BLUT AUS NORD – 777 Sect(s)
Debemur Morti Productions
Style : Black Metal
Origine : France
Sortie : 2011
Site Web : www.blutausnord.com

01. Epitome I / 02. Epitome II / 03. Epitome III / 04. Epitome IV / 05. Epitome V / 06. Epitome VI

Après la réédition en digipack deluxe de The Mystical Beast Of Rebellion avec 3 titres supplémentaires fin 2010, DEBEMUR MORTI nous propose le huitième album de ce combo Français culte qu’est BLUT AUS NORD. S’il est un groupe qui refuse de stagner sans pour autant succomber aux sirènes mainstream, c’est bien le trio emmené par Vindsval notamment. Plus atmosphérique, apocalyptique par ses sonorités dissonantes, 777 Sect(s) se démarque facilement de la discographie de BLUT AUS NORD et pourtant on y reconnait ces structures, cette ambiance cradingue, comme d’habitude, l’album ne forme qu’un, divisé en plusieurs parties, ici appelées "Epitome", et une certaine forme progressive habite ce Black Metal, grand terrain d’expérimentation pour les Normands, jusqu’à "Epitome 4", étonnement lumineux comparé au début d’album, peu de chant vient animer cet album et heureusement que ce titre vient amener un véritable passage Black Metal, même si la dissonance reste solidement en place. C’est que la routine commençait à pointer le bout de son nez… Toutefois, il faut admettre que BLUT AUS NORD ne réussit pas à retranscrire cette ambiance glaciale qui a fait sa réputation, si la patte des Français y est, c’est comme si l’âme avait disparu. Attendons-nous en de trop de la part de BLUT AUS NORD ? Ce groupe a-t-il atteint les limites de son style, si c’est le cas, nul doute que le groupe reviendra avec un neuvième opus plus percutant, surveillez le site du groupe car si aujourd’hui il est vide, il semble que quelque chose se prépare, des indices fleurissent… et si 777 Sect(s) n’était qu’un album de transition, on l’espère car l’écoute d’"Epitome 5" laisse craindre le pire tant le génie expérimental frise avec le n’importe quoi sonore alors que la dernière plage de l’album se révèle bien plus réussie dans une veine ambiante... Plutôt inégal et décevant, la mort dans l’âme !

Note : 7/10

Chronique : Aymerick Painless