• BROKEN DOWN - The Other Shore

    BROKEN DOWN - The Other Shore
    Altsphere Production
    Style : Industrial Metal
    Origine : France
    Sortie : 2016
    Site Web : www.broken-down.net

    BROKEN DOWN_The Other Shore



    01. Baïne / 02. Mr Sun / 03. The Other Shore / 04. Rearview Mirror / 05. Scribble Your World / 06. Alienated Music / 07. This Art Is Mine / 08. Speculator / 09. Puzzle

    Connu pour être hyperactif, Jeff MAURER, la tête pensante de BROKEN DOWN, vient encore le confirmer en publiant le deuxième album de son one-man band lancé en 2014. Après un First Spit dont la teneur était très difficile à capter tant il partait dans tous les sens, voici The Other Shore qui voit BROKEN DOWN assumé encore plus sa part Indus'. Alors lorsque l'on prend la discographie en commençant par The Other Shore, son aîné fini par dévoiler quelles étaient les intentions de Jeff mais peut-être encore un peu enfermé dans un univers aux relents de Doom pour les besoins de ce projet qui en est à des années lumières, mais sur ce point, l'homme a toujours fricoté avec l'électronique, donc ce n'est pas une réelle surprise. Ce deuxième album s'inscrit clairement dans la lignée de SISTERS OF MERCY, NINE INCH NAILS ou MINISTRY, un certain côté gothique revient régulièrement, de même qu'une brutalité propre au groupe d'Al JOURGENSEN. Alors, pourtant, si on saisit un peu mieux où Jeff MAURER veut en venir, il reste tout de même beaucoup de points noirs sur cet album, à commencer par le kitsch de l'électronique, entre la batterie programmée, et pas forcément de façon très heureuse tant les rythmes restent d'une simplicité enfantine, et les bruitages qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, surtout à cause du mixage qui n'intègre pas assez bien ces courts passages supplémentaires. Mais, pour la première fois depuis le début du projet, on commence à pressentir ce qui pourrait être une très bonne voie pour ce one-man band avec un "Mr Sun", si on excepte les paroles, j'y reviendrais ensuite, et quelques bribes dans chaque morceau ou ce "Rearview Mirror", instrumental et plutôt réussi, l'ambiance apaisée est très bénéfique à cet album et voilà un chemin que Jeff pourrait explorer. Mais du côté des défauts, on trouve encore des morceaux dont on ne voit pas bien quel est le but comme ce "Scribble Your World" gavé jusqu'à la gueule d'un chant se contentant de suivre une musique très basique, heureusement parfois bien soutenu par un chant typé Black amenant un peu de corps sur ce titre qui finit par un chant pratiquement rappé, bonjour le dépaysement, et ces fameuses paroles qui prennent parfois la tournure de règlement de compte avec ceux qui ont pu descendre en flèche le premier album ("Alienated Music", "This Art Is Mine") et cela parait tellement puéril que l'on est presque gêné à la lecture des paroles, comme on l'était à la lecture des posts incendiaires l'an passé. Mais la lumière arrive avec "This Art Is Mine" où un chant féminin se fait entendre et là... pourquoi pas... un chant féminin majoritaire sur la musique de BROKEN DOWN avec un Jeff qui assurerait les parties les plus extrêmes ou rentre dedans. Ensuite, le chant de Jeff a toujours été l'objet de débat de par sa justesse mais le problème est que la musique de BROKEN DOWN réclame également encore tellement d'attention pour ne plus sonner comme un collage de riffs ou de parties électroniques, Jeff aligne les passages différents toutes les 15 secondes et on finit par ne plus vraiment savoir quelle est l'ambiance recherchée pour un morceau, "Speculator" est un excellent exemple, les minutes passent, 435 passages différents mais à la sortie on ne retient pas grand-chose. Alors voilà, comme pour illustrer le propos, l'instrumental "Rearview Mirror" prend le temps de poser l'ambiance et de se développer et cela fonctionne tellement mieux, cet album manque encore de canalisation d'un esprit créatif qui déborde et qui, surtout, fonctionne sans filtre, tout est mis sur la galette. Par contre, et c'est à mettre au crédit de Jeff, côté design et communication autour du groupe, le boulot est très intéressant, comme cette possibilité de pouvoir faire des remixes de l'album en téléchargeant la musique sur internet, ce n'est pas le truc le plus utile mais cela résume parfaitement l'approche de Jeff avec BROKEN DOWN, peu importe l'étiquette, prenez cette musique et faites ce que bon vous semble. Les amateurs de la scène Electro/Goth Allemande des années 80 pourrait y retrouver là une ambiance parlante, mais cela manque encore de cohésion et d'efficacité d'écriture.

    Chronique : Aymerick Painless

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