• ACID DEATH – Eidolon
    Noisehead Records
    Style : Death Metal
    Origine : Grèce
    Sortie : Avril 2012
    Site Web :
    www.myspace.com/aciddeathgr

    ACID DEATH_Eidolon



    01. Blind Reflection / 02. Crossing The Line / 03. Towards Hate / 04. Convict 655321 / 05. Inside My Walls / 06. No Sky Above / 07. Eidolon / 08. Odious Maggots / 09. Dying Alone / 10. Sole Truth (instrumental)

    Après 10 années de séparation, les Grecs d’ACID DEATH se sont reformés en 2011 à travers une démo 3 titres qui aboutie à un album, le troisième du groupe, appelé Eidolon. Si les gaillards sont restés en dehors de la scène sous ce nom, certains ont un peu bourlingués dans différents groupes underground mais surtout, il semble qu’ils se soient tenus au courant de ce qui se passait dans le style Thrash/Death. En effet, si le début de l’album, et notamment "Blind Reflection" et "Crossing The Line", montre un groupe œuvrant dans un Thrash/Death évoquant très largement STRAPPING YOUNG LAD tant dans les guitares que dans la voix, la suite est un Thrash/Death très groovy et malheureusement beaucoup moins inspiré. Sautillant à l’image d’un "Odious Maggots" à la rythmique proche de PANTERA ou plus proche d’un DARK TRANQUILLITY actuel sur "Inside My Walls", les Grecs ne nous démontrent pas grand-chose de bien plus convaincant que ce que d’autres ont déjà montré et la nécessité de reformer ACID DEATH se pose très franchement. On s’ennuie au fur et à mesure que l’album se déroule, plans rythmiques entendus des milliards de fois, un chant peu inspiré et très banal, il n’y a vraiment que les deux premiers titres qui sauvent cet album qui se noie le temps d’un "Dying Alone" où quelques nappes de clavier couvrent l’unique blast d’Eidolon, le tout, sur un rythme pas vraiment carré, un jugement un peu dur, certes, mais un constat malheureusement sans appel. Une reformation pour un album très inégal voilà ce qu’ACID DEATH a à nous offrir en 2012.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 5.5/10

     

    ACID DEATH_Band

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    Combat Nasal Vol. 6

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    Abysse_logo

    Entretien avec Geoffrey VERON (guitares) réalisé par téléphone le 03 mai 2012.



    Lorsqu’en 2008 on voit débarqué une démo 2 titres intitulée Le Vide Est Forme, on sent tout de suite que ce groupe nommé ABYSSE a un potentiel énorme et puis plus rien… jusqu’à ce que l’on voit fleurir un peut partout des publicités et autres messages annonçant la sortie de En(d)grave, un album que l’on qualifie déjà de surprise de l’année. Est-ce bien ce groupe Français dont on avait adoré la démo ? Oui, et ce premier album est simplement au-dessus de ce que l’on a pu nous annoncer, hisser un Sludge/Doom instrumental à cette qualité n’est pas monnaie courante et nos petits gars de Cholet y sont parvenu. Il fallait donc éclaircir un petit peu nos lanternes sur ce groupe qui s’annonce comme incontournable pour quiconque aime le Sludge en général. Entretien avec le guitariste du groupe et un album à ne pas manquer… enfin sachez qu’ABYSSE sera au HELLFEST cette année, le dimanche matin à 10h30, voilà de quoi réveiller les festivaliers comme il faut…

    Heavy Sound : C’est la première interview d’ABYSSE pour Heavy Sound, donc avant tout, peux-tu présenter le groupe ?
    Geoffrey VERON (guitares) : L’histoire du groupe est assez classique, ça a commencé au lycée, c’était la mode de monter des groupes. Il faut savoir que l’on est tous des potes avant d’être membres du même groupe. On a appris à jouer ensemble, on a commencé à s’enregistrer avec des magnétophones et des ordinateurs tout pourris pour mettre en écoute. On a commencé à faire écouter autour de nous et les gens trouvaient ça cool donc ça nous a motivés pour continuer dans notre voie. C’est une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas de chant, car on était tellement motivé que l’on n’a pas pris le temps de réfléchir à trouver un chanteur et puis ça ne nous a pas vraiment intéressés pour tout dire.

    L’absence de chant n’a donc pas été un choix dès le départ, c’est quelque chose qui s’est un peu imposé ?
    Oui ça s’est un peu imposé car à la base un groupe comprend un chanteur, donc on a cherché un peu, on a essayé quelques copains dans l’entourage mais comme les liens entre nous 4 sont très forts, intégrer un cinquième membre n’était pas possible. On s’est posé la question pour l’album mais on s’est dit qu’il valait mieux composer comme d’habitude et que l’on verrait pour le chant ensuite. On ne voulait pas que l’intégration du chant change notre style et lorsque l’on a fini de composer, on a trouvé que les morceaux se suffisaient à eux-mêmes et pour l’instant on n’a jamais ressenti le besoin d’en mettre. On a eu plusieurs retours avec des avis divergents, certains disaient qu’il ne manquait plus qu’un chanteur pour que ce soit génial, d’autres disaient qu’il ne fallait pas en intégrer, que cela dénaturerait notre style, et comme ça nous convient et que de toute façon on ne sait même pas comment faire pour composer avec du chant. (rires)

    Revenons un peu en arrière, car on a découvert ABYSSE avec Le Vide Est Forme qui a suscité de bonnes réactions de la part de la presse, comment ça s’est passé avec le public ?
    Ouais pareil, on a eu pas mal de retour avec cette démo 2 titres mais qui durent tout de même 20 minutes chacun. Lorsque l’on joue en concert, on joue 30 ou 40 minutes donc on interprétait surtout ces 2 titres en fait car on les maitrisait bien et qu’au niveau du public ça passait plutôt bien. Les 2 morceaux ont un univers assez différent, l’un sombre avec des touches moyen-orientales et l’autre qui part un peu dans tous les sens. Et avec le recul on est assez satisfait d’être parvenu à proposer ces 2 titres dont la direction n’a pas été réfléchie. Mais c’est vrai que l’on a eu de bons retours pour cette démo, c’était la première fois que l’on enregistrait dans un studio professionnel, où on enregistrait instrument par instrument, on était très investit dans le mixage, dans le son…

    Cette démo a vraiment été une base de travail solide pour l’album…
    Oui, on a sentit que l’on franchissait une étape, pas forcément en tant que notoriété mais en tant que musicien, enfin si je peux me permettre, voir que l’on maitrise un peu le son, avoir du recul sur notre musique.

    Et avant cette démo, à quoi ressemblait ABYSSE, y a-t-il eu une grosse évolution entre la première démo, le EP et Le Vide Est Forme ?
    Oui il y a eu une évolution même si on ne s’en rendait pas compte sur le moment car on compose de façon très naturelle, on fait des improvisations et si on trouve ça bien, on fait tourner et on garde l’idée. On ne se dit jamais qu’il nous faut un titre bourrin ou un titre ambiant mais par rapport à l’album, aujourd’hui on est un peu plus rentre dedans, avec plus de riffs énergiques alors qu’avant on aimait bien faire trainer des riffs en longueur. Mais c’était un des objectifs de l’album car sur ce format, des titres trop ambiants auraient été chiants.

    Est-ce que les réactions à la démo Le Vide Est Forme vous ont poussé à prendre votre temps pour l’album, pour soigner les détails ou est-ce que les trois années qui séparent les 2 sorties correspondent à votre rythme normal pour composer ?
    Non, c’est vrai que l’on a pris notre temps mais surtout parce que l’on aime bien fonctionner ainsi, lorsque l’on compose un morceau, on en a un autre en parallèle, ce qui fait que l’on revient ensuite sur le premier et avec le recul on commence à modifier des petites choses un peu partout. On ne s’est pas donné de limite de temps dans la composition, on est parti sur le fait que l’on voulait un CD avec 45 minutes de musique environ, on était impatient de le sortir bien entendu, mais on voulait prendre notre temps pour être satisfait à 100% au dernier jour de l’enregistrement.

    Abysse_Band 1

    Parlons un peu de cet album et ce qui le caractérise c’est sa variété avec des choses ambiantes, d’autres rentre dedans. Est-ce que cela est du au laps de temps sur lequel vous avez composé ou est-ce du à ce que tu décrivais à l’instant, le fait que vous reveniez sur les titres avec le recul peut être pour apporter un peu de variations justement ?
    En fait pour l’album on est parti sur un concept sur les animaux disparus qui nous ont donné des pistes d’écriture. Ca correspond au livret où chaque titre représente un animal, ça nous donne un axe de travail qui évite que l’on parte dans tous les sens. On avait un peu peur de faire Le Vide Est Forme allongé à 45 minutes et pour le moment les retours nous confortent dans l’idée que l’on a réussi à faire un album avec des titres bien distincts et non une succession de plages qui donnent l’impression de n’avoir qu’un seul morceau. On voulait tout de même qu’il y ait du lien entre les morceaux pour que l’écoute entière de l’album garde une cohérence et une fluidité. En fait on s’est posé beaucoup de questions pendant cet album !

    Justement, il y a ce premier titre qui selon moi, fait le lien avec Le Vide Est Forme, avec une approche Post-Metal, le deuxième avec une approche plus extrême avant d’entrer dans un univers plus Sludge qui domine l’album. Et mise à part le riff typé Black sur "Ten Thousand Changes" où la présence de chant aurait pu se faire, on ne ressent pas le besoin de chant et mieux, cela met en valeur cette variété dans le propos instrumental avec comme tu le disais une vraie cohérence de l’ensemble. Alors, ma question est l’établissement de la tracklist a-t-elle été un casse-tête pour obtenir cette unité ?
    En fait l’album a été conçu chronologiquement, c'est-à-dire que l’ordre des titres a été déterminé par leur ordre de composition. On voulait suivre la cohérence de notre évolution et comme toi, on sent que ce premier morceau fait le lien avec la démo et dans notre optique, le dernier morceau on l’apprécie énormément car il correspond le plus à ce qu’est ABYSSE aujourd’hui. Finalement, pour la réussite de cet album, on s’est fixé pas mal de règles pour éviter de nous éparpiller.

    Justement, au niveau des règles, la clé de cet album est la durée des titres plus courts que sur la démo Le Vide Est Forme, est-ce que cela vient d’avis extérieur au groupe ? Est-ce qu’en général vous demandez à votre entourage ce qu’ils pensent de certaines options ou est-ce que vous foncez tête baissée pour voir la réaction du public à la fin ?
    En règle générale on ne s’impose pas vraiment de limite de temps dans les morceaux, pour Le Vide Est Forme, ils ont été faits ainsi mais ce n’était pas notre intention que d’en faire absolument des titres de plus de 10 minutes. Là c’est vrai que composer des titres de 4 minutes cela faisait longtemps que nous ne l’avions pas fait donc ça nous a bien tentés. On s’est mis quelques défis comme composer un titre de 3 minutes pour voir ce que l’on était capable de faire en trois minutes et ça a donné "Mastodon". Sinon on a tendance à foncer tête baissée sans regarder ce qui se passe autour de nous.

    En matière de composition, tu parlais d’improvisation comme façon de fonctionner, il n’y a donc pas de composition faite seul par un des membres qui soumet ensuite ses idées ?
    Si, on ramène forcément des choses que l’on a trouvé à la maison mais 95% de l’album a été conçu à 4 en répétition car on est plus productif ainsi et en plus on a notre petite ambiance. On est dans une cave avec des boîtes à œufs sur les murs, des petites lumières et le fait que l’on se connaisse très bien fait que l’on arrive à être super productif en une heure. On n’a pas besoin de chercher des trucs pendant 3 heures chez nous, c’est le fait d’être ensemble qui donne cela et je pense que ça se ressent sur l’album. Chacun compose ses parties avec l’aide des autres bien entendu mais on se laisse pas mal de liberté par rapport à nos instruments respectifs. D’ailleurs lorsque l’on a finit l’enregistrement, j’ai découvert des solos de guitare, des parties de batterie ou de basse auxquelles je n’avais jamais fait attention.

    Les retours sur l’album sont très bons, est-ce que vous sentez une attente particulière pour les concerts ?
    D’un côté, on est très flattés d’avoir des retours aussi positifs car on appréhendait vachement, le fait de faire du Metal Instrumental ne facilite pas les choses. Mais d’un autre côté, ça nous met un peu plus de pression pour les concerts car il faut assurer les morceaux en live, il nous faut une présence scénique tous les 4 du fait qu’il n’y ait pas de chanteur pour occuper le devant de la scène. Ca nous fait un défi supplémentaire et à chaque concert on donne le meilleur de nous-mêmes.

    Et en matière de dates, qu’y a-t-il de prévu prochainement ?
    On a le Hellfest, le dimanche 17 juin à 10h30, le premier du groupe du matin le dernier jour… ça va être cool. (rires) Sinon on est encore en cours de recherche de dates et rien d’officiel pour le moment.

    Est-ce qu’il vous est difficile de décrocher des dates du fait que vous soyez un groupe instrumental ?
    En fait, l’absence de chant fait que l’on peut jouer avec n’importe quels groupes, on arrange notre setlist en fonction de l’humeur de l’affiche qu’elle soit Post-Rock ou autre, on peut sélectionner nos morceaux. Comme en général c’est le chant qui définit un style, ça nous laisse pas mal de portes ouvertes. Malheureusement, cela joue aussi en notre défaveur car sans chant, les organisateurs sont moins intéressés. Mais il n’y a pas que les dates de concert, le fait de trouver un label a été compliqué, on en a contacté beaucoup et là les réponses ont été assez paradoxales car on nous répondait que notre album était vraiment bon mais que du fait de l’absence de chant, ça ne se vendrait pas ! Alors c’est flatteur de voir que ce que l’on fait plait mais c’est rageant de voir que cela nous freine sur certaines choses.

    Mais j’ose espérer que les retours sur cet album ouvriront les oreilles aux organisateurs et/ou aux labels, non ?
    En fait, on a cherché un label après l’enregistrement en août et jusque là nous n’avions que les retours des amis et de la famille, pas vraiment les avis les plus objectifs alors avec les réponses des labels on a commencé à se remettre en question, à se demander si nous ne nous étions pas surestimés mais en même temps ça nous a encore plus motivé car on avait suffisamment confiance en cet album et on voulait démontrer qu’un groupe instrumental pouvait avoir une place sur la scène Metal.

    Là encore, le fait que vous ayez monté votre label, est quelque chose qui s’est imposé à vous ?
    Oui tout à fait mais on se dit que ce n’est pas plus mal car on a pas mal de libertés, nos possibilités sont limitées mais si notre album marche suffisamment bien, peut-être que pour le prochain les labels s’intéresseront à nous. C’est vrai que le premier album n’est pas évident car les labels ne savent pas à quoi s’attendre…

    Quel est le titre qui, sur scène, vous donne un peu plus de difficultés ?
    Personnellement, ce serait "Golden Life" qui est très intéressante à jouer mais difficile à maitriser en live car elle est entre l’ambiant et le rentre dedans, ambiant mais lourde en même temps et puis il y a l’interlude qui est un peu difficile à gérer à 2 guitares qui demande que l’on soit super précis. On a déjà joué tous les titres de l’album au moins une fois sur scène, parfois même avant d’enregistrer pour les tester.

    Abysse_Band 2

    Comment avez-vous gérer l’étape du studio, est-ce que ça a été des sessions plutôt zen ou plutôt tendues ?
    Ca a été plutôt cool, on était dans le studio avec les Potvin (ndlr les frères Potvin de LYZANXIA, ONE-WAY MIRROR) que l’on connait très bien donc l’ambiance était géniale, ce n’était pas uniquement professionnelle. David et Franck sont très pros et pouvaient avoir du recul sur nos morceaux, ils nous ont donné pas mal de conseils que l’on a suivi ou pas et on se voit mal enregistrer ailleurs que chez eux car ils font un très bon boulot et en plus ce sont devenus des potes. La tension était plus par rapport au timing car étant étudiants et bossant à côté, nous n’avions que le mois d’août pour enregistrer donc pas le droit au problème de matériel, à un passage qui pose problème, il fallait que l’on soit dans les temps.

    Vous avez un artwork et une imagerie très soignés, qui en est responsable ?
    C’est Sébastien, le batteur du groupe, qui est aussi un designer et qui mieux qu’un membre du groupe pour savoir ce que l’on veut. Financièrement, c’est toujours ça de gagner aussi et comme il ne voit pas ça comme un travail, il s’amuse à le faire. Ca a toujours été lui qui a fait nos illustrations, le logo du groupe, des flyers, des affiches…

    Et par rapport à la pochette d’album, peux-tu nous en dire plus ?
    Et bien cela faisait un moment que l’on avait cette idée de la tâche d’encre car du fait que l’on n’ait pas de chant, les gens peuvent se faire une idée de ce qu’elle représente au même titre qu’une tâche d’encre dans laquelle tu peux voir ce que tu veux. C’est une idée que l’on aime beaucoup. On a vraiment fait les tâches que l’on a pliées, Sébastien a mis au scanner et il a retouché un peu pour que ce soit un peu plus propre. Y en a qui y voit un ange, d’autres un sexe d’homme, d’autres un sexe de femme, on a eu pas mal de retours bizarres à propos de la pochette mais c’est bien car ça mène les gens en voyage autant musicalement que visuellement.

    Et le titre de l’album, En(d)grave, que cache-t-il ?
    C’est un jeu de mot entre Engrave qui signifie graver et End qui symbolisent les espèces animales disparues desquelles nous sommes partis pour la composition. Mais là aussi il peut y avoir plusieurs lectures possibles, on a déjà eu d’autres interprétations. Pour le nom de l’album, on a mis un peu de temps car on ne voulait pas un nom trop explicite ou un album éponyme, on voulait ce genre de jeu de mot car on aime les trucs un peu flous pour que les gens se fassent leur propre idée.

    Voilà, je te laisse le mot de la fin si tu le désires…
     Oui, sans être totalement officiel, avec les retours que l’on a sur l’album, beaucoup de gens se sont intéressés à la démo donc on pense de plus en plus à la rééditer, il se pourrait qu’elle ait une deuxième jeunesse.

     

    Propos recueillis par Aymerick Painless

     


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  • KILLBODY TUNING – 47°0’40.00"N / 6°42’20.00"E
    Autoproduction / Season Of Mist
    Style : Post-Rock
    Origine : Suisse
    Sortie : 2012
    Site Web : www.myspace.com/killbodytuning

    KILLBODY TUNING_CD



    01. Ara Ubiorum / 02. Seestrasse / 03. Marker Of Change / 04. Port A Capena / 05. Bamberg / 06. Mountain Home [E/5/1] / 07. Muswell Hill

    Originaire de Suisse, KILLBODY TUNING propose avec 47°0’40.00’’ / 6°42’20.00’’E un deuxième album où le mot "art" de moins en moins associé au monde musical reprend tout son sens. En effet, si le premier album du quatuor offrait du Post-Rock, avec ce nouvel album, c’est clairement une œuvre complète qui nous est servie puisque la musique a été composée pour le court métrage Dernière Chasse de Julien HUMBERT DROZ publié en 2010. Principalement instrumental, ce Post-Rock offre une palette de couleurs et de sentiments assez large qui prend un visage plus violent sur "Ara Ubiorum" que sur un "Port A Capena" qui monte en intensité comme pourrait le faire ANATHEMA, dans une veine bien moins mélancolique que nos Anglais tout de même. Autant tout de suite vous avertir, cet album est à découvrir au calme, au casque et vous comprendrez lorsque jaillira "Marker Of Change", un des deux titres de l’album où il y a du chant. Ce titre est simplement magnifique, une beauté pure qui se poursuit sur "Port A Capena", à tel point que l’on se demande comment un film d’horreur a pu inspirer une telle musique à ce groupe très doué. La musique semble simple mais fourmille de détails, que ce soit le jeu de batterie de Matthieu DUGELAY, le groove de la basse de David Grange (ce "Bamberg" est incroyablement bon !) où les arrangements aux guitares qui laissent respirer la musique, laisse de la place à l’imagination en n’essayant pas d’occuper l’espace à tout prix, voilà un travail très intelligent et qui permet aux moments plus enlevés comme la fin de "Bamberg" par exemple, de prendre une véritable dimension où l’intensité est progressive. Distribué chez nous par SEASON OF MIST, cet album possède une production des plus nette mais très organique dont les prises de son ont été faites par Jonathan NIDO (COILGUNS, THE OCEAN) et mastérisé aux Etats-Unis chez Gabriel WALLACH. La tension monte d’un cran avec "Mountain Home [E/5/1]" dont l’introduction permet à notre attention de se recentrer avant un final sublime qui cache notamment ce "Muswell Hill" chanté par Céline BART, là aussi une véritable réussite, un moment de lumière au milieu de cette musique envoutante. Il est certain qu’avec ce deuxième album de KILLBODY TUNING, le Metalhead va devoir mettre de côté ses à priori mais étant donné la qualité rare de cet opus, Heavy Sound ne pouvait pas passer sous silence cette sortie, à découvrir absolument !

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 8.5/10

     

    KILLBODY TUNING_Band

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  • RAK – The Book Of Flight
    Circle Records
    Style : Progressive Rock
    Origine : Suisse
    Sortie : Fevrier 2012
    Site Web : www.rak-music.com

    RAK_The Book of Flight



    01. The Ascent / 02. The Breakthrough / 03. The Book Of Flight / 04. The Deception / 05. The Descent / 06. The Great Machine

    Emmené par Marc GRASSI, le projet RAK a eu tout le loisir de démontrer qu’il pouvait être considéré comme un véritable groupe au line-up solide. C’est vrai que le laps de temps écoulé depuis la sortie du premier album Lepidoptera en 2004 aurait pu nous faire penser qu’il n’y aurait jamais de suite et pourtant, The Book Of Flight débarque bien en ce début d’année 2012 avec, comme toujours, un Rock Progressif racé et délicat. Alors si la base de travail de RAK est un Progressive Rock inspiré des meilleurs que sont GENESIS ou MARILLION, ce dernier groupe saute d’ailleurs à l’esprit sur le titre d’ouverture "The Ascent", on note aussi un groove plus moderne qui peut évoquer un certain PAIN OF SALVATION pour ne citer que la sphère Metal avec cette même capacité à vous balancer des éléments peu communs sur la scène Progressive comme la chanson titre et son final jumpy par exemple. Les titres s’étirent en longueur, laissant place à une facette atmosphérique du groupe qui court sur des parties longues mais jamais ennuyeuses, en effet, même les parties les plus répétitives comme cette introduction de l’ultime "The Great Machine" n’est jamais statique car si ce n’est pas la guitare, c’est le clavier, sinon c’est la section rythmique qui fait évoluer le titre de façon des plus progressives, mesure par mesure, un cheminement qui sous ses airs de complexité pour les non initiés se révèle rapidement prenant. On reste un peu sur les fesses à la première écoute avant de se laisser bercer par le groove incroyablement chaleureux de ces 6 titres réussis. RAK est à coup sur un nom à retenir pour les amateurs de Progressive Rock qui y trouveront un travail pas forcément unique en son genre, mais bien ficelé avec un vrai concept, un bon album auquel on peut tout de même reprocher cette production claire, très bien faite mais qui manque un peu de présence, il faut monter le volume si on veut entendre distinctement ce qui se passe sur The Book Of Flight, un retour réussi donc pour ces Suisses.

    Chronique par Aymerick Painless

    Note: 7/10

     

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