SOULFLY - Enslaved
SOULFLY – Enslaved
Roadrunner Records
Style : Groove Metal
Origine : Etats-Unis
Sortie : 2012
Site Web : www.soulfly.com
01. Resistance / 02. World Scum / 03. Intervention / 04. Gladiator / 05. Legions / 06. American Steel / 07. Redemption Of Man By God / 08. Treachery / 09. Plata O Plomo / 10. Chains / 11. Revengeance
Omen sortit en 2010 montrait déjà un net retour en forme des Brésiliens de SOULFLY, quelques longueurs et facilités avaient encore leur place mais on sentait que les doigts de Max le démangeaient. Deux années plus tard voilà que débarque Enslaved alors que le bassiste Bobby BURNS s’en est allé, remplacé par Johnny CHOW dans un premier temps puis Tony CAMPOS, et le batteur Joe NUNEZ est de nouveau parti, remplacé lui par David KINKADE (ex-BORKNAGAR). Le début de l’album confirme l’envie du groupe, ça cartonne en tous sens, "World Scum" qui voit Max collaborer avec Travis RYAN de CATTLE DECAPITATION et "Intervention" font suite à une introduction assez grandiloquente qui peut rappeler un certain BEHEMOTH, la production en moins (aïe voilà le point faible de cet album). "Gladiator" nous ramène un peu plus sur les rivages connus du groupe avec une brutalité retrouvée, toujours, mais ces solos si caractéristiques déboulent de partout en début de titre avant une fin plus mid tempo et mélodique qui marque une première pause sur cet album. Malheureusement, l’album ne va jamais redécoller, malgré l’intervention de Dez FAFARA (DEVILDRIVER) sur un "Redemption Of Men By God" à la saveur bien passée, SOULFLY se perd dans des mid-tempo où quelques relents tribaux se font sentir mais dont l’impact reste bien pauvre, les belles promesses du début d’album s’essoufflent rapidement, "Legions" marque le déclin, ce titre répétitif et peu convaincant laisse un Enslaved à l’agonie qui ne cesse même pas le temps d’un "Revengeance", surmonté d’un bon petit lead de guitare, mais qui montre surtout un beau bordel organisé, toujours cette volonté de Max de faire des titres à multiples invités, ici Richie, Igor Jr. et Zyon CAVALERA, une histoire de famille qui a un sens pour la CAVALERA team mais pour nous, simple auditeur, on se sent un peu exclu de la fête. Un goût amer se dégage de cet opus, le huitième, et la nette impression que SOULFLY ne pourra plus jamais réitérer la performance de Dark Ages, dernier album vraiment réussi du groupe. Sachez tout de même qu’une version avec 4 titres bonus sera proposée, peut-être sauveront-ils cet album, on y retrouve notamment un nouveau volet de la saga "Soulfly" et 3 autres titres mais cet album est une déception jusque dans son artwork. Est-il encore permis de faire des pochettes d’album aussi laides, il est certain que la version téléchargée est plus avantageuse, et je ne parle pas de la production qui s’affaiblie d’album en album. Tout cela sent un nouveau volet de CAVALERA CONSPIRACY, c’est encore ce que Max fait de mieux ces dernières années.
Note : 6.5/10
Chronique : Aymerick Painless