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KRUGER - For Death, Glory And The End Of The World
KRUGER – For Death, Glory And The End Of The World
Listenable Records
Style : Sludge/Death'n'Roll
Origine : Suisse
Sortie : 2010
Site Web : www.kruger.ch
01. The Ox / 02. Return The Huns / 03. Anthem Of Pretended Glory / 04. Villains / 05. Centre / 06. Our Cemetary Is Full Of Strangers / 07. Muscle / 08. Dukes Of Nothing / 09. Turpitudes
Après des débuts où le groupe utilisait énormément l’imagerie Stoner à la FU MANCHU, KRUGER s’est, petit à petit, rapproché d’un univers plus proche du Postcore. Avec For Death, Glory And The End Of The World, le quatrième album des Suisses, le propos se radicalise encore un peu, on s’éloigne du Death’n’Roll qui réussit tout de même à se frayer un chemin avec "The Ox" ou "Dukes Of Nothing" pour laisser place à un Sludge/Postcore, à mi-chemin entre TEXTURES et HACRIDE ("Anthem Of Pretended Glory") avec des parties Sludge bien grasses. Le son de basse est d’ailleurs bien gras et bien mis en avant ("The Ox" ou "Anthem Of Pretended Glory") et le groove peu se faire très moderne, l’approche rappelle d’ailleurs les avant-gardistes de SHOVEL. Si le début de l’album a une pêche d’enfer avec, par exemple, "Return The Huns", "Villains" marque le début d’une partie plus atmosphérique, comme HACRIDE ou GOJIRA, et notamment sur "Muscle" où Joe DUPLANTIER fait une apparition et dont la musique est bien plus tournée vers le groupe des Landes que sur les autres titres de ce For Death, Glory And The End Of The World. L’album tourne donc rapidement en un Postcore émotionel bien construit et plutôt mélodique, mais si les titres sont d’un très bon niveau, on en garde pas grand-chose en mémoire. Assez compact et hermétique, cet album se dévoile très difficilement et manque de titres puissants et imparables. Toutefois, le break mélodique et posé de "Villains" réussit à attirer l’attention de nos oreilles avec son instrumentation dans la droite lignée d’HACRIDE. Le son de guitare est très gras et pas très net, une production qui fait la part belle au Postcore et au Sludge le moins accessible avec un mix costaud assuré par Kurt BALLOU aux USA. A défaut d’un album totalement innovant, nous avons un album qui rend un grand hommage au Sludge et au Rock’n’Roll, et c’est déjà pas mal. KRUGER continue d’avancer et de se forger un son, en proposant un album plus mature où la structure des morceaux fait preuve de la maturité musicale du groupe. Supérieur à Redemption Through Looseness (2007), For Death, Glory And The End Of The World ravira les fans du groupe et les amateurs de Postcore, de TOOL, TEXTURES ou HACRIDE.
Note : 7.5/10
Chronique : Aymerick Painless
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