• EVERGREY - The Atlantic

    EVERGREY - The Atlantic
    AFM Records
    Style : Dark Melodic Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2019
    Site Web : www.evergrey.net

    EVERGREY - The Atlantic



    01. A Silent Arc / 02. Weightless / 03. All I Have / 04. A Secret Atlantis / 05. The Tidal / 06. End Of Silence / 07. Currents / 08. Departure / 09. The Beacon / 10. This Ocean

    Onzième album d’EVERGREY, The Atlantic fait suite au feu de Hymns For The Broken (2014) et au vent de The Storm Within (2016), complétant une trilogie magnifique sur l’aventure de la vie, de la métamorphose de l'être et de sa perpétuelle remise en question. Une nouvelle œuvre fort de sens, annonciatrice d’une mort certaine, mais aussi d’une renaissance et d'une libération totale. The Atlantic est certainement la fresque la plus variée, sombre et heavy de la discographie des Suédois, portée par dix titres, tous aussi sublimes les uns que les autres. Forcément les éléments marins y sont omniprésents, allant du sonar démarrant l’album avec "A Silent Arc", du bord de mer clôturant la sublime ballade qu’est "Departure", mais aussi des hommes fredonnant des chants marins sur l’intro de "A Secret Atlantis", en passant par les soli lumineux du six cordistes de génie qu’est Henrik Danhage, rappelant le chant des baleines sur "Current" ou sur le monstrueux "All I Have", sans oublier les mouettes voguant sur "The Beacon" ou les « mayday mayday » lancés par un bateau en détresse sur "A Secret Atlantis".

    The Atlantic dispose aussi d’un son surpuissant d’une clarté monumentale, donnant la pleine mesure de chaque instrument, une production impeccable signée Jacob Hansen. Des nouvelles compositions pensées, écrites et réalisées par l’osmose du binôme Tom S Englund/Jonas Ekdahl, en y ajoutant la plus-value des immenses musiciens que sont Henrik Danhage (guitare lead), Johan Niemann (basse - ex-THERION) et Rikard Zander (claviers), une formation qui semble enfin stable depuis ses trois derniers albums. Des surdoués au feeling imparable, avec un Johan Niemann se distinguant par un grain sonore à la basse des plus remarquable ("Departure"). Mais on le sait tous, Tom Englund et EVERGREY savent mieux que personne transmettre des émotions. Une technique folle servant au maximum les textes au vécu fort, et la qualité principale d’une chanson : son refrain ("A Secret Atlantis", "The Beacon"). Jonas Ekdahl groove comme personne et en fait profiter le terrible "Weightless" au riff pachydermique qui vient nous plomber la tête. Son passage ambiant est une merveille, mélancolique, réactivé par le sensationnel duo Ekdahl/Niemann, finissant par un court solo de Danhage faisant froid dans le dos. Ce morceau n’est ni plus, ni moins qu’une forte explosion musicale. On retrouve un EVERGREY désarticulé sur l’intro du monumental "All I Have" au refrain intemporel, magique, laissant couler un flot de sentiments sur la sept cordes d'un Henrik Danhage survolté, faisant pleurer ses notes sur chaque intervention. Les claviers de Zander en guise de conclusion sont juste irrésistibles, si envoûtants. Le claviériste se distinguant de nouveau sur "A Secret Atlantis" et sur le court instrumental "The Tidal" où celui-ci nous offre un voyage au milieu des fonds marins. Nous parlions plus haut de tous ces riffs alambiqués presque « extrêmes » ("A Silent Arc" au riffing brutal) avec ce son si particulier pouvant évoquer d'autres Suédois : MESHUGGAH (c'est notamment le cas sur les morceaux les plus « méchants » comme "This Ocean" par exemple). The Atlantic va de nouveau nous faire chavirer de bonheur avec le duo "Current" / "Departure", carrément dingue avec un "Current" aux intonations Hard Rock au tout début, avec un Tom Englund dont la voix est gorgée de feeling, la fin détonne carrément avec un chant de lead guitare pouvant aisément communiquer avec la vie sous-marine tant il s’y confond. D’une beauté inégalable, original, et majestueux. La basse de Johan Niemann donne le ton, la singularité de la somptueuse ballade qu’est "Departure", comme une danse folle tournant autour du chant sublime de Tom à l’émotion transcendante (le passage voix/acoustique est digne des plus grands, un peu comme LED ZEPPELIN a su le faire en son temps). L’air marin, son environnement, ses oiseaux poursuivent leur route sur "The Beacon" qui se termine par de jolie nappes de guitare électrique et acoustique. The Atlantic s’achève de façon plus « brutale » et dramatique avec "The Ocean", comme la fin d’un cycle et le début d’un autre. Fin de l’album mais certainement pas de l’histoire qui laisse sous-entendre un futur chapitre, une nouvelle naissance.

    EVERGREY, qui a fêté les vingt ans de la sortie de son premier opus, Dark Discovery, l’année dernière, a depuis accompli un long chemin, certes parsemé d’embûches et d’obstacles, mais dont l’aboutissement a malgré tout été total, avec l’accomplissement d’œuvres majeures telles que Solitude Dominance Tragedy (1999), In Search Of Truth (2001), Recreation Day (2003), The Inner Circle (2004), ou Hymns For The Broken (2014), sans oublier les autres opus, tous d’un niveau très bon au minimum. Avec cette onzième réalisation, EVERGREY ne faiblît toujours pas, pavillon haut dans le ciel de l’Atlantique, sortant à ce jour l’un de ses tout meilleurs albums, en tout cas l’un des plus éclatant !

    Chronique : Papa Bordg

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