• ETERNAL ROT - Cadaverine

    ETERNAL ROT - Cadaverine
    Godz Ov War Productions
    Style : Putrid Doom/Death Metal
    Origine : Royaume-Uni/Pologne
    Sortie : 2018
    Site Web : https://eternalrot.bandcamp.com

    ETERNAL ROT - Cadaverine



    01. Undying Desolation / 02. In Their Decaying Eyes / 03. Putrid Hallucination / 04. Slough Of Despond

    Créé en 2012, ce projet à deux têtes a connu quelques moments d'assoupissement du fait de l'éloignement de Mayer, chanteur, guitariste, bassiste et batterie électronique, et Grindak, au chant principal, partagés entre le Royaume-Uni et la Pologne. Après la Promo Tape de 2013, le duo disparaît donc des radars jusqu'à revenir par le biais de Godz Ov War Productions qui prend sous son aile une bonne partie de la scène Extrême polonaise prometteuse.

    Cadaverine est donc le premier album de ce groupe même si les 4 titres pour 29 minutes d'un Death très lancinant aux couleurs Doom Death Metal à la HOODED MENACE sont habituellement considérés comme un EP, mais peu importe. Le son crade qui émerge de cette galette annonce clairement les choses, ça va suinter, à l'image de l'artwork très Death Metal old-school, simple, déjà très répandu, mais toujours aussi efficace lorsqu'il s'agit d'un premier album pour situer le propos du groupe. Le chant se fait très caverneux, difficilement possible de distinguer ce qui est growlé là et on comprend assez vite que comme dans le Funeral Doom Death Metal, ce n'est qu'un ornement supplémentaire à la procession cadavérique qui est offerte là et comme une longue agonie, les titres "Undying Desolation" et "In Their Decaying Eyes" sont assez similaires jusque dans le riff de guitare volontairement proche, comme une mort lente que l'on croit s'abréger et qui va durer encore bien longtemps. Toutefois, et c'est là où il est facile de comprendre que c'était bien la volonté d'ETERNAL ROT, ce deuxième titre évolue rapidement vers quelque chose d'un peu plus dynamique avec une guitare lead en fond qui dessine une sinusoïdale bien aiguisée. Le travail d'écriture est bien plus pointu qu'il n'y parait de premier abord, avec des couches de guitare rythmique très importantes pour l'ambiance générale et l'impact, car si le propos est très sale, la production est assez distincte et claire, notamment sur cette caisse claire qui retentit dans le crâne comme l’angélus de 7 heures du matin un lendemain de cuite terrible !

    "Putrid Hallucination" commence comme "In Their Decaying Eyes" s'est terminé avec cette rythmique pachydermique, le groupe tape à la masse sur les crânes qui dépassent de la terre avec une guitare lead lointaine qui fait office de leurre pour vous attirer, un chant de sirène particulièrement bien pensé et bien produit, suffisamment lointain pour garder l'aspect cradingue mais suffisamment présent pour qu'il reste en tête. Et le final qu'est "Slough Of Despond" n'est qu'une longue agonie hypnotique imparable qui paraît amener un peu de lumière dans ces ténèbres caverneuses, comme une libération finale toujours aussi morbide.

    Alors ce Cadaverine n'est pas la surprise de l'année, mais ce premier opus a l'avantage de présenter avantageusement ce duo au public et de proposer quatre titres de grande qualité, bien réfléchis, et bien produit, pas de façon excessive, il reste encore de la marge de manœuvre mais l'idée est là et bien là. Au rythme où ce label publie les sorties de bon goût, il va vous falloir organiser des envois réguliers, surtout qu'il fait également son marché sur la scène Américaine, comme quoi l'ouverture sur le monde ça a du bon !

    Chronique : Aymerick Painless

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