• YUGAL – Enter The Madness
    Autoproduction
    Style : Groove Thrash Metal
    Origine : France
    Sortie : 2014
    Site Web : http://yugal.bandcamp.com

    YUGAL_Enter The Madness



    01. Mindless Fool / 02. Free Jail / 03. Enter The Madness / 04. Psychotic / 05. Fearless Pride

    Ah ! Vannes et son air marin, ce vent balayant les nuages menaçants, un paysage de carte postale avec lequel nos amis de YUGAL semblent ne pas totalement partager la vision car ce deuxième EP, Enter The Madness, semblent plutôt retenir ces sombres nuages pour en garder toutes la noirceur et la furie pleine de lourdeur menant à l’orage. Avec des débuts bien ancrés dans un Metal emprunt de mélodies Folk, le groupe semble s’être penché sur son aspect le plus Thrash groovy… ah attendez une discussion avec moi-même :

    « SOULFLY, non je ne connais pas, pourquoi ? Oh, une ressemblance… mouais peut-être ! ».

    Bon reprenons, je disais, le Thrash groovy et dès "Mindless Fool", on prend tout de suite acte des intentions de YUGAL, la batterie est à la fois groovy et claquante mais c’est surtout ce riff qui éveille en nous des souvenirs provenant du Brésil en 1991 et cet album Arise dont l’auteur m’échappe… excusez moi encore une discussion avec moi-même :
     
    « SEPULTURA ? Non je ne vois pas… ah si ceux qui prônaient l’esprit familial avant de se faire la bourre entre frangins à cause d’une histoire de gonzesse ? Mais pourquoi donc ces questions… des ressemblances insistantes avec YUGAL ! Oooh, il y a peut-être une petite ressemblance oui ! »

    Il est vrai que "Free Jail" amène de l’eau au moulin des détracteurs avec ce placement vocal légèrement emprunté à Max CAVALERA, cette guitare lead qui évoque Marc RIZZO ou ce riff (et même l’introduction…) sur "Enter The Madness" nous renvoyant vers "Desperate Cry" avant que celui-ci ne vire très rapidement vers le groove de SOUL

    « Non  mais attend tu as raison autre-moi, c’est ça, les Bretons se sont inspirés de SOULFLY ou SEPULTURA et alors quoi de mal, beaucoup d’autres groupes l’ont déjà fait avec beaucoup moins de talent et sans citer le nom d’ILL NINO car ça n’est pas bien de frapper gratuitement, où est le problème ? »

    Je vais vous dire où est le problème, les gens vont s’arrêter au troisième titre, décrétant que YUGAL fait du sous-SOULFLY mais il reste encore deux titres sur le EP, "Psychotic" et ses relents de Hardcore bien plus vicieux ou cet ultime "Fearless Pride" qui est sans aucun doute le meilleur titre de cet Enter The Madness. Et pourtant, la production est soignée, l’artwork également, les titres sont plutôt bien composés et efficaces, la voix de bucheron est particulièrement bien en place alors que la guitare ne se contente pas de simple alignement de riffs rythmiques comme les Bretons alignent les menhirs. Certes, ça ne respire pas l’originalité, certes les chœurs sont un peu too much, certes "Free Jail" ressemble à s’y méprendre à un titre de SOULFLY, certes l’influence des frères CAVALERA est plus qu’omniprésente sur la moitié du EP mais pour la deuxième moitié montrant un visage bien plus personnel et convaincant, cela vaut le coup que vous y jetiez une oreille, attention on ne parle pas là de découverte ultime, juste d’un groupe qui fait passer un bon moment de Thrash groovy… ah pardon :

    « CAVALERA CONSPIRACY ? Oui quand même je connais, je ne suis pas totalement inculte… et bien tu vois autre-moi, c’est l’exemple parfait, il y a des fois où les patrons tentent de re-goûter à ce qu’ils ont fait de mieux auparavant mais sans le faire paraitre aux yeux de tous, on est frangin, bien entendu que l’on ne peut pas se faire la gueule, c’est mon sang… ouais et bien je préfère la relecture de YUGAL à cet ersatz sur fond de volonté de se faire plai$ir ! »

    Chronique : Aymerick Painless

    6,5

     

     

    YUGAL_Band
     
     

    votre commentaire
  • HELLYEAH – Stampede
    Epic Records
    Style : Hard/Heavy Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2010
    Site Web : www.hellyeahband.com

    Hellyeah_Stampede



    01. Cowboy Way / 02. Debt That All Men Pay / 03. Hell Of A Time / 04. Stampede / 05. Better Man / 06. It's On ! / 07. Pole Rider / 08. Cold As A Stone / 09. Stand Or Walk Away / 10. Alive And Well / 11. Order The Sun / 12. Alcohaulin' Ass

    Rencontre de plusieurs Texans issus de MUDVAYNE et de DAMAGEPLAN, dont Vinnie PAUL, batteur de PANTERA, HELLYEAH voit le jour en 2006 et propose rapidement un premier album éponyme en 2007 que les fans de PANTERA rejettent en bloc, l’inconvénient d’avoir des fans obtus. En 2010, les Américains remettent le couvert avec Stampede sur lequel un nouveau bassiste en la personne de Bob ZILLA (DAMAGEPLAN) fait son apparition en lieu et place de Jerry MONTANO (ex-DANZIG) sans pour autant que cela joue sur le style pratiqué par HELLYEAH, ceux qui ont apprécié le premier album ne tarderont pas à succomber aux chants de la sirène enduite de goudron, la voix de Chad GRAY (MUDVAYNE) est d’ailleurs de suite reconnaissable. Guitares Heavy, voire abyssales, basse omniprésente et batterie claquante, l’équation est fidèle à un Heavy Stonerifié, plus Heavy que MUDVAYNE mais plus Rock’n’roll que BLACK LABEL SOCIETY, d’ailleurs “Cowboy Way” et “Debt That All Men Pay” font mouche de suite, l’esprit de GODSMACK n’est pas loin tout comme sur le titre qui donne le nom à l’album, un concentré d’efficacité Heavy comme les Américains l’apprécient. Bien entendu, le Texan est un grand sentimental et “Better Man” ne surprendra personne par sa ballade Bluesy mais toutefois assez nerveuse, renforcée par quelques percussions donnant l’impression d’un cheval au galop, un titre entendu et commun mais efficace. Il faut dire que la mise en son de ce Stampede est particulièrement gonflée, ingrédient indispensable pour l’impact de cette musique, Sterling WINFELD, qui a déjà travaillé sur le premier album et avec PANTERA est encore dans le coup aux côtés de Vinnie PAUL. Du coup ce deuxième album donne un peu plus d’indice sur l’évolution qu’aurait pu suivre PANTERA s’ils ne s’étaient pas séparés, n’en déplaise aux die-hards ! Alors il ne faut pas attendre de cet album plus que ce pourquoi il existe, c'est-à-dire, juste prendre du bon temps avec une musique qui envoie et qui vous fera à coup sur headbanguer tel un damné lors des shows du groupe en Europe, enfin s’ils viennent car aucune date à l’horizon pour le moment. “Hell Of A Time” ou “Pole Rider”, dans des registres différents, montrent également un visage moins commun d’HELLYEAH, le premier avec sa guitare semi-acoustique sur les couplets évoquant certains titres d’un certain EVERLAST, un rappeur ayant eu son heure de gloire avec un titre Rock fin des années 90, le deuxième avec sa structure plus Rock encore tout comme un “Cold As Stone” presque gentillet, voilà qui suffit à démontrer que le groupe ne se préoccupe pas de ce que les Metalheads attendent d’eux pour se concentrer sur une spontanéité qui transpire formidablement bien sur ce deuxième opus au groove très prononcé. Stampede est donc sans surprise mais son efficacité et sa qualité de production et de composition suffisent largement pour en faire un album de premier ordre pour tout amateur de Groove Metal Texan.

    Note : 7.5/10

    Chronique : Aymerick Painless

     

    HELLYEAH_Press Photo
     
     

    votre commentaire
  • HELLYEAH - Blood For Blood
    Eleven Seven Music
    Style : Metal
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2014
    Site Web : www.hellyeahband.com

    HELLYEAH_Blood For Blood



    01. Sangre Por Sangre (Blood For Blood) / 02. Demons In The Dirt / 03. Soul Killer / 04. Moth / 05. Cross To Bier (Cradle Of Bones) / 06. DMF / 07. Gift / 08. Hush / 09. Say When / 10. Black December

    Honnêtement, malgré toutes les chroniques que j’ai pu lire sur le groupe et qui le descendent en flèche, notamment de la part des webzines étrangers, HELLYEAH est dans l’esprit de PANTERA (la folie, la hargne et peut-être aussi le talent en moins) en tout cas avec le titre qui ouvre ce quatrième album du groupe. Effectivement, le refrain de "Sangre Por Sangre (Blood For Blood)" ressemble vraiment beaucoup à PANTERA au niveau du timbre de voix et des intonations de Chad Gray. On poursuit dans la même veine avec les titres suivants, le groovy et catchy "Demons In The Dirt" et "Soul Killer". "Moth" est un titre beaucoup plus commercial et orienté radio dans l’esprit d’un groupe comme NICKELBACK. Le son et la production sont massifs. Le chant de Chad Gray est agrémenté de nombreux effets mais ce ne sont pas les seuls éléments qui en font sa diversité. Le dansant "Cross To Bier (Cradle Of Bones)" poursuit la fête. Quand j’utilise le mot dansant, ne vous imaginez pas esquisser des pas de danse à la Travolta mais plutôt gesticuler frénétiquement à la manière d’un pantin désarticulé. "DMF" prolonge le plaisir avec son refrain scandé et dans la face. Le rouleau compresseur n’arrête pas sa tâche et nous ratatine les couilles façon raisin sec pendant 45 minutes. Cet opus est parfaitement construit car une respiration arrive toujours à point nommé afin de nous accorder un peu de répit. La seconde de l’album s’appelle "Hush", un titre mid-tempo, toujours aussi entraînant. "Say When" s’avère être la composition la moins convaincante de cette offrande. Avec "Black December", on revient vers une chanson orientée grand public, légèrement commerciale… enfin comparé au reste de l’album, plus sauvage. Au final de quoi peut-on blâmer ce Blood For Blood ? De ne pas être un album de PANTERA ? Oui ben ça on le sait ! HELLYEAH ne sera jamais PANTERA, donc arrêtons là les comparaisons entre ces deux entités. Aussi son manque d’originalité. Effectivement, le groupe reprend des recettes largement éculées depuis un certain temps. On pourra donc toujours reprocher ce qu’on veut à cet album (comme la version acoustique de "Hush" en bonus track, dispensable) mais je défie quiconque de ne pas taper du pied ou secouer la tête pendant son écoute. Et pour moi, cela est la preuve d’un album réussi. Tout y est, les titres qui vous perforent le crâne et y restent ancrés un bout de temps, les guitares, la batterie du maître Vinnie Paul. Blood For Blood est un putain de bon album !

    Chronique : Horace Pinker

    8

     

     

    HELLYEAH_Band 2014
     

    votre commentaire
  • VI.ZA – Aria  
    Architects Of Melody Records
    Style : Fusion Rock
    Origine : Etats-Unis
    Sortie : 2014
    Site Web : www.facebook.com/vizamusic

    VI.ZA_Aria



    01. Never Feel / 02. Quicksand / 03. Midnight Hour (Dingle Rock) / 04. Vanished / 05. Viktor’s Vanguard / 06. The Girl That Doesn’t Exist / 07. Forward March / 08. Beneath The Waves / 09. C’est La Vie / 10. Alley In Tjuana / 11. Take Over The World / 12. Brunette

    Avec plusieurs passages par notre pays, les Américains de VI.ZA ne sont pas de total inconnus, et notamment en première partie de Serj TANKIAN et là vous me voyez venir. Et oui, ça fait mal mais ce groupe ne semble exister qu’à travers les Américo-Arméniens sans l’inspiration et surtout le génie de faire de n’importe quoi un truc dansant, je m’explique. La batterie est d’une platitude qui ne rend pas justice à ce batteur qui, le temps de quelques passages plus Folk, nous montre qu’il est capable de mieux, et la guitare rythmique n’apporte pas plus qu’une épaisseur supplémentaire. De tout cela, "Vanished" et son ambiance plus proche d’ORPHANED LAND s’en sort extrêmement bien, voilà le contre-exemple de ce que j’ai mentionné au-dessus car non, VI.ZA n’est pas totalement dénué d’intérêt, quelques différences notables sont à relever avec son aîné, quelques petits arrangements sonnant électro ("Viktor’s Vanguard") sont un exemple même si ce n’est pas toujours utilisé de façon heureuse mais les intentions sont là, la ballade radiophonique "The Girl That Doesn’t Exist" où l’accordéon sert de trame de fond, encore une idée louable mais pour un rendu général bien trop mielleux. A l’opposé, le Punky "Forward March" risque bien de surprendre les amateurs de SYSTEM OF A DOWN perdus là car voilà un titre qui nous rappelle la scène Folk Metal Allemande comme IN EXTREMO avant d’être de nouveau pris à revers avec "Beneath The Waves" et son introduction digne d’un Joe SATRIANI (ndlr chiant et sans intérêt) car où est le lien avec le reste du titre, nulle part. Bref, vous l’aurez compris les Américains soufflent un peu de chaud sur beaucoup de froideur, on ne ressent pas grand-chose à l’issue de cet album et c’est bien le signe qu’il manque encore quelque chose à VI.ZA (une personnalité ?) Alors comme tout n’est pas à jeter sur ce premier opus, "Vanished" en tête, la production très précise, la prestation vocale très variée, on pourra donner une nouvelle chance à ce groupe qui devra vraiment proposer plus pour accrocher notre oreille affûtée, ou mieux que SYSTEM OF A DOWN sorte un album, oui voilà ce sera mieux ! Il y a vraiment des groupes qu’il ne faut pas même envisager de s’inspirer, c’est trop flagrant, surtout si ce n’est pour en retenir que la facette la plus inoffensive.

    Chronique : Aymerick Painless

    6

     

     

    VI.ZA_Band
     

    votre commentaire
  • SLIPKNOT vient de dévoiler un nouveau titre intitulé "The Devil In I" extrait de son cinquième album qui sortira le 21 Octobre prochain via Roadrunner Records.

    Le groupe a par ailleurs dévoilé le titre, l'artwork et la tracklist de ce nouvel opus qui s'intitulera 5: The Gray Chapter.

    SLIPKNOT_5-The Gray Chapter

    Tracklist 5: The Gray Chapter (2014) :
    01. XIX / 02. Sarcastrophe / 03. Aov / 04. The Devil In I / 05. Killpop / 06. Skeptic / 07. Lech / 08. Goodbye / 09. Nomadic / 10. The One That Kills The Least / 11. Custer / 12. Be Prepared For Hell / 13. The Negative One / 14. If Rain Is What You Want / 15. Override (bonus track) / 16. The Burden (bonus track)


    votre commentaire