• NINE INCH NAILS - Hesitation Marks
    Columbia Records
    Style : Experimental/Progressive Rock
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2013
    Site Web : www.nin.com

    NINE INCH NAILS_Hesitation Marks



    01. The Eater of Dreams / 02. Copy of A / 03. Came Back Haunted / 04. Find My Way / 05. All Time Low / 06. Disappointed / 07. Everything / 08. Satellite / 09. Various Methods of Escape / 10. Running / 11. I Would for You / 12. In Two / 13. While I'm Still Here / 14. Black Noise

    Trent Reznor est un grand monsieur. Il est au Rock ce que Phil Anselmo est au Metal. C'est un hyperactif de la création, il montre un talent et une inspiration inépuisables, et sait naviguer parmi les genres qui l'inspirent pour en faire émerger des créations originales et authentiques. S'il est vrai qu'au début de la carrière de NINE INCH NAILS, on pouvait parler de Rock ou Metal industriel sans rougir, les temps ont changés. Il est beau de voir les artistes évoluer, car sinon la répétition guette, et là c'est bien une chose qu'on ne pourra pas reprocher à Monsieur Reznor. Dédoublons nous pour écouter le nouveau cru, Hesitation Marks, qui pourra autant réjouir que laisser perplexe. Si cela fait déjà quelques albums que NINE INCH NAILS délaisse petit à petit les sons indus' et noise au profit d'une attention accrue portée sur les mélodies et l'intégration de plus en plus d'éléments glanés dans la musique électronique (depuis Ghosts I-IV, ultra expérimental), ce soupçon de crasse et de brutalité (il y a plus de dix ans, nous nous souvenons forcément de "Happiness in Slavery") pourra nous manquer sur ce dernier né. En revanche, et quoi qu'on en pense, Hesitation Marks est loin d'être un album facile d'accès. Si The Slip avait entrouvert la porte de l'hybridité Rock atmopshérico-électronique, on entre directement dans le vif du sujet sur Hesitation Marks, avec une introduction bruitiste qui enchaine sur un morceau très électro (“Copy of A”, avec l'utilisation de l'horrible autotune...). En parlant de “A”, un tel album n'est pas sans rappeler des années auparavant l'expérimentation de RADIOHEAD sur ces mêmes territoires, puisqu'ils signaient Kid A, véritable chef d'oeuvre. Ne nous perdons pas en comparaisons stériles (les voix de Yorke et Reznor n'ayant strictement rien à voir…). Sur Hesitation Marks, le fan de longue date de NINE INCH NAILS ne devra pas avoir peur de se confronter à des sonorités pour le moins inhabituelles pour qui aime le Rock indus'. C'est très “dancefloor” par moment ("Disappointed", et les mécontents de répondre “je te l'fait pas dire”), mais on aura aussi droit à des moments de calme, comme avec "Find My Way", presque “comptine”, ou "All Time Low", résolument trip-hop. La mélodie de "Find My Way" reviendra comme leitmotiv, quelques touches, durant cet album ("While I'm Still Here" par exemple. On remarquera une certaine ressemblance avec MASSIVE ATTACK sur ce morceau, pour ensuite en revenir à RADIOHEAD. Superbe mélange, quoi qu'un peu troublant). "Everything" est là pour confirmer que Reznor n'a pas oublié l'existence de la guitare, et on aura aussi notre incursion purement atmo sur "Various Methods Of Escape". Sur Hesitation Marks, Reznor ajoute trois remixes , et on se demande où se termine l'album : sur "Black Noise" ou après les trois morceaux remixés ? Déjà que l'album fait plus d'une heure, ces “bonus” ne sont-ils pas superflus ? À vous de voir. Pourquoi donc devoir se dédoubler pour parler d'Hesitation Marks ? On peut soit être heureux des différents “champs des possibles” explorés par NINE INCH NAILS sur cet album, ou regretter un tel virage… Petit avis perso pour finir : quitte à écouter un album expérimental très marqué électro, je choisirai Kid A, sans hésiter, et m'est avis que Hesitation Marks doit beaucoup à son illustre prédécesseur. Une réussite cependant, qui pourra laisser perplexe, mais n'est-ce pas bon signe d'être perturbé et de s'interroger ? Le tout cuit, c'est pour les fainéants.

    Note : 6,5/10

    Chronique : Nastassja

     

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  • DEVILDRIVER – Beast
    Roadrunner Records
    Style : Melodic Modern Death Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2011
    Site Web : www.devildriver.com

    DEVILDRIVER_Beast



    01. Dead To Rights / 02. Bring The Fight (To The Floor) / 03. Hardened / 04. Shitlist / 05. Talons Out (Teeth Sharpened) / 06. You Make Me Sick / 07. Coldblooded / 08. Blur / 09. The Blame Game / 10. Black Soul Choir (16 Horsepower cover) / 11. Crowns Of Creation / 12. Lend Myself To The Night

    La puissance de Pray For The Villains avait rappelé aux plus sceptiques que DEVILDRIVER n’est pas qu'un groupe Groovy destiné aux amateurs de sensations fortes uniquement. En effet, la mélodie et le riffing développé par le groupe Américain montraient des influences insoupçonnées, du Heavy au Thrash en passant par le Death Metal. Beast, le nouvel album de DEVILDRIVER, a donc la lourde tâche de surpasser son ainé, et dès l’entêtant "Dead To Rights" et sa mélodie imparable, on comprend que Dez FAFARA n’a pas changé son fusil d’épaule, il tire à vue à balles réelles ! Toutefois, ce cinquième album se révèle bien plus accidenté que son prédécesseur pour l’auditeur lambda car si l’esprit Thrash à la MACHINE HEAD qui domine un "Shitlist" ne trompe pas, son côté épique et entraînant en laissera certainement plus d’un sur le carreau. Ce titre, qui renferme certainement les plus belles parties de guitares de l’album, allie technique et mélodie, car pour le reste il faut bien admettre que la musique l’est un peu moins, technique, en tout cas pas à première vue. Car en cherchant bien, c'est-à-dire après quelques écoutes, on remarque le riff de "Bring The Fight (To The Floor)", qui a première vue, semble bien faible mais qui se révèle au fur et à mesure des écoutes, là où un groupe de Metalcore quelconque aurait fait un titre jetable, DEVILDRIVER en a fait un hymne potentiel pour la communauté Metalcore. La fin de l’album prend un virage plus Death Metal mélodique, un aspect bienvenu car le milieu de l’album est concentré sur l’aspect le plus Groovy des Américains, et c’est avec "Black Soul Choir" que DEVILDRIVER prend tout le monde à contrepied, ce titre sur lequel est plaqué un chant rappelant étrangement SAMAEL et comme la musique n’en est pas si lointaine que ça, on se dit que Dez FAFARA et les siens n’ont pas du écouter que du Thrash récemment. Une nouvelle corde bienvenue à l’arc des Américains qui avec Beast nous offre un album moins immédiat, moins tape à l’œil et peut être un peu moins gratuitement brutal, le chemin de la maturité peut être. On peut le penser à l’écoute de différentes parties calmes, certes courtes mais bien présentes, qui introduisent par exemple "Coldblooded". En attendant, mission accomplie pour Beast puisque ce nouvel album égale au moins son illustre prédécesseur, l’effet de surprise en moins.

    Note : 8.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    DEVILDRIVER_Beast Line up
     

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  • DEVILDRIVER – Pray For The Villains
    Roadrunner Records
    Style : Melodic Modern Death Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2013
    Site Web : www.devildriver.com

    DEVILDRIVER_Pray For Villains



    01. Pray For Villains / 02. Pure Sincerity / 03. Fate Stepped In / 04. Back With A Vengeance / 05. I've Been Sober / 06. Resurrection Blvd. / 07. Forgiveness Is A Six Gun / 08. Waiting For November / 09. It's In The Cards / 10. Another Night In London / 11. Bitter Pill / 12. Teach Me To Whisper / 13. I See Belief

    DEVILDRIVER sera malheureusement toujours lié à COAL CHAMBER par la voix de Dez FAFARA si reconnaissable, malheureusement car cela créé une étiquette dans la tête des Metalheads obtus totalement erronée. Si le premier album pouvait s’en approcher, avec The Last Kind Words (2007), le propos du groupe est totalement différent, plus proche du Death mélodique, DEVILDRIVER se plait dans un style plus brut et plus brutal qui le sied à merveille. Pourtant le single du nouvel album Pray For The Villains, pouvait faire croire à un retour à des sonorités Metalcore, certes de bon goût sur “Pray For The Villains” mais pas réellement en phase avec ce qui se passe par la suite sur l’album. Tout d’abord, il s’agit là de véritables compositions, le travail sur les guitares est ahurissant, une variété de riffs, de tempos, de tonalités avec une cohérence étonnante certainement due à une production une nouvelle fois irréprochable de Logan MADER (mais il ne dort jamais ce mec ?). “Pure Sincerity” présente un visage mélodique doublé de la voix de Logan MADER, “Fatal Stepped In” est plus proche d’un FEAR FACTORY en état de grâce sur lequel on se régale avec le break groovy délicieux, tout comme on se régale du solo de “Back With A Vengeance”. “Resurrection Blvd.”, plus émotionnel, dévoile encore une autre facette du combo Américain alors que “It’s In The Cards”, aux faux airs de DOWN, complète la fête assurée par les guitares de l’excellent “Bitter Pill”. Il y a du IRON MAIDEN dans les mélodies, l’approche de la guitare, pas dans le style bien sûr mais alors que tous les groupes de Metalcore, Thrashcore, Neo Metal, Deathcore et toutes les variantes, proposent les mêmes riffs et les mêmes structures inspirées par MESHUGGAH sans pouvoir leur arriver à la cheville, DEVILDRIVER propose une relecture du Heavy, du Death et du Hardcore dans une musique moderne et terriblement inspirée. “Teach Me To Whisper” est lui aussi gratifié par la présence de Logan MADER derrière le micro, preuve que l’ex-MACHINE HEAD est tombé sous le charme de DEVILDRIVER. Enfin l’album incontournable du Metal Moderne, que ce soit Thrashcore, Deathcore ou Néo Metal, Dez FAFARA adresse un magnifique majeur à ses détracteurs.

    Note : 9/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    DEVILDRIVER_Pray For Villains_Line Up
     

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  • DEVILDRIVER - Winter Kills
    Napalm Records
    Style : Death/Groove Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2013
    Site Web : www.devildriver.com

    DevilDriver_Winter Kills



    01. The Oath / 02. Ruthless / 03. Desperate Times / 04. Winter Kills / 05. The Appetite / 06. Gutted / 07. Curses and Epitaph’s / 08. Caring’s Overkill / 09. Hunting Refrain / 10. Tripping Over Tombstones / 11. Sail / 12. Shudder (Deluxe Edition Bonus) / 13. Back Down To The Grave (Deluxe Edition Bonus)

    Après avoir abandonné le Nu Metal (à temps), Dez Fafara est de retour en 2013 sur les deux fronts avec le groupe DEVILDRIVER pour donner un successeur à Beast (2011), et sur scène pour la reformation de COAL CHAMBER (mainstage au Hellfest, comme si avec PAPA ROACH et STONE SOUR le public du festival n'avait pas déjà sa dose de Nu Metal... Bref, c'est un autre débat). Avec un album tous les deux ans, les fans du combo californien ne souffrent pas d'impatience, et avec Winter Kills, ils auront de beaux morceaux à se mettre sous la dent. Tout d'abord, s'il est vrai que l'originalité n'est pas la marque de fabrique de DEVILDRIVER, on ne peut pas en dire autant de l'énergie déployée sur cet album. On sait d'avance qu'en live, ça va poutrer sévère, et dès les premiers morceaux de l'album, on s'aperçoit que sans s'en rendre compte, la tête oscille agréablement pour un puissant massage de cervicales. Les rythmiques sont variées, qu'elles soient rapides ou un peu moins ("Ruthless"), et les riffs semblent taillés pour la grande destruction en cas de wall of death. Les titres s'enchaînent et ne se ressemblent pas, et après un début d'album “plutôt calme” (le début ne nécessite pas forcément de prêter une oreille attentive, c'est très easy-listening, et pas dans le mauvais sens du terme), il semble que la fin du titre éponyme marque un regain d'énervement de DEVILDRIVER, avec un "The Appetite" guerrier, qui cisaille, et qu'on a envie de se repasser en boucle. Il dure quasiment cinq minutes, mais ça passe très très très vite et on en redemande. Encore heureux, le reste de l'album se montrera à la hauteur. Sur "Curses and Epitaph", on sent comme un rien de GOJIRA chez les guitares, et Dez Fafara hurle toujours comme un damné (espérons que lorsqu'il défendra cet album en live, l'exercice ne sera pas trop périlleux). Notons également de très bons solis sur cet album, sans non plus d'énormes claques. Si Winter Kills regorge de bons morceaux Death, techniques et agressifs, on se dit quand même que DEVILDRIVER ne se renouvelle pas des masses. Bien que… à la fin de l'album, on s'interroge. Mais qu'est-ce que ceci ? Je n'ai jamais entendu parler d'AWOLNATION (je ne sais même pas si c'est une grosse lacune. Puis-je encore dormir tranquille ou dois-je pourrir dans la honte la plus absolue ?), mais le titre "Sail", qui détonne complètement sur cet album, est une reprise de ce groupe d'électro Rock anglais. Après s'être enchaîné 10 titres de ravages, ça surprend, et très agréablement ! D'ailleurs les deux bonus track seront elles aussi à écouter très attentivement. Pourquoi donc attendre la fin de l'album pour donner tout ça ? En tous cas, ça fait son petit effet. DEVILDRIVER ne livre pas ici un album transcendant, mais qui réjouira les fans et cache quelques pépites. Pour les sans avis, une petite lassitude peut éventuellement se faire sentir à l'écoute in extenso de l'album, avec parfois des impressions de déjà vu, mais en tous cas personne ne pourra nier que le groupe s'est montré très efficace. Mais comme je suis tâtillonne, je soulignerai quand même que l'efficacité, c'est bien, mais que ça n'empêche pas de se renouveler un peu. À dans deux ans donc !

    Note : 6,5/10

    Chronique : Nastassja

     

    DevilDriver_Band_Line-up_2013
     

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  • SEPULTURA a dévoilé un premier extrait de son prochain album, The Mediator Between The Head And Hands Must Be The Heart, qui sortira le 25 octobre via Nuclear Blast, il s'agit du titre "The Age Of The Atheist", disponible ci-dessous :

     

     


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