• ORANGE GOBLIN

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    Entretien avec Joe Hoare (guit.) et Chris Turner (batt.) réalisé le 25.10.2014 à Tourcoing



    Lorsque vous pensez faire une interview avec le leader, ou du moins le membre emblématique d’un groupe, et que l’on vous annonce que ce ne sera pas le cas, vous faites forcément un peu la gueule ! En l’occurrence, cette interview d’ORANGE GOBLIN, initialement prévue avec le géant Ben Ward (chant), a eu lieu avec Chris Turner (batterie) et Joe Hoare (guitare), deux gaillards qui se sont révélés éminemment sympathiques, le second s’étant même montré aux petits soins avec vos serviteurs. Une interview dans la bonne humeur, saupoudrée d’humour et de flegme british, qui nous a prouvé que nous avions tort de préférer parler à un musicien plutôt qu’un autre…

    Vous êtes actuellement en tournée avec SAINT VITUS, une tournée qui fait cinq arrêts en France ce qui est plutôt rare (les deux compères acquiescent). Comment se passe cette tournée pour l’instant ?
    Joe : Génial ! Nous sommes sur la route depuis deux semaines et demie. Ces dernières années, comme tu le dis, nos concerts en France se sont faits rares, mais – et je ne dis pas ça car vous êtes français – nous avons cette fois été accueillis de façon fantastique, les shows sont presque sold-out…
    Chris : (l’interrompant) Il faut dire que nos premiers concerts en France, il y a environ 19 ans, ont été horribles ! Nous avons joué avec CATHEDRAL et il y avait peut-être dix personnes dans le public. Donc nous ne sommes pas venus pendant des années car il semblait que personne ne voulait nous voir. Mais nous avons fait quelques concerts l’an dernier et c’était fantastique !
    Joe : Quand nous avons joué au Hellfest (ndt : en 2012), ça a aidé !
    Chris : Le Hellfest a aidé le rock en général ! Dans le passé, c’était en Allemagne que les groupes jouaient. Mais maintenant c’est en France qu’il faut jouer car le « marché » est là, c’est super !

    Vous souvenez-vous de votre premier contact avec la musique de SAINT VITUS ?
    Joe : Yeah, cela remonte à loin, à peu près au moment où nous découvrions BLACK SABBATH. Tu pars de BLACK SABBATH et puis tu t’intéresses aux autres : SAINT VITUS, PENTAGRAM, ce genre de groupes… Dès le début, SAINT VITUS a toujours été une influence et faire cette tournée avec eux est donc un honneur.
    Chris : Nous avons débuté avant Internet, donc nous écrivions beaucoup. Tu te faisais des correspondants autour du monde et tu échangeais des cassettes, des albums. Nous correspondions avec les gens de CHURCH OF MISERY, de SOLITUDE AETERNUS, on échangeait des cassettes, puis le bouche à oreille prenait le relais… Cela me manque un peu parfois…
    Joe : Je me souviens qu’à l’époque de notre premier album, il y a eu ce magazine, un magazine rock assez rare, qui avait mis Wino en couverture. Ça nous a impressionnés car c’était alors très underground. Nous, nous connaissions SAINT VITUS et plein d’histoires circulaient sur eux, donc c’était énorme pour nous. Et maintenant, nous sommes amis avec ces gars qui, en plus d’être des légendes, sont adorables. Ils ont donc toujours fait partie de notre histoire et ont été une influence importante.

    Un album ou une chanson favorite parmi la discographie de SAINT VITUS ?
    Joe : Comme tout le monde : « Born too late » car cela sonne tellement vrai ! Les cheveux longs, le look rétro, un peu débraillé. Pour des gosses comme moi, qui étaient un peu des parias, cela sonnait très vrai.
    Chris : Surtout un gosse qui écoute du metal, évidemment…

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    Ce soir, c’est la dernière date française de cette tournée européenne qui est assez longue. Après vous vous attaquerez aux USA avec DOWN, ce qui fera également une belle affiche. Je suppose que les publics de DOWN et SAINT VITUS sont légèrement différents, mais les deux peuvent facilement accrocher avec votre musique…
    Chris : C’est dû au fait que nous ne sommes pas conformes à un style en particulier. Nous ne faisons pas vraiment du doom, nous sommes un groupe de rock basique en fin de compte. Donc nous pouvons jouer avec VITUS. Mais notre musique possède également un petit côté hardcore, alors que le public de DOWN a grandi avec le metal US, PANTERA… Donc ils peuvent accrocher aussi.
    Joe : On s’arrache pour tout le monde (rires) !
    Chris : Nous possédons un attrait assez large, nous ne sommes pas limités à un style. Le death metal, le black metal sont des genres très spécifiques avec des frontières.
    Joe : Quelqu’un a dit un jour que nous étions un groupe confus car nous ne savions pas où nous allions. Je pense que c’est l’inverse, nous voulons tout essayer. Nous assumons nos influences et parfois nous avons envie de jouer un morceau doom, d’autres fois nous avons envie de vitesse, d’un feeling punk. Nous sommes confus en tant qu’individus, mais musicalement, nous savons ce que nous faisons.

    Justement, notre chronique  disait que votre style devient de plus en plus personnel avec chaque sortie d’album. Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne connaît pas le groupe ?
    Chris : C’est difficile car nous ne rentrons pas dans une case précise. Les gens, ou plutôt des journalistes fainéants nous décrivent comme un groupe de stoner, mais ce n’est pas le cas. Le stoner est quelque chose de très spécifique qui est venu principalement de Californie au milieu des 90’s, comme KYUSS, MONSTER MAGNET etc. Ça n’a pas été un processus conscient. Un groupe finlandais peut jouer cette musique, mais il n’aura pas sous les yeux des cactus, des palmiers… Tu es en Finlande, alors sois fier de l’endroit d’où tu viens (rires) !
    Joe : nous sommes juste un groupe de rock…
    Chris (le coupant) : un groupe de heavy rock.
    Joe : Oui. Chris est plus dans les trucs un peu punks… Bien sûr nous avons tous en commun d’aimer SABBATH et ZEPPELIN, mais chacun apporte un angle légèrement différent…
    Chris : Néanmoins, je pense qu’un disque d’ORANGE GOBLIN sonne comme un disque d’ORANGE GOBLIN et les gens vont s’en servir pour décrire un nouveau groupe : « ça sonne comme ORANGE GOBLIN ». Car nous faisons notre propre truc. Un truc très anglais, je crois. Nous n’allons pas essayer de sonner à l’américaine. En fin de compte nous sommes juste un groupe de rock anglais.
    Joe : Sauf pour le côté skinhead ! Bref, je me comprends…

    Parlons de Back from the Abyss. Vous êtes-vous fixes des buts particuliers et pensez-vous les avoir atteint ?
    Joe : Nous ne nous fixons pas d’autres buts que de faire un bon album.
    Chris : A Eulogy for the Damned était si bon, et il a été si bien reçu, que notre but était simplement de continuer sur cette bonne lancée. Pour cela, nous avons simplement essayé d’améliorer tout ce que nous pouvions.
    Joe : Il n’y avait pas de plan. Si tu commences à trop analyser, à t’inquiéter, tu paniques et ça devient horrible. Non, c’est plutôt du genre : « Faisons ce que nous savons faire. Nous avons ces riffs, peaufinons-les… ». Ben a apporté des mélodies vocales et des paroles géniales. « Amusons-nous et faisons ce que nous aimons… ». Je pense que nous avons raison car les gens semblent aimer (rires) !

    Justement, les chroniques semblent positives pour le moment…
    Chris : Une chose importante que les groupes semblent oublier est que tu dois aimer ce que tu fais. Si tu n’aimes pas être dans un groupe et que tu ne prends pas de plaisir à jouer ce que tu joues, ça ne sert à rien de continuer ! En premier lieu, nous avons écrit des chansons que nous aimons et dont nous sommes fiers. C’est le principal. Ensuite, si quelqu’un d’autre aime… Le principe des chroniques de disques est un peu étrange car cela dépend des goûts… Mais le fait que tout le monde semble aimer est cool ! Nous sommes satisfaits de ce que nous avons fait et le fait que les gens apprécient est agréable.
    Joe : Des doutes peuvent survenir lorsque tu as terminé un album et que tu as le master final, mais que personne ne l’a encore entendu. Est-ce que c’est bon, est-ce que c’est mauvais ? Tu commences à paniquer, puis tu te relaxes puisque, de toute façon, c’est terminé. Et ça semble plaire…
    Chris : Les gens semblent aimer, c’est bien. Et nous avons vendu tout le stock que nous avions emmené pour la tournée...
    Joe : Oui, nous sommes très heureux.

    Il semble qu’un effort particulier ait été fait sur les mélodies vocales…
    Chris : Cet album a été écrit dans un chaos total. Nous ne sommes pas organisés et faisons tout à la dernière minute. Nous avons une date de sortie, ce qui veut dire que l’album doit être enregistré à tel moment, et donc que les chansons doivent être écrites à tel moment. C’est la panique ! Cette fois c’était peut-être encore pire car Ben était sur la route en tant que tour-manager pour un autre groupe. Alors moi, Joe et Martyn (basse) avons écrit la plus grande partie de la musique sans que Ben puisse influer avec le chant. Puis il est revenu environ une semaine avant que nous entrions en studio.
    Joe : Nous lui envoyions des choses par mail lorsqu’il était absent.
    Chris : Oui mais globalement il a eu très peu de temps pour réfléchir à ce qu’il faisait. Donc ce que tu entends sur le disque est généralement la première idée qu’il ait eu. Et quand quelque-chose vient aussi directement…
    Joe (le coupant) : Il s’agit généralement de la meilleure idée.
    Chris : Oui. Et c’est valable pour le reste, les guitares… Plutôt que de réfléchir, nous faisons ce qui vient naturellement, et c’est ce qui nous convient le mieux.

    Etes-vous d’accord si je vous dis que ce nouvel album repose davantage sur les atmosphères, qu’elles soient sombres, épiques etc. ?
    Joe : Oui, peut-être. Je pense notamment aux deux instrumentaux : l’un est sombre, l’autre joyeux. Il y a longtemps, nous nous interrogions mutuellement : « J’ai ça, tu penses que c’est bon ? T’es sûr ? ». Mais comme je le disais tout à l’heure, tout nous va !
    Chris : Je pense que notre songwriting s’améliore. Quand tu débutes, tu as un riff, un second et te voilà avec une chanson. Puis les années passent et tu fais de plus en plus compliqué. Je crois que nous réussissons à garder une musique simple. Avec la production, il est facile d’en faire trop. Mais nous gardons à l’esprit que nous devrons jouer ces morceaux live. Nous sommes un quatuor. Si tu en mets trop en studio, le public ne s’y retrouvera pas en entendant les versions live. Et je crois que nous sonnons live en quelque sorte. C’est aussi de là que vient l’atmosphère.
    Joe : Ben n’est pas là, mais à propos des textes, il a toujours été à fond dans le fantastique, mais je pense qu’« Übermensch » est en quelque sorte un morceau assez personnel pour lui. Il était probablement stressé, tout le monde attend de Ben qu’il fasse ci ou ça… Si tu lis ces paroles, ce sont certainement mes préférées de l’album car elles sont si fortes et personnelles pour Ben : il fait de son mieux, parfois c’est dur d’être sur la route en tournée, ce n’est pas aussi facile que ce que les gens pensent et il décrit cela très bien dans ce texte. Ce qui, je suppose, dégage une certaine atmosphère…

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    Cela fait dix ans que votre line-up est composé de quatre personnes. Croyez-vous que vous pourriez redevenir un quintet avec un second guitariste ?
    Joe : Oui, cela devrait en fait arriver pour quelques shows exceptionnels l’an prochain. Nous espérons de jouer The Big Black en intégralité lors des deux Desert Fest auxquels nous participerons, avec un ami, Neil, à la seconde guitare…
    Chris : Le fait est que nous avons le même line-up depuis vingt ans. Quand Pete, notre guitariste, nous a quittés (NDR : en 2004), nous avons pensé le remplacer dans un premier temps. Puis on s’est dit que nous nous connaissions tellement bien qu’il serait étrange d’intégrer quelqu’un d’autre dans ce qui est presque une famille. Non pas que le fait d’avoir un guitariste supplémentaire, quelqu’un qui apporte d’autres idées, ne serait pas bien mais…
    Joe : Nous perdrions trop d’argent (rires généraux) !!!
    Chris : Non ce serait juste étrange ! (désignant le gars assis sur le même canapé qui s’affaire sur son PC portable). Lui pourrait t’en parler ! C’est notre chauffeur, Robbie, et il a le même humour que nous. Dans ORANGE GOBLIN, nous avons presque notre propre langage…
    Joe : En plus depuis le départ de Pete, nous avons appris à jouer seulement à trois musicalement. Mais, sans parler de ces concerts spéciaux avec Neil, nous n’avons pas vraiment besoin d’un membre supplémentaire.
    Chris : Nous avons été à quatre plus longtemps qu’à cinq, et ça ne nous a pas causé de torts…

    Avez-vous néanmoins gardé contact avec Pete ?
    Joe : Pas tellement. Nous sommes toujours bons amis. Il a choisi de faire son truc et de rester à distance de…
    Chris : Il est compliqué de garder contact avec lui, il est un peu dans sa bulle. De temps en temps, on a la surprise d’avoir un message de sa part. Il ne vient que très rarement aux concerts ou ce genre de choses… Quand il est parti, je pense qu’il avait fait le tour de ce qu’il voulait faire avec le groupe. Quand tu rejoins un groupe, tu as des ambitions : sortir des disques, partir en tournée… Nous sommes allés au Japon, en Europe, puis aux USA. Et Pete donnait alors l’impression d’avoir atteint tous ses buts…
    Joe : Tourner aux USA est quelque chose d’éprouvant. Tout le monde ne le supporte pas. C’était un peu le cas de Pete : « Je ne veux plus dormir dans un van, etc. ». Alors on s’est serré la main, « merci les mecs !», et on est toujours amis.

    ORANGE GOBLIN fêtera son vingtième anniversaire l’an prochain. Pouvez-vous imaginer le groupe célébrer un jour les trente ans de Frequencies From Planet Ten ? Pensez-vous souvent à ce genre de choses ?
    Chris : Nous jouons toujours des morceaux de cet album (NDR : il semble que les deux compères se soient focalisés sur le fait de jouer Frequencies… en entier, ce qui n’était pas exactement le sens de notre question. Diantre, notre anglais est pourtant irréprochable !). Comme Joe l’a dit, nous jouerons The Big Black en entier au Desert Fest, ce que les gens semblent vouloir. Concernant Frequencies…, nous serions capables de jouer les morceaux, mais nous ne sentons pas que le disque se prête à cet exercice.
    Joe : De plus, il s’agissait de notre premier album et nous voulions en mettre partout, donc il y avait pas mal de claviers. Un ami, qui a joué avec DEEP PURPLE avant que Jon Lord ne fasse partie du groupe, et est donc un authentique rocker, a joué du piano sur Frequencies... (NDR : nous ne sommes pas certains du prénom de ce fameux ami, et n’étant pas un spécialiste de la carrière de DP, une brève recherche sur Internet ne nous a pas permis de l’identifier).
    Chris : L’idée de jouer un album en entier est cool mais quand, comme nous, tu as huit albums sous le bras, cela fait un paquet de bonnes chansons qui, du coup, ne peuvent pas être jouées. Sur chaque album, il y a des morceaux plus forts que d’autres. Alors pourquoi prendre la place de ces meilleurs morceaux pour jouer de moins bons ? Bien sûr, les fans seront contents d’entendre l’intégralité du premier album, mais ensuite il n’y aura plus de temps pour les nouveaux titres, ou bien ceux de tel ou tel album. Bref, pourquoi se limiter ?
    Joe : SAINT VITUS peut le faire car Born Too Late est un tel classique, un disque si fort. Je ne crois pas que Frequencies… soit un album aussi révolutionnaire que Born Too Late. Mais bon, on ne sait jamais !
    Chris : Les gens l’aiment toujours, c’est cool !

    Passons maintenant aux questions difficiles ! Après vingt ans de tournées, il est temps de lever le voile sur certaines vérités ! Quel est le membre du groupe qui boit le plus ? (rires généraux)
    Joe : Cela doit être Ben ! Il vient d’une famille de buveurs et ils tenaient un pub, donc c’est ancré en lui. Ceci dit, il ne boit plus autant que par le passé. Il aime s’amuser, comme nous tous, mais si nous sortons, il va être le premier à vouloir payer sa tournée !

    Qui ronfle le plus ?
    Joe : (s’adressant à Chris) Ca se joue entre toi et Ben.
    Chris : Ben me bat !

    Ca a beaucoup à voir avec la question précédente ! (rires)
    Chris : (sur un ton sérieux) Je pense que cela a aussi à voir avec le fait que c’est le chanteur. Mais c’est sûr, la boisson aide !
    Joe : En tournée, on doit parfois partager une chambre. Et si je me retrouve avec ces deux-là, le son est plus fort que pendant le concert !

    Qui fait les pires blagues ?
    Joe : Oh, cela pourrait être n’importe lequel d’entre nous ! Je ne suis pas très bon pour raconter les blagues. Je m’exclame : « Hey, j’ai une super vanne ! ». Je la raconte et les autres restent silencieux… Donc c’est sûrement moi.
    Chris : (à nouveau très sérieux) Encore une fois, nous sommes un groupe qui possède un humour très particulier (Joe acquiesce). Notre line-up est stable depuis le début, donc nous rions parfois d’une phrase que quelqu’un a dite quinze ans plus tôt. Parfois c’est difficile, il faut bien compenser avec des choses stupides !
    Joe : Nous avons notre propre langage. Parfois, nous allons rire ensemble d’un truc, et les gens autour sont perplexes ! Ils ne peuvent pas comprendre.

    Qui a un tatouage qu’il aimerait voir disparaître ?
    Joe : Je n’en ai pas donc… !
    Chris : J’en ai beaucoup, mais ce qui est cool avec les tatouages, c’est que même s’ils sont laids et que tu te demandes ce que tu as foutu à l’époque où tu les as faits, à ce moment précis cela signifiait quelque chose…

    C’est comme la musique que l’on joue : elle fait partie de soi…
    Oui ! Ce n’est pas un problème. Mes tatouages sont tous moches !

    Qui, dans le groupe, est le plus laid ?
    Chris : Nous ne sommes pas exactement des canons ! Martyn a du succès car il a une belle chevelure ! Mais sinon nous sommes tous laids comme des cochons ! (rires généraux). Nous sommes repoussants, que ce soit pour les hommes, les femmes ou les animaux ! Généralement, ceux qui nous abordent ont de longs cheveux, mais aussi une longue barbe et du bide ! Les gens pensent que, parce que nous avons un groupe, nous avons du succès auprès des filles, mais c’est faux, ça ne nous est jamais arrivé, putain !
    Joe : Sauf Martin !
    Chris : Nous sommes moches et nous puons !

    Qui a eu le plus de groupies ?
    Chris : Martin est celui qui a le plus de succès.

    Toujours cette histoire de cheveux !
    Ensemble : Oui !
    Chris : Honnêtement, très peu de filles viennent à notre rencontre…
    Joe : Et nous sommes tous mariés !

    Donc la prochaine question est presque inutile : qui a eu le moins de groupies ?
    Joe : Oui, nous tous !

    Alors, qui a eu droit à la groupie la plus laide ? (rires généraux)
    Joe : Bah, il y a bien eu quelques histoires marrantes, mais c’était il y a très, très longtemps !
    Chris : Quand tu es un jeune groupe qui voyage en van pendant cinq semaines, toute attention est bonne à prendre !

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    Notre interview touche à sa fin, donc nous vous laissons conclure…
    Joe : En premier lieu, merci à la France pour ces concerts, c’est dingue ! Tout l’accueil a été superbe qu’il s’agisse de l’intendance, etc. Mais surtout le public français a été phénoménal. Il s’agit des meilleurs concerts que nous ayons effectués en France à ce jour. C’est sincère !

    Vous ne vous y attendiez pas du tout ?
    Joe : Nous savions que ce serait bon, comme l’an dernier, mais cela a dépassé nos espérances. Tous ces concerts complets…
    Chris : Nous étions à Paris hier et c’était fou. 600 personnes dans une salle dont la capacité était de 500 ! Nous sommes un petit groupe. Nous faisons notre truc depuis vingt ans et le fait que les gens aiment toujours et viennent toujours nous voir, c’est super ! Et ce qui est cool, c’est que nous avons atteint une autre génération. Dans le public, certains n’étaient pas nés quand Frequencies… est sorti, c’est fou !
    Joe : Des pères emmènent leurs enfants aux concerts, c’est génial. Le père nous dit « je vous ai vu à l’époque de votre premier album ». Bien sûr ça nous file un méchant coup de vieux, mais son fils nous dit aussi qu’il adore le nouvel album. Merci !
    Chris : Donc le message c’est : continuez à acheter des albums et à venir aux concerts, et nous serons toujours dans les parages !
    Joe : Le nouvel album est le meilleur truc que vous avez jamais entendu, donc achetez-le !
    Chris : Achetez en trois ! (rires généraux)

    Propos recueillis par Aymerick Painless et Morbid S

     


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