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DSM - DSM
DSM - DSM
Autoproduction
Style : Post-Death Metal
Origine : France
Sortie : 2016
Site Web : https://dsmpostdeath.bandcamp.com
01. 2029 / 02. Graal / 03. Dirty Harry / 04. PWRSLM / 05. Joker / 06. BBQ / 07. Kaioshin / 08. Gundam / 09. Frag / 10. Loud
On a déjà pu croiser ce groupe originaire de l’Est de la France sur quelques scènes mais c’était il y a quelques temps et le groupe cherchait encore ses marques pour sonner ensemble et parfaitement carré, même si ce n’était pas la foire non plus, mais preuve en est de la volonté et de la détermination du quatuor. Là, avec ce premier album, c’est un peu comme le copain de classe gentil que l’on a laissé en 6ème et que l’on retrouve à la trentaine après s’être pris en main, le gaillard est grand, costaud, élancé et en impose sérieusement. Pour DSM, prenez un bassiste ultra-talentueux pour lequel Nicolas GARDEL a ciselé un son aux p'tits oignons, un son rond, chaud, et notamment lorsque cet instrument est mis en avant. Un guitariste des plus talentueux également, ces parties de guitares seront parfaitement retranscrites sur scène, pour avoir vu le bonhomme à l’œuvre, il n’y a aucun doute que ce groupe soit capable de reproduire ces morceaux sur scène. Un batteur totalement fou et tout aussi capable que ses copains, et à tout cela, ajoutez pour finir un chanteur qui crache ses paroles avec conviction, même si l’on décèle parfois un léger manque de coffre qui montre surtout que bien d’autres groupes usent d’artifices pour masquer l’impossibilité technique d’assurer de telles parties de chant. Inspiré par le Death Américain tel qu’IMMOLATION, DSM nous en délivre une vision tout à fait personnelle et assume une décontraction et un second degré qui transpirent à travers le clip de "Graal" avec ce son de gratte monstrueux qui peut aussi parfois évoquer les meilleures heures de MORBID ANGEL. Pourtant, dans les inspirations, on sent bien que le groupe ne se cantonne pas au simple Death Metal, un côté Post-Metal apparait parfois qui peut aussi l’emmener sur les frontières du Deathcore ("Joker") mais aussi et surtout par le biais de structures alambiquées sur un format de titre très court, moins de trois minutes en général ("Kaioshin"), enchainant les cassures rythmiques, les courts silences, les moshpits endiablés. A grand renfort d’arpèges et de shreds, le groupe en impose techniquement mais ne laisse jamais cet aspect prendre le pas sur l’énergie des titres qui reprennent régulièrement un visage plus Death US. Là où le groupe pourrait réellement surprendre, c’est qu’il ne développe pas une ambiance glauque, crade, gore comme on en voit beaucoup mais plutôt une violence esthétique (écoutez moi cette fin de "BBQ") qui pourrait presque faire danser mamie. Alors, pour un premier opus, travaillé depuis 2011 et la création du groupe certes, ces Français nous envoient là un album ultra-bien écrit, parfaitement interprété et mis en son, très varié, un vrai excellent album qui devrait réellement mettre une bonne claque aux amateurs de Technical Death Metal, Brutal Death Metal et même Deathcore, pourquoi pas. Un petit tour sur leur Bandcamp est plus que conseillé pour vous faire une idée. Il y a les groupes qui font de la musique et d’autres qui vivent leur musique, DSM est de la trempe de la deuxième catégorie, un groupe rare comme on en chronique rarement, à suivre de très près.
Chronique : Aymerick Painless
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Commentaires
Bonjour,
DSM sortira son deuxième album en mars 2020.
https://fr.ulule.com/dsm-deuxieme-album-elevations/
Merci, Pierre (DSM)