BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT VIII
Fismes - Salle Des Fêtes
5 Octobre 2019
Huitième édition, oui, huitième édition, de ce festival BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT qui voit chaque année Underground Investigation faire venir dans la Marne des pointures de la NWOBHM, certaines reformées récemment, d'autres qui n'ont jamais cessé d'exister, mais toujours des noms qui ont marqué une époque. Cette année, la formule est un peu particulière puisqu'elle a comme sous-titre Pieces Of Maiden. En effet, à l'occasion de la venue de BLAZE BAYLEY, ancien chanteur d'IRON MAIDEN lorsque Bruce Dickinson quitta le groupe, excusez du peu, qui propose un show spécial pour son entrée dans ce groupe il y a 25 ans déjà, l'organisation a eu l'idée de faire venir AIRFORCE avec Doug Sampson (ex-IRON MAIDEN) et THUNDERSTICK, dont le batteur masqué a également fait partie du groupe Anglais à ses débuts. Ajoutez à cela quelques beaux noms comme ABSOLVA, valeur sure du Heavy Metal, GANG pour le Heavy NWOBHM à la française et Andro Coulton et son GIVE 'EM HELL du nom du fameux album de WITCHFYNDE.
Récit d'une journée en tout point excellente comme d'habitude avec Underground Investigation.
Première observation, on voit aujourd'hui des têtes que l'on a pas l'habitude de voir à Fismes et notamment quelques jeunes amateurs de Heavy Metal qui montrent que la relève est là, et cela fait bien plaisir car ils s'ajoutent à des fidèles toujours présents, cette édition est donc une réussite au niveau fréquentation, un grand bravo à l'équipe pour ce résultat pas forcément gagné d'avance.
Pas forcément gagné d'avance parce que si Andro Coulton est un ancien nom sur la scène Heavy Metal, ceux qui ont pu suivre ce qu'il propose aujourd'hui semble bien pale en comparaison à son culte passé au sein de WITCHFYNDE. D'ailleurs, la prestation de ce Andro Coulton's Give 'Em Hell ne restera pas dans ma mémoire avec cette interprétation assez peu incarnée, un chanteur en souffrance et un public encore clairsemé qui ne rentre pas vraiment dans le show, une entrée en matière mi-figue mi-raisin pour ce festival. Le groupe semble lui-même perplexe, rien n'y fait, le show passe mais ne laisse aucune trace, dommage parce que c'est un nom dont j'attendais clairement quelque chose aujourd'hui. Une prochaine fois peut-être. Au moins cela nous laisse le temps de saluer les têtes connues, et il commence à y en avoir un certain nombre.
GANG va rapidement prendre la suite, le set tourne toujours autour de All For One, le dernier album en date du groupe sorti en 2018 avec un "Follow The Sign" qui passe toujours aussi bien le test de la scène. Bill, très en voix encore aujourd'hui, amène ce supplément de bonne humeur avec ses déclarations spontanées qui manquent parfois de cadre, ça part un peu dans tous les sens, mais on ne lui en tient pas rigueur tant la sincérité transpire à chaque instant, même si Malo à la batterie lui coupe un peu la chique lorsqu'il trouve le verbe du chanteur trop long. Malo, justement, n'est pas impérial aujourd'hui, le rythme flotte beaucoup, rendant le show un peu brouillon, dommage car l'impact des morceaux en live est indiscutable. Bon il faut dire que le groupe joue à domicile et qu'ils se permettent peut-être un peu plus de largesse que d'habitude, mais le public, lui, devant, est de la partie et soutient encore une fois GANG sans condition. Une belle preuve d'amour de la part d'un public fidèle qui a vu grandir les Marnais. Edition spéciale autour d'IRON MAIDEN oblige, le groupe nous ressort "Total Eclipse", quel choix judicieux tant ce titre est absolument dantesque même si, là encore, ce n'est pas la meilleure version à laquelle nous avons droit. Le groupe conclura avec "Doctor, Doctor" d'UFO repris par IRON MAIDEN sur le single de "Lord Of The Flies" en 1995, cela fait immédiatement réagir le public, ce titre est vraiment devenu une sorte de standard des fans de MAIDEN depuis que les Anglais l'utilisent en introduction de leurs concerts. On verra par la suite que GANG n'aura pas été le seul à se pencher sur ce titre, dommage qu'il n'y ait pas eu de concertation en amont là-dessus mais ce n'est pas bien grave, la salle est bien chauffée désormais.
Le temps de changer de plateau et c'est SISTER ROSE qui prend possession de la scène. Le groupe est appliqué, très posé et d'ailleurs le Heavy des Anglais est largement teinté de Hard Rock, c'est la facette gentillette du style qui est proposée ici. On note un chanteur plutôt bon mais, là encore, le public peine à rentrer dans le show, les interventions du chanteur Chris Berry tombent un peu à plat mais ils ne lâchent rien et propose un show de qualité à défaut d'être totalement transcendant. Au-delà du fait que le style ne m'évoque rien, le concert manque d'un peu de folie pour emmener ceux qui se sont mis sur le côté de la route. Dommage, car la tension redescend un peu après le passage de GANG et le groupe suivant va, malgré lui, en récolté la sentence.
En effet, c'est SPARTAN WARRIOR qui monte sur scène ensuite, et là aussi, le public a beaucoup de mal à répondre, comme s'il s'économisait. C'est vrai que cela fait une longue journée avec du Heavy Metal uniquement, pas évident de tirer son épingle du jeu sur une telle affiche. Le groupe a pour lui d'avoir déjà foulé les planches de Fismes et que quelques personnes dans le public en garde un bon souvenir. Ceci va être déterminent car au fur et à mesure, SPARTAN WARRIOR, par l'intermédiaire de son vocaliste, Dave Wilkinson, qui ne relâche pas ses efforts, le public va rentrer dans le jeu et pousser les Anglais à donner le meilleur d'eux-mêmes. On est clairement dans la NWOBHM à la HOLOCAUST là, ça joue très bien et, une nouvelle fois, le groupe va réussir à conquérir ce public de connaisseurs qui est celui de Fismes. Un public de connaisseurs mais aussi un public bienveillant, et ça c'est appréciable, ceux qui n'apprécient pas plus que ça vaquent à leurs occupations, la journée propose également un Metal Market bien fourni et les rencontres à chaque coin de stand permettent des discussions et des échanges sur la musique qui anime la passion de ce public. Bref, de toute façon, les allées sont un peu vide pendant le concert de SPARTAN WARRIOR car le public est bien devant la scène, une fin de concert réussie qui va parfaitement lancer la suite.
Et la suite, elle est écrite en lettres dorées car avec AIRFORCE, c'est le fameux Doug Sampson (ex-IRON MAIDEN), batteur sur le cultissime The Soundhouse Tapes ainsi que le single Running Free avec le titre "Burning Ambition", la face B. Alors bien sur cela fait quand même quelque chose de voir ce batteur en action pour moi dont la musique d'IRON MAIDEN revêt un caractère si spécial mais clairement s'il faut retenir un membre dans ce groupe, c'est ce chanteur. Quelle voix ! Flávio Lino, c'est son nom, nous fait clairement penser à Bruce Dickinson, mais sans en être un clone totalement, car le grand bonhomme dégage une présence sur scène qui va séduire la salle et avec une telle facilité et un tel naturel. Le groupe, revenu aux affaires en 2008, n'a publié qu'un premier album en 2016, Judgement Day, dont la chanson titre sera jouée ce soir, de même que le dernier single en date "Band Of Brothers", sorti en janvier dernier. Par contre, ce dernier titre est introduit comme Bruce Dickinson introduit "Blood Brothers", on est tous une famille, la famille du Metal etc etc... le copier/coller est un peu trop voyant pour que ce soit honnête ! Vraiment, AIRFORCE n'a pas besoin de ces grosses ficelles pour exister, avec un tel chanteur, arrivé en 2019 seulement, l'avenir du groupe est très prometteur, malgré l'âge avancé du reste du line-up. Ce ne serait même pas étonnant que Flávio Lino s'attire les faveurs d'un autre groupe plus établi dans un avenir assez proche.
Après la bonne surprise AIRFORCE, voici l'étonnement avec THUNDERSTICK. Le batteur masqué dont le nom du groupe est tiré est Barry Purkis de son nom civil, n'a fait qu'un passage éclair au sein de la Vierge de Fer, en 1977, pas d'enregistrements avec lui, ce qui n'est pas le cas de SAMSON, autre gloire NWOBHM de l'époque dont l'homme fut le batteur entre 1979 et 1980 et entre 2000 et 2002. L'existence même de THUNDERSTICK est un poil chaotique au niveau line-up et le groupe n'est de retour sur la scène que depuis 2016. C'est la prénommée Raven Blackwing qui tient le micro, elle tient plutôt bien la distance avec une voix sure même si un peu commune.
Le groupe a décidé de mettre un peu de décor sur scène avec un semblant de cercueil marqué RIP dessus et qui cache une poupée en plastique au physique pas très avantageux. L'un des deux guitaristes en fait des tonnes avec des poses en même temps que le clin d’œil s'active et Thunderstick descend de son estrade où sa batterie est perchée pour attacher la chanteuse le temps d'un titre où la demoiselle va chanter les bras en croix, tenus par du velcro, la mise en scène est très minimaliste, mais on note l'effort. Toutefois, on ne va pas se mentir, la musique de THUNDERSTICK n'est pas vraiment exceptionnellement marquante et sans l'espèce de mise en scène un peu kitsche, on s'ennuierait ferme devant ce show où la batterie n'est pas toujours des plus carrées. Après, c'est la première fois que je les vois, possible qu'un petit soucis ait pu faire perdre le fil de ce cogneur expérimenté, ne jugeons pas à la hâte, mais cette prestation ne laisse pas une trace indélébile dans ma mémoire.
Là aussi, ils ont déjà foulé les planches de Fismes, et eux avaient déjà marqué un certain nombre de points dans le public Fismois. Il faut dire que le Heavy Metal d'ABSOLVA, dont les musiciens sont également ceux de BLAZE BAYLEY, est d'une efficacité à toute épreuve, un guitariste chanteur ultra bon en frontman, avec des mimiques très prononcées. Voici venir, le meilleur show de ce festival, une nouvelle fois, les Anglais vont emmener avec eux le public très nombreux à cette heure-ci, le festival bat son plein.
Le dernier album en date du groupe, Defiance (2017), est encore bien représenté ce soir, et notamment ce "Life On The Edge" en ouverture, extrêmement efficace. Chris Appleton est très en forme, tant vocalement que guitaristiquement parlant, alignant les plans avec une facilité déconcertante et se permettant même quelques belles figures visuelles sur le manche en duo avec Luke Appleton, également bassiste d'ICED EARTH depuis 2012. Le Heavy des Anglais est plus moderne que les groupes qui les ont précédé et la frange la plus jeune du public goûte avec délices à l'univers d'ABSOLVA qui rencontrera un énorme succès à leur merchandising à la fin de leur concert (dont celui avec BLAZE BAYLEY qui succédera). Pour dire, on aurait bien repris encore un ou deux titres bien catchy du groupe mais la performance des gaillards est clairement réussie, et là ça ne peut pas être un hasard, ils sont définitivement bons. Le groupe sera de retour en France en février 2020 avec SPIRIT et GANG notamment dans le nord de la France, rendez-vous est pris.
Dans la continuité, en fin en théorie, les musiciens d'ABSOLVA enchaînent avec le show de BLAZE BAYLEY sauf que là, l'ancien IRON MAIDEN et ancien WOLFSBANE (? plus de nouvelles de ce groupe) se fait attendre. Une scène assez inhabituelle va se dérouler sous nos yeux. Blaze Bayley demande expressément à ce qu'un cordon de sécurité se poste au pied de la scène, l'homme craint que des personnes montent sur scène pour slammer, il est pourtant déjà venu à Fismes et il sait bien que ce n'est pas le genre du public Marnais, très chaleureux mais peu enclin à ce genre de manifestation. Peu importe, le service de sécurité s’exécute mais on sent le chanteur agacé, il fait des grands gestes à l'attention des côtés de la scène et ne goûte pas vraiment à la réaction du public qu'il juge trop mitigée sur l'introduction de "Lord Of The Flies". Il faut dire que l'on est très surpris par l'attitude de ce bonhomme dont la réputation de mec adorable, proche de son public, le devance et avec raison, pour l'avoir déjà constaté à plusieurs reprises. En arrivant, Blaze Bayley fait des câlins à toutes les têtes qu'il reconnait et, une fois monté sur scène, c'est un autre homme qui se dresse devant nous, très surprenant !
Mais c'est bien l'aspect musical qui nous intéresse et les considérations des loges doivent rester dans les loges. D'un point de vue musical, rien à redire, "Lord Of The Flies", une fois que Blaze Bayley a jugé la réaction du public digne pour qu'il poursuive le titre, fait rentrer tout le monde de plein pied dans ce show célébrant les 25 ans de son entrée dans IRON MAIDEN. On peut tout de même discuter du côté laconique de la situation, l'homme à la carrière solo plutôt honorable se fourvoie dans ce genre de représentation, bon pourquoi pas, après tout il peut bien prendre une part du gâteau, non ? Mais avec "Sign Of The Cross", Blaze Bayley va définitivement conquérir le public de ce soir, ce titre magistral de The X Factor, magistral de mon point de vue bien entendu, provoque une bonne réaction du public qui se voit offrir ce qu'il est venu chercher. Viennent ensuite les surprises avec "Judgement Of Heaven" et "Fortunes Of War" que je ne pensais jamais entendre en live, et il faut avouer que si Blaze atteint ses limites sur les parties les plus hautes, il chante d'une telle façon que ça ne s'entend pas, remarquable de maîtrise, le timbre de voix qui m'avait tant séduit à l'époque, déjà au sein de WOLFSBANE, est resté le même. Un vrai plaisir d'entendre ces titres ce soir, et c'est là que l'on voit la différence entre IRON MAIDEN et les autres groupes, quel talent de composition même si ce ne sont pas là les meilleurs morceaux de la carrière des Anglais.
C'est alors que le volubile chanteur commence à prendre ses aises et allonger ses discours tous aussi démago les uns que les autres. Avant "Virus" issu du Best Of The Beast, Blaze dit combien le public est formidable, combien il faut croire en ses rêves, combien il est fier de sa carrière solo construite seule (hum hum on en parle de l'aide de Steve Harris en coulisses... bref c'est pas très grave). Ce discours, Blaze Bayley nous le tient à chaque concert et c'est très touchant mais lorsque ces discours durent cinq minutes et que c'est répété tous les deux titres, ça devient vite lourd car avant "The Clansman", rebelotte ! Et ils lui ont dit qu'il n'y arriverait jamais, qui sont les ils, on ne sait pas... et je suis un homme libre, bref, la même litanie qu'il y a 10 minutes. Voilà, ça fait partie du personnage mais il gagnerait à restreindre ces discours au plus simple.
Au niveau de la setlist, on peut dire que le groupe nous régale et c'est avec "The Angel And The Gambler" que le concert se poursuit. Un titre que Blaze présente comme ayant été réarrangé et si on aime pas, il ne faut pas le lui dire mais que si on aime, on peut le dire à tout le monde sur cette planète. En fait, le groupe nous présente la version edit du morceau qui avait servie de single, OK, j'avoue alors que je l'aime bien cette version mais c'est clairement "Man On The Edge" qui me fait retrouver mon adolescence. Ce clip vu alors que j'étais dans le foyer de mon collège durant la pause repas où été projeté MCM, la découverte fébrile de The X Factor pourtant assez vite adopté par sa noirceur et la version retranscrite ici est bien dynamique, peut-être même plus efficace que lorsqu'il la jouait au sein d'IRON MAIDEN, mais je ne me fie là que d'après des documents audio donc sans la vibration du live vécu en direct, pas forcément comparable.
Immanquable, le titre "Futureal" que BLAZE BAYLEY a très régulièrement joué depuis qu'il a été débarqué d'IRON MAIDEN, cela permet ici de ne pas faire retomber la pression sur le public avant la petite surprise. Vous vous rappelez lorsque sur le Dance Of Death Tour, Bruce Dickinson revenait sur scène avec une serviette autour du coup pour interpréter "Journeyman", pour signaler que l'on arrive à la fin du concert, et bien Blaze Bayley débarque de la même manière pour interpréter "Comos Estais Amigos" issu de Virtual XI. Une balade que le chanteur et son groupe nous retranscrivent très bien, un bon moment tout en feeling comme Blaze Bayley sait en proposer avant la clôture sur un "Doctor, Doctor" qui finit d'enflammer le public. Dommage donc que ce titre fasse doublon avec la reprise proposée par GANG quelques heures plus tôt mais cela n'empêche pas le public de prendre du plaisir avec ce titre emblématique.
Hormis l'attitude, encore une fois, très surprenante de l'anglais tant avec le public à qui il aime déclarer sa flamme autant que lui faire signifier qu'il n'est pas assez bon à son goût en faisant signe à ses musiciens de stopper le morceau, bref, c'est peut-être un peu too much ! Et puis surtout, là où je n'ai pas compris son attitude c'est envers les photographes, c'est pas comme si il y avait de la pyrotechnie dans le show... (s'il veut se passer des services de l'excellent Scoobi, habitué des lieux, c'est lui qui y perd le plus... bisous mon Scoobi !) mais reste l'essentiel, la musique, la sympathie que le bonhomme entraîne à chaque fois, et ça je crois que ça le rend vraiment indestructible. Blaze Bayley a également appris à gérer sa voix pour ne pas être à la traîne sur les parties les plus techniques des morceaux, une bien belle prestation, mais que dire alors des mecs d'ABSOLVA, absolument parfaits de bout en bout, pas regardant sur le traitement parfois bizarre que Blaze leur réserve, même si je pense que c'est une private joke étant donné comment ils s'en amusent et puis ils viennent tout de même de s'enfiler deux concerts très consommateur d'énergie, et pourtant, les gars sont au top jusqu'au bout ! Une belle leçon de professionnalisme !
Setlist BLAZE BAYLEY : Lord Of The Flies | Sign Of The Cross | Judgement Of Heaven | Fortunes Of War | Virus | When Two Worlds Collide | The Clansman | The Angel & The Gambler | Man On The Edge | Futureal | Como Estais Amigos | Doctor Doctor
Il était prévu que ED HUNTERS, un groupe de reprises d'IRON MAIDEN que j'ai déjà pu voir il y a quelques mois, prennent la suite, mais il faudra d'abord que les techniciens plateau remonte un kit de batterie sur l'estrade qu'ABSOLVA et donc BLAZE BAYLEY avaient déserté pour leur show respectifs. Le groupe va proposer une heure d'IRON MAIDEN piochant dans plusieurs périodes des Anglais. Cela commence par l'inévitable discours de Churchill qui précède "Aces High" et tant qu'à faire, autant balancer "2 Minutes To Midnight" dans la foulée ! Le chanteur, Nelson Maia, est un mix de Blaze Bayley et Bruce Dickinson, le premier pour le physique et le deuxième pour la voix car le gaillard se débrouille bien même si lorsqu'il s'agit d'atteindre des hauteurs ou un rythme que même Bruce ne peut plus assumer pleinement, cela se complique. Mais voilà un groupe de reprises qui fait grandement le job. On ne boude pas notre plaisir à (ré)entendre "The Trooper" ou "The Flight Of Icarus", une setlist assez classique sans grande surprise mais à cette heure ci, le public veut entendre du classique et paf ! "The Number Of The Beast" ou "Fear Of The Dark", "Hallowed Be Thy Name", bref, le choix est très judicieux.
Le chanteur reprend quelques codes de Bruce Dickinson, le casque d'aviateur sur "Aces High", le masque à plumes sur "Powerslave", le drapeau Britannique et l'uniforme rouge sur "The Trooper", même si cela peut paraître un peu trop parfois, ED HUNTERS joue le jeu à fond et à la limite, pourquoi pas. Le bassiste, Steph Sauvage, arbore le même pantalon à rayures que Steve Harris en 1984 / 1985, le kit de batterie possède des cymbales positionnées au plus haut de même que les toms, l'image est poussée au maximum et sans tomber dans le kitsch si on se laisse prendre au jeu et si on connait un minimum IRON MAIDEN, ce qui est le cas de 100% du public ce soir !
Le groupe se retirera sur un ultime "Blood Brothers", morceau absolument génial assez bien retranscrit ici. Bien entendu, le cover band européen ne propose que des reprises fidèles aux originaux, aucune place au réarrangement ou autre, pas de sacrilège, juste un grand respect !
Setlist ED HUNTERS : Aces High | 2 Minutes To Midnight | The Trooper | The Flight Of Icarus | Powerslave | The Number Of The Beast | Hallowed Be Thy Name | Fear Of The Dark | Iron Maiden | Blood Brothers
Ce huitième épisode du BRITISH STEEL SATURDAY NIGHT s'achève, le public a un grand sourire fixé sur les lèvres, cette édition fut très bonne ainsi qu'une belle réussite en termes de fréquentation. Encore un grand bravo à Underground Investigation de proposer ces journées avec toujours autant de passion et de bonne humeur, l'équipe qui rend cette journée possible est vraiment des plus formidables.
Nous essaierons d'aller au bar se chercher une dernière mousse pour le weekend, mais tout a été dévalisé malgré les quantités revues à la hausse, c'est que l'on avait soif ce jour là, mais pas de viande saoule, juste des yeux qui brillent, certains plus que d'autres.
Dommage, peut-être, afin que le sous titre Pieces Of Maiden ait vraiment pleinement son sens, que chaque groupe n'ait pas joué une reprise d'IRON MAIDEN, cela aurait pu être un clin d’œil très sympathique mais ça aurait été un petit bonus, clairement pas un manque, par contre l'idée d'un groupe derrière la tête d'affiche est une vraie bonne idée afin que les plus courageux puissent continuer à faire la fête alors que ceux qui sont timés peuvent reprendre la route sans louper LE concert de la journée, peut-être à décliner sur la Convention du mois de mars, et d'ailleurs, rendez-vous est pris pour cette journée, début mars.
Report & Photos : Aymerick Painless (Simony)