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PARADISE LOST - Obsidian
PARADISE LOST - Obsidian
Nuclear Blast
Style : Gothic Metal
Origine : Royaume-Uni
Sortie : 2020
Site Web : www.paradiselost.co.uk
01. Darker Thoughts / 02. Fall From Grace / 03. Ghosts / 04. The Devil Embraced / 05. Forsaken / 06. Serenity / 07. Ending Days / 08. Hope Dies Young / 09. Ravenghast
Avec une certaine régularité, les anglais de PARADISE LOST reviennent semer leur Gothic Metal et semblent même avoir trouver une sorte de formule autour de laquelle ils brodent. Si The Plague Within (2015) avait marqué une rupture avec ses aînés, quelques signes avant coureur pouvaient être entendus sur Tragic Idol (2012) par exemple. L'album précédent, Medusa (2017), montrait un visage des anglais clairement tourné vers leurs côté le plus CELTIC FROST avec ces "Fearless Sky" ou "Gods Of Ancient" sans jamais tomber dans la caricature bien entendu, ces inspirations ne sont que des courants qui guident tout un album mais la patte de Gregor Mackintosh et la voix de Nick Holmes, de toute façon, forment la marque de fabrique de ce groupe.
Il était donc prévisible que le duo de compositeur fasse un petit pas en arrière dans leur penchant Death Metal dans la recette formant leur Gothic Metal et pourtant, le premier single "Fall From Grace" renvoyait l'image d'une stagnation et avec le recul, le choix stratégique est plutôt réfléchi car avec "Ghosts" et cette ambiance Post-Punk sur l'introduction basse / batterie bien froide, les fans peuvent être surpris. Enfin "Darker Thoughts" et ses leads, ces growls réussis finira le travail de la mise en lumière de ce nouvel opus de PARADISE LOST.
Mais vous vous doutez bien que le groupe n'aura pas dévoilé tous les atouts d'Obsidian en trois titres et dès "The Devil Embraced", on retrouve ce côté froid issu de la New Wave et leur amour pour DEPECHE MODE resurgit sur ce titre, une nouvelle fois, ce pré-refrain très mélodique nous rappelle que Nick Holmes a énormément progressé dans ce style avant que sa voix Death ne viennent casser l'harmonie paisible de ce titre, un lead typique du style de Greg Mackintosh amène au break qui nous renvoie vers Tragic Idol ou Faith Divides Us - Death Unites Us. L'inspiration est clairement au rendez-vous de ce début d'album et la suite ne va pas en rester là avec un appui massif sur le côté le plus Gothic de PARADISE LOST d'où surgissent encore quelques réminiscences Death bienvenues, un peu comme si les anglais avaient trouvé un équilibre mais surtout, c'est l'inspiration sur les leads de guitare (un petit rappel de Draconian Times sur "Forsaken" fait clairement plaisir) et des lignes de chant sont les atouts majeurs de cet album.
Alors bien entendu, qui dit New Wave / Post-Punk dit traitement de la basse et là-dessus Steve Edmonson a toujours fait un travail remarquable, discret mais indispensable pierre de cet édifice il trouve là une place de premier choix. La froideur ressort tant dans le son de guitare que dans ce chant posé, qu'il soit mélodique, gothique ou growlé, Nick semble en avoir fini avec ce chant très Heavy qui avait pourtant sublimé les Icon ou Draconian Times mais aussi Requiem plus récemment. C'est aussi ce qui donne cette impression de stagnation, heureusement des titres comme "Ending Days" ou "Hope Dies Young" reviennent en grâce sur cet album, dans un style, qui là aussi, nous renvoie vers ce fameux Tragic Idol.
Au final, que pourrait-on reprocher à cet album si ce n'est que tout ce qui est fait là l'a déjà été dans le passé du groupe. Mais n'est-ce pas parce que le groupe a toujours cherché à évoluer, allant d'un extrême à l'autre de son style, donnant parfois l'impression de se chercher. PARADISE LOST reprend là une recette qu'il avait mise en place sur Faith Divides Us - Death Unites Us et Tragic Idol en n'oubliant pas ce qu'il a produit entre-temps, plus qu'un pas en arrière évoqué plus haut, il s'agit bien d'une nouvelle progression basée sur les acquis du passé. Tout comme Medusa, ce nouvel album demande du temps pour être appréhender, au contraire d'un The Plague Within très immédiat. Comme souvent avec le groupe, la première moitié de l'album est gavée de hits et réunie les titres les plus directs, la deuxième, plus introspective, demande un effort aux fans, et c'est bien ce qui fait le charme de ce groupe.
Chronique : Aymerick Painless (Simony)
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