• L'interview d'ANGELLORE (Atmospheric Doom Metal) est en ligne ::::: Ici .

     

    ANGELLORE_Band+Logo
     

    votre commentaire
  •  

    ANGELLORE_Logo

    Entretien avec ANGELLORE réalisé par mail le 23 juillet 2013



    Si le Doom Metal est déjà un style qui demande un battement de cœur anormalement bas, la philosophie affichée par ANGELLORE, des Français œuvrant dans la branche la plus atmosphérique du style, demande un battement encore plus bas, un état de repos qui permet de libérer les émotions que le trio véhicule à travers sa musique certes à base de Doom mais aussi avec beaucoup d’autres influences comme Walran, Ronnie et Rosarius nous le rappellent dans l’entretien qui suit. Et si les membres sont très occupés, ANGELLORE continue d’avancer en parallèle, en attendant, se pencher sur Errances, premier album du groupe, est plus que conseillé pour les amateurs d’émotions !

    Peux-tu présenter ANGELLORE qui a déjà quelques années d’existence ?
    Walran : ANGELLORE est né de ma rencontre avec Rosarius. Nous étions tous deux fans de doom metal atmosphérique et avons commencé à correspondre par Internet. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors du festival de théâtre d’Avignon en juillet 2007, et un mois plus tard, nous avons enregistré notre première démo ensemble. Par la suite, nous nous sommes ponctuellement revus et avons écrit deux EP, soit une dizaine de nouveaux titres. Après avoir recruté Ronnie et répété ensemble pour la première fois durant l’été 2009, nous avons décidé de retravailler les morceaux les plus metal de nos EP démos et de les réunir sur un album, afin de permettre à ANGELLORE de prendre toute sa mesure et de commencer à exister réellement.

    Votre premier album Errances a vu le jour récemment, pourtant 6 titres étaient déjà présents sur les sorties précédentes, pourquoi remettre ces titres à l’honneur plutôt que de se concentrer uniquement sur du nouveau matériel ?
    Ronnie : Tout simplement du fait de mon arrivée qui a mené à une évolution naturelle via une vision commune ! Ces titres étaient présents sur diverses démos (très maladroites, mais avec leur charme), enregistrés avec une boite à rythmes (ou, plus précisément, avec des loops rythmiques) et le tout dans des versions très éthérées. Avec l’arrivée de la batterie, les morceaux ont pris une tournure plus metal. De là on s'est dit "cool, on adore nos morceaux, autant leur donner une nouvelle vie en les enregistrant", voilà plus ou moins l'évolution telle qu'elle s'est faite. C'était une démarche volontaire : nous avons la même vision de la façon dont doivent sonner les morceaux d'ANGELLORE, c'était donc une évolution naturelle. Concernant le nouveau matériel il y en a (…Where Roses Never Die...), une fois de plus écrit dans une version plus éthérée que nous avons petit à petit "metallisée" tout en gardant l'émotion de la version de base. Avec ces 7 titres, nous avions assez de matériel pour enregistrer un album et surtout nous avions une palette d'émotion suffisamment étendue.
     
    Avez-vous réenregistré ces titres pour cet album ou avez-vous réutilisé les enregistrements précédents ?
    Tout a été réarrangé et réenregistré. A la base nous voulions utiliser le sample que nous entendons en fond sur la démo de l'interlude "Errance", mais la qualité n'était pas suffisante. Du coup, il n'y a absolument rien de réutilisé. En revanche, nous avons essayé de conserver l'intention des morceaux tels qu'ils avaient été écrits dans leurs versions démos. Et puis, le but c'était d'avoir quelque chose de différent des démos qui sont plus des témoignages de la collaboration entre Walran et Rosarius (avant que j'arrive dans le groupe) dans ANGELLORE à un instant T, que des morceaux véritablement destinés à être mis sur le marché.
    Walran : Nous sommes repartis de zéro au moment d’entrer en studio. Les démos nous ont bien sûr servies de bases de travail, mais certains titres ont beaucoup évolué au fil des répétitions, comme "Weeping Ghost" par exemple, dont la démo originelle se concluait sur une partie de piano très minimaliste. L’album nous permet d’assumer pleinement notre côté metal. Les passages finaux de "Shades Of Sorrow" et "Weeping Ghost" ne figuraient pas sur les démos et font partie, de l’avis de tous, des temps forts du disque.

    Votre Doom atmosphérique fait appel à beaucoup d’influences diverses, on pense à MY DYING BRIDE, NOVEMBER’S DOOM mais aussi ORPHANED LAND sur la fin de "Dans Les Vallées Eternelles", quel était votre état d’esprit lorsque vous avez monté le groupe ? Aviez-vous une idée bien précise de ce que vous vouliez faire ?
    Cette perception et cette analyse sont très intéressantes, car si nous apprécions les groupes que tu cites, on ne nous avait jamais comparés à NOVEMBER'S DOOM ou ORPHANED LAND auparavant ! Lorsque Rosarius et moi avons démarré ANGELLORE, nous savions que nous voulions faire du doom atmosphérique, dans la lignée des albums de SATURNUS, DRACONIAN et SHAPE OF DESPAIR, qui nous avaient profondément émus par le passé. Nous savions aussi que nous n’hésiterions pas à incorporer d’autres éléments à notre musique : Rosarius est très sensible à la musique gothique et froide des années 80 et moi au folk naturaliste, minimaliste et chagrin. Nous espérions parvenir à conjuguer ces influences, de manière à doter ANGELLORE d’une personnalité propre. Avant même d’enregistrer notre première démo, Ambrosia (2007), nous savions donc précisément vers quoi nous voulions tendre. Il y a une véritable alchimie créative entre Rosarius et moi, et Ronnie a trouvé sa place le plus naturellement du monde.

    Les voix claires de "Tears Of Snow" évoquent par exemple des choses de BATHORY, la partie avec chant féminin sur "I Am Agony" forcément THEATRE OF TRAGEDY et la partie avec chant clair et assez calme sur "Shades Of Sorrow" renvoie plus vers le Progressive Rock, avez-vous hésité à diversifier autant votre propos, on sait que le Doom est généralement destiné à un public assez exclusif ?
    Honnêtement non, nous n’avons jamais hésité à ouvrir notre musique à de multiples influences et éléments extérieurs. Même s’il est évident pour nous qu’ANGELLORE doit rester un groupe de doom metal atmosphérique avant tout, nous ne nous fixons aucune barrière. Nous suivons simplement nos goûts et cherchons à tout prix à éviter la monotonie, ce qui explique que nos morceaux soient souvent truffés de breaks, d’alternances vocales, de variations d’humeurs et de tempi. La musique d’ANGELLORE ne s’adresse pas seulement aux doomsters, mais à tous les fans de metal, ou tout simplement de musique émotionnelle. La variété de nos influences et la présence de refrains aux mélodies accrocheuses devraient inciter les réfractaires du genre à nous donner une chance !

    Qui est cette fille qui chante sur "I Am Agony" ?
    Rosarius ! (rires) Beaucoup d’auditeurs s’y laissent prendre, mais ce morceau, comme tous ceux d’Errances d’ailleurs, ne contient que du chant masculin. Rosarius possède un registre très étendu puisque c’est lui qui assure les voix claires les plus graves (comme sur "Dans Les Vallées Eternelles"), ainsi que les plus aigües. A nous deux, nous parvenons à obtenir un panel de voix assez varié, aussi bien en clair qu’en extrême.

    ANGELLORE_Band 1


    Et puis il y a cet hommage à Peter STEELE sur "Dans Les Vallées Eternelles" avec cette voix très réussie. Est-ce intensionnel ? Est-ce une influence pour le groupe ?
    Rosarius : Ce passage acoustique de "Dans les Vallées Éternelles" pourrait effectivement être entendu comme un hommage à TYPE O NEGATIVE, groupe que j’aime beaucoup… et même s’il me semble que les autres membres du groupe l’apprécient aussi, je ne crois pas qu’ils en soient adeptes autant que moi ! Mais en réalité, nous n’avons pas imaginé ce break comme un clin d’œil au groupe de Peter Steele. L’influence serait plutôt à chercher du côté des groupes de dark folk comme DEATH IN JUNE ou ROME. Sauce ANGELLORE, bien entendu. Cela dit, il est clair que le chant de basse typique d’une certaine branche du metal gothique nous a toujours beaucoup plu, et l’intégration de ce genre de voix dans un titre comme "Where Roses Never Die" est évidemment motivée par notre goût pour les groupes comme TYPE O ou THE 69 EYES.

    La production de cet album est vraiment bonne, comment s’est déroulé l’enregistrement, avez-vous été assistés ou est-ce une autoproduction ?
    Walran : Tout d’abord, merci pour ce compliment ! Si l’enregistrement de nos démos s’était déroulé chez moi dans des conditions sommaires, nous voulions clairement passer à l’étape supérieure et présenter un premier album capturé dans un environnement professionnel. Un véritable produit fini dont nous pourrions être fiers ! Dès 2009, nous nous sommes donc mis en quête d’un studio et avons jeté notre dévolu sur le AV Studio (aujourd’hui nommé « Evertone »), situé à quelques kilomètres de Marseille. L’enregistrement a été effectué par Florent Krist, le propriétaire des lieux, qui a également coproduit l’album et s’est occupé du mixage. Il possède beaucoup d’expérience et a même joué dans un groupe en compagnie des membres de CYNIC (AEON SPOKE). Nous avons adoré travaillé avec lui et referons très certainement appel à lui à l’avenir. De ce côté-là, tout s’est bien passé. Après, sur d’autres points, l’enregistrement d’Errances s’est avéré tout simplement chaotique. Nous avons connu énormément de difficultés et d’épreuves (contraintes de temps, pannes d’électricité, multiples problèmes matériels, panne de voiture, retards accumulés, soucis techniques et informatiques, logistique catastrophique, déceptions à répétition, etc), qui m’ont, personnellement, beaucoup affecté. Mais au final, ne dit-on pas que les grandes œuvres naissent dans la douleur ? L’enregistrement d’Errances s’est étalé sur plus d’un an et a été une véritable aventure. Nous sommes d’autant plus heureux d’avoir le produit fini entre nos mains, croyez-moi !

    Pensez-vous porter cet album sur scène ? Quels sont vos projets dans ce domaine ?
    Ronnie : "Un jour peut-être", disons probablement, oui. Mais rien n'est certain, nous avons abordé le sujet, mais ce n'est tout simplement pas le bon moment. Nous avons eu des propositions, des propositions que beaucoup de groupes aimeraient avoir, nous en sommes extrêmement flattés et ça nous suffit à nous dire que le jour où nous le ferons il ne faudra pas se planter car ce sera pour des occasions spéciales. Nous ne sommes pas un groupe qui était à la base destiné à la scène, des groupes sont venus vers nous naturellement et du coup, nous avons commencé à envisager la chose. Le problème, c’est qu’actuellement nous sommes tous TRES occupés avec les études et nous sommes éparpillés géographiquement ce qui fait que les répétitions constituent des événements bien plus importants et émotionnellement forts que des concerts! Ca nous suffit pour l'instant, on prend les événements les uns après les autres "On a donné une vie au groupe, cool, on a l'opportunité d'enregistrer, cool, faisons-le etc.", chaque chose en son temps et ne jamais forcer les choses, c'est un peu notre philosophie avec le groupe. La scène, nous y viendrons mais pas dans un futur proche.

    Avez-vous déjà du nouveau matériel composé pour un nouvel album ? Comment se passe le travail de composition, est-ce un effort collectif en local de répétition ou exclusivement personnel ?
    Oui, nous avons du matériel sur lequel nous commençons à travailler et sur certains points il est même très avancé, mais nous prenons notre temps, l'important c'est de se faire plaisir et de rendre le processus aussi naturel que possible. Walran et Rosarius écrivent chez eux ou ensemble et moi je pose la batterie sur les démos et dit ce qui ne me plait pas. Comme nous avons la même vision de notre musique, lorsque l'un des deux (ou les deux en collaboration) propose(nt) un morceau, peu de choses changent. Simplement, je m'occupe de retravailler des transitions, de changer le nombre de mesures et les tempos s'ils doivent être changés, etc. Même si 90% des morceaux sont écrits par Walran et Rosarius, chacun dit ce qu'il souhaite changer. Nous testons les morceaux en répétition et les faisons évoluer ensemble.

    Quels sont vos projets futurs en studio ?
    Enregistrer et profiter de la piscine qu'il y a là-bas tout simplement! Le projet c'est toujours d'enregistrer au Evertone Studio. Florent Krist est d'une grande aide et un ami. Il est également certain que nous referons appel à Cathy pour le violon. Pour le reste, peu de changements mais des évolutions. Nous savons exactement à quoi ressemblera le futur album, nous sommes bien mieux préparés que la première fois. Il y aura des choses et des surprises qu'il n'y avait pas sur Errances, mais n'en disons pas plus pour l'instant...

    Le style demande quelques clichés comme vos photos dans un cimetière ou la pochette de l’album, concédez-vous facilement à cet aspect ?
    Rosarius : Mais oui ! Ce n’est pas que le style « demande » ces clichés, on peut tout à fait aller à l’encontre. Nous avons simplement fait le choix d’exploiter les archétypes visuels qui caractérisent le genre gothique depuis… allez, plus de deux siècles ! Après tout, s’ils sont des archétypes, c’est justement parce qu’ils renvoient à des vérités universelles, des fascinations ancrées depuis fort longtemps dans l’inconscient collectif. On peut juger cela « cliché », nous ne prétendrons certainement pas le contraire ! Un groupe influencé par la scène gothique peut se montrer infiniment plus audacieux dans ses choix visuels. Ce choix, nous ne l’avons simplement pas fait : nous aimons ces « clichés », et ils correspondent à la musique extrêmement codifiée que nous jouons – codifiée, du moins, en ce qui concerne la frange nineties que nous réexploitons. À l’avenir, il est possible que nous nous désolidarisions quelque peu de ces poncifs – sans pour autant moins les aimer –, mais je crois qu’il était important pour nous d’affirmer cette identité nocturne, larmoyante et sacrée, à l’occasion de notre premier album.

    Existe-t-il une version vinyle de ce premier album ? Est-ce quelque chose qui vous plait ou n’apportez-vous pas vraiment d’attention au support pour diffuser votre musique ?
    Ronnie : Le vinyle on aimerait, mais c'est très onéreux. Nous sommes tellement fiers d'avoir l'album entre nos mains que nous n’allons pas non plus faire les difficiles. Le support oui on y prête attention, seulement pour ce premier album il n'était pas financièrement possible de proposer un digipack ou un vinyle, pourtant nous avons abordé de nombreuses fois la question ! Nous avons appris à relativiser à ce niveau là. Comme nous l'avons dit, nous ne forçons pas les choses, lorsque nous aurons l'opportunité de proposer un support spécial nous le ferons, sinon ça ne sert à rien. L'important n'est pas le package mais l'émotion que nous ressentons en jouant les morceaux et par l'auditeur en écoutant l'album. Par contre, nous sommes comme tous les groupes, si une personne aime vraiment l'album, nous préférons qu'elle/il l'achète plutôt que de l'écouter sur YouTube, c'est tout simplement le principe du respect mutuel.

    Propos recueillis par Aymerick Painless

    www.facebook.com/AngelloreDoom

     


    votre commentaire
  • Les montpellierains de THE SIMPLE ART OF MURDER ont posté leur nouveau clip pour le titre "Eyes Watch Down".

     

     


    votre commentaire
  • Les Finlandais de RECKLESS LOVE publieront leur nouvel album intitulé Night On Fire le 2 Septembre prochain via Spinefarm Records.

     

    RECKLESS LOVE_Night On Fire
     

    Tracklist Night On Fire (2013) :
    01. Night On Fire / 02. Bad Lovin' / 03. I Love Heavy Metal / 04. Favorite Flavor / 05. Edge Of Our Dreams / 06. Sex, Drugs & Reckless Love / 07. Dying To Live / 08. Metal Ass / 09. Runaway Love / 10. So Happy I Could Die / 11. Hot Rain / 12. Die Hard (U.K. bonus track)

     

     


    votre commentaire
  • HAVOK – Time Is Up
    Candlelight Records
    Style : Thrash Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2011
    Site Web : www.havokband.com

    HAVOK_Time Is Up



    01. Prepare For Attack / 02. Fatal Intervention / 03. No Amnesty / 04. D.O.A. / 05. Covering Fire / 06. Killing Tendencies / 07. Scumbag In Disguise / 08. The Cleric / 09. Out Of My Way / 10. Time Is Up

    Retour des petits Thrashers de Denver après un premier album paru en 2009, Time Is Up déboule sans crier gare et devrait directement taper aux tympans des amateurs de DEATH ANGEL. En effet, entre les titres up tempo comme "Prepare For Attack" ou "No Amnesty" et les mid tempo comme "D.O.A.", la patte est bel et bien là jusqu’à l’influence plus Heavy par moment ou Punk sur d’autres comme "Scumbag In Disguise". La production est au rendez-vous, permettant aux assauts des riffs tranchants de faire leur effet, Pete Webber n’est pas en reste dans un style qui colle parfaitement au Thrash énergique d’HAVOK. Alors lorsque l’on se prend l’ultime "Time Is Up" en pleine poire, ses chœurs d’un classique confondant, certes, mais terriblement efficaces et propices à de belles passes d’armes sur scène (les gaillards vont notamment tourner avec MALEVOLENT CREATION, attention aux bouchers !), on se dit que l’on prendrait bien encore une petite décharge et vous pouvez choisir ce qui vous tente, "Out Of My Way", "Covering Fire" ou "Killing Tendencies", HAVOK sait thrasher et vous fait un exposé en 10 chapitres clairs, simples de compréhension et directs, pas de théorie nouvelle à l’horizon, que des choses déjà connues, voilà qui fait de Time Is Up un parfait manuel de révision.  

    Note : 7,5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    HAVOK_Band 2011
     

    votre commentaire