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THE WOUNDED KINGS - The Shadow Over Atlantis
THE WOUNDED KINGS – The Shadow Over Atlantis
I Hate Records
Style : Doom Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2010
Site Web : www.facebook.com/thewoundedkings
01. The Swirling Mist / 02. Baptism Of Atlantis / 03. Into The Ocean's Abyss / 04. The Sons Of Belial / 05. Deathless Echo / 06. Invocation Of The Ancients
Formé en 2005 en Angleterre, THE WOUNDED KINGS envoie la première torpille avec Embrace Of The Narrow House en 2008. Initié par le duo George BIRCH (guitares, chant) et Steve MILLS (basse, claviers, batterie, concept et production), le groupe forme une entité autonome qui navigue dans les eaux noires où il pourrait croiser AHAB ou MOURNING BELOVETH sans problème, attention, toutefois, car le chant est clair et non guttural comme régulièrement dans le Doom Metal à tendance Funeral. The Shadow Over Atlantis est sombre, presque dérangeant par son ambiance glauque renforcée par des intermèdes instrumentaux comme “Into The Ocean’s Abyss” et “Deathless Echo” où la musique est lointaine comme si le mal guettait dans les bas fonds. “The Swirling Mist” introduit pourtant l’album de façon religieuse par ce chant sur lequel est plaqué un large écho alors que les guitares marquent une certaine procession de ceux que l’on imagine très bien descendre dans les abysses durant un “Baptism Of Atlantis”, intense et funeral, ce titre marque le début de la partie de l’album réellement crade. La production est en adéquation avec ce qui semble être le concept du groupe qui nous maintient sous l’eau une bonne partie de l’album, nous ramenant à la surface que lorsque les guitares se font très lourdes et qu’elles brisent la distance qui existe entre la musique et l’auditeur, imaginez que vous pénétrez dans une épave de bateau et qu’au loin vous entendiez une musique menaçante, psychologiquement violente, vous aurez une idée de l’expérience que peut être l’écoute de ce The Shadow Over Atlantis. Alors que “The Sons Of Belial” introduit les cordes et un piano lointain très Funeral également sur fond de larsen de guitares ou que l’instrumental “Deathless Echo” enfonce le clou et donne envie d’hurler pour que l’on vienne vous sortir de là, “Invocation Of The Ancients” nous ramène un peu vers des rivages moins oppressants et on découvre un visage de THE WOUNDED KINGS plus proche du plus Funeral REVEREND BIZARRE, une fin plus douce mais sur laquelle on sent toujours cette inconnue, ce mystère qui effraie. Certains diront que c’est juste du Doom mal produit, pour ma part j’y vois l’aboutissement d’un concept dans sa globalité, l’artwork particulièrement soigné (bien plus que le premier album, c’est certain) reflète parfaitement cette ambiance glauque mais pas morbide, peut être l’illustration du mystère qui rôde sur cet album vraiment réussit. Le chant de Steve MILLS, peu présent il faut le mentionner, se fond en plus dans la musique comme pour empêcher l’auditeur de distinguer d’où vient cette voix toujours posée et lancinante sans être plaintive, une réussite qui s’adresse à ceux qui pourront prendre le temps de s’immerger totalement dans cet album, il faut s’y abandonner et ne pas avoir peur de s’y perdre, une révélation en guise de chant de sirène auquel il est difficile de résister, fortement conseillé.
Note : 8.5/10
Chronique : Aymerick Painless
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