound / 05. Nuclear Fire / 06. Six Times Dead (16.6) / 07. Angel In Black / 08. Sign Of Fear / 09. Fighting The Darkness / 10. Riding The Eagle / 11. Final Embrace / 12. Metal Is Forever / 13. Hands Of Time / 14. Chainbreaker

De sa déjà féconde carrière PRIMAL FEAR ne s'était encore jamais fendu d'un véritable album live, seul le DVD The History Of Fear remplissait jusqu'à présent ce rôle. Après 8 albums studio, il était temps pour les Allemands de se pencher sur la question, c'est maintenant chose faite avec ce Live In The USA capté lors de la tournée Américaine de 2009 sur les dates d'Atlanta, New-York et Los Angeles. Rien de bien nouveau du côté des Teutons, PRIMAL FEAR nous livre ici ce qu'il sait faire de mieux, à savoir un putain de Heavy Metal puissant et efficace à l'image de ces "Killbound", "Sign Of Fear" ou "Angel In Black", une prestation menée tambour battant, pas de temps mort, les titres s'enchainent, alternant tueries Heavy et morceaux mélodiques, dans le genre "Fighting The Darkness" qui voit la participation de Pamela Moore (Sister Mary du Operation Mindcrime de QUEENSRYCHE) est une vraie réussite. Ralf Scheepers est encore une fois impérial, dommage qu'il ne communique pas plus avec le public ("Six Times Dead (16.6)"), toujours aussi impressionnant vocalement ("Sign Of Fear"). La set list fait la part-belle à 16.6 (Before The Devil Knows You're Dead) avec pas moins de 6 titres, le reste étant une sorte de best of live du reste de la discographie du groupe, on déplorera néanmoins l'absence totale de titres extraits de Black Sun et Seven Seals. Bon, certains vont dire que tout cela est cliché, qu'il n'y a pas une once d'originalité, je vous l'accorde, mais quand l'exécution est impéccable comme ici, je ne vois pas pourquoi bouder son plaisir, il est toujours aussi bon de se prendre sa dose de Heavy Metal... c'est ce que nous offre PRIMAL FEAR avec ce Live In The USA.

Note : 8/10

Chronique : Nono666

PRIMAL FEAR - 16.6 - Before The Devil Knows You're Dead
Frontiers Records
Style : Melodic Power Metal
Origine : Allemagne
Sortie : 2009
Site Web : www.primalfear.de

01. Before the Devil Knows You're Dead / 02. Riding The Eagle / 03. Six Times Dead (16.6) /  04. Black Rain / 05. Under The Radar / 06. 5.0 / Torn / 07. Soar / 08. Killbound / 09. No Smoke Without Fire / 10. Night After Night / 11. Smith & Wesson / 12. The Exorcist / 13. Hands Of Time

16.6 - Before The Devil Knows You're Dead, voilà le long titre de ce nouvel opus des Allemands de PRIMAL FEAR. La pochette, plus sombre que la dernière, nous donnait un indice. Le groupe  reste ancré dans le Power Metal et n'accentue pas le virage pris par l'excellent New  Religion. En fait, ce nouvel album est une synthèse de Seven Seals et New Religion. La base Heavy est appuyé par des éléments atmosphériques de manière intelligente ("No Smoke Without Fire"). Les guitares ne sont pas noyées sous une masse de claviers et d'effets. La production est énorme.Depuis quelques albums, PRIMAL FEAR ne se cantonne plus à un Power basique et  cela lui permet de se démarquer de ses influences, bien que l'on devine qu'elles servent de socle à leur musique (JUDAS PRIEST, GAMMA RAY...). On note l'arrivée du guitariste Magnus Karlsson qui vient épauler les tauliers que sont Mat Sinner et Ralph Sheepers. Les amateurs de riffs et cavalcades en auront pour leur argent. PRIMAL FEAR sait aussi se faire plus doux comme sur "Hands Of Time", ballade acoustique avec plusieurs chanteurs. Depuis 11 ans, les Allemands ont évolués vers une musique apte à réunir leurs fans de base tout en assimilant de nouveaux metalleux attirés par une musique plus fine, plus mature et prenant plus de  risque.

Note : 8/10

Chronique : Florent

VASTUM – Carnal Law
20 Buck Spin
Style : Death Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2011
Site Web : www.facebook.com/Vastum

01. Primal Seduction / 02. Re-member / 03. Devoid / 04. Umbra Interna / 05. Carnal Law / 06. Spirit Abused

En marge du nouvel album des Death Metalleux d’ACEPHALIX disponible depuis avril 2011 en édition très limitée, sort Carnal Law la première démo d’un nouveau groupe, VASTUM, qui réunit ni plus ni moins que 3 membres d’ACEPHALIX et Leila, la bassiste de SAROS. Cette démo va être éditée en vinyle et les amateurs de Death Metal Old-School à tendance Doom/Death vont trouver là de quoi se défriser les cheveux (pour ceux qui en ont encore !). Fans d’AUTOPSY, bien entendu, mais également de GRAVE, voilà 37 minutes de Death Metal tantôt écrasant ("Primal Seduction", "Devoid"), tantôt au tempo plus groovy rappelant les moments Crust d’un ABSCESS sur un "Re-member" ou "Umbra Interna" plus en prise à des moments de folie old-school comme ce solo déstructuré qui clôture "Re-member". Simplement efficace, les guitares bénéficient d’une profondeur alourdissant encore un peu plus le propos alors que la production se veut des plus old-school (attention je n’ai pas dit mauvaise) la rythmique pour sa part est un peu plus sèche, seule la batterie reste un peu trop en retrait sans pour autant dénaturer ce Death cradingue. Bien évidemment, on guette désormais la petite touche qui fera de ce groupe bien plus qu’une simple alliance revival, car nous sommes là plongé dans un classique parmi les classiques, mais un classique efficace et rien que pou ça, VASTUM méritait que l’on parle de son cas même s’il n’est vraiment pas certain que la galette traverse l’Atlantique, avis donc aux mordus du Doom/Death et du Death Metal Old-School.

Note : 7/10

Chronique : Aymerick Painless

JC JESS - Battlefront
Brennus Music
Style : Heavy Metal
Origine : France
Sortie : 2011
Site Web : www.myspace.com/jcjessmetal

01. Intro / 02. Saviour / 03. Walk With Us / 04. Decline / 05. Deads Are All Great / 06. Remember / 07. Prepare, Aim, Fire / 08. Soldier / 09. Frontline / 10. Irreversible Damages / 11. Crappy Day / 12. Requiem

Troisième album pour les savoyards de JC JESS, aujourd'hui devenu groupe à part entière, le EP Extra Time en était d'ailleurs un très bon premier test. Qui dit groupe dit plusieurs individualités donc influences multiples, ce qui tend à se vérifier avec ce Battlefront, un opus varié qui s'il donne dans le Heavy va bien au delà. On pense à l'esprit Thrash d'un NEVERMORE, au Heavy Rock façon MASTERPLAN ("Remember") et pour nous prouver que le groupe ne se fixe pas de limites, "Soldier" s'aventure même en territoire Black Metal... Extra Time marquait un tournant dans la carrière de JC JESS, Battlefront affirme cette maturité à travers un bien bel album à des lieues d'un Heavy formaté et figé. JC JESS vogue au gré de son inspiration et nous livre ici un nouvel effort solide, rafraichissant et accrocheur... Pas encore convaincu ? Jetez donc un oeil au DVD bonus qui vous donnera une idée de la force de frappe du combo en condition live, voilà qui devrait vous achever avant la prochaine salve !!!

Note : 8/10

Chronique : Nono666

JC JESS - Extra Time
Autoproduction
Style : Heavy Metal
Origine : France
Sortie : 2010
Site Web : www.myspace.com/jcjessmetal

01. Give Me More / 02. Extra Time / 03. End Of A Dream / 04. W.A.R. (Will And Revenge) / 05. Feelings

A l'origine projet d'un seul homme, JC JESS s'est, au fil du temps, mué en véritable groupe. Après deux albums dont le très bon Wake Of The Dead, JC JESS décide, avant le troisième album d'ores et déjà en chantier, de nous faire patienter avec un EP 5 titres résultant cette fois d'un travail collégial, chacun des membres apportant maintenant sa pierre à l'édifice. Là où l'on pouvait s'attendre à une certaine évolution de par les diverses influences de chacun, celle-ci s'avère plutot limitée, on reste dans la lignée de ce que JC proposait déjà sur l'effort précédent, à savoir un Heavy traditionnel puissant faisant la part-belle aux guitares ("End Of A Dream"...) encore particulièrement à la fête tout au long des 5 titres composant ce Extra Time. Délaissant quelque peu l'aspect thrashisant pouvant être perçu sur les précédents opus, les compos prennent ici une coloration plus Rock'n'Roll, simple et direct, plus groovy également. Signalons aussi sur ce EP la présence d'une piste vidéo reprenant les titres "Wake Of The Dead", "Matter In Your Hand" et "Drift" en version live. Alors, prêt à vous faire trouer le cul par JC JESS ? En attendant le nouvel album, le groupe nous fournit la vaseline avec ce Extra Time des plus réjouissants !!!

Note : 8/10

Chronique : Nono666

ISKALD – The Sun I Carried Alone
Indie Recordings
Style : Melodic Black Metal
Origine : Norvège
Sortie : 2011
Site Web : www.iskald.com

01. Alucinor / 02. Under The Black Moon / 03. Natt Utover Havet / 04. Forged By Wolves / 05. I Lys av Morket / 06. The Sun I Carried Alone / 07. Rigor Mortis / 08. These Dreams Divine / 09. Burning Bridges

A mi-chemin entre DISSECTION, ENSLAVED et KEEP OF KALESSIN, ISKALD nous propose avec The Sun I Carried Alone son troisième album déjà en 6 ans. Le côté Heavy et moderne de Revelations Of Reckoning Day a pu refroidir un peu le public de ce groupe Norvégien, que celui-ci se rassure, ISKALD est de retour avec un Black/Thrash Metal froid où la mélodie vient vous cisailler les veines, "Under The Black Moon" ou "Forged By Wolves" sont particulièrement réussies dans ce domaine. Le groupe a su capturer l’essence du Black, et la voix de Simon LARSEN également, d’ailleurs certains pourront certainement regretter ce penchant Black largement imposant, on relèvera tout de même le sursaut thrashy sur "Under The Black Moon", mais pourtant ISKALD ne sombre pas totalement dans le Black, il garde une dynamique dans le riffing qui fait penser au Thrash/Death sans en être vraiment et se rapproche alors d’ENSLAVED sur Ruun par exemple, et en ce sens, The Sun I Carried Alone est peut-être le meilleur album des Norvégiens. Quelques moments acoustiques viennent aérer cette musique sombre, y donnant au passage un côté plus léger permettant de souffler un peu, et à la fin de "I Lys av Mørket", cela ne fait pas de mal. Quelques parties de chant clair se font également entendre sur la fin de l’album tout comme des claviers légèrement plus présents sans pour autant tenir le rôle principal. ISKALD a trouvé là une alchimie intéressante qui permet à The Sun I Carried Alone de s’offrir une capacité à séduire une frange du public Black dans un peu tous les courants, une bonne surprise à défaut d’être indispensable.

Note : 7,5/10

Chronique : Aymerick Painless

BLUT AUS NORD – 777 Sect(s)
Debemur Morti Productions
Style : Black Metal
Origine : France
Sortie : 2011
Site Web : www.blutausnord.com

01. Epitome I / 02. Epitome II / 03. Epitome III / 04. Epitome IV / 05. Epitome V / 06. Epitome VI

Après la réédition en digipack deluxe de The Mystical Beast Of Rebellion avec 3 titres supplémentaires fin 2010, DEBEMUR MORTI nous propose le huitième album de ce combo Français culte qu’est BLUT AUS NORD. S’il est un groupe qui refuse de stagner sans pour autant succomber aux sirènes mainstream, c’est bien le trio emmené par Vindsval notamment. Plus atmosphérique, apocalyptique par ses sonorités dissonantes, 777 Sect(s) se démarque facilement de la discographie de BLUT AUS NORD et pourtant on y reconnait ces structures, cette ambiance cradingue, comme d’habitude, l’album ne forme qu’un, divisé en plusieurs parties, ici appelées "Epitome", et une certaine forme progressive habite ce Black Metal, grand terrain d’expérimentation pour les Normands, jusqu’à "Epitome 4", étonnement lumineux comparé au début d’album, peu de chant vient animer cet album et heureusement que ce titre vient amener un véritable passage Black Metal, même si la dissonance reste solidement en place. C’est que la routine commençait à pointer le bout de son nez… Toutefois, il faut admettre que BLUT AUS NORD ne réussit pas à retranscrire cette ambiance glaciale qui a fait sa réputation, si la patte des Français y est, c’est comme si l’âme avait disparu. Attendons-nous en de trop de la part de BLUT AUS NORD ? Ce groupe a-t-il atteint les limites de son style, si c’est le cas, nul doute que le groupe reviendra avec un neuvième opus plus percutant, surveillez le site du groupe car si aujourd’hui il est vide, il semble que quelque chose se prépare, des indices fleurissent… et si 777 Sect(s) n’était qu’un album de transition, on l’espère car l’écoute d’"Epitome 5" laisse craindre le pire tant le génie expérimental frise avec le n’importe quoi sonore alors que la dernière plage de l’album se révèle bien plus réussie dans une veine ambiante... Plutôt inégal et décevant, la mort dans l’âme !

Note : 7/10

Chronique : Aymerick Painless

BLUT AUS NORD – The Mystical Beast Of Rebellion (reissue)
Debemur Morti Productions
Style : Black Metal
Origine : France
Sortie : 2011
Site Web : www.blutausnord.com

01. Chapter I / 02. Chapter II / 03. Chapter III / 04. Chapter IV / 05. Chapter V / 06. Chapter VI / 07. The Fall : Chapter 7.7 / 08. The Fall : Chapter 7.77 / 09. The Fall : Chapter 7.777

The Mystical Beast Of Rebellion est le troisième album de BLUT AUS NORD paru à l’origine en 2001, un album que les amateurs de Black connaissent bien puisque ce groupe Français est une référence dans le style, et qui se voit réédité 10 ans après par DEBEMUR MORTI en double CD avec en plus du nouvel artwork réussi, un nouveau titre partagé en 3 partie pour près de 40 minutes de Black supplémentaires. Alors avant "The Fall", le nouveau titre, intelligemment proposé sur un CD à part, on (re)découvre cet album avec grand plaisir, ambiance old-school, ambiance froide, les fans de MAYHEM et BURZUM connaissent déjà ces 6 premiers titres qui naviguent entre le Black primitif ("Chapter I" ou "Chapter IV") ou plus ambiant comme BURZUM peut en proposer avec le dissonant "Chapter II" ou le down tempo "Chapter V", c’est malsain et cradingue au possible, bref, indispensable pour les Black Metalleux désireux de capter l’essence du style. Mais attardons nous sur le vrai plus de cette réédition, "The Fall", un titre composé de 3 parties et qui forme une extension de l’œuvre originale. En effet, l’ambiance générale est toujours d’actualité mais BLUT AUS NORD nous propose là bien plus qu’un simple bonus, une véritable descente dans les catacombes d’une âme sombre, la troisième partie est d’ailleurs une longue plage qui vous mène inévitablement dans des paysages noirs avec un côté hypnotique que l’on retrouvait auparavant à travers des lignes de guitares dissonantes. Toute l’évolution de BLUT AUS NORD se retrouve caractérisée dans ces 40 minutes supplémentaires qui pourraient presque se révéler meilleures que l’album original si l’on ne tient pas compte du côté historique. Un super apéritif en attendant 777 – Sect(s) en avril prochain et une réédition véritablement intelligente qui de par sa qualité en fait un objet indispensable, même pour ceux qui possède la première version.

Note : 8.5/10

Chronique : Aymerick Painless