• KABUL GOLF CLUB – Le Bal Du Rat Mort
    Uproar For Veneration
    Style : Noise Rock
    Origine : Belgique
    Sortie : 2012
    Site Web : www.kgc-band.com

    KABUL GOLF CLUB_Le Bal Du Rat Mort



    01. Bits Of Freedom / 02. Minus 45 / 03. Fastmoving Consumer Goods / 04. 5 Minutes 2 Midnight / 05. Demon Days

    KABUL GOLF CLUB est ce que l’on pourrait appeler une belle bande de tarés, je m’explique, le Noise Rock est déjà une catégorie à part mais avec cet EP, Le Bal Du Rat Mort, les Belges nous offrent une expérimentation qui va refiler une série de frissons dans le dos des bien-pensants. Amateurs de musique Rock traditionnelle fuyez, les 5 titres ici présents n’ont rien d’habituel et pourtant il se dégage comme une cohésion de cet ensemble de 15 minutes où les dissonances de guitare, dont le thème devient assez répétitif sur la longueur tout de même, rythme une musique à la rythmique très variable justement. Avec une voix typée Screamo, le titre d’ouverture "Bits Of Freedom" peut faire craindre le pire car il se dégage comme un goût de déjà entendu très fort de ces 2’30, un titre assez brouillon qui enchaine les plans mais avec "Minus 45" c’est un tout autre discours, les variations vocales sont subtiles et bienvenues et les arrangements sont plus travaillés, plus personnalisés. Au milieu de tout cela, KABUL GOLF CLUB n’hésite pas à se faire encore plus expérimental comme sur "5 Minutes 2 Midnight", un titre éprouvant pour notre santé mentale. Le vrai bon moment se situe sur "Fastmoving Consumer Goods" et son introduction plus ambiante avant qu’un solo totalement déstructuré rappelant les heures les plus délirantes de QUEENS OF THE STONE AGE (Era Vulgaris) ne viennent agrémenter encore la recette. Le Bal Du Rat Mort n’est pas à mettre entre toutes les oreilles mais si vous aimez les choses bien barrées et qui peuvent ne pas avoir de sens au premier abord, alors les Belges de KABUL GOLF CLUB vont très certainement savoir attendrir votre oreille.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7/10

     

    KABUL GOLF CLUB_Band
     

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  • GRISÂTRE – Esthaetique
    Dusktone
    Style : Ambiant Black Metal
    Origine : France
    Sortie : 2012
    Site Web : www.myspace.com/grisatre

    GRISÂTRE_Esthaetique



    01. Intro / 02. L’Abstrait / 03. L’Impression / 04. Opus Demen

    One man band Français surtout actif comme défouloir pour son maitre d’œuvre qu’est Rokkr, le multi-instrumentiste et chanteur de GRISÂTRE, voilà tout de même que débarque déjà un deuxième album qui montre que ce projet a pris plus d’ampleur que prévue. Pourtant, dire que l’on attendait ce deuxième album avec impatience serait exagéré, le premier opus, L’Idée De Dieu, n’ayant pas laissé un souvenir impérissable dans la mémoire collective. Mais voilà, il faut savoir donner une deuxième chance à une entité musicale car c’est son évolution qui importe et pour GRISÂTRE, l’évolution est bien perceptible. Si, niveau production, on baigne toujours dans le minimalisme le plus total, des saturations faisant régulièrement parasite sur la ligne ("L’Impression"), côté écriture et interprétation, on a franchi un palier c’est certain. Bien entendu, les allergiques à la mélancolie ne seront toujours pas convaincus mais Esthaetique sonne beaucoup moins naïf dans ses mélodies que son aîné, plus travaillées, plus subtiles, on se laisse bercer par le flot plutôt tranquille rythmé par une batterie assez disparate. Pour autant, les moments de Black Metal sont toujours bien présents, mieux intégrés eux aussi dans l’ensemble, les amateurs d’ACROSOME, XASTHUR ou FREITODT par exemple devraient s’y retrouver même si à aucun moment on est surpris par ce qui s’y passe, tout est bien dans le moule mais c’est pas mal fait alors voilà GRISÂTRE qui pourrait marcher sur les pas d’un BLUT AUS NORD par exemple mais surtout d’un BURZUM totalement hors propos depuis quelques temps.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 6.5/10

     

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  • EX DEO - Caligvla
    Napalm Records
    Style : Epic / Symphonic / Melodic Death Metal
    Origine : Canada
    Sortie : 2012
    Site Web : www.facebook.com/exdeo

    EX DEO_Caligvla



    01. I, Caligvla / 02. The Tiberius Cliff (Exile To Capri) / 03. Per Oculos Aquila / 04. Pollice Verso (Damnatio Ad Bestia) / 05. Divide Et Impera / 06. Burned To Serve As Nocturnal Light / 07. Teutoburg (Ambush Of Varus) / 08. Along The Appian Way / 09. Once Were Romans / 10. Evocatio: The Temple Of Castor & Pollux

    Trois ans après Romulus, Maurizio Iacono et ses potes de KATAKLYSM prouvent qu’EX DEO n’est pas l’affaire d’un seul album. D’ailleurs, le groupe Canadien ne se prive pas non-plus de se produire live. Caligvla est donc à nouveau un album de Death Metal mélodique orné d’éléments symphoniques très axés « péplum ». Même si les mélodies ne sont pas d’une originalité à toute épreuve, il faut reconnaître que l’ensemble est très accrocheur - à ce propos, il est étonnant de constater que le morceau le plus fédérateur est le titre bonus "Burned To Serve As Nocturnal Light" - une impression renforcée par l’utilisation prégnante de tempos moyens. Il en va de même pour les orchestrations, un peu cheap mais globalement convaincantes. Quelques invités apparaissent de ci, de là, comme par exemple la chanteuse de TRISTANIA qui vient rendre le refrain de "Divide et Impera" encore plus cajoleur, bien que le résultat soit discutable. En parlant des vocaux, ceux-ci se veulent assez variés, théâtraux et sont indéniablement l’un des piliers de l’ambiance dégagée par cet album qu’on imagine conceptuel. Globalement, vous l’aurez compris, Caligvla est une réussite et, même si son contenu tourne un peu en rond, son écoute est fort plaisante. Si le Evangelion de BEHEMOTH était un peu rude pour vous mais que son concept vous parlait, si vous êtes un fan curieux de KATAKLYSM, ou encore si des formations alliant orchestrations et obscurité telles que SEPTIC FLESH vous attirent, vous pouvez vous jeter sans hésitation sur cet album.

    Chronique par Morbid S.

    Note : 7.5/10

     

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  • IN THIS MOMENT - Blood
    Century Media
    Style : Nu Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.inthismomentofficial.com

    IN THIS MOMENT_Blood_cover



    01. Rise With Me / 02. Blood / 03. Adrenalize / 04. Whore / 05. You're Gonna' Listen / 06. It Is Written / 07. Burn / 08. Scarlet / 09. Aries / 10. From The Ashes / 11. Beast Within / 12. Commanche / 13. The Blood Legion / 14. 11:11
     
    IN THIS MOMENT est un groupe qualifié de Metalcore, et bien que détestant les étiquettes, à l'écoute de cet album,  je pencherais plutôt pour du Nu Metal dans le style de KORN, LINKIN PARK et EVANESCENCE. Groupe fondé en 2005 aux Etats-Unis, Blood est la quatrième galette du quintette et certainement pas la plus réussie... Le changement de line-up avant l'enregistrement y étant certainement pour quelque chose. Pas facile d'être emballé à l'écoute de ces 14 titres assez indigestes il faut bien l'avouer... Une impression de déjà entendu se fait cruellement sentir et on repense à certains albums du genre Néo sortis dans les années 2000... Les mélodies plaintives de Maria Brink rappelent déjà de vieux souvenirs, et les riffs ne laissent aucune empreinte... de plus, les petits arrangements électro sonnent plus opportunistes que comme une véritable orientation artistique. Les chansons sont malgré tout efficaces et clairement calibrées pour les ados en manque de sensations Emo-nostalgiques... Mais difficile de ressentir une réelle implication et une véritable franchise artistique tout au long des titres de cet album... et ce malgré les qualités de compositions et capacités vocales de Maria. L'album s'embourbe dans des clichés et arrangements opportunistes qui trouvent une appogée dans le dernier morceau "11:11", bien interpreté mais pas du tout convaincant pour autant. Un album à éviter si vous êtes attachés à une certaine forme d'authenticité...

    Chronique par Ziltoik Skeksis

    Note : 4/10

     

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  • RUSH - Clockwork Angels
    Roadrunner Records
    Style : Progressive Hard Rock
    Origine : Canada
    Sortie : 2012
    Site Web :www.rush.com

    RUSH_Clockwork Angels



    01. Caravan / 02. BU2B / 03. Clockwork Angels / 04. The Anarchist / 05. Carnies / 06. Halo Effect / 07. Seven Cities Of Gold / 08. The Wreckers / 09. Headlong Flight / 10. BU2B2 / 11. Wish Them Well / 12. The Garden
     
    Plus de quarante ans de carrière et toujours parmi nous avec ce vingtième album, si vous aimez les concept albums vous allez être servis. Il est de mise que RUSH ne recule pas devant la qualité, tant au niveau production que technique, mais voilà celui-ci n'est pas le genre de groupe que toute personne peut apprécié à la première écoute car ancré dans un Rock progressif bien affirmé, la chose n'est pas toujours facile à aborder. Tout au long de ce Clockwork Angels, vous découvrirez des arrangements indéniables et des mélodies qui vous laisseront songeurs, mais de là à devenir un inconditionnel du combo il y a un pas que je ne franchirais pas. Geddy LEE, connu pour ses capacités à monter très haut dans les aigus, reste ici assez modéré, l'homme a un surprenant don à pouvoir garder cette voix si jeune mais remplie de maturité. Vous me direz que le but premier du genre progressif est d'explorer divers univers et je suis entièrement d'accord avec vous, mais certains des douzes morceaux de cet album auraient mérité de frapper à la porte de la simplicité, un peu comme peut l'être "Halo Effect", tout en émotion et qui ne s'éparpille pas dans tous les sens. Malgré tout on ne peut que reconnaitre qu'au fil de cette écoute nous avons affaire à un album fort intéressant et que comme je le précisais plus haut, s'il n'est pas forcément aisé d'accrocher à ce genre de Rock, pour peu que vous ayez l'envie de vous laisser transporter vers d'autres cieux, vous y trouverez très certainement votre compte...
     
    Chronique par FUX
     
    Note : 7/10

     

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  • Doogie White & LA PAZ - Granite
    Metal Mind Productions
    Style : Hard Rock
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2012
    Site Web : www.lapazrocks.com
    www.doogiewhite.com/la-paz.htm

    DOOGIE WHITE & LA PAZ_Granite



    01. Too Good To Lose  / 02. This Boy / 03. Lesson In Love / 04. Amy / 05. Just For Today / 06. What Do You Say  / 07. Still In Love  / 08. Young & Restless / 09. Shame The Devil  

    Doogie White, chanteur écossais de son état, a travaillé avec des légendes telles que Ritchie BLACKMORE (RAINBOW), Yngwie MALMSTEEN, Michael SHENCKER ou le regretté Jon LORD... Il est également l'actuel chanteur de TANK, un monsieur qui peut se targuer d’avoir une discographie à en faire palir plus d’un. Il remet le couvert avec son premier groupe, LA PAZ, qu’il avait formé en 1984 avec le guitariste Chic McSherry. N'ayant à l'époque jamais eu l'occasion de sortir le moindre album, Granite est donc la première réalisation de Doogie White & LA PAZ. Un album composé d'anciennes compos retravaillées pour l'occasion et de nouveau matériel donnant à Granite ce son au feeling old school mais bien actuel. Dés les premières mesures, il ne fait aucun doute que nous allons avoir droit à un déluge de mélodies, un Hard Rock dans la droite lignée des WHITESNAKE, RAINBOW, DEEP PURPLE ou DARE. Le groupe n’a rien oublié de ce qui faisait la gloire du Hard Rock mélodique estampillé 80’s, mélange de claviers et de guitares bien pêchu ("Too Good To Lose", "This Boy", "Just For Today"), tantôt Heavy ("Lesson In Love", "Young & Restless") ou plus foncièrement FM ("Still In Love", "What Do You Say"), l'ombre du Serpent Blanc plane sur cet album (la ballade au piano "Amy"). Granite est un très bon album, bien produit, qui nous fait revivre les grandes heures du Hard Rock des 80’s, avec des musiciens talentueux et la voix de Doogie White qui colle à merveille à ce style musical, on sent que le monsieur s’est fait plaisir sur cet opus gorgé de très bons morceaux aux refrains béton et aux solos qui nous donne des frissons. Sans oublier les claviers qui, sans être envahissants, n’en restent pas moins très présents. Un album soigné à conseiller à tous les amateurs du genre.

    Chronique par Christ59

    Note : 7,5/10

     

    DOOGIE WHITE & LA PAZ_Band 2012

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  • Steve Harris - British Lion
    E.M.I
    Style : Métal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2012
    Site Web : www.steveharrisbritishlion.com

    STEVE HARRIS_British Lion



    01. This Is My God / 02. Lost Worlds / 03. Karma Killer / 04. Us Against The World / 05. The Chosen Ones / 06. A World Without Heaven / 07. Judas / 08. Eyes Of The Young / 09. These Are the Hands / 10. The Lesson

    Après plus de 30 ans de bons et loyaux services au sein du plus grand groupe de Heavy Metal anglais, j'ai nommé IRON MAIDEN, et loin après les projets personnels d'Adrian Smith et Bruce Dickinson, Steve HARRIS franchit enfin le pas et publie son premier album solo, British Lion. La première observation que l'on peut faire à la première écoute, c'est qu'à part peut-être "A World Without Heaven" qui fleure bon le Maiden des 80's, aucun des morceaux de cet album n'aurait pu figurer sur un album d'IRON MAIDEN. British Lion est remarquable par la variété des compositions qu'il contient en terme de styles. L'opus démarre par des titres aux grooves fusion/néo métal : "This Is My God", "Lost Worlds" à la surprenante fin atmosphérique, "Karma Killer" et sa ligne de basse énorme ! On est également frappé par le contraste entre la puissance des riffs et la douceur de la voix de Richard Taylor, mise en valeur tout au long de l'album par de magnifiques mélodies et des refrains très accrocheurs. La suite de l'album se tourne vers un Hard Rock/ Heavy Metal  plus classique : "Us Against The World", "The Chosen Ones" qui va puiser son inspiration dans le Rock des 60's-70's à la manière de THE WHO, "A World Without Heaven" qui aurait pu être un morceau écarté de Piece Of Mind ou de Somewhere In Time (le son des guitares en est très proche), l'entrainant "Judas" avec son break paisible, le lumineux "Eyes Of the Young" (un superbe morceau Rock avec des guitares sautillantes, taillé pour la FM), "These Are The Hands" qui me fait penser à U2 à la sauce Heavy, et enfin "The Lesson", unique ballade de l'album, un titre magnifique à la fois paisible et inquiétant avec piano et violons. British Lion est un album excellent qui montre de nouvelles facettes artistiques de Steve HARRIS, prouvant par la même occasion (s'il fut nécessaire) que son immense talent de compositeur ne se résume pas uniquement au Heavy Metal d'IRON MAIDEN. Ajouté à cela un artwork de toute beauté avec sa tête de lion de métal et ses motifs celtiques, il n'en faut pas plus pour vous ruer chez votre disquaire ou sur votre site internet préféré pour vous procurer sans plus attendre ce British Lion.

    Chronique par Denix666

    Note : 8,5/10

     

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  • GOREMENT - Within The Shadow Of Darkness – The Complete Recordings
    Century Media
    Style : Old School Death Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2012
    Site Web : www.myspace.com/gorement

    GOREMENT - Within The Shadow Of Darkness – The Complete Recordings_Press_Cover_01



    CD1 : 01. My Ending Quest / 02. Vale Of Tears / 03. Human Relic / 04. The Memorial / 05. The Lost Breed / 06. Silent Hymn (For The Dead) / 07. Sea Of Silence / 08. Obsequies Of Mankind / 09. Darkness Of The Dead / 10. Into Shadows (All songs taken from the album “The Ending Quest” (1994))
    CD2 : 01. Intro / 02. Darkness Of The Dead / 03. Human Relic / 04. Moulder Within / 05. Intro / 06. Process Of Cent / 07. Gruesome Modification Of Form / 08. Obsequies Of Mankind / 09. The Memorial / 10. Into Shadows / 11. Garden Of Delight / 12. Profound Harmony / 13. Soulless Sanity / 14. Gruesome Modification Of Form (live) / 15. Obsequies Of Mankind (live) / 16. Darkness Of The Dead (live) / 17. Exhume To Consume (live) / 18. Blood, Pus And Gastric Juice (live)

    Groupe Suédois issu de la scène underground, GOREMENT est à l’époque passé à travers les mailles du filet et n’a peut être pas reçu toute l’attention qu’il méritait, alors depuis quelques temps, à tour de rôle, les différents labels publient des documents allant de la compilation simple à une retranscription totale de ce que le groupe a offert comme c’est le cas de Within The Shadow Of Darkness – The Complete Recordings, un double album que Century Media nous propose 17 ans après que le groupe ait arrêté d’opérer sous ce nom pour continuer dans une vague plus Gothique avec une certaine Petra ALBRECHT sous le nom de PIPERS DAWN sans pour autant sortir quoique ce soit de plus si ce n’est quelques démos. Depuis, les membres ont bourlingué un peu, Robin BERGH, le batteur, a notamment intégré les rangs d’OCTOBER TIDE en 2009. Si cette nouvelle compilation renfermant l’unique album du groupe The Ending Quest sorti en 1994 sur le premier CD (attention cette compilation est également disponible en vinyl) et des titres issus des différents EP et démos de l’époque ainsi que 5 titres live pour la version CD, voit le jour aujourd’hui, on peut légitimement se poser la question d’un éventuel retour des Suédois, c’est dans l’air du temps et à l’écoute de l’album, on ne voit pas pourquoi le groupe se gênerait, son Death Metal évoque le Gothic de PARADISE LOST ("The Memorial") ou l’Into The Grave de GRAVE ("Human Relic"), c’est old-school à souhait mais les mélodies sont poignantes et font mouche à chaque fois, les guitares très lourdes ne manquent pas de piquant, et régulièrement GOREMENT ne manque pas l’occasion de bastonner un peu, c’est d’ailleurs plus vrai sur le deuxième CD avec des démos au son très cru mais aussi un Death plus rapide et plus sauvage que ce que les Suédois proposent sur l’album. Enfin il y a les titres de 1995 qui donnent un aperçu de ce qu’ils tenteront de faire ensuite avec PIPERS DAWN, le virage stylistique est identifiable sans mal et si le résultat n’est pas totalement désagréable, l’influence d’un PARADISE LOST période Icon ou Shades Of God est un peu trop présente, les leads de guitare d’un "Profound Harmony" sont loin d’être innocents. Notons tout de même qu’un travail de remastering a été opéré par Dan SWANÖ, qui mieux que lui pour savoir comment faire sonner un Death Metal old-school, qu’un artwork complet a été ajouté avec une montagne de documents divers de l’époque, bref un objet destiné aux amateurs de Death Metal qui, rien que pour l’album, devraient se fendre de cet achat. Enfin, pour les morceaux live, ne vous attendez pas à mieux qu’à un son bootleg, pas l’attraction principale de ce double album. Qu’il est bon parfois de ressortir des tiroirs des groupes qui n’auraient pas eu leur chance et lorsque le travail d’exhumation est aussi soigné on est preneur.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

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  • EMERALD - Unleashed
    Pure Steel Records
    Style : Heavy Metal
    Origine : Suisse
    Sortie : 2012
    Site Web : www.emerald.ch

    EMERALD_Unleashed



    01. Face Of Evil / 02. F.T.M. / 03. Another Universe / 04. A Past Never Born / 05. Eye Of The Serpent (feat. George Call (Aska, ex-Omen)) / 06. Harleking / 07. Blessed / 08. Ancient Mystery / 09. Wrath Of God

    Nos voisins suisses d'EMERALD nous reviennent avec leur sixième opus, Unleashed. Force et mélodie sont les ingrédients d'un album qui certes tape dans un registre Heavy plutôt en vogue ces derniers temps mais qui n'en propose pas moins de belles compositions. Un line-up stable : Michael Vaucher et Manuel Werro (Guitares), Adriano Troiano (Basse), Thomas Vaucher (claviers), Al Spicher (batterie) et le très bon Thomas Winkler au chant. Après une première écoute j'avoue une légère impression de "déja entendu" mais au fil des écoutes, il faut reconnaitre que ça dépote sérieux, avec des lignes mélodiques ajoutées à bon escient. Le style est bien en jambe, l'influence d'IRON MAIDEN se fait entendre de ci de là mais attention, si cette influence est présente, les gars puisent aussi dans un registre plus large, ce qui confère aux compos une approche bien personnelle, pas innovante certes mais bien ficelée. Des musiciens bien à l'aise, une section rythmique vive, rapide et solide, des guitares incisives voire assassines, ou parfois plus alambiquées, et une fluidité des claviers, voilà un bel emballage pour donner au frontman expressif qu'est Thomes Winkler l'occasion de placer sa voix ample et musclée avec, par moments, un petit côté Rob Halford ("F.T.M," "Another Universe"). Alors du bon dans l'ensemble, rien à dire, si ce n'est qu'EMERALD mériterait une belle place au sein de la scène Heavy mélodique ! L'ensemble se veut dynamique et enjoué, nos amis Suisses nous livrent des compos carrées ("Face Of Evil", "Another Universe", "Eye Of The Serpent") jouant parfois de nuances ("Blessed") et d'une fraicheur certaine ("Ancient Mystery")... Alors certes EMERALD n'invente rien, mais force est de constater qu'EMERALD compose bien, joue bien, que nos amis font preuve d'une générosité qui se ressent tout au long de cette galette qui titille avec grand plaisir nos esgourdes !

    Chronique par Nigel Stargazer

    Note : 8/10

     

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  • DEVIN TOWNSEND PROJECT – Epicloud
    InsideOut Music
    Style : Progressive Metal
    Origine : Canada
    Sortie : 2012
    Site Web : www.hevydevyrecords.com

    DEVIN TOWNSEND PROJECT_Epicloud



    01. Effervescent! / 02. True North / 03. Lucky Animals / 04. Liberation / 05. Where We Belong / 06. Save Our Now / 07. Kingdom / 08. Divine / 09. Grace / 10. More! / 11. Lessons / 12. Hold On / 13. Angel

    Le cas Devin TOWNSEND a toujours été épineux, boudé à ses débuts avec l’excellent Ocean Machine, il est devenu l’artiste Metal à aimer avec des Accelerated Evolution et bien d’autres. Il faut dire que le Canadien est extrêmement productif, non content de sortir quatre albums en un an, l’homme avait ensuite publié un coffret rassemblant ces 4 albums avec des inédits, on sait maintenant que Devin ne dort jamais. Alors s’attaquer à un album du grand maitre alors que celui-ci est franchement sur le déclin c’est comme tirer sur une bête à terre, je sais c’est facile de cracher dans la soupe maintenant qu’il est tendance de dire que l’homme est trop présent (et c’est vrai, cinq albums en trois ans !), qu’il est moins inspiré (forcément la quantité a régulièrement nuit à la qualité), n’empêche que lorsqu’il est accompagné d’Anneke VAN GIERSBERGEN, l’homme réussit toujours à se surpasser et c’est un grand fan de Devin TOWNSEND, quelque soit son projet, qui vous le dit. Devin TOWNSEND a pris conscience que sa voix avait quelque chose de tout à fait exceptionnelle, que ses arrangements et ses rythmiques l’étaient tout autant alors, désireux d’être aimé, il s’attarde surtout sur ces deux aspects, négligeant sérieusement les idées musicales tels que les lignes de guitares, elles ont pratiquement disparu au bénéfice des nombreuses couches de chant, des nappes de claviers avec de temps en temps des guitares rythmiques plus ou moins brutales sauf que ce bon vieux Devin a omis le fait qu’il était aussi apprécié pour son savoir à faire cohabiter la musique extrême et la musique plus mélodique, c’est un serial riffeur mais de peur de replonger dans les extrêmes qui l’ont conduit à STRAPPING YOUNG LAD, le Canadien s’autocensure. Alors la folie est toujours de la partie et notamment sur des morceaux de bravoure comme "More !" explosif à souhait et qui relève le niveau des morceaux du même genre comme "Lucky Animals" ou "Save Our Now", impensable mais "More !" est le seul titre de l’album renfermant un riff de guitare saturée qui soit mis en avant. Devin TOWNSEND se rapproche de plus en plus de QUEEN avec une performance vocale irréprochable, bien qu’elle puisse être jugée comme trop copieuse, et l’introduction "Effervescent !" peut être prise comme un clin d’œil appuyé. Cas épineux donc que cet Epicloud car les titres ne sont pas mauvais, combien d’artistes aimeraient publier un album tel que celui-ci, mais on a tellement eu mieux que l’on en devient très exigeant, ainsi des "True North" sont plutôt bien mais ne nous transcendent pas malgré l’esprit Gospel qui y règne, les différentes ballades comme "Where We Belong" qui nous renvoie vers Ghosts, ou "Divine" auquel il manque les habituels habillages de l’homme pour en faire un morceau d’exception. La prestation d’Anneke est ici plus en retrait que sur l’excellent Addiction, régulièrement présente comme simple choriste, sa contribution à l’ambiance n’est toutefois pas à négliger, il faut dire que la voix de la Néerlandaise marque une musique à vie rien qu’en ouvrant la bouche. Alors finalement quoi penser de cet Epicloud ? C’est un bon album où des moments de sursauts Rock comme "Liberation" font du bien mais soit l’homme a déjà tout dit et est condamné à se répéter, ce qui de tout évidence n’est pas dans le caractère du Canadien, soit l’accumulation des sorties joue un rôle déterminant sur la créativité du musicien dont le talent n’est pas remis en cause, loin de là, encore une fois, les bons moments dominent largement. Si c’est la deuxième option, de grâce Devin, prend du repos et revient nous botter les fesses comme tu sais si bien le faire. Epicloud donne l’impression que Devin ne veut plus laisser s’exprimer sa facette la plus sombre tant la musique de cet album est touchée par la lumière, la grâce, une forme de béatitude musicale recherchée qui n’est pas vraiment compatible avec le caractère du maitre qui nous donne un "Save Our Now" presque dansant, pas désagréable mais il manque le yang, l’oméga, le contrepoids, un titre qui exprime la schizophrénie artistique habituelle de l’homme. Epicloud n’est pas le meilleur album pour découvrir l’univers de Devin TOWNSEND mais il conviendra tout à fait aux fans du Canadien, un artiste pas autant sur le déclin que ce que l’on veut bien dire, un soulagement autant qu’une frustration…

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7.5/10

     

    DEVIN TOWNSEND PROJECT_Press_Photo_02
     

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