• AKSAYA - Kepler

    AKSAYA - Kepler
    Satanath Records
    Style : Black/Death Metal
    Origine : France
    Sortie : 2016
    Site Web : www.facebook.com/paganaksaya

    AKSAYA - Kepler



    01. Kepler / 02. Laika / 03. Fractale / 04. Anomalie, Prélude à la Découverte / 05. Tau Ceti E / 06. Syn 1.0 / 07. K-701.04 / 08. Non Morietur

    D'où la question du Black Metal, de celui que n'inaugure pas AKSAYA, de celui qui, par ses blastbeats ignés, asperge d'un sang bleuâtre la mélancolie marmoréenne de tremolos picking infinis. Soyez méprisables, immortels et despotiques, le reste y sera.

    Tout semble ici marcher, en apparence du moins : les passages de pur Metal Noir et la plupart des mélodies sont maîtrisées (malgré la fragilité de certaines), le son est plutôt agréable (j'y reviendrai), certaines phases étonnent par leur ingéniosité. Pourtant. Il y a toujours l'ombre pesante d'un doute, quant à l'immersion dans Kepler, une sorte d'hésitation entre l'intensité bête et aimable, et d'autres passages plus douteux : "Fractale" me laisse de marbre mais me touche... Sans que j'ai envie de me plonger entièrement dans la question, d'où la faiblesse de l'album. Chaque riff propose une saveur bien trop inégale à celle de celui qui le précède, et malgré quelques envolées osées et efficaces, hors du cocon purement Black Metal que s'était forgé le groupe avec son premier album (du moins, c'est le souvenir qu'il m'a laissé), on n'est jamais réellement noyé dans les nappes du groupe. Probablement par manque de jusqu'au boutisme ? C'est étrange. "Tau Ceti E" aborde la simplicité de manière Rock, dans un morceau clairement Black Metal, comme si un loup clopait avec sarcasme par une nuit glacée de pleine lune. "K-701.04" bourdonne vaguement dans mes oreilles, qui y prennent une once de plaisir, un brin de Heavy évocateur ; rien de plus. "Anomalie, Prélude à la Découverte" semble dénué de découverte, autant que d'anomalies. "Laïka" m'interroge un peu, m'intéresse avec lassitude, et repart. C'est confortable. Les morceaux défilent ; plutôt vite, d'ailleurs. Le temps défile également, les gens aussi.

    La production marche la plupart du temps, mais n'est en aucun cas immarcescible : combien de mid tempi et d'introductions gâchés par le manque de spectre sonore ? Combien de mélodies creuses, dont on entend autant l'émotion que les vices ? Maintes fois, le désappointement prend la place du vide. La bête semble morte. Authentiquement, dommage.

    La question du Black Metal. Tout est parfait, il en manque juste la moitié : l'univers, le mystique, le mystère, qui devrait envelopper une musique aussi enflammée et marquante. Je ne veux pas simplement écouter la musique, je veux entrer dedans : là, on se heurte juste au pragmatisme foudroyant d'une batterie qui restera rythmique blasphématoire. Rien de mauvais, cependant.

    Chronique : Durchfall

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