• ZIERLER - ESC

    ZIERLER - ESC
    Vanity Music Group
    Style : Progressive Metal
    Origine : Danemark
    Sortie : 2015
    Site Web : www.zierler.net

    Zierler ESC coverart



    01. A New Beginning / 02. Aggrezzor / 03. Darkness Delight / 04. Dark To The Bone / 05. Evil Spirit / 06. Married To The Cause / 07. No Chorus / 08. Rainheart / 09. You Can't Fix Me No More / 10. Water / 11. Whispers

    Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce génie qu'est Finn Zierler, un petit récapitulatif de sa carrière semble s'imposer car toutes ses oeuvres sont des joyaux qui s'imbriquent les unes aux autres et définissent l'homme et son incroyable talent. Maitre Zierler est un redoutable compositeur danois, doublé d'un très grand pianiste/clavieriste, ayant créé en 1996 le sublimissime BEYOND TWILIGHT (Progressive Metal). Son premier effort voit le jour en 2001, avec au chant le divin et incroyable Jorn Lande (ex-ARK, ex-MASTERPLAN). Le conceptuel The Devil's Hall Of Fame, chef d'œuvre absolu, avait secoué fortement et inéxorablement la tête du monde Metal tant l'œuvre était d'une grande originalité et d'une beauté fascinante, possédant des lignes vocales absolument dantesques que peu ou personne n'avaient encore même effleurer. Deux autres réalisations suivront, le tonitruant Section X (2005) et le titanesque For The Love Of Art And The Making (2006), révolutionnaire par son approche musicale et son découpage en 43 morceaux ne formant qu'un, mais pouvant également s'écouter seul et dans n'importe quel ordre. Novateur et genial jusqu'au bout des ongles, cet homme est-il seulement humain ? Neuf longues années se sont passées sans que le Mozart du Metal ne sorte quoi que ce soit, et ne se manifeste au sein de la planète Metal, puis le miracle arriva enfin le 16 Octobre 2015... Sous son nom, ZIERLER, celui-ci revient hanter nos mémoires métalliques pour toujours (et l'exagération n'est pas mienne) avec son ESC. Composé de 11 morceaux pour plus de 70 minutes de beauté absolue, le temps ne semble plus avoir d'emprise ni d'importance pour nous, et nous comprendront à l'issue de la première écoute pourquoi la gestation fut aussi difficile, longue et fastidieuse, sans compter les problèmes autres qu'a dû rencontrer ce cher Finn (accident de voiture notamment), qui le stoppèrent dans sa marche effrénée au genial dans toute sa démesure.

    Parlons un peu de son nouveau line-up, composé de musiciens absolument géniaux, sans qui il n'aurait pu faire ce ESC, Bobby Jarzombek (batterie - FATES WARNING, HALFORD, RIOT), Per Wilson (guitare - SCAR SYMMETRY, KAIPA), Kelly "Sundown" Carpenter (chant - ex-BEYOND TWILIGHT, ADAGIO, FIREWIND, ex-EPYSODE, ex-OUTWORLD), Truls Haugen (basse/chant - CIRCUS MAXIMUS, INTENSE) et évidemment Finn Zierler (clavier / piano / composition).

    J'insère une nouvelle fois le précieux objet dans ma platine, et la magie opère de nouveau, et à chaque écoute, dès les premières notes, la folie et l'opulence musicale est toujours omniprésente. "A New Beginning" démarre en trombe, vous accrochant les cheveux au plafond, et comment redescendre ? On restera collé jusqu'à la fin du titre, vous emportant dans le manège tourbillonnant de maitre Zierler, avec grâce, force, vigueur et une détermination sans faille, magnifique, alternant un passage lent, pour repartir sur du puissant avec une fin presque surnaturelle, déclamée par un Kelly Carpenter des plus déchaîné, et transcendé par ce commencement des plus étincelant, une vraie peinture abstraite ! S'ensuit le surpuissant "Agrezzor" et son refrain distillé à la face du monde tel le venin d'une bête cosmique vous agressant la ganache, passage majestueux, très progressif, avec un chant doux, pour repartir sur l'Aggrezzor. Énorme ! L'ombre de MESHUGGAH plane sur l'entrée rythmique du terrifiant et genial "Darkness Delight", renversant, pour laisser place quelques instants plus tard à un passage piano/voix époustouflant, rempli d'émotions. Le groupe ayant la faculté d'alterner ceux-ci (calme et émotion) avec des passages méchants et beaucoup plus sombres. Magnifique, détonant et spectaculaire!!! "Dark To The Bone" arrive ensuite à nous transpercer, dès le debut, avec un riff encore des plus fous, le refrain, époustouflant comme toujours, bluffant car la suite des plus symphonique nous emporte dans une marche romaine effrénée, diabolique, prête à attaquer (quelle batterie !) et tout dévaster sur son passage, faisant place à un solo stupéfiant de virtuosité, ces cris guerriers faisant frissonner votre humble serviteur ! Magique, que dis-je, cosmique ! L'esprit MESHUGGAH revient au galop sur le riff introductif de "Evil Spirit", porté tout du long par de somptueuses harmonies guitaristiques, et une nouvelle force symphonique aux relents Townsendien sur sa fin, et qui continuent à prendre place sur le refrain fort bien pensé de "Married To The Cause" où Mr Zierler nous transporte dans son grand talent avec de très belles lignes de piano en guise d'apéritif. D'ailleurs, il prendra possession du morceau seul, également, sur sa fin au piano. Comment ne pas parler de "No Chorus", geniale composition, travaillée à l'extrême, où les claviers et piano sont dithyrambiques, oh mon dieu, quelle claque ! Puis "Rainheart" déboule, et la sensation laissée est presque indescriptible, tant c'est inouïe de trouver et d'imaginer de tels sons, incroyable passage de ce refrain aux senteurs diaboliques exceptionnelles évoquant le premier effort de BEYOND TWILIGHT où le spectre de Jorn Lande s'installe, j'en reste sans voix, pantois... une superbe mélodie de piano, lente, m'achève (digne des plus grands, les BEATLES auraient piailler pour la posséder), celle-ci revenant à plusieurs reprises. Le refrain, sous fond des années 30, tel un vieux vinyl, est une idée vraiment lumineuse. Cette mélodie de piano revient et clôt le chapitre éternel qu'est cet incroyable "Rainheart". "You Can't Fix Me No More" est le titre le plus court (4m44), où le genial Zierler fait à nouveau pleurer les touches de son drôle de piano, l'aurait-t-il ensorcelé par son art créatif de haut vol ? En tout cas, c'est stupéfiant de créativité. On terminera cette mine d'or par "Water" et "Whispers" qui sont les deux plus longues pièces de ce ESC (dépassant chacune les 8 minutes). "Water" commençant par le piano de "Rainheart" revenant à la charge avec l'apport de quelques chœurs un peu BEATLES au tout début, tiens donc (déjà cités un peu plus haut). J'ai également été bluffé par ce passage, à la moitié du morceau, où le groupe se lance dans un délire rap faisant penser au KORN ingénieux de la grande époque. Je laisse "Whispers" à votre belle et débordante imagination, espérant encore plus d'engouement et de motivation à l'écoute et l'achat de l'opus. ESC est un chef d'œuvre parmi les chef d'œuvres, il fera date dans l'histoire du Metal progressif et de la musique en général ! Finn Zierler est unique, sa musique est incroyable de beauté, ahurissante de technique, mais l'émotion est toujours et continuellement transmise à travers des sons d'un autre monde, rien ne peut-être comparable et comparé à cette œuvre mémorable. Assurément l'album de l'année, pourtant riche et éclectique fut-elle ! Joyeuses fêtes de fin d'année à vous tous, et n'oubliez pas, l'achat de cet opus est obligatoire !

    Chronique : Papa Bordg

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