• HAKEN - Vector

    HAKEN - Vector
    InsideOut Music
    Style : Progressive Metal
    Origine : Royaume-Uni
    Sortie : 2018
    Site Web : www.hakenmusic.com

    HAKEN - Vector



    01. Clear / 02. The Good Doctor / 03. Puzzle Box / 04. Veil / 05. Nil By Mouth / 06. Host / 07. A Cell Divides

    Le Metal progressif a vu naître ces dernières années quelques énormes pointures arrivant à chatouiller, voire à égaler les maîtres du genre que sont les Américains de DREAM THEATER ou les Suédois de PAIN OF SALVATION. Parmi ces nouveaux talents, on peut aisément citer, dans le trio de tête, les Norvégiens de LEPROUS (se rapprochant de l’originalité et de la grande émotion véhiculée par PAIN OF SALVATION), d’une rare originalité et doté d’un grand sens de la vibration, les Australiens de VOYAGER, à la violence plus marquée, et enfin les Anglais de HAKEN au Metal progressif farfelu, excentrique et très technique, dont certains sons empruntent la droite lignée des années 80. Certainement le plus proche des trois de DREAM THEATER. Découvert un peu par hasard lors d’écoutes intempestives de playlists Metal sur une plateforme bien connue, HAKEN et son premier album Aquarius (2010) m’avait déjà bien envoûté. Affinity sorti en 2016 finit de me convertir à la musique des Londoniens, positionnant ce quatrième album parmi les meilleures sorties du genre, sans aucune hésitation possible.

    Place aujourd'hui à la sortie du redoutable Vector, cinquième merveille des Anglais. Sept titres (dont un instrumental) basés sur le concept de la relation patient/malade, bien plus tranchant et agressif que son prédécesseur, sans pour autant y délaisser la complexité et l’excentricité du groupe. Les compositions de Vector sont beaucoup plus courtes (seul le morceau "Veil" est très long, dépassant allègrement les 12 minutes), sans longues introductions, rentrant très vite dans le vif du sujet sans y oublier néanmoins de somptueux passages progressifs. Vector sonne plus moderne qu'Affinity, la production n’étant pas totalement étrangère à ce ressenti. Vector est intronisé avec "Clear", comme un film futuriste aux passages effrayants donnant des sueurs froides, bientôt suivi par le tubesque et super entraînant "The Good Doctor", une basse qui danse, qui groove, profitant de passages de cuivres étonnants, mais qui n’oublie pas, à mi-chemin, de sacrément s’énerver, d’être presque méchant, pour laisser cette férocité s’éteindre sur un pont atmosphérique de toute beauté. HAKEN continue sur sa lancée avec un "Puzzle Box" qui démarre en trombe, sous les coups de boutoir du phénoménal Ray Hearne, crédité d’une partition éléphantesque sur ce Vector. Un morceau extraordinairement riche, tour à tour nerveux, pesant, doux, entrecoupé d’un long passage progressif sublimissime, électro-ambient aux effluves trip-hop pour de nouveau partir dans un déferlement d’attaques sonores. L'album se prolonge sur cette longue fresque qu’est "Veil", symbolisant le HAKEN d’avant, un titre très long aux rebondissements multiples. Un début piano/voix magnifique, poignant comme à la grande époque de QUEEN, une multitude de plans complexes et de transitions alléchantes, avec toujours cette agressivité permanente dominant Vector. On restera sans voix sur cette intervention jazzy de la section basse/batterie sous fond de piano désarticulé. Un souffle nouveau s’installe ensuite avec une guitare caressant les oreilles, nous amenant langoureusement vers des sonorités Pop progressives portées par les roulements incessants du monstrueux Ray Hearne, le ton montant doucement, faisant place à un duel entre guitariste et claviériste. On peut aussi admirer l’aisance technique de Richard Henshall et son grand feeling. Après l’instrumental de haute facture qu’est "Nil By Mouth", HAKEN se pose sur des sonorités beaucoup plus calmes à l’atmosphère étrange et sombre empreint des 70's, avec un saxophone nous accueillant sur un "Host" de toute beauté dont les claviers de Diego Tejeida nous envoûtent totalement, l’impression d’être noyé sous un flot de sentiments sans pouvoir remonter à la surface, ou plutôt sans vouloir y remonter. Ce colossal et incroyable Vector nous transporte une dernière fois avec un grandiose "A Cell Devides" qui n’est pas sans rappeler les Norvégiens de LEPROUS.

    HAKEN réalise là un chef d’œuvre d’une grande complexité, tout en retenant à chaque fois très vite l’attention de son auditeur, rendant ce concentré d’énergie brute, finalement de plus en plus accessible le temps passant et les écoutes se succédant. Un exploit pour ce type de Metal que peu ont eu le talent d’imposer. Un tour de force mettant à l’honneur le Metal progressif dans toute sa splendeur. N'y trouvant aucune faille, la note maximale s'impose !

    Chronique : Papa Bordg

    HAKEN - Vector

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :