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FREEHOWLING - A Frightful Piece Of Hate
FREEHOWLING - A Frightful Piece Of Hate
Autoproduction
Style : Groove/Hardcore Metal
Origine : France
Sortie : 2018
Site Web : www.facebook.com/freehowlingcrew
01. Children Of Society / 02. Crushed World / 03. Deathline / 04. Master Of Thought / 05. La Ligue des Justiciers / 06. Extremist Terrorist / 07. Freedom / 08. I'll Never (bonus track)
A Frightful Piece Of Hate est le premier EP de FREEHOWLING, un groupe français qui est actif depuis 2015 autour de Samuel et Guillaume Nicolas, les guitaristes de ce combo oeuvrant à quatre. Un rapide tour d'horizon nous indique que la musique du groupe est traversée par le reggae (bon OK il y a un sample de Bob Marley sur "Master Of Thought"), de Rock Psychédélique ou de Darkjazz, là j'ai pas trouvé, ce qui ne veut pas dire que ces styles n'influencent pas l'écriture, soit ! Non, en fait, le groupe pratique un bon gros Groove Metal dans la trajectoire du MACHINE HEAD le plus récent, même si l'ambiance générale nous attire inlassablement vers une sorte de Hardcore très métallisé, et les paroles de ce premier EP, autour de la dérive de l'Homme, amènent un sous-entendu social, mais lorsque déboule "Master Of Thought", on comprend que ce n'est pas que dans la thématique que FREEHOWLING s'est acoquiné avec le Hardcore. Musicalement également, on se rapproche d'un HATEBREED avec une production très chargée en basse fréquence à la BIOHAZARD mais aussi à la CROWBAR dont certaines réminiscences peuvent être décelées ("Master Of Thought" toujours). Des parties de jump clairement taillées pour le live se font entendre régulièrement, le groupe a eu l'intelligence de les intégrer pleinement dans la structure des morceaux pour éviter que ça ne débarque comme un cheveu sur la soupe et alors on imagine l'introduction d'un "La Ligue des Justiciers" sur les planches, la fosse ne devrait pas tarder à bouillir car c'est surtout ça cet EP, l'efficacité et le headbanging !
Côté production, on reconnait bien les codes du Hardcore Metal, la caisse claire est sèche comme une femme prise de sécheresse vaginale continue, et il paraît qu'il existe des bonnes crèmes, très efficaces maintenant... pour la sécheresse bien entendu pas pour la caisse claire. Bref, la guitare est chargée en basse, la basse est bien ronde (ce "La Ligue des Justiciers" est taillé pour Nicolas Guerrault, le bassiste), la voix clamée ne se fait pas sans un petit écho qui donne l'impression que le groupe joue en bas de la barre d'immeubles de Brooklyn, alors que la voix saturée est légèrement sous-mixée. Les éléments les plus extrêmes (quelques riffs typés Death Metal) nous renvoient plus vers SLIPKNOT que DEICIDE, ils sont toujours emprunts d'un groove qui colle bien à la peau du groupe. Et d'ailleurs, si la musique du groupe se veut aussi directe, elle n'en reste pas moins bien mise en œuvre par ce quatuor qui ne surprend pas par son discours musical dans la trajectoire d'un MACHINE HEAD, SOULFLY, SLIPKNOT ou HATEBREED mais dont les parties de chant qui évitent l'écueil du chant clair à la DAGOBA (parce que musicalement, on est pas loin non plus) amènent un plus de brutalité qui donne un côté malsain à cette violence.
L'entrée en matière est des plus honnêtes pour ces Français dont le potentiel scénique devrait très vite s'affirmer, que les amateurs de Groove écrasant se penchent sur cet EP disponible en digital mais aussi en format physique où le CD contient un très court "I'll Never" pas très représentatif du reste du EP en bonus track !
Chronique : Aymerick Painless
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