NETHERBIRD – Monument Black Colossal
Sound Pollution
Style : Melodic Black Metal
Origine : Suède
Sortie : 2010
Site Web : www.netherbird.com

01. Looming Majesty / 02. White Noise Sky In Overdrive / 03. The Faraway View / 04. A Shadow In The Garden Of Darkness / 05. Strindbergian Fire / 06. The Weight Of Vapour / 07. At The Bottom Of The Crystal Artery / 08. In The Eyes Of Time / 09. Across The Chasm

Formé en 2005, NETHERBIRD nous propose aujourd’hui son deuxième album. Après un EP composé de 5 reprises mis à disposition des amateurs en téléchargement libre, le groupe revient avec un nouveau bassiste en la personne de Tobias GUSTAFSSON que l’on a déjà pu voir aux côtés de Christopher AMOTT et Adrian ERLANDSON au sein d’ARMAGEDDON. Par contre au niveau du style, rien de bien nouveau, la source CRADLE OF FILTH ne semble pas épuisée et dès l’introduction “Looming Majesty” et son ambiance très aristocrate, on comprend que ce sera le cas sur la durée de l’album. Les guitares du pêchu “White Noise Sky In Overdrive” et ses variations vocales singeant parfaitement celles de Dani FILTH, l’ambiance grandiloquente d’un “A Shadow In The Garden Of Darkness” ou encore l’intro au clavier carrément tirée de Cruelty And The Beast, ne feront pas illusion bien longtemps. Alors pour ceux qui désirent absolument acquérir un nouvel album de Black Metal Mélodique plutôt bien construit, de ce côté-là on ne peut trop rien reprocher, Monument Black Colossal peut s’avérer être une alternative intéressante mais malheureusement au niveau du son de cet album, il y a également à redire, une batterie brouillonne, des guitares pas assez incisives et une voix parfois pas très convaincante, comme si Nephente était en roue libre. Au milieu de cette relecture de l’œuvre des Britishs, un titre comme “The Weight Of Vapour”, avec son intro mid-tempo et son accélération crescendo, fait figure de titre fort. Ce morceau renferme également des voix féminines mais aucun rapport avec celles utilisées par CRADLE OF FILTH, elles sont ici plus douces et discrètes. Non je crois qu’il est préférable de se refaire un petit Cruelty And The Beast ou un Midian afin d’assouvir ses pulsions, car définitivement ce Monument Black Colossal manque de classe, celle qui puise son essence dans les riffs inspirés, les ambiances glaciales... Si NETHERBIRD ne veut pas définitivement être considéré comme un second couteau, il va nous falloir un troisième album bétonné. Et pour être tout à fait complet, sachez qu’il existe une édition avec 2 titres bonus, “In The Eyes Of Time” qui réussit l’exploit d’être encore moins intéressant que ses aînés, un titre bateau plutôt indigeste et lisse alors que “Across The Chasm” et ses guitares plus saccadées, son rythme plus catchy et ses voix bien plus oppressantes en font un vrai bonus, presque le meilleur moment de l’album, dommage qu’encore une fois, la batterie soit saccagée par la production très brouillonne. Un peu plus éloignée de l’œuvre de Dani FILTH & Co., cette chanson possède de vraies intentions personnelles comme ces chœurs avec un large écho, un break au piano plutôt néo-classique et une fin écrasante qui, par contre, rejoint l’œuvre de CRADLE OF FILTH mais qui garde une certaine distance, comme quoi, les Suédois peuvent le faire.

Note : 6/10

Chronique : Aymerick Painless