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BRYMIR - Wings Of Fire
BRYMIR - Wings Of Fire
Ranka Kustannus
Style : Symphonic Extrême Metal
Origine : Finlande
Sortie : 2019
Site Web : www.facebook.com/Brymir
01. Gloria In Regum / 02. Wings Of Fire / 03. Ride On, Spirit / 04. Sphere Of Halcyon / 05. And So We Age / 06. Hails From The Edge / 07. Starportal / 08. Vanquish The Night / 09. Lament Of The Ravenous / 10. Chasing The Skyline / 11. Anew (feat. Noora Louhimo)
Formation finlandaise fondée en 2006 à Helsinki, BRYMIR nous revient avec son troisième album, Wings Of Fire. Au programme, onze morceaux d’un Metal riche et complexe au service d'une musique fougueuse, énergique et colorée, comparable à une sorte de feu d’artifice pétant de toutes parts. Un peu comme si WINTERSUN avait copulé avec DIMMU BORGIR. Mélodique, épique, raffiné et brutal semblent être les adjectifs pouvant qualifier au mieux la musique de BRYMIR. La production, plutôt puissante et massive, a toutefois tendance à mettre un peu trop l'aspect symphonique au premier plan, ce qui a pour effet de noyer quelque peu les autres instruments qui n’arrivent pas forcément à s’extirper du pouvoir de cette cacophonie organisée, donnant un rendu manquant parfois de clarté et de profondeur. Un petit bémol qui ne permet pas à la grandiloquence des compositions de BRYMIR d'atteindre totalement son paroxysme sur un album qui, de surcroît, ne s’apprivoise pas si facilement, s’imposant d’abord dans sa globalité avant d'y découvrir, au fil des écoutes, de nombreux plans, détails et atmosphères, prolongeant ainsi le plaisir d'écoute face à l'épreuve du temps. Le morceau-titre "Wings Of Fire" gronde tel un orage sonore prêt à nous secouer dans tous les sens. Étourdis, nous reprenons nos sens à mi-parcours sur un redoux musical avec de magnifiques parties mélodiques sur des chœurs scandant un refrain majestueux. Les influences Black symphonique à la DIMMU BORGIR sont assez marquées sur un "Sphere Of Halcyon" au demeurant excellent. Ce nouvel album dispose aussi de somptueuses parties de guitares leads, atteignant un très haut niveau sur "And So We Age", un très beau titre à l’introduction planante pulsée par les toms de batterie. BRYMIR arrive à conjuguer avec une facilité déconcertante, et sur chaque composition de ce Wings Of Fire, extrême finesse et grande brutalité, introduisant également quelques sonorités très modernes ("Hails From The Edge" et son passage indus surprenant), ce qui tranche carrément avec le très sombre "Starportal", la musique y est d’une telle force que l’on peut sans mal s’imaginer voir défiler devant nos yeux une armée de guerriers futuristes aux pouvoirs démesurés, prêts à en découdre. Puis intervient cette cassure extraordinaire, faisant voler tout en éclat, l’apothéose de cette lutte effrénée, de ce duel fratricide, le calme ne s’installant qu’un court instant, la machine repartant sur un riff puissant et très inspiré. Écouter BRYMIR n’est pas de tout repos, parfois même éreintant. On est comme happé dans un tourbillon sonore, et dès que l’on reprend notre souffle, lors d'un rare moment d'accalmie, Wings Of Fire nous ré-avale, ne nous recrachant que pour de trop brèves respirations. Heureusement, la fin de "Vanquish The Night", aux étranges bruits mécaniques, avec ses notes électro-acoustiques, apaise les ardeurs de nos Finlandais, ce qui nous permet de sortir un peu la tête de l’eau, l’apaisement perdurant sur le monumental "Lament Of The Ravenous", moment de répit qui se poursuit jusqu’au début acoustique d'un "Chasing The Skyline" au refrain hyper accrocheur. Ce moment acoustique revenant agréablement pour mieux faire éclater la noirceur du titre. Wings Of Fire prend fin sur le somptueux "Anew" qui voit la participation de Noora Louhimo (BATTLE BEAST). Au final, nous tenons là un album phénoménal dont on ne sort pas indemne, encore sonné d'avoir été transporté dans ce monde parallèle qu'est l'univers musical de BRYMIR.
Chronique : Papa Bordg
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