• DREAM THEATER - Distance Over Time

    DREAM THEATER - Distance Over Time
    InsideOut Music
    Style : Progressive Metal
    Origine : États-Unis
    Sortie : 2019
    Site Web : www.dreamtheater.net

    DREAM THEATER - Distance Over Time



    01. Untethered Angel / 02. Paralyzed / 03. Fall Into The Light / 04. Barstool Warrior / 05. Room 137 / 06. S2N / 07. At Wit's End / 08. Out Of Reach / 09. Pale Blue Dot

    DREAM THEATER n’est décidément pas un groupe comme les autres, suscitant depuis toujours l’hystérie totale du fan ne jurant que par une technique ahurissante marchant sur l’eau au service d’un Prog Metal qui fut, en son temps, révolutionnaire, mais qui pour certains n’est qu’un prétexte à assouvir une prétention instrumentale, un exercice de musiciens pour musiciens, oubliant les fondamentaux d’un artiste: la création émotionnelle. Une chose est sûre, on ne peut durer aussi longtemps (33 ans) sans faire don de soi, de ses ressentis, de son vécu et de ses émotions. Ce qui fait de DREAM THEATER un géant de notre musique, quoi qu’on en dise ! Un incontournable aussi bien par sa riche et prolifique carrière, que par ce qu’il dégage et procure. Oui DREAM THEATER est grand, et à tout point de vue ! Même si, à une certaine époque, sa fan attitude ne semblait pas toujours des plus adaptée, se servant de références comme MUSE, ARK ou TOOL pour construire son style, une période où le groupe ne semblait être que spectateur de son art, son talent perdant parfois de sa propre identité, alors que son son, sa force créatrice n’aurait du avoir cure de cela, ou si peu, juste pour l’embellir. La seule division ne pouvant venir que de là, et uniquement de là.

    Le DREAM THEATER prenant des risques fut récompensé une nouvelle fois avec le double album conceptuel The Astonishing ne faisant certes pas l’unanimité, mais procurant une foule d’images, un long film dont l’indifférence n’avait pas prise. Pour Distance Over Time, les Américains ont décidé de travailler autrement, de ne pas reproduire le même schéma qu’auparavant, cassant le cycle de la routine, s’isolant quatre longs mois, tous ensemble, en cohésion, dans une grange reconvertie en studio d’enregistrement moderne. Composant, enregistrant ce Distance Over Time tout en vivant dans une résidence adjacente au studio. Une expérience resserrant les liens, donnant plus de caractère et de profondeur à ce nouvel album, mais donnant aussi l’envie d’en découdre avec l’ennui ambiant et son hostilité par un Heavy Prog bien plus appuyé que sur son prédécesseur. L'antithèse de celui-ci, non conceptuel, plus direct, plus tranchant et plus énergique, beaucoup moins ambitieux et d’une apparente simplicité. Et c’est dans cette simplicité que réside l’une des forces principales de ce nouvel effort. La technique y est toujours débordante mais œuvrant en priorité au service des émotions. Ce qui n’est pas un mince exploit. Les musiciens y sont tous extraordinaires, époustouflants de technicité. Il suffit d’écouter le groove paralysant du superbe "Room 137", bourré d’un feeling rampant. Refrain impeccable, passage aux effets vocaux à la THE BEATLES avec un Petrucci pharaonique. Les vibrations de Distance Over Time sont surpuissantes. Comment ne pas succomber au démentiel "SN2" avec la basse de John Myung donnant le ton. Un Distance Over Time très varié, passant de l’orageux et ténébreux "Fall Into The Light" à la magnifique douceur qu’est "Out Of Reach".

    Les deux grandes pièces progressives sont de toute beauté, l’introduction monstrueuse de Mike Mangini (quelle démonstration de son immense talent !) des plus de huit minutes de l’épique "Pale Blue Dot". Carré, nerveux, mais toujours attractif et captivant. Les leads de John Petrucci faisant tout bonnement rêver. Avec "At Wit’s End", morceau le plus long de l'album avec ses 9:20 minutes au compteur, on se retrouve plus à fleur de peau, porté par la voix sensuelle de James LaBrie et un John Petrucci indescriptible, laissant place à un passage ambiant piano/voix lumineux, ou comment se montrer volubile, technique, tout en conciliant passion et émotion. Pour les influences parfois trop flagrantes du passé, elles sont ici peu fréquentes et toujours judicieuses, comme sur cette introduction façon TOOL sur "Paralysed", ou sur la partie instrumentale introductive de l’excellent "Fall Into The Light" pouvant évoquer METALLICA. Un passage acoustique magnifique calme l’arrogance du titre pour laisser parler les larmes de la guitare de Petrucci. Un moment empli de grâce ! Distance Over Time est parfaitement synthétisé par un morceau comme "Untethered Angel". Efficace, émouvant, ahurissant. Certains n’y trouveront peut-être pas leur compte, votre serviteur leur conseille de se poser au calme, plongé dans un noir profond, l’écoute attentive au casque pour en choper toute les essences.

    Chronique : Papa Bordg

    DREAM THEATER - Distance Over Time

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :