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SYMPHONY X - Iconoclast
SYMPHONY X – Iconoclast
Nuclear Blast
Style : Progressive Power Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2011
Site Web : www.symphonyx.com
01. Iconoclast / 02. The End Of Innocence / 03. Dehumanized / 04. Bastards Of The Machine / 05. Heretic / 06. Children Of A Faceless God / 07. Electric Messiah / 08. Prometheus (I Am Alive) / 09. When All Is Lost
Les Américains avaient cloué tout le monde sur place avec le dantesque Paradise Lost. Il faut dire que depuis The Odyssey, la musique du groupe s’est assombrie et particulièrement durcie sans pour autant perdre sa nature première, le Progressive Metal. Petits chouchous de NEVERMORE et de DREAM THEATER, SYMPHONY X se trouve à la croisée de ces deux piliers, et soyons clair, Iconoclast, le tant attendu nouvel album, pousse encore le bouchon vers un Power Metal costaud où la voix de Russell Allen se plait à merveille et où Michael ROMEO se met au service du groupe alors que chacun connait sa technique hors-pair. Plus costaud donc, mais plus équilibré également, là où Paradise Lost proposait des titres foncièrement Heavy et d’autres plus mélodiques, Iconoclast mélange vraiment les ingrédients qui font de SYMPHONY X ce qu’il est aujourd’hui, un groupe incontournable ! Composé pour la scène, avec des titres plus courts (6 minutes tout de même en général), les Américains n’ont pas vraiment composé de titre fleuve comme à leur habitude, tout comme sur Paradise Lost d’ailleurs, une constante qui se vérifie pour un impact plus fort à grands coups de riffs implacables comme le remuant "Bastards Of The Machine" ou encore "Heretic" qui devraient faire fureur sur scène. Les mélodies se retrouvent plus dans des refrains immédiatement mémorisables comme celui d’"Electric Messiah" ou "Children Of A Faceless God" et pourtant l’évolution n’est pas frappante à la première écoute, qu’est-ce qui ressemble le plus à un titre de SYMPHONY X qu’un autre titre de SYMPHONY X ? Mais il faut garder en mémoire que la voix de Russell est immédiatement reconnaissable, ce n’est pas pour rien s’il est tant solliciter pour faire des guests, alors il faut se concentrer sur la musique, et là quelques petites traces de Metal Moderne se font entendre comme sur "Electric Messiah" à la rythmique bien groovy sans que le groupe ne s’abandonne complètement, cela reste du SYMPHONY X. Et puis, il y a tout de même cette chanson titre qui débute tranquillement, "Iconoclast" a, en effet, presque du mal à démarrer, vous savez ce genre d’introduction totalement Progressive Metal qui ne sert qu’à instaurer une ambiance qui disparait bien vite mais lorsque déboule le cœur du morceau, on en prend plein les gencives. Les guitares sont affutées, la batterie claque alors que Russell ALLEN brille véritablement au milieu de tout cela, un titre qui aurait pu être classique mais que les Américains ont affligé d’une atmosphère assez sombre qui donne le ton à ce huitième album. Enfin, le groupe tire sa révérence sur "When All Is Lost", introduit au piano, une belle petite ballade Progressive Metal somme toute assez classique avant de partir en vrille au milieu avec des solos de clavier et de guitare réussis, une structure superbement réfléchie alors que d’extérieur tout semble classique, c’est là que le groupe a su évoluer, faisant sonner tout ce qu’ils font comme du SYMPHONY X classique, la période néoclassique du groupe est bien loin derrière eux maintenant et alors que DREAM THEATER et NEVERMORE semblent en difficulté, voilà un album qui devrait réconcilier le public de ces deux groupes. Le seul hic vient du fait qu’il faille attendre quatre ans pour avoir droit à un nouvel album du groupe, mais vu la qualité de ce dernier, on ne peut que prendre sans sourcilier et on se dit que finalement, la qualité vaut mieux que la quantité.
Note : 8.5/10
Chronique : Aymerick Painless
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