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BLACK LABEL SOCIETY - Order Of The Black
BLACK LABEL SOCIETY – Order Of The Black
Roadrunner Records
Style : Southern/Sludge
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2010
Site Web : www.blacklabelsociety.com
01. Crazy Horse / 02. Overlord / 03. Parade Of The Dead / 04. Darkest Days / 05. Black Sunday / 06. Southern Dissolution / 07. Time Waits For No One / 08. Godspeed Hellbound / 09. War Of Heaven / 10. Shallow Grave / 11. Chupacabra / 12. Riders Of The Damned / 13. January
Depuis 1999 et son Sonic Brew, Zack WYLDE a assis son BLACK LABEL SOCIETY sur le devant de la scène Heavy/Sludge à grands coups de riffs lourds et de voix mélodique mais couillue. L’homme a toujours su s’entourer, Mike INEZ, Robert TRUJILLO, James LOMENZO, Mike BORDIN ou Craig NUNENMACHER ont déjà épaulé le solide bucheron qui depuis quelques temps avait un peu perdu de sa superbe. Mafia ou Shot To Hell n’avaient pas conquis les fans comme les boucheries que furent The Blessed Hellride et plus encore le cultissime Stronger Than Death, jamais un album n’a aussi bien porté son nom. Mais là, en 2010, Zack semble revigoré, débarrassé de sa liaison avec OZZY OSBOURNE compliquée (sans jeter la faute sur l’un ou l’autre, l’histoire tournait en rond c’est tout !), BLACK LABEL SOCIETY redevenait la seule préoccupation musicale de ce Canadien hors-norme sans compter que le groupe bénéficie désormais de l’appui de Roadrunner Records qui semble croire au potentiel du groupe même après 10 ans de carrière en dents de scie. Order Of The Black débarque donc alors que l’on n'attend plus grand-chose de la part de BLACK LABEL SOCIETY qu’un autre album de plus et “Crazy Horse” qui ouvre l’album va vite faire taire les mauvaises langues, riff Heavy à souhait, solo inspiré, un feeling énorme, du Southern / Heavy Metal comme Zack a contribué à populariser. L’ambiance plus Rock’n’roll d’“Overlord” suffit à peine à faire baisser la pression que déjà le Heavy et très dynamique “Parade Of The Dead” enfonce le clou, là encore, Zack WYLDE, s’il s’inspire largement de Stronger Than Death pour la mélodie vocale, montre un peu plus d’inspiration. Mais après, Zack tend le bâton pour se faire battre avec la ballade à pleurer qu’est “Darkest Days”, totalement inutile, « il pleut dehors et je suis triste… » (à peine exagérée), voilà un titre bateau, raison du fiasco artistique des derniers albums, le grand bucheron est un grand sentimental qui pourtant sait sentir la transpiration et la bière séchée car “Black Sunday”, dans une veine similaire à “Overlord”, redonne un coup de fouet à Order Of The Black. Mais, “Time Waits For No One” repasse une couche de pleurniche, coincé entre “Southern Dissolution” et “Godspeed Hellbound” qui, sans être des titres géniaux, ont au moins le mérite de nous offrir notre dose de testostérones. BLACK LABEL SOCIETY réussit d’ailleurs très bien sur ce “Godspeed Hellbound” à nous proposer un break mélodique vraiment réussit et qui apporte quelque chose à l’album, voilà un moyen pour Zack de s’épancher sans faire perdre la face au groupe. Ce huitième album est donc le meilleur des Canadiens depuis The Blessed Hellride mais ne réussit pas à convaincre totalement, la faute à une production parfois un peu trop gentillette, on croirait parfois entendre ALICE IN CHAINS, cela passerait mieux si les titres en question étaient aussi inspirés que ceux des gars de Seattle mais c’est juste ce que l’on attend de BLACK LABEL SOCIETY, autant dire pas assez et puis il y a ces 3 ballades à pleurer totalement inutiles (la dernière, “January” est déjà un peu plus supportable), sans remise en question profonde du gaillard, BLACK LABEL SOCIETY va sérieusement commencer à tourner à la caricature, dommageable lorsque l’on connait le potentiel du groupe qui sans ces influences du GUNS N’ ROSES le plus mielleux serait bien plus efficace. Au-delà des goûts et des couleurs, une ballade, si elle est chiante, cela se remarque bien plus facilement qu’un titre Heavy et surtout il est difficile d’avaler que sur 48 minutes d’album, un quart soit aussi pauvre. Heureusement, BLACK LABEL SOCIETY reprend du poil de la bête sur la fin avec l’amusant “Chupacabra” qui voit Zack WYLDE faire preuve de tous ses talents à la guitare (ambiance western assurée !) ou un “Riders Of The Damned” Heavy à souhait où la voix de Zack se fait vraiment menaçante tout comme sa guitare lors d’un solo endiablée. Pas suffisant, Order Of The Black relève un peu la tête du groupe mais après 10 ans d’existence, on attend bien plus de la part de BLACK LABEL SOCIETY d’autant plus que la concurrence est rude désormais dans le Heavy/Sludge Metal, il est urgent que le groupe se réveille, en attendant des “Crazy Horse”, “Parade Of The Dead”, “Southern Dissolution” ou “Riders Of The Damned” font du bien aux esgourdes, c’est déjà ça.
Note : 7,5/10
Chronique : Aymerick Painless
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