• QUEENSRYCHE - American Soldier
    Roadrunner Records
    Style : Progressive Heavy Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2009
    Site Web : www.queensryche.com

    QUEENSRYCHE_American Soldier



    01. Sliver / 02. Unafraid / 03. Hundred Mile Stare / 04. At 30,000 Ft. / 05. A Dead Man's Words / 06. The Killer / 07. Middle Of Hell / 08. If I Were King / 09. Man Down! / 10. Remember Me / 11. Home Again / 12. The Voice

    Après un album de reprises peu convaincant et un Operation Mindcrime II de meilleure qualité que les sorties fin 90 mais au titre qui le rapprochait faussement du chef d'oeuvre d'antan, QUEENSRYCHE revient avec un concept album sur l'armée Américaine. On commence avec "Sliver" et la basse vrombissante d'Eddie Jackson. La bonne production nous permet d'apprécier le son des instruments, notament un saxophone et la technique des musiciens. La voix de Geoff Tate est toujours imparable, les soli sont limpides et le groupe a retrouvé une inspiration salutaire et appréciable pour les amateurs de Heavy prog. La musique est entrecoupé par des effets sonores (paroles, bruits de soldats et armes à feu). QUEENSRYCHE reste malgré tout modeste dans la mise en oeuvre de American Soldier, on ne ressent pas de grandiloquence, le groupe a voulu privilégier une émotion fine que l'on comprend à l'écoute des plages musicales, par exemple sur "Home Again", "Middle Of Hell" ou "The Voice". Sinon, la patte du bon QUEENSRYCHE est présente en permanence, sans toutefois crier au génie. American Soldier est un bon album à conseiller à chaque progueux. Le groupe ricain revient en force !

    Chronique : Florent

    Note : 8/10

     

    QUEENSRYCHE_Band 2009
     

    votre commentaire
  • HYPERDUMP - Syncretism
    Klonosphere
    Style : Metalcore
    Origine : France
    Sortie : 2013
    Site Web : www.hyperdump.net

    HYPERDUMP_Syncretism



    01. Welcome My Boy / 02. So Tired / 03. Across A Pathway / 04. Fake / 05. Hyperdump

    Après un premier album réussi en 2012 avec la sortie de Rational Pain chez Klonopshère, HYPERDUMP reviennent avec leur EP, Syncretism, pour 20 minutes de Metal vitaminé, dopé aux mélodies efficaces et riffs accrocheurs. Le premier morceau, l'intro en fait, "Welcome My Boy" nous met le doute, avec ses intonations popisantes, mais à peine plus d'une minute plus tard, on entre dans le vif du sujet : ça va bouger, sans pour autant laisser de côté la mélodie. Il m'arrive d'être tatillonne … Juste une chose : il va falloir revoir la prononciation de "So Tired", parce que, sans rire, on dit pas ça comme ça, mais bon… Avec ses cinq morceaux, Syncretism y va crescendo : plus on avance dans l'écoute, plus on apprécie ce qu'on entend, à croire qu'ils ont construit cet EP de manière à nous faire dire « encore » lorsque s'achève "Hyperdump" qui est simplement grandiose. Je saute des étapes là, parce qu'avant cela, on aura pu entendre "Across A Pathway" : ce morceau, avec des effets foutrement bien choisis et un groove incroyable, donne juste envie de se retrouver devant la scène lors d'un live pour se prendre tout ça de plein fouet dans la tronche. Mélodies et rythmiques déstructurées, pour ensuite enchaîner sur un refrain qui rentrera à coup sûr dans la tête : c'est avec ce morceau que ceux qui n'étaient pas encore convaincus peuvent se donner toutes les raisons de creuser un peu plus. Si je ne suis pas tout à fait enthousiasmée par le chant, il est indéniable qu'HYPERDUMP est un groupe qui se démarque et fait preuve d'originalité, bien qu'ils évoluent dans un style très « courant » ces temps-ci. La maîtrise technique est là, et ils savent tenir leur auditoire en haleine, malgré quelques répétitions (le morceau "So Tired", bien que très réussi dans l'ensemble). Et moi aussi je vais me répéter, mais c'est avec "Hyperdump" qui vient clore cet EP qu'on a le plus matière à s'éclater : ce morceau est très réussi, avec une mélodie taillée pour faire s'agiter le public en live, un solo de guitare même pas chiant (je suis pas très fan de ça normalement, je précise) et un refrain qu'on veut absolument tester sous la douche le matin. Un morceau qui fout complètement la pêche en somme. Syncretism est donc une bonne mise en bouche pour qui aurait l'intention de suivre HYPERDUMP de près, et qui donne une furieuse envie de voir ce que ça donne sur scène : m'est avis que ce sera une occasion à ne pas rater vu l'énergie distillée pendant les vingt minutes de cet EP. Le seul bémol : quelques malheureuses sensations de déjà vu, mais qu'on pardonnera aisément vu l'efficacité des titres.

    Chronique : Nastassja

    Note : 7/10

     

    Hyperdump par Mathilde Laurence (18) copie
     

    votre commentaire
  • CHECKMATE - Immanence
    Klonosphere
    Style : Thrashcore
    Origine : France
    Sortie : 2013
    Site Web : www.facebook.com/checkmateofficial

    CHECKMATE_Immanence



    01. Days Slip By / 02. Fake Golden Kingdom / 03. Invictus / 04. I.M.A / 05. Moving Backwards... / 06. ...Despite The Years / 07. Blank Page / 08. Fragments / 09. A Maze / 10. By Any Means Necessary

    Les parisiens de CHECKMATE suivent le processus logique, donc après une démo en 2008, suivie d'un EP en 2009, ils accouchent enfin de leur premier album, Immanence, et les lycéens qui sortent à peine la tête du bac philo se rappelleront de quoi il s'agit, moi je ne m'en souvenais pas (c'est le contraire de la transcendance, ou « ce qui a son principe en soi-même », et ça rend pas le truc plus clair… Une minute de silence pour mes pauvres neurones). Je suis complètement passée à côté du concept (et j'ai honte, évidemment), mais il est difficile de faire abstraction des sensations déclenchées par l'écoute de cet album. Impossible de l'écouter d'une oreille distraite : CHECKMATE, ça sonne comme une explosion, ou non, plutôt comme un cube en vitraux noirs et gris vernis qui explose et dissémine ses milliers de fragments sur un sol de béton brut. Ces fragments craqueront sous les pas, miroiteront sous des lumières crues d'un éclat chaud/froid, et parfois blesseront les promeneurs imprudents. Cette description en mode « synesthésie » (des fois j'utilise des mots de quatre syllabes, oui, carrément) d'Immanence prouve une chose : il est possible d'être puissants et subtiles à la fois, de faire dans la brutalité tout en instillant des mélodies évocatrices. Du morceau d'ouverture ("Days Slips By") jusqu'à la fin de l'album ("By Any Means Necessary"), CHECKMATE nous fait vibrer, pas besoin de se potasser Spinoza, Nietzsche ou Sartre, car Immanence va creuser en chaque individu pour découvrir les conflits intérieurs, ce qui nous anime, les sales histoires qui traînent entre nous et notre conscience, nos actes… Avec un artwork magnifique et un livret qui mérite d'être lu pour bien déceler la cohérence entre les paroles et la musique de CHECKMATE, c'est avec un réel plaisir qu'on se laissera tirer par les tripes. Les riffs sont puissants, la rythmique appuyée, parfois déstructurée ("I.M.A" et ses nombreux changements), et le chant aussi performant en chant hurlé que clair ("Invictus" dont les paroles proviennent du poème éponyme de William Ernest Henley. Qui ne sera pas sensible à ce mélange des arts, comme a pu déjà le faire HORD avec The Book Of Eliot basé sur l’œuvre de T.S Eliot ?). On repérera ça et là l'influence de GOJIRA, comme par exemple sur la fin du morceau "Invictus" avec le contre chant à la guitare, ou sur le morceau "Fragments". En fait, on pourrait résumer le conflit immanence/transcendance avec « ce qui dépend de nous »/« ce qui ne dépend pas de nous », donc s'il dépend de nous d'écouter avec attention cet opus, les balancements de têtes et frissons qui en découlent sont involontaires ("Despite The Years"). Quitte à dire n'importe quoi, je vais achever sur un jeu de mots d'intello : Immanence est un album transcendant. Ironique non ?

    Chronique : Nastassja

    Note : 8/10

     

    CHECKMATE_Band 2013
     

    votre commentaire
  • QUEENSRYCHE - Queensrÿche
    Century Média
    Style : Progressive Heavy/Power Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2013
    Site Web : www.queensrycheofficial.com

    QUEENSRYCHE_Queensrÿche



    01. X2 / 02. Where Dreams Go to Die / 03. Spore / 04. In This Light / 05. Redemption / 06. Vindication / 07. Midnight Lullaby / 08. A World Without / 09. Don’t Look Back / 10. Fallout / 11. Open Road

    Après la sortie de l’album de QUEENSRYCHE version Geoff Tate, voilà poindre la seconde mouture, celle des 3 autres membres d’orgine, à savoir Michael Wilton (guitare), Eddie Jackson (basse) et Scott Rockenfield (batterie). Dès le premier titre "Where Dreams Go To Die", ce que l’on peut entendre sur ce Queensrÿche est, à mon sens, ce que l’on attend du QUEENSRYCHE que l’on aime. Point de rupture puisque la voix de Todd La Torre est très proche de celle de Geoff Tate.  On retrouve ici tout ce qui a fait le succès d’un album comme Empire, des mélodies léchées, des pincées de Prog, et c’est comme ça sur les 3 premiers titres de l’album que sont "Where Dreams Go To Die", "Spore" et "In This Light". Vient ensuite "Redemption", un titre un peu plus proche de Opération Mindcrime. Todd La Torre est vraiment un parfait clone car, sans parler de sa voix à proprement parlée qui, comme je l’ai déjà dit plus haut, est pratiquement identique à celle de son prédécesseur, c’est plus dans les phrasés, la façon de placer sa voix, les effets utilisés sur certains passages que le mimétisme est flagrant. On sent que la volonté du groupe est de ne pas trop déstabiliser les fans avec le début de l’album afin que ceux-ci y retrouvent les ingrédients auxquels le groupe les avait habitués, mais à partir de "Vindication" les choses évoluent un peu, les titres ont une identité plus marquée du sceau du changement. "A World Without" continue sur cette lancée. Il en va de même pour "Don’t Look Back" et "Fallout". Attention, comprenons-nous bien, le groupe ne part pas complètement à l’aventure mais revient vers les fondamentaux qui ont fait son succès. L’album se termine par un "Open Road" qui renvoie à des éléments plus conventionnels pour le groupe, histoire de boucler la boucle. Au final, un album de QUEENSRYCHE en forme de transition, de retour, assez court (11 titres dont une intro de plus d’une minute et un interlude instrumental de près d’une minute, les deux franchement dispensables, pour un total de 35 minutes, c’est quand même peu, très peu), et qui nous laisse sur notre faim, ce qui, somme toute, est bon signe.

    Chronique : Hosrÿche Pinker

    Note : 7/10

     

    QUEENSRYCHE_Band 2012
     

    votre commentaire
  • QUEENSRYCHE - Frequency Unknown
    Cleopatra Records
    Style : Heavy Prog Metal édulcoré / Pop Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2013
    Site Web : www.queensryche.com

    QUEENSRYCHE_Frequency Unknown


     
    01. Cold / 02. Dare / 03. Give It To You / 04. Slave / 05. In The Hands Of God / 06. Running Backwards / 07. Life Without You / 08. Everything / 09. Fallen / 10. The Weight Of The World / 11. I Don't Believe In Love (2013 Re-recording) / 12. Empire (2013 Re-recording) / 13. Jet City Woman (2013 Re-recording) / 14. Silent Lucidity (2013 Re-recording)

    Et la guerre est déclarée ! Deux groupes, un nom. Et les deux entités qui sortent leurs albums respectifs à quelques semaines d’intervalle, c’est quand même du grand n’importe quoi. Parlons donc ici du QUEENSRYCHE version Geoff Tate. Commençons par la fin, où le monsieur nous offre en bonus 4 classiques de QUEENSRYCHE que l’on écoutera avec plaisir, comme tout fan du groupe qui se respecte, mais franchement j’avoue ne pas comprendre la démarche car ces versions sont quasiment identiques aux originaux. Ne boudons pas notre plaisir, ces titres ("I don’t Believe In Love" tiré de Opération Mindcrime, "Jet City Woman", "Silent Lucidity" et "Empire" tirés de l’album du même nom) sont des monuments. Pour le reste, la voix de Geoff Tate étant tellement indivisible de QUEENSRYCHE que l’ensemble fera imanquablement penser à du QUEENSRYCHE (celui pas franchement flamboyant de la période suivant Promised Land, c’est à dire depuis presque 20 ans quand même). "Cold", le titre qui ouvre cet opus est d’ailleurs un retour au bon QUEENSRYCHE. Vient ensuite "Dare" qui est bizarement mixé, voix très en avant et musique pratiquement en fond sonore. "Give It To You" qui suit est franchement "Pop". Avec "Slave" on revient vers une ambiance plus convaincante, le riff principal est bien touffu. Par contre, le son, lui, reste confus. Le thème principal de "In The Hands Of God", et surtout la facon dont Geoff Tate pose sa voix et l’effet utilisé sur celle-ci, pourrait faire penser à un titre de l’album Rage For Order mais ensuite le titre s’enlise, même si le refrain est bon. Passons sur "Running Backwards" sans grand intérêt à mon sens et sur lequel pour la première fois depuis que j’ai découvert la voix de Geoff Tate (en 1982 sur le EP Queensrÿche), je l’ai senti en souffrance, presque défaillante (notamment après le solo vers 2:56 et 3:13), pour passer à "Life Without You", une des bonnes surprises (enfin question de goût), à savoir une belle mélodie et un refrain accrocheur, un titre qui interpelle dans la torpeur ambiante bien que celui-ci soit aussi très "Pop". "Everything" et son intro piano laissant place à un riff ciselé, thème principal de ce titre, est aussi une des "réussites" de cet opus. De bonnes lignes de chant et un refrain qui attire l’attention. Quand je parle de "bonne surprise" ou de "réussite", je parle de chansons intéressantes par rapport à la musique que souhaite désormais proposer le sieur Tate. L’album se conclue sur un "The Weight Of The World" qui nous ramène vers le QUEENSRYCHE que nous aimions. Pour conclure, du pas mal voire du bon et du franchement dispensable. A l’écoute de Frequency Unknown, on comprend pourquoi Geoff Tate et QUEENSRYCHE se sont séparés, leurs aspirations musicales ne sont plus du tout les mêmes. A conseiller donc aux fans des derniers albums de QUEENSRYCHE mais encore plus spécifiquement aux inconditionnels de l’ex voix du groupe, Geoff Tate.

    Chronique : Horace Pinker

    Note : 6/10

     

    QUEENSRYCHE_Band Geoff Tate
     

    votre commentaire