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SAINT VITUS + ORANGE GOBLIN - Tourcoing - 25 Octobre 2014
SAINT VITUS + ORANGE GOBLIN
Samedi 25 octobre 2014 – Tourcoing [Le Grand Mix]
SAINT VITUS célébrant ses 35 ans de carrière et les 30 ans du culte Born Too Late (bon dans le timing ce n’est quand même pas tip top mais ce n’est pas grave, l’important n’est pas là), Heavy Sound se devait d’être là. Direction Tourcoing donc où les Américains s’apprêtent à investir le Grand Mix, une très belle salle en plein Tourcoing, un endroit qui a du cachet et une ambiance des plus agréables. Renseignements pris, la tournée est un vrai succès en France et les Anglais d’ORANGE GOBLIN se sont fait surprendre en merchandising puisque le stand est littéralement dévasté ce soir pour la 5ème et dernière date hexagonale. Le temps de rencontrer Ben Ward qui nous accueille très gentiment et nous emmène dans les locaux pour une interview avec Chris TURNER (batterie) et Joe HOARE (guitare) juste avant leur repas…
Alors que nous pénétrons dans la salle et que d’autres sont encore en train de faire la queue, les lumières s’éteignent à 20h30 pétantes et Ben Ward lâchant un "We are Orange Goblin", c’est parti pour une heure de show où ORANGE GOBLIN va mettre à genoux un parterre qui était déjà acquis à sa cause. En effet, dès "Scorpionica" qui ouvre le set, on sent que le public s’est mis au diapason des autres publics Français de la tournée, ce qui étonne encore le grand chanteur et ses compagnons.Le groupe est parfaitement en place, le son est excellent, la session rythmique abat un boulot impeccable sans faiblir alors que Ben WARD est toujours aussi habité avec sa voix rocailleuse mais également mélodieuse, les refrains accrocheurs font mouche dans l’assistance. Quelques titres incontournables issus du début de carrière font leur apparition en alternance avec ceux des 3 derniers albums, "Scorpionica" et "Quincy The Pigboy" représentent parfaitement le classique The Big Black pour lequel un traitement particulier sera accordé l’an prochain (cf. interview ) et "Saruman’s Wish" le premier album. Mais c’est "Acid Trial" et son lead de guitare qui met le feu aux poudres de même que "Sabbath Hex" qui ouvre le dernier album, un titre rentre dedans dans la plus pure tradition des Anglais et qui montre combien le dernier album se veut incontournable, comme l’a souligné Morbid S. dans sa chronique en ces pages. D’ailleurs "Heavy Lies The Crown", "Into The Arms Of Morpheus" et bien plus encore le terrible "The Devil’s Whip" et son relent de MOTÖRHEAD à peine dissimulé, à quoi bon puisque le groupe se dit ouvertement fan du trio de Lemmy, passent très bien le test de la scène. Le show ne souffre pas de temps mort, le groupe est des plus détendus, la soirée est en tout point réussie pour ce quatuor au capital sympathie énorme et qui semble enfin récolter ce qu’il a semé ces 20 dernières années, mais la musique étant un milieu instable, les gaillards en profitent pleinement car la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain dans le music business, et ils ne le savent que trop bien.
La fin du concert est des plus intenses avec ce "They Come Back [Harvest Of Skulls]" au début duquel Ben Ward mime un zombie dévorant le crâne de son guitariste Joe HOARE avant un "Red Tide Rising" frustrant car, comme beaucoup dans l’assistance, on aurait bien repris encore un peu de ce savoureux Doom (mais pas que) Metal surtout que "Some You Win Some You Lose" n’a pas été joué ce soir, ORANGE GOBLIN commence à devoir sacrifier certains titres dans sa setlist, c’est au moins le signe que les Anglais n’ont pas fait beaucoup d’erreur durant leur carrière.
Setlist : Scorpionica / Acid Trial / Saruman’s Wish / Sabbath Hex / Heavy Lies The Crown / Blue Snow / Cities Of Frost / Into The Arms Of Morpheus / The Devil’s Whip / The Fog / They Come Back [Harvest Of Skulls] / Quincy The Pigboy / Red Tide Rising
Voilà, une tournée qui fait plaisir et qui montre que même en France, tout est possible, rendez-vous compte, 5 dates en France avec le succès sur chaque date, on espère que cela donnera des idées aux tourneurs parfois frileux à programmer en Province. Il est vrai que le succès grandissant d’ORANGE GOBLIN et l’anniversaire de Born To Late, album culte de SAINT VITUS font que l’on n’aurait pas compris que cela se passe autrement ! Le public ne semble pas avoir été rassasié par la prestation d’ORANGE GOBLIN puisque la réaction est immédiate aux premières notes de "Living Blackwards" issu du non moins culte V. En effet, si les Américains célèbrent les 30 ans de l’album Born Too Late, ils en profitent également pour rappeler quelques fondamentaux et continuent avec "I Bleed Black" avant de revenir sur le dernier album Lilie :F-65 (2012) avec "Blessed Night" et l’excellent "Let Them Fall", signe que le groupe est toujours aussi fier de cet album.La première et unique surprise de cette setlist est l’interprétation de "White Stallions" extrait de Hallow’s Victim, seul titre avec l’indéboulonnable "Saint Vitus" balancé en rappel ce soir, dont Wino n’est pas le chanteur en studio, même si ce titre est présent dans les setlists assez régulièrement depuis 2010. Un petit "The Troll" et nous voici parti pour l’interprétation de Born To Late dans le sens inverse du tracklisting studio. Avant cela nous avons pu voir un groupe aux deux visages, le premier du début de show où Dave CHANDLER est confronté à des problèmes de guitare et de lumière et s’en prend au responsable des lumières qui a bien du mal à saisir ce que l’Américain veut, il finira par allumer les lumières sur le devant de scène pour que le guitariste puisse voir où il pose les doigts, ce qui a pour conséquence de ruiner le jeu de lumière pendant le reste du show mais ce n’est pas grave, ce n’est pas l’atout majeur de SAINT VITUS. Le deuxième sur l’interprétation de Born To Late, le groupe est concerné, l’attitude de Wino bien accroché à son pied de micro et la passivité d’un bassiste toujours aussi joyeux et content d’être là font partie des habitudes du groupe, de même que la mauvaise humeur de son guitariste. Du coup l’aspect visuel du groupe tient plus dans le jeu de son batteur, extrêmement présent et concerné, que dans les cunnilingus à répétition du guitariste à sa guitare.
Mais l’essentiel, la musique, est bien là, comment résister à ce Doom lancinant qui résonne comme une parfaite bande son de ce que l’on voit sur scène et c’est bien ce "Born To Late" qui met le public à genoux, on voit même se lancer un circle-pit de Doomers, les gaillards marchent alors l’on courre habituellement, un esprit bon enfant qui se poursuit durant un "Saint Vitus" des familles balancé en rappel après que Henry VASQUEZ ait présenté les membres du groupe, canette à la main. Les Américains ont démontré qu’ils pouvaient encore assurer un show, même si la formule co-headlining avec ORANGE GOBLIN permet de ne pas trop s’attarder sur scène, et même être présents après, au stand merchandising, même si Wino s’éclipsera assez rapidement pour des raisons "personnelles" !
Setlist : Living Blackwards / I Bleed Black / Blessed Night / Let Them Fall / White Stallions / The Troll / The War Starter / The Lost Feeling / H.A.A.G. / Dying Inside / Clear Windowpane / Born Too Late / Saint VitusUne bien belle soirée, ORANGE GOBLIN toujours aussi puissant sur scène et SAINT VITUS dans un très bon soir, comparé à ce que l’on a pu entendre des autres dates de cette tournée, les gens de Tourcoing étaient ce soir là bien vernis. Un remerciement tout particulier aux membres d’ORANGE GOBLIN pour l’accueil parfait, leur gentillesse, et à Vince pour la glacière !
Report : Aymerick Painless & Morbid S.
Photos : Aymerick Painless
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