• DOWN – Down IV Part I - The Purple EP
    Roadrunner Records
    Style : Sludge Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.down-nola.com

    DOWN_Down IV Part I_The Purple EP



    01. Levitation / 02. Witchripper / 03. Open Coffins / 04. The Curse / 05. This Work Is Timeless / 06. Misfortune Teller

    Premier volume d’une série de 4 EP, The Purple EP permet surtout aux amateurs de Metal bien huileux de reprendre contact avec l’une des figures du genre, DOWN. Rex Brown (ex-PANTERA) parti, c’est le bassiste de CROWBAR, Patrick BRUDERS, qui tient la quatre-cordes (qui claque particulièrement bien sur "This Work Is Timeless"). Avec une musique de plus en plus Sludge, des guitares de plus en plus lourdes, DOWN s’enfonce bien profondément dans ce que BLACK SABBATH aurait pu donner s’ils avaient été originaires du Texas, sauf que, surprise, Phil ANSELMO est de plus en plus en voix et arrête de hurler inutilement, il n’a pas une voix cristalline mais lorsqu’il cesse de vouloir crier comme il a pu le faire dans PANTERA, l’homme se met bien plus au service de la musique du groupe. Composé de très bons titres et d’un excellent et absolument immanquable "This Work Is Timeless" où l’esprit sudiste ressurgit à travers un feeling exceptionnel dans les leads de guitare. Pour autant, les Américains n’en oublient pas leur âme Rock’n’roll et un sentiment d’urgence se dégage de cet EP bien inspiré, DOWN se fait percutant comme jamais, n’espérez pas ici avoir droit à une ballade fumeuse comme le groupe a pu nous en pondre avec succès sur ses albums, tout n’est que lourdeur et graisse poisseuse qui vous colle aux oreilles pour notre plus grand plaisir. On ne va pas crier au génie mais lorsqu’un chef de file vous donne 33 minutes de Sludge Metal intense sans moment faible et avec une inspiration rafraichissante, on ne peut que s’incliner. La question du pourquoi 4 EP et non pas 2 albums reste ouverte mais la réponse se trouve certainement dans l’approche que le groupe a eu pour aborder ce nouveau matériel, se retrouver dans une pièce et jammer, ce qui n’était plus arriver depuis leurs débuts, il faudra donc certainement s’attendre à des EP aux couleurs différentes, un début d’explication qui mérite éclaircissement c’est certain mais cette première partie fait office de hors-d’œuvre fort appréciable. Un très bon retour aux affaires qui fait de Kirk WINDSTEIN un riffeur en or dans le Sludge Metal, quel bonhomme sous-estimé.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 8/10

     

    DOWN_Band_Photo-by-Danin-Drahos
     

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  • I AM I - Event Horizon
    Autoproduction / Plastichead Distribution
    Style : Heavy Rock
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2012
    Site Web : www.iamiofficial.com

    I AM I_Event Horizon



    01. This Is My Life / 02. Silent Genocide / 03. Stay A While / 04. Cross The Line / 05. In The Air Tonight / 06. King In Ruins / 07. Kiss Of Judas / 08. Dust 2 Dust / 09. Wasted Wonders / 10. Pave The Way

    I AM I est la nouvelle formation de ZP Theart, ex chanteur de DRAGONFORCE qui avec Event Horizon nous propose un premier opus qui, disons-le de suite, n'a aucun rapport avec son ancien groupe. Passons sur un artwork assez moyen et voyons ce que contient cette galette ! Tout d'abord, précisons que cet album sort en autoproduction et qu'il bénéficie d'un mixage réalisé par Roland Grappow (MASTERPLAN, ex.HELLOWEEN). Entouré de Jacob Ziemba (guitare) dont le jeu s'avère d'excellente qualité, tant en rythmique qu'en solo où il sait se montrer incisif et précis, Paul Clark jr (batterie) et Neil Salmon (basse), le leader ZP Theart nous dirige vers un style Metal / Heavy Rock mélodique (parfois limite AOR) bien loin d'un DRAGONFORCE. Si au départ on pouvait avoir quelques réticences quant à l'orientation choisie, il faut bien reconnaitre que c'est bel et bien ce qu'il fallait proposer pour ne pas être en permanence dans un comparatif avec la carrière passée de ZP, car le but est avant tout de pouvoir juger de ce dont il est capable aujourd'hui. Je serais tenté de dire que le registre vocal du bonhomme prend ici une nouvelle et très belle dimension et qu'il se dégage une sacrée dose de fraicheur communicative et agréable tout au long de ce Event Horizon fort sympathique, du rythme oui, mais également une grande qualité dans les lignes mélodiques... "This Is My Life", "Stay A While", "Cross The Line", "In The Air Tonight" (rien à voir avec Phil Collins !), "Kiss Of Judas" ou "Wasted Wonders" sont bien là pour nous dévoiler l'étendue des capacités qu'à ZP Theart à se renouveller... Il serait prétentieux de dire qu'il s'agit là d'un chef d'oeuvre mais on est loin d'un album médiocre. Sans poser une bombe dans le registre musical abordé, I AM I n'en délivre pas moins un bel album...

    Chronique par Nigel Stargazer

    Note : 7.5/10

     

    I Am I_Band

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  • PSYCHANOÏA - Demo 3eme album
    Requiem Productions
    Style : Progressive Rock/ Metal
    Origine : France
    Sortie : 2011
    Site Web : www.psychanoia.com

    PSYCHANOIA_Ep Démo

       

    01. The Letter / 02. This Between / 03. Last Words / 04. Find A Way

    PSYCHANOÏA s'est créé en 2002 mais quelques problèmes de stabilité de line-up ont un peu retardé le groupe dans son avancée et ce n'est qu'avec l'arrivée d'Ivan Jacquin (chant, claviers) que nos progueux peuvent enfin envisager les choses avec sérénité... En préambule à son troisième album, PSYCHANOÏA nous propose un avant-gout de celui-ci via 4 titres au format démo qui nous permettent de découvrir l'univers de ces Français qui évoluent dans un registre Prog Rock teinté de Metal assez varié s'inspirant des maitres du genre que sont YES, MARILLION, PORCUPINE TREE ou DREAM THEATER. PSYCHANOÏA exprime son art à travers des compos assez longues (de 7 à 8 mn) laissant entrevoir un certain potentiel et une maitrise technique bien présente, tout celà sans tomber dans la démonstration stérile... Certes on ne va pas crier au génie mais l'ensemble se révèle d'un excellent niveau et laisse présager du meilleur pour la suite... Un groupe à surveiller si vous êtes fan du genre.

    Chronique par Nono666

    Note : 7/10

     

    PSYCHANOIA_Band Live
     

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  • CENTIMANI – Aegaeon
    Autoproduction
    Style : Black/Death Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.centimanimetal.com

    Centimani_Aegaeon



    01. Titanomachy / 02. Serpent’s Coil / 03. Self Aggrandizement / 04. Thyestean Banquet / 05. Flames Of Gehenna / 06. Fields Of Karelia / 07. Non Servium / 08. Sacramentum

    Une autoproduction… d’un groupe Américain… pourquoi donc ? Et bien parce que CENTIMANI propose avec Aegaeon, un premier album bien surprenant et prometteur. Le sextet du Colorado a connu quelques mouvements depuis la sortie de son deuxième EP Usurping The Throne Of Flesh (2010) avec un nouveau chanteur notamment. Ce premier album affiche une unité, une cohérence et un savoir faire qui font mouche dès la première écoute, bercés que nous sommes par "Titanomachy", une introduction orchestrale relevé par du violon avant que ne déboule "Serpent’s coil" histoire de mettre tout le monde d’accord. Avec une approche dont le parallèle avec EX DEO est assez incontournable, quelques réminiscences de BEHEMOTH font aussi leur apparition, notamment sur le début du titre avec ces mélodies si particulières. Au style difficilement saisissable, CENTIMANI ne fait pourtant pas dans la grande mesure à tout prix, il y a une certaine humilité dans cette musique malgré des ambiances hautes en couleurs évoquant un certain DIMMU BORGIR ("Self Aggrandizement") et que dire alors de ce "Non Servium" clairement tourné vers le Black Metal le plus sombre qui nous rappelle ABIGAIL WILLIAMS et EMPEROR par la même occasion. "Flames Of Gehenna" fait également office de surprise puisque ce titre est intégralement interprété au piano et pourtant il s’agit bien là d’une pièce maitresse de l’album, vitrine du savoir faire du groupe, la folie qui habite cette composition donne une couleur inhabituelle à ce premier essai. On pourra juste regretter une production, signèe Steve GOLDBERG (CEPHALIC CARNAGE) qui amène quelques approximations ("Sacramentum") un peu désagréables mais le travail abattu par le groupe est de très bon augure pour la suite. Si les orchestrations aux claviers sont présents sur tous les titres, ce sont bien les guitares qui mènent la danse, les mélodies sont bien ciselées et dans ce domaine on relèvera "Sacramentum" qui tient bien son rôle de clôture d’album avec son ambiance prenante et ses violons dominant des guitares menaçantes. Et si vous vous demandez encore pourquoi on a décidé de vous parler de ce groupe, l’écoute d’Aegaeon devrait vous amener un début de réponse.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

    Centimani_2
     

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  • TRIUMPH - Live at Sweden Rock Festival
    Frontiers Records
    Style : Hard Rock
    Origine : Canada
    Sortie : 2012
    Site Web : www.triumphmusic.com

    TRIUMPH_Live at Sweden Rock Festival



    01. When the Lights Go Down / 02. Lay It On the Line / 03. Allied Forces / 04. Never Surrender / 05. I Live For the Weekend / 06. Blinding Light Show - Moon Child / 07. Rocky Mountain Way / 08. Magic Power / 09. Rock 'n Roll Machine / 10. Fight the Good Fight

    Ce Live at Sweden Rock festival constitue une bien belle surprise, et ce pour plusieurs bonnes raisons :  on n'avait pas vu TRIUMPH sur scène depuis l'extinction des premiers dinosaures, "je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" (dixit le grand Charles), les plus jeunes  vont donc pouvoir passer leur oral de rattrapage ! Quant aux fans qui auraient loupé la vague canadienne sur le sol suédois, ils vont pouvoir se faire plaisir et constater que TRIUMPH a toujours la patate en dépit du kilométrage, et se rappeler à quel point le Rock 'n Roll de TRIUMPH est riche et dense en se délectant de la dizaine de pépites que contient cet album live. En ce qui concerne le DVD, je suis cependant un peu moins enthousiaste : si le concert en soi valait certainement le déplacement, le son sur le DVD est un peu brouillon (je le trouve meilleur sur le CD), les prises de vues et le montage laissent quelques peu à désirer (à quoi sert de montrer autant de plans serrés sur la tour où officient les ingénieurs du son ? Je n'ai rien contre le fait de mettre à l'honneur les personnes qui travaillent dans l'ombre, mais là c'est trop). On se console quand même en appréciant la qualité de la musique, l'énergie des musiciens et le plaisir qu'ils prennent visiblement à jouer ensemble ! Le public est également très réceptif, s'éclatant en chantant les refrains le sourire aux lèvres ; les heureux chanceux, toutes générations confondues, présents ce jour-là n'ont pas non plus boudé leur plaisir, profitant de chaque instant avec TRIUMPH dans une communion non feinte. Que du bonheur, quoi ! Dommage que les apparitions du groupe canadien se fassent si rares car on en redemande !

    Chronique par Denix666

    Note : 7/10

     

    Triumph Sweden rock 2008
     

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  • RIVAL SONS - Head Down
    Earache Records
    Style : Hard Rock 70's
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.rivalsons.com

    RIVAL SONS_Head Down



    01. Keep On Swinging / 02. Wild Animal / 03. You Want To / 04. Until The Sun Comes / 05. Run From Revelation / 06. Jordan / 07. All The Way / 08. The Heist / 09. Three Fingers / 10. Nava / 11. Manifest Destiny Pt.1 / 12. Manifest Destiny Pt.2 / 13. True

    Formé en 2008, RIVAL SONS nous offre un retour dans les seventies qui fait vraiment du bien car, sans vouloir être nostagique de ces grandes années d'insouciance, il amène une vague de fraicheur en matière de Rock'n'Roll, surtout à une époque si triste, et au vu de ce Head Down, troisième album des Américains, il est certain que le coup est fortement réussi. Jay BUCHANAN et ses camarades n'ont pas voulu se perdre dans des complexités musicales qui ne leurs convenaient pas et nous ramènent à cette époque où des groupes comme LED ZEPPELIN et les ROLLING STONES donnaient une vraie signification à ce style qui n'est, fort heureusement, pas définitivement perdu, mais encore très loin d'être revendiqué par une grande majorité de formations actuelles. Si je dois vraiment vous convaincre de découvrir RIVAL SONS qui, à n'en point douter, sauront vous redonner gout à cette musique éternellement magique, mes arguments sont tout trouvés, il s'agit tout simplement de fun, de légèreté et de plaisir, il n'est nullement question ici de crier "au génie" mais juste de vous laisser porter vers d'autres horizons et de passer un excellent moment sans penser à un quotidien fade et sans grand intéret. Une seule chose vous mettra d'accord avec moi, c'est que durant ces 13 titres, vous aurez la chance de monter dans une machine à remonter le temps, et cela ne saurait déplaire à bon nombre d'entres vous. La formule reste simple, prenez une dose de LED ZEP, ROLLING STONES, DEEP PURPLE et de Jimi HENDRIX et vous obtenez ce fameux mélange que propose RIVAL SONS. Que puis-je rajouter si ce n'est que si ce groupe veut trouver sa place parmi la multitude de groupes actuels et garder sa personnalité, la formule est toute trouvée, messieurs, ne changez rien, restez vous-mêmes !!!

    Chronique par FUX
     
    Note : 7/10

     

    RIVAL SONS_Band 2012
     

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  • BLACK HATE – Los Tres Mundos
    Dusktone
    Style : Avantgarde Black Metal
    Origine : Mexique
    Sortie : 2012
    Site Web : www.facebook.com/lostresmundos

    BLACK HATE_Los Tres Mundos



    01. I / 02. Lians-per-ti / 03. Ika-nun-na / 04. Subconsciente / 05. II / 06. La Ultima Solución / 07. Glorious Moments / 08. Revelación / 09. Los Tres Mundos / 10. III

    On vous offre un peu d’exotisme avec Los Tres Mundos, deuxième album des Méxicains de BLACK HATE. Toutefois, l’éxotisme s’arrête à l’origine du groupe car pour ce qui est de la musique c’est un Black Metal issu de l’école Américaine que le groupe fourni, on pense immédiatement à KRIEG et notamment avec le dépouillé "Lians-per-ti" et son solo intensément mélodique au milieu d’un titre au feeling old-school bien trempé. Et pourtant, BLACK HATE devrait séduire une frange plutôt large de la scène Black Metal car à partir d’une musique codée, que ce soit l’ambiant "Ika-nun-na" ou  le plus mélancolique "Subconsciente" qui s’inscrit plus dans la démarche d’un BLUT AUS NORD, BLACK HATE s’autorise quelques incartades toujours bien placées et jamais déplacées. Sans pour autant surprendre par une approche totalement délirante, BLACK HATE met quelques pincées de ses influences diverses qui doivent certainement aller au-delà du Black Metal. Cet album est d’ailleurs construit comme un vinyl avec 2 chapitres bien distincts, le premier qui s’achève avec "II", un intermède servant aussi d’introduction à "La Ultima Solución" et à en juger les bruits de guerre qui animent l’intermède, on peut imaginer de quelle solution finale les Méxicains parlent. La deuxième face de cet album contient plus d’arrangements, rien que le titre qui ouvre cette deuxième partie est plus travaillé, la suite est plus mélodique, posée, surprenante et surtout vraiment osée, "Glorious Moments" et son introduction posée avant un développement mid-tempo aérien, la chanson titre et son clavier néoclassique malsain par ses dissonances ou "Revelación" et son instant presqu’intimiste, les amateurs de Black sauvage ou tourmenté risque de passer leur chemin et pourtant il serait difficile de dire que BLACK HATE s’est perdu en route tant tout cela semble logique et progressivement amené. Avec une présence très forte par de multiples sorties via des splits depuis sa formation en 2007, BLACK HATE est clairement inscrit dans une démarche old-school à laquelle il vient greffer sa personnalité, Los Tres Mundos possède vraiment des moments clefs qui devraient permettre au groupe de s’offrir une vitrine importante sur la scène Black, un deuxième opus à découvrir.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

    BLACK HATE_Banda

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  • SINISTER – The Carnage Ending
    Massacre Records
    Style : Death Metal
    Origine : Pays-Bas
    Sortie : 2012
    Site Web : www.facebook.com/Sinister-Official

    sinister_the carnage ending



    01. Gates Of Bloodshed / 02. Unheavenly Domain / 03. Transylvania (City Of The Damned) / 04. My Casual Enemy / 05. Crown Of Thorns / 06. The Carnage Ending / 07. Oath Of Rebirth / 08. Regarding The Imagery / 09. Defamatory Content / 10. Blood Ecstasy / 11. The Final Destroyer

    The Carnage Ending est le quatrième album depuis le retour des Néerlandais en 2005 et une nouvelle fois, le motivé Aad KLOOSTERWAARD a du renouveler son équipe formée par ceux qui l’ont entouré dans l’aventure ABSURD UNIVERSE auteur d’un premier album en 2011. Il y a des fois comme ça où on apprécie un album alors que le reste du public le trouve plus mitigé, et ce fut le cas du précédent album, Legacy Of Ashes, que je me souviens avoir apprécier, tel un rouleau compresseur, il voyait le groupe infliger une giffle énorme avec un Death gonflé aux hormones, toutefois, avec le recul, on peut lui trouver un manque de variation flagrant, peut être une facilité dans la composition qui donna alors des titres efficaces mais très communs pour du SINISTER. Le cas The Carnage Ending est pourtant un peu plus facile à cerner puisque le Death Metal des Néerlandais, s’il est toujours aussi efficace, est bien plus varié et fait appel à une palette de feeling old-school qui met en avant l’ambiance plus que le rendu brutal. Et le résultat est sans appel, "Unheavenly Domain" et "My Casual Enemy" renferment des solos qui nous renvoient vers les années 90 alors que la guitare rythmique aligne les plans sans concession. Pourtant, il ne faut pas voir cet album dans un esprit rétrograde car si on voit SINISTER revenir avec succès à des choses down tempo le temps d’un "Crown Of Thorns" particulièrement réussi, on note surtout l’apparition de "Oath Of Rebirth" qui nous rappelle étonnement le style de nos frenchies de GOJIRA. Alors même si la chanson titre se révèle un peu plus faible que le reste, la santé affichée par SINISTER malgré les galères fait plaisir aux oreilles qui pourront se délecter de quelques reprises sur la version digipack qui donnent une bonne idée de la culture musicale du groupe, et il faut avouer que le "Dethroned Emperor" de CELTIC FROST passé à la moulinette SINISTER va très bien aux Néerlandais, l’esprit dépouillé de ce morceau donne une version fort sympathique. The Carnage Ending n’est peut être pas l’album qui fera l’unanimité mais il permettra au moins au groupe de repartir sur les routes, là où il est le plus fort et où son Death Metal prend toute sa dimension, et avec des munissions telles que "Unheavenly Domain" pour agrémenter une setlist déjà très forte. Reste à souhaiter que le groupe stabilise son line-up pour enfin pouvoir capitaliser sur le prochain album.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7.5/10

     

    Sinister_Band 2012
     

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  • ANTAGONIST ZERO – Doomed
    Violent Journey Records
    Style : Melodic Gothic/Death Metal
    Origine : Finlande
    Sortie : 2012
    Site Web : www.facebook.com/antagonistzero

    ANTAGONIST ZERO_Doomed



    01. Nighttime Harmony / 02. AZ / 03. Catatonic / 04. Fading / 05. Doomed

    Le EP trois titres Nighttime Harmony publié plus tôt cette année avait éveillé notre curiosité et nous attendions un peu ce premier album des Finlandais, Doomed. D’ailleurs, comme pour nous rassurer, on retrouve les trois titres de cet EP sur ce premier album, donc pas de surprise de la part de "Nighttime Harmony", "AZ" et "Fading". La production très brute laisse transparaitre quelques imperfections vocales, notamment dans les voix les plus claires, mais rien d’irréfutable pour l’appréciation de cet album. La dynamique mise en place par le groupe est plutôt bien construite et surtout grâce à ces variations vocales, même si la voix Death domine largement, des voix intermédiaires mélodiques mais énergiques se font entendre, que ce soit sur le titre d’ouverture "Nighttime Harmony" ou sur la chanson titre qui termine cet album de très belle manière. Dans les nouveaux titres, on relèvera l’influence de PARADISE LOST très présente sur "Catatonic", une influence que l’on n’avait pas autant perçu sur le EP, c’est vrai que ce titre est un peu à part notamment pour ses mélodies travaillées. Avec un discours moins Doom que DRACONIAN, moins Death qu’INSOMNIUM mais plus que PARADISE LOST, ANTAGONIST ZERO s’est forgé une personnalité qui éclate réellement sur cet album, avec un style finalement assez personnel même si la recette manque encore un peu de piment. Mais il est certain qu’une production plus massive permettrait déjà aux Finlandais de franchir un palier que leurs qualités purement musicales devraient leur permettre d'atteindre sans mal. Sans être une révélation totale pour ceux qui ont déjà goûté au EP, Doomed est au moins une bonne confirmation du potentiel de ce groupe fondé en 2010 et qui affiche une maturité impressionnante qui se perçoit dans le travail sur les structures très soigné et sur la recherche mélodique qui atteint son apogée sur le titre "Catatonic".

    Chronique par Aymerick Painless  

    Note : 7.5/10

     

    ANTAGONIST ZERO_Doomed_Band_Promo 2012
     

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  • SILENCER – The Great Bear
    Vanity Music Group
    Style : Power/Thrash Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2012
    Site Web : www.silencer.cc

    SILENCER_The Great Bear



    01. Sacred War / 02. I Am Thunder! / 03. 1969 / 04. Great Bear / 05. Insignia / 06. Star City Pt. I / 07. Star City Pt. II / 08. Orders/Noble Sacrifice / 09. The Roar / 10. Light / 11. The First, The Last

    Originaire de Denver, SILENCER débarque avec un troisième album qui va permettre aux Européens de découvrir leur Power/Thrash Metal qui rappelle beaucoup le regretté GRIP INC. de Nemesis. L’approche vocale de Keith SPARGO évoque largement Gus CHAMBERS, trop tôt disparu, à tel point que cela en devient troublant sur des "I Am Thunder !" ou  encore "Great Bear". Pourtant musicalement, c’est plus mélodique et beaucoup moins ancré dans le Thrash Metal et "Star City" nous mène vers des contrées futuristes qui rejoignent parfaitement le propos des paroles du groupe, d’ailleurs la deuxième partie de ce titre est une sorte de Blues aux sonorités futuristes étonnantes, tout comme cette plage ambiante avec des voix parlées qu’est "1969", un titre qui arrive peut être un peu tôt dans l’album. L’ambiance de l’album est sympathique mais il lui manque tout de même un peu de hargne, comme si tout était un peu trop lisse et puis avec une demie heure au compteur, avec une introduction évoquant l’esprit d’un BLIND GUARDIAN, un "1969" ou "Star City Pr. II" comme intermède et un "The First, The Last" comme conclusion aux allures de chant traditionnel Russe, voilà qui fait finalement un album extrêmement court. Toutefois, comme la qualité prime sur la quantité, on retient que SILENCER possède les armes pour faire vivre son Power / Thrash Metal que l’on aimerait entendre avec une meilleure production pour pouvoir se prendre dans la figure les rythmiques en béton du groupe ou les mélodies ciselées qui jalonnent ce The Great Bear, un troisième album plus que sympathique à défaut d’être indispensable.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note : 7/10

     

    SILENCER_Band 2012
     

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