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OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction
OPUS DIABOLI - Black Light Of Destruction
Satanath Records / The Ritual Productions
Style : Black Metal
Origine : Uruguay
Sortie : 2017
Site Web : www.facebook.com/Opus-Diaboli
01. Ilmarinen / 02. Glory In Steel / 03. Luciferian Black Light / 04. Red Battlefield / 05. In Flames / 06. Better To Be A Mortal Than A Crucified Whore / 07. Rivers Of Blood / 08. Hymn Of Ragnarok
J’ai découvert ce groupe il y a un peu plus d’un an, et il faut dire que cet album est simplement un pur chef d’œuvre ! Il n’y aurait rien à ajouter, mais je vais quand même développer et approfondir. OPUS DIABOLI nous vient d’Uruguay, avec L.W.Alexander (guitariste/chanteur) expatrié au Mexique : des pays peu connus pour le Black Metal. A tort, quand je pense à l’Amérique du Sud, pas mal de noms de groupes me viennent aux oreilles... il n’y a qu’à lire ma dernière chronique concernant PATRIA !
Initialement composé de Samiel (basse), Abbadon (chant) et S. Blood (batterie), aux côtés de L.W. Alexander, le groupe a d’abord enregistré deux démos, puis deux albums, et a donné plusieurs concerts, avec entre autre GORGOROTH, MAYHEM, DARK FUNERAL... depuis 2005. OPUS DIABOLI a connu différents changements de line up, mais L.W. Alexander continue de mener le projet, en véritable leader « dictatorial », quoi qu’il arrive.
Black Light Of Destruction est coproduit par Satanath Records et The Ritual Productions. C’est un pur bonheur d’intensité et de mélodies. Les morceaux ne sont pourtant pas tous logés à la même enseigne. Certains ne vous laisseront pas forcément de souvenirs impérissables : je pense notamment à "Luciferian Black Light" qui partait déjà avec un handicap à mes yeux, vu son thème trop « luciférien » à mon goût et qui ne brille pas par la majesté de ses riffs. Ou encore à "Rivers Of Blood", qui est plutôt bien, mais sans plus.
Heureusement, il y a aussi un bon nombre de perles dans cet album. Tout commence par "Ilmarinen" qui place la barre franchement haut. En effet, ce morceau offre à nos oreilles une mélodie magnifique et ensorcelante qui vous emporte dès le départ. La rythmique est plutôt « middle ». Un break lent et intense au milieu, et une voix très habitée et écorchée qui donne tout son sens à cette musique prenante et envoutante. "Glory In Steel" est, elle aussi, poignante, avec des voix parlées et des mélodies très accrocheuses. "Better To Be A Mortal Than A Crucified Whore" est très puissante. Tout est intense dans ce morceau : les accords lourds, la batterie qui se pose et les voix qui restent très écorchées et agressives. Cet album, qui contient huit titres pour un peu plus de 45 minutes, se clôture par "Hymn Of Ragnarok" ! Un véritable chef d’œuvre du Black Metal. Le morceau nous envoie une dose de riffs mélodieux et agressifs, après un petit arpège en intro. Les parties s’enchaînent avec violence et intensité. Des voix parlées se mêlent aux cris hyper aigus de L.W. Alexander. La réussite de ce morceau est totale, un véritable hymne qui vous emporte.
La production n’est pas sans défaut et plutôt minimaliste. Quant à la thématique, elle se situe entre mythologie nordique et paganisme, ce que je trouve dommage car culturellement, on est loin de l’Uruguay ! Un peu plus de patriotisme et moins de « léchage de bottes » scandinave ne m’aurait pas dérangé ! La cover est démoniaque et sataniste : un démon au milieu de la guerre et des flammes. Je trouve cela un peu « bateau » et déjà vu trop souvent. Mais Black Light Of Destruction reste un album puissant, avec des riffs recherchés et travaillés. Les arrangements sont soignés, et on a là une perle du Black Metal, toute en noirceur et évocation ! A écouter absolument !
Chronique : Fanny
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