• PAIN - Coming Home

    PAIN - Coming Home
    Nuclear Blast
    Style : Industrial Metal
    Origine : Suède
    Sortie : 2016
    Site Web : www.painworldwide.com

    PAIN - Coming Home



    01. Designed To Piss You Off / 02. Call Me (feat. Joakim Brodén) / 03. A Wannabe / 04. Pain In The Ass / 05. Black Knight Satellite / 06. Coming Home / 07. Absinthe-Phoenix Rising / 08. Final Crusade / 09. Natural Born Idiot / 10. Starseed

    Le multi-instrumentiste et compositeur de génie Peter Tägtgren œuvre avec talent depuis plus de 25 ans au sein d'HYPOCRISY et 20 ans en ce qui concerne PAIN, nous ayant habitués à des opus magiques, plutôt rapprochés et peu conventionnels. Un monstre de travail, d'abnégation et d'obstination, rarement à cours d'inspiration. Et ses compétences ne s'arrêtent pas là puisqu'il est également un producteur de renommée internationale, capable d'embellir et de transfigurer, grâce à son travail, les nombreux groupes qui lui font confiance. Il est donc surprenant de le voir revenir avec ce huitième album de PAIN plus de cinq ans après son prédécesseur, l'excellent et superbe You Only Live Twice (2011). PAIN a connu les sommets avec deux opus : Nothing Remains The Same (2002) et Dancing With The Dead (2005). Après un dernier album d'HYPOCRISY, End Of Disclosure (2013), en demi-teinte, et la longue attente qui a permis au génie diabolique de souffler (l'épisode LINDEMANN), peut-on attendre de Tägtgren que ce Coming Home soit un récital d'innovations et d'originalité ? La réponse, hélas, est non ! Sur ce nouvel album, PAIN paraît emprunté, plutôt fatigué, pour ne pas dire moribond et sans grande créativité. Même si ce Coming Home n'est pas foncièrement mauvais, délivrant de ci, de là, quelques beaux passages et quelques morceaux intéressants sortant un peu du lot. Côté line-up, on retrouve Sebastian, le fiston Tägtgren, qui remplace David Wallins derrière les futs. Papa peut être fier de son rejeton car il délivre ici une très belle performance. Mais revenons à notre sujet principal, à savoir ce Coming Home. Celui-ci démarre avec "Designed To Piss You Off" sur de belles guitares sudistes à la slide, le morceau s'emballant sur un rythme dynamique, sautillant, mais malheureusement desservi par un refrain faible et sans envergure, ce qui a pour effet de gâcher quelque peu la musique qui, pourtant, valait le coup. La même sensation nous envahit avec "Call Me", single avec un Joakim Brodén (SABATON) donnant magistralement le change à Peter Tägtgren sur un riff d'acier pour un titre à l'accent Rammsteinien, mais, une fois encore, le refrain parait mille fois entendu et n'arrive pas à transcender totalement son auditoire. Cependant, ces titres font tout de même preuve d'une certaine qualité, ce qui n'est pas vraiment le cas du mauvais "Pain In The Ass", incroyablement brouillon et mal produit. Rien non plus de bien mémorable avec le moyen et insignifiant "Absinthe-Phoenix Rising". C'est mou, c'est creux ! Fort heureusement, des titres bien plus marquants parcourent aussi ce Coming Home, c'est notamment le cas d'un "A Wanabee" faisant figure d'hymne surpuissant, sonnant déjà comme un futur classique du groupe. Symphonie, grandiloquence et démesure sont au rendez-vous. Excellentissime ! On retrouve également ces splendides éléments avec le somptueux "Black Knight Satellite", doté d'une mélodie inoubliable au piano, envoutante, et d'un refrain spatial qui reste bien en tête. Du grand art. Il est judicieux aussi de mentionner l'énorme "Natural Born Idiot" aux cassures indus, avec un riff à la MESHUGGAH, mais aussi sa voix d'opéra surprenante et fantastique. La ballade "Coming Home", avec le groove de la batterie où s'épanche l'organe vocal de Tägtgren, pourra, quant à elle, évoquer le père Ozzy, accompagnée d'une très belle orchestration, mais qui peine toutefois à émouvoir. PAIN nous délivre donc un disque plutôt moyen, avec une petite moitié d'album belle et intéressante, mais ne se renouvelle guère sur l'autre. A l'issue de l'écoute de cet album, on est un peu comme Peter Tägtgren sur l'artwork, seul, dépité, comme gagné par l'ennui et le manque de surprise délivré par ce Coming Home.

    Chronique : Papa Bordg

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